Dans le cadre de leur dossier, Immigration Canada estime cependant que la famille pourrait recevoir la protection de l’état espagnol, où ils ont vécu entre 2007 et 2015 avant de venir s’installer au Canada.
La famille dit ne pas vouloir y retourner sous prétexte qu’elle aurait été victime d’intimidation et de racisme dans ce pays.
On ne veut pas partir d’ici
La mère de famille, Carolina, a une garderie familiale. Son mari, Normando, travaille comme superviseur dans l’entretien ménager.
Leurs deux fillettes sont scolarisées et le petit dernier, Adrien, âgé de 15 mois, est le seul qui pourrait rester au Canada puisqu’il est né à Sherbrooke.
«La seule chose que l’on a maintenant, c’est l’espoir de rester.» – Carolina Batalla
S’ils obtiennent un sursis de la part des autorités, ils pourront rester au Canada en attendant la décision de leur nouvelle demande.
Partir pour l’Espagne engendrerait des coûts élevés pour la famille. Si leur demande d’aide humanitaire est acceptée, ils devront payer 1500$ par personne en plus des coûts de voyage avant de pouvoir revenir au Canada.
Soutien de la communauté
Le coordonnateur de projets à la Fédération des communautés culturelles de l’Estrie (FCCE), Edwin Moreno, s’indigne face à la situation et indique travailler fort pour éviter cette expulsion.
«Quand c’est une famille qui s’implique et qui est très bien intégrée […], qui contribue déjà positivement à notre société, c’est difficile de comprendre ce type de situation.» – Edwin Moreno, coordonnateur de projets à la Fédération des communautés culturelles de l’Estrie
Pour apporter son soutien, il a d’ailleurs mis en place, avec la communauté colombienne, une manifestation qui se tiendra samedi, à 16 heures, devant le palais de justice de Sherbrooke.
Il invite la population à venir en grand nombre pour montrer sa solidarité envers la famille et faire pression sur le gouvernement.
Par CBC/Radio-Canada.ca