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Ban Ki-moon sur le lieu des attentats: Je suis Parisien et en terrasse

décembre 6, 2015

Paris – Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a rendu hommage dimanche aux victimes des attentats de Paris devant la salle de concerts du Bataclan puis au café La Bonne Bière, en s’affirmant Parisien et en terrasse.

Je suis Parisien et en terrasse, a déclaré, en français, le secrétaire général de l’ONU, venu se recueillir devant le Bataclan avant d’aller boire un café avec les responsables de La Bonne Bière, bistro dont les clients avaient été mitraillés par un commando jihadiste le 13 novembre.

La vie doit reprendre, a ajouté M. Ban. Paris était un symbole de la culture, de l’art de vivre, aujourd’hui Paris est le symbole de la résistance à la terreur, a-t-il ajouté.

Les Nations unies, les peuples du monde, sont avec le peuple de France, le peuple de Paris en ces moments difficiles, a ajouté le responsable, en présentant ses condoléances aux élus présents des arrondissements touchés.

M. Ban, qui était accompagné de la maire de Paris Anne Hidalgo, a bu un café à l’intérieur de l’établissement, avant de rester quelques minutes sur la terrasse.

Les nombreuses personnes présentes dans l’établissement, qui vient de rouvrir, ou sur les trottoirs avoisinants où ils venaient se recueillir, l’ont applaudi à plusieurs reprises.

Mme Hidalgo avait auparavant remercié M. Ban pour l’honneur et le symbole de sa présence.

M. Ban a vraiment souhaité venir pour dire sa solidarité avec Paris. Il est très impressionné de voir comment les Parisiens se sont tout de suite mis debout, a rapporté Mme Hidalgo à la presse.

Il nous a dit qu’il souhaitait un programme sur la question de la lutte contre le terrorisme avec les gouvernements, mais à travers l’éducation et à travers tout ce qui touche aux causes, a ajouté Mme Hidalgo, car il faut s’intéresser aux causes, si on veut empêcher ces parcours de haine et de mort.

Sur un ton plus léger, Mme Hidalgo a indiqué que Ban Ki-moon lui avait dit que c’était la première fois qu’il prenait un café dans un café parisien et nous lui avons dit que c’était la première fois que nous prenions un café avec le secrétaire général de l’ONU dans un café parisien.

Les attentats perpétrés le 13 novembre au coeur de Paris ainsi qu’aux abords du stade de France à Saint-Denis ont fait 130 morts et des centaines de blessés.

Romandie.com avec(©AFP / 06 décembre 2015 17h27)

Hommage aux victimes des attentats: Hollande au Bataclan avec Obama

novembre 29, 2015

Le président américain Barack Obama s’est recueilli dans la nuit de dimanche à lundi devant le Bataclan, en compagnie de son homologue français François Hollande. Ils ont rendu un hommage aux victimes des attentats du 13 novembre à Paris.

M. Hollande, M. Obama et la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont déposé chacun une fleur devant la salle de spectacles où 90 personnes ont été tuées, un bâtiment situé dans le XIe arrondissement de Paris. François Hollande a ensuite raccompagné M. Obama à sa voiture.

Le président américain a retrouvé le président français devant le Bataclan juste après son atterrissage à Paris, vers 00h40, quelques heures avant l’ouverture lundi de la conférence sur le climat (COP21).

Cette visite, sous haute sécurité, a été annoncée au dernier moment, alors que dimanche après-midi des militants anti-COP21 ont provoqué des incidents place de la République à Paris, lieu symbolique devenu un « mémorial » des 130 victimes du 13 novembre.

D’autres visites à venir
Dimanche, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, également présent en France pour participer à COP21, s’est lui aussi rendu au Bataclan avec son homologue français Manuel Valls et Anne Hidalgo, de même que le Premier ministre du Québec Philippe Couillard.

David Cameron, chef du gouvernement britannique, s’y était déjà recueilli lundi dernier. D’autres dirigeants devraient faire de même dans les prochains jours, comme la présidente chilienne Michelle Bachelet.

