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Au Bangladesh, 52 morts dans l’usine en feu, le propriétaire arrêté

juillet 10, 2021

Le propriétaire d’une usine d’alimentation au Bangladesh, dont l’incendie aura duré plus de 24 heures et tué 52 personnes, a été arrêté pour homicide, et pourrait également être poursuivi pour emploi illégal d’enfants.

Un homme montre la photo de sa fille disparue dans l'incendie d'une usine où elle travaillait, près de la morgue de Dacca le 10 juillet 2021

© Munir Uz zaman Un homme montre la photo de sa fille disparue dans l’incendie d’une usine où elle travaillait, près de la morgue de Dacca le 10 juillet 2021

Une usine alimentaire en feu à Rupganj, ville industrielle proche de Dacca, le 9 juillet 2021© Munir Uz zaman Une usine alimentaire en feu à Rupganj, ville industrielle proche de Dacca, le