Trop c’est trop ! Le chanteur Roga Roga veut récupérer son enfant que sa maman Belinda Ayessa a attribué au chef de l’État Denis Sassou Nguesso. La fille de Firmin Ayessa qui est aussi la maîtresse de son ami Denis Sassou Nguesso a deux enfants qui sont officiellement de lui, mais Roga Roga réclame la paternité de l’un d’eux et veut rentrer dans ses droits de géniteur. «Vrai papa ya mwana eza nga, Ndengues aza kaka papa mobokoli »
Roga Roga lance la bataille de la récupération de son enfant qui a été attribué à Denis Sassou Nguesso pour des intérêts égoïstes et lucratifs par sa mère, Bélinda Ayessa. L’artiste entretient discrètement depuis une relation sentimentale avec la fille de Firmin Ayessa. Par ailleurs, elle fréquente aussi le chef de l’État.
Alors que tout le monde croyait que les deux enfants de Bélinda Ayessa sont de Sassou Nguesso, Roga Roga vient de sortir de son licence en réclamant la paternité de l’un d’eux. L’artiste serait un bon tireur d’élite à l’instar du chef de l’État qui tire sur tout ce qui bouge même dans sa propre famille.
Au Congo, on dit souvent que seule la mère connaît le vrai père de ses enfants et il revient que Bélinda a toujours demandé à Roga Roga de garder le secret pour ne pas froisser Denis Sassou Nguesso qui a reconnu les deux enfants et s’en occupe.
Rappelons que Belinda Ayessa est actuellement la directrice du Mausolée DeBrazza de Brazzaville, temple de la franc-maçonnerie. Roga Roga affirme coucher avec elle de temps en temps jusqu’à ce jour. Entre temps, le prisonnier Norbert Dabira est aussi l’un des amants de Belinda Ayessa, d’où la haine de Sassou Nguesso envers lui.
Tel Icare mort après avoir volé trop près du Soleil alors qu’il s’échappait du labyrinthe avec des ailes créées par son père avec de la cire et des plumes, monsieur Alain Mabanckou vient de se confronter à la triste réalité : l’on ne peut pas faire semblant tout le temps car la réalité nous rattrape toujours.
S’il était un ami, j’aurai titré : « Alain Mabanckou, l’ami perdu à jamais. »
On le voyait vociférer à juste raison contre la dictature du Congo-Brazzaville. Mais, nous avons aussi oublié que tout homme a un prix. Quel a été celui de monsieur Alain Mabanckou ? Seul lui sait et c’est là notre drame de céder au chant des sirènes.
L’on pensait qu’il était des nôtres dans cette lutte de libération du Congo-Brazzaville contre la dictature qui sévit au Congo-Brazzaville. Avez-vous oublié dans ce pays que le deuxième Président de la République Alphonse Massamba-Débat n’a pas de sépulture, évaporé dans la nature ? Avez-vous oublié ces assassinats de masse des Congolais par des Congolais au petit matin avec des cours révolutionnaires réactionnaires ? Avez-vous oublié les 353 disparus du Beach de Brazzaville ? Avez-vous oublié l’emprisonnement arbitraire pour atteinte à la sureté de l’État du général Jean-Marie Michel Mokoko et du ministre André Okombi Salissa, candidats à l’élection présidentielle du 20 mars 2016 ? Avez-vous oublié tout simplement la misère que vit le peuple congolais dans le déshonneur depuis des lustres ? C’est vrai que l’éloignement éloigne les sentiments et que la Californie n’est pas à côté du Congo-Brazzaville en Afrique, mais aux États-Unis en Amérique du Nord.