Romandie.com avec

Attentats de Paris: Louis, 5 ans, miraculé de la tuerie du Bataclan

novembre 18, 2015

5 ans

Une rose déposée en hommage aux victimes des attentats de Paris, devant le Bataclan le 15 novembre 2015. Photo d’illustration afp.com/MIGUEL MEDINA

Le petit garçon se trouvait dans la salle de concert quand la tuerie a commencé, vendredi 13 novembre. Il a réussi à se cacher et s’en est sorti indemne. Sa mère et sa grand-mère, qui l’accompagnaient, n’ont pas eu la même chance.

C’est un petit miraculé. Louis, un garçon de 5 ans d’origine chilienne, se trouvait au Bataclan vendredi 13 novembre quand les terroristes ont pénétré dans la salle de concert pour perpétrer leur massacre.

Un miraculé en deuil. Il était accompagné de sa mère, Elsa Delplace Véronique, 34 ans, et de sa grand-mère, Patricia San Martin, 61 ans. Les deux femmes n’ont malheureusement pas survécu à la folie des meurtriers, tout comme 87 autres victimes au Bataclan.

Réfugiée politique après le coup d’État de Pinochet

« D’après ce qu’on nous a dit, le petit, en entendant les coups de feu, s’est caché dans le théâtre », a expliqué Maria Eliana San Martin, la soeur de la grand-mère du garçon. « Une femme l’a ensuite retrouvé dans la rue, il était sain et sauf, sans une égratignure, mais sans sa mère et sa grand-mère », précise-t-elle. Les deux femmes n’ont pas eu la même chance que Louis, et sont mortes sous les balles des terroristes.

Patricia San Martin a, comme beaucoup d’autres Chiliens, fui la dictature en 1973, après le coup d’Etat d’Augusto Pinochet. Si ses parents sont retournés dans leur pays natal dans les années 1980, elle a décidé de rester dans la capitale française. Elle s’est ensuite mariée avec un Français et a fondé sa propre famille. Elle vivait à Fontenay-sous-Bois.

Les attaques de Paris, le 13 novembre dernier, ont fait 129 victimes et plus de de 350 autres.

Lexpress.fr

Paris: Un otage du Bataclan raconte « Ils menaçaient d’abattre l’un de nous toutes les 5 minutes »

novembre 17, 2015

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La police évacue des gens près du Bataclan (image d’illustration). © REUTERS/Christian Hartmann
 

Sébastien a survécu à l’enfer du Bataclan. Vendredi soir, quand les terroristes ont attaqué la salle de spectacle, tuant au moins 89 personnes, le jeune homme a été pris en otage et a discuté avec les assaillants. Avant cela, il a sauvé une femme enceinte, suspendue dans le vide, accrochée au rebord d’une fenêtre et à bout de forces.

Ce 13 novembre, il a été sauveur, otage, puis miraculé. Le témoignage de Sébastien, originaire d’Arles (Bouches-du-Rhône) est saisissant. Dans les colonnes de «La Provence», le jeune homme raconte l’enfer du Bataclan. Vendredi soir, il assistait avec un ami au concert du groupe Eagles of Death Metal. Quand les terroristes ouvrent le feu sur le public, le jeune homme est proche de la scène, devant le chanteur.

« Les premiers qui sont tombés, ce sont ceux qui étaient au bar »

Les balles pleuvent. «Ces types tiraient sur tous ceux qu’ils croisaient. Les premiers qui sont tombés, ce sont ceux qui étaient au bar. Tout le monde s’est allongé par terre. Les terroristes tiraient à vue. J’ai vu un gars à côté de moi se prendre une balle dans la tête», détaille-t-il. Le jeune homme a couru vers une issue de secours. Les vêtements tachés de sang, il «passe sur des cadavres, des gens blessés».

Il n’arrive finalement pas à s’échapper de la salle de spectacle. Il monte un escalier et se retrouve coincé en face de deux fenêtres. Une femme enceinte était suspendue à l’une d’elles. La scène a été filmée par un journaliste du «Monde», voisin du Bataclan qui a filmé la fuite des spectateurs du Bataclan. La jeune femme est à bout de forces, elle supplie les personnes en bas, elles aussi en plein chaos, de la réceptionner si elle saute. «Je suis passé par l’autre fenêtre et je me suis accroché à une bouche d’aération. À 15 mètres du sol. J’ai tenu cinq minutes puis la femme enceinte, qui n’en pouvait plus, m’a demandé de l’aider à revenir à l’intérieur. C’est ce que j’ai fait», raconte Sébastien.

« On entendait des cris, comme des gens qui se faisaient torturer »

Il  retourne se cacher, sans savoir ce que devient la future maman. Mais cinq minutes plus tard, dans sa cachette, il «sent le canon d’une kalachnikov contre (sa) jambe». «Un des terroristes m’a dit: « Descends de là! Viens et pose-toi par terre! ». En quelques minutes, le héros devient otage. Avec lui une quinzaine de personnes subissent le même sort. «Du haut du balcon, les terroristes tiraient sur les gens en bas. On entendait des cris, comme des gens qui se faisaient torturer. Ils nous ont dit : « On est là pour vous faire subir ce que les innocents subissent en Syrie. Vous entendez les cris, la souffrance? C’est pour vous faire ressentir la peur que les gens subissent chaque jour en Syrie. C’est la guerre! Et ce n’est que le début. On massacrera les innocents. On veut que vous répétiez ça autour de vous.»

Au moment de la prise d’otages, c’est comme si les terroristes «avaient repris leur conscience», ajoute le trentenaire au micro de France Bleu Gard Lozère. Ils ont arrêté de tuer, ils voulaient qu’on témoigne, ça a été un peu notre chance». Il raconte avoir fait l’intermédiaire entre les policiers et les bourreaux.«A chaque fin de phrase on se demande si on a pas dit un mot de trop».  Les assaillants demandent également d’être en contact avec des journalistes de BFM ou d’iTélé. «À un moment donné, ils ont demandé du feu et ils voulaient savoir si l’argent avait de l’importance pour moi. Ils ont sorti une liasse de billets de 50 euros et j’ai dû la brûler». Le jeune homme qui a échangé avec les bourreaux l’assure : ils parlaient français entre eux. «Ils menaçaient d’abattre l’un de nous toutes les cinq minutes et de jeter le corps par la fenêtre», poursuit-il auprès de «La Provence».

Il retrouve son ami vivant et la femme qu’il a sauvé

Après négociations, les pompiers ont réussi à intervenir une vingtaine de minutes pour sortir les blessés. S’en sont suivies alors de longues minutes d’attente pour Sébastien. Puis la délivrance avec l’intervention des forces de l’ordre. Des boucliers humains ont été placés aux portes sur ordre des assaillants mais «le Raid est parvenu à tirer dedans sans les toucher», témoigne Sébastien. «Ils ont ensuite enfoncé la porte avec un bélier et ont jeté une grenade assourdissante. Quand j’ai vu une deuxième grenade assourdissante tomber à mes pieds, je me suis dit que c’était le moment de m’enfuir. J’ai couru, la grenade a explosé et m’a projeté sous le bélier. Tous les membres du Raid sont passés dessus. Je me faisais piétiner mais ça a été la douleur la plus heureuse de ma vie. J’étais protégé. »

Sébastien est vivant, son ami avec lequel il assistait au concert aussi. Dimanche, un ami de la jeune femme enceinte, suspendue à la fenêtre, avait lancé un appel pour retrouver le bienfaiteur qui l’a sauvée. Elle souhaite le retrouver «juste pour lui dire merci». Le message a été très partagé sur les réseaux sociaux et a porté ses fruits.
«On a retrouvé l’homme qui a aidé mon amie à se hisser de la fenêtre du Bataclan. La suite de l’histoire leur appartient», a indiqué sur Twitter l’ami de la jeune femme. Sébastien et la jeune femme doivent s’appeler. Tous deux souhaitent désormais qu’une chose : retrouver l’anonymat et le calme.

Parismatch.com par Emilie Cabot