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Enrico Macias est tout simplement stupéfait. Le chanteur de 76 ans vient d’apprendre en même temps que le reste du monde que l’un des terroristes les plus sanglants du XXIe siècle possédait plusieurs cassettes de ses chansons dans ses affaires.
C’est Flagg Miller, un spécialiste de la culture arabe de l’Université de Californie, qui a rendu publique cette incroyable découverte.
Selon la BBC, on a en effet confié à l’homme la mission de se plonger dans les 1500 cassettes audio qui ont été retrouvées dans une des dernières caches du leader d’Al-Qaïda.
A sa grande surprise, au milieu des discours de haine, des sermons, et d’anciennes chansons arabes, il a tout à coup entendu des titres d’Enrico Macias. « Je pense que cette collection de chansons françaises révèle à quel point certains afghans à Kandahar parlaient plusieurs langues et avaient vraiment une expérience du monde. Ces chansons suggèrent que quelqu’un, à un moment de son existence a aimé les chansons de ce Juif pied noir (Enrico Macias, ndlr) et a pu continuer à les apprécier… »
Contacté par France TV Info, Enrico Macias cache difficilement sa stupeur. « Je suis certain que cette information n’est pas sérieuse, ce doit être une rumeur, a-t-il commenté un peu sous le choc. L’homme responsable des attentats du 11 septembre qui écoute celui qui chante Enfants de tous pays, ce serait bizarre… »
Se disant « gêné » par cette découverte, Enrico Macias a du mal à cacher son désarroi : « Si c’est le cas, a-t-il conclu, mes chansons ne l’ont pas empêché de commettre des atrocités. »
Voici.fr par Perrine Stenger
Le procès d’un gendre de Ben Laden et ancien porte-parole d’Al-Qaïda s’est ouvert à New York sous haute sécurité, à environ un kilomètre du site des attentats du 11 Septembre. Souleymane Abou Ghaith, 48 ans, a plaidé non coupable et risque la réclusion à perpétuité.
Déchu de sa nationalité koweïtienne après les attentats du 11 Septembre, Abou Ghaith est inculpé de complot visant à tuer des Américains et visant à apporter un soutien à des terroristes. Vêtu d’une large veste beige sur une chemise blanche à col ouvert, il s’est assis près de ses avocats pour écouter l’audience en traduction simultanée. Son procès pourrait durer plusieurs semaines.
Le gouvernement américain affirme qu’au lendemain des attentats du 11 Septembre, Abou Ghaith se trouvait aux côtés de Ben Laden et du numéro 2 de l’organisation Ayman al-Zawahiri en Afghanistan. Il avait averti les Etats-Unis qu’une « grande armée se formait contre (eux) ».
Marié à l’une des filles de Ben Laden, Fatima, Abou Ghaith a, selon l’accusation, travaillé pour Al-Qaïda jusqu’en 2002. Il a ensuite quitté l’Afghanistan pour s’installer en Iran.
Deux témoins-clés
Les procureurs new-yorkais l’accusent également de complicité avec Richard Reid, un Britannique qui avait tenté de faire exploser un vol Paris-Miami en décembre 2001 avec des chaussures piégées, trois mois après le 11 Septembre. Mais la défense affirme que les Etats-Unis n’ont pas de preuves qu’Abou Ghaith soit impliqué ou ait été au courant.
Le procès devrait être marqué par l’intervention de deux témoins, qui s’exprimeront par circuit vidéo depuis le Royaume-Uni et le Yémen: le Britannique Saajid Badat, qui avait plaidé coupable et coopéré avec les enquêteurs après avoir été accusé de complicité avec Richard Reid, qui témoignera le 10 mars, et un ancien chauffeur de Ben Laden, Salim Hamdan, qui vit désormais au Yémen.
Le juge Kaplan a décidé que le procès pouvait démarrer sans que la défense ait reçu les 14 pages de témoignage du cerveau autoproclamé du 11 Septembre Khalid Cheikh Mohammed, détenu à Guantanamo depuis 2006. L’avocat de Mohammed a refusé de transmettre le document, selon la défense.
Romandie.com
Washington a transmis à Paris des documents trouvés dans la planque du leader décédé d’al-Qaida, avec des «consignes contre la France». Les services français parlent de menaces «décousues».
A la veille du 10e anniversaire des attaques du 11 Septembre, c’est une information qui fait froid dans le dos. Oussama Ben Laden voulait frapper la France par «des attentats de masse, spectaculaires et symboliques», et il avait donné des «consignes de menaces» aux militants d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) contre l’Hexagone, en leur demandant d’utiliser les Français retenus en otage pour peser sur la campagne de l’élection présidentielle de 2012.
Ces informations sont contenues dans des documents retrouvés en mai par les Américains dans le refuge pakistanais du leader décédé de l’organisation terroriste. Elles ont été révélées par Paris Match et France Info, après avoir été transmis à Paris, selon une source interne au renseignement français, comme à d’autres pays occidentaux.
Des consignes «à prendre avec des pincettes»
Selon l’hebdomadaire, le chef d’al-Qaida estimait que des repérages étaient nécessaires pour établir «une liste de cibles, monuments, sites touristiques et symboliques, lieux stratégiques du pouvoir qui pourraient être visés sur le sol français».
Les «consignes de menaces» sont toutefois «à prendre avec des pincettes», selon la source du renseignement français, car elles sont «décousues et à analyser dans le détail». Il s’agirait là plus d’ «intentions» que de consignes», de «commentaire» plus que d’une ‘fatwa», selon cette même source, qui parle sous couvert d’anonymat. La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) n’ont pour l’heure pas commenté ces informations.
Entre les attentats du 11 septembre 2001 et sa mort, Ben Laden a menacé explicitement à plusieurs reprises la France, la dernière fois en janvier 2011, dans un message sonore. Quelques jours après le décès du leader d’al-Qaida, le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, avait jugé que la France restait «la cible numéro deux d’al-Qaida» derrière les Etats-Unis.
Plan Vigipirate est au niveau rouge
Mais en juin, le président Obama avait assuré que les documents récupérés dans la villa où a été éliminé Oussama Ben Laden montraient qu’al-Qaida «souffrait énormément» et était «incapable de remplacer efficacement» les dirigeants du réseau éliminés.
Les autorités françaises considèrent pourtant aujourd’hui la menace terroriste comme élevée et le plan Vigipirate est au niveau rouge, son avant-dernier échelon, depuis les attentats de Londres en juillet 2005. Ce plan mobilise quotidiennement quelque 2000 militaires, policiers et gendarmes.
Les principaux sujets de préoccupation des services français sont les otages français, dont les quatre retenus dans le Sahel par Aqmi, des attaques contre des intérêts français à l’étranger, et les filières jihadistes de retour en France après avoir combattu en Afghanistan.
914 islamistes radicaux interpellés depuis 2001
Des militants islamistes sont régulièrement interpellés, soupçonnés d’appartenir à ces «filières» de combattants aguerris, dont la dernière a été démantelée en mai. Depuis 2001, la police française a interpellé 914 islamistes radicaux, dont 37 depuis janvier 2011, a révélé vendredi matin sur France Info le directeur général de la police nationale (DGPN). Sur ce total, 224 ont été écroués et 132 «éloignés», a précisé Frédéric Péchenard.
Si le dernier attentat en France remonte à 1996, huit Français ont été tués le 28 avril dans l’explosion d’une bombe à la terrasse d’un café de Marrakech. Deux jeunes Français, enlevés le 7 janvier à Niamey par des ravisseurs travaillant pour Aqmi, ont été tués le lendemain au Mali pendant une opération militaire franco-nigérienne destinée à les libérer. Aqmi avait fait allégeance à Ben Laden en 2007.
Lefigaro.fr par Aude Lorriaux