Après son rendez-vous en juin 2016 avec François Hollande, Président de la France, à qui il reprochait ‘‘le long silence du président français’‘ concernant l‘élection présidentielle de mars 2016 au Congo-Brazzaville, monsieur Alain Mabanckou se mura dans le silence, ne dit aucun mot à ce sujet, alors qu’il était perçu par nombreux d’entre nous comme l’un des possibles leaders pouvant porter les revendications du peuple congolais au niveau international afin qu’une solution soit trouvée pour mettre fin à la misère et au cauchemar que subissaient et continuent à subir ce peuple autrefois vaillant. Il avait accès aux médias et aux puissants de ce monde. L’on peut comprendre le secret des conversations. Mais ici, c’est un silence de cathédrale et glacial auquel les Congolaises et les Congolais avaient eu droit. Je ne puis penser que ce fut du mépris.
François Hollande est ce Président socialiste français qui a mis un frein et une fin à notre volonté de démocratie au Congo-Brazzaville en déclarant : « Le président Sassou peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit et le peuple doit répondre ». Ainsi, il avait trahi l’esprit de son discours de Dakar (Sénégal) vu comme une mise en garde pour les dirigeants africains tentés de se maintenir au pouvoir « en violant l’ordre constitutionnel ».
Nous avons tous oublié que monsieur Alain Mabanckou n’était qu’un universitaire et pas un intellectuel engagé qui ne peut se renier tel une girouette qui indique la direction du vent. Ce n’est pas la girouette qui change mais le vent.
Mais quel mauvais vent a pris monsieur Alain Mabanckou pour aller faire l’éloge de madame Belinda Ayessa, l’une des nombreuses concubines de monsieur Denis Sassou Nguesso et fille de monsieur Firmin Ayessa le vice-premier ministre de la République du Congo, également chargé de la fonction publique, de la réforme de l’État, du travail et de la sécurité sociale depuis août 2017.
Madame Belinda Ayessa est la directrice du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, un esclavagiste, alors que rien dans ce pays ne met en valeur par ce pouvoir tyrannique certains de nos anciens Présidents de la république. Tout un paradoxe.
Monsieur Alain Mabanckou fait l’éloge de madame Belinda Ayessa en la tutoyant depuis la Californie, lors d’une vidéo postée sur les réseaux sociaux qui devait peut-être rester du domaine privé. Hélas ! Ceci traduit une proximité entre les deux car ce qui se ressemble s’assemble. Bien que madame Belinda Ayessa ait reçu en visite à Brazzaville les jeunes et les professeurs congolais qui enseignent la littérature, « l’imaginaire congolais », monsieur Alain Mabanckou promet de faire ce travail, lequel, ensemble avec madame Belinda Ayessa. Il a par ailleurs invité cette dernière à aller expliquer, parler du travail qu’elle fait au Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza à son université de Californie à Los Angeles (communément désignée par l’acronyme UCLA, ou University of California, Los Angeles), notamment au département d’histoire et même au département des civilisations. En plus, monsieur Alain Mabanckou est en spiritualité mais aussi du côté du cœur avec Belinda Ayessa et ses hôtes. Mais, cette fois-ci ce n’est pas le cœur de monsieur Alain Mabanckou qui nous tracasse mais son cerveau.
Monsieur Alain Mabanckou est celui qui avait critiqué le ministre de la Culture du Congo-Brazzaville au salon du livre à Paris en disant « Qu’il vit dans un pays qui n’a pas de culture. Les plus grands écrivains son là-bas, mais dont la politique culturelle est l’une des plus désastreuses que je n’ai jamais vue dans l’espace du continent africain et l’histoire retiendra cela … » Cette critique faisait suite à l’absence d’images sur la télévision congolaise de la leçon inaugurale de monsieur Alain Mabanckou au Collège de France le jeudi 17 mars 2016. C’était son ego qui était atteint. Avait-il oublié que chaque média a sa ligne éditoriale ?
Si l’on comprend bien maintenant au Congo-Brazzaville, la culture est incarnée par madame Belinda Ayessa à travers laquelle il s’adresse à la jeunesse congolaise. Quelle lubie ! À la jeunesse congolaise de savoir que tout ce qui brille n’est pas de l’or, mais parfois c’est du toc.
Monsieur Alain Mabanckou, vous avez tant fait rêver la jeunesse congolaise qui se retrouve aujourd’hui orpheline à cause de vos errements.
Oui monsieur Alain Mabanckou, chacun de nous a le droit d’avoir ses amies et ses amis. Mais dans le contexte du Congo-Brazzaville et selon votre parcours antérieur, comprenez que nous soyons surpris par cette proximité avec « votre très très chère Belinda Ayessa » qui est l’incarnation même du pouvoir dictatorial du Congo-Brazzaville que nous avons tous jadis combattu.
À l’attention de madame Belinda Ayessa, tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Ce n’est pas une immixtion dans la vie privée de monsieur Alain Mabanckou qui est par ailleurs un personnage public.
Pour certains d’entre nous, monsieur Denis Sassou Nguesso serait-il devenu un despote éclairé ? À cette allure, il ne restera plus qu’à écrire un livre à sa gloire. Serait-ce la prochaine étape ?
N’est pas un intellectuel engagé qui veut, car la cohérence de la pensée et de l’action est un élément structurant de la vision que l’on se fait de sa société et du monde environnant.
Monsieur Alain Mabanckou, votre aura a pâti et vôtre étoile a pâli. « La petite vérole », vous nous manquerez.
Le peuple congolais ne renoncera jamais à son désir de liberté, à sa dignité, malgré le départ des petits couteaux.
C’est Victor Hugo poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur romantique français qui disait « Fidèle à l’engagement que j’ai pris vis-à-vis de ma conscience, je partagerai jusqu’au bout l’exil de la liberté. Quand la liberté rentrera, je rentrerai. Victor Hugo, déclaration du refus de l’amnistie, 18 août 1859.
N’est pas Victor Hugo qui veut, personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire du XIXe siècle.
« On peut tout fuir, sauf sa conscience. » écrivait Stefan Zweig.
Alain Mabanckou est maintenant seul face à sa conscience.
Adieu l’étoile filante qui va se consumer dans le cosmos de la platitude.
Avec Congo-liberty.com par Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA
Alors qu’il est détenu à la maison d’arrêt de Brazzaville soupçonné de renverser les institutions de la république par l’assassinat du chef de l’État, plusieurs sources concordantes affirment que le général Norbert Dabira faisait la «main noire » à Denis Sassou Nguesso avec Belinda Ayessa, fille du vice -premier ministre Firmin Ayessa. Est-ce l’une des raisons l’ayant conduit en prison ?
Le 5 décembre 2017, le général Norbert Dabira avait été interpellé par les services de sécurité de l’État qui le soupçonnait de préparer un coup d’État en collusion avec un autre général patron de la garde républicaine.
Placé en résidence surveillée pendant quelques semaines, il a été finalement emprisonné à la maison d’arrêt de Brazzaville après audition à la direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Longtemps proche de Denis Sassou Nguesso et ex-inspecteur général des forces armées, Dabira ne jouissait plus d’aucune fonction officielle depuis que son poste de haut-commissaire à la réinsertion des anciens combattants lui avait été retiré en août 2017.
On le savait par ailleurs amer de ne pas avoir été suffisamment soutenu à ses yeux par son mentor dans l’affaire dite des disparus du Beach, pour laquelle il a été mis en examen en France.
Selon les informations proches du général Dabira, celui-ci maintenait une relation sentimentale avec la fille du vice-premier ministre Belinda Ayessa, laquelle par ailleurs est la maîtresse de Denis Sassou Nguesso.
Il se murmure même que Norbert Dabira serait le vrai père de l’enfant de Belinda Ayessa attribué légalement à Sassou Nguesso. Le général putschiste faisait alors la main noire à son ami et chef.
Est- ce l’une des raisons qui a poussé Sassou Nguesso et Okemba à vouloir coûte que coûte neutraliser Dabira, perçu comme un traître et rival ?
Il est connu de tous qu’il y trois choses impardonnables pour Denis Sassou Nguesso, son pouvoir, sa famille et ses conquêtes intimes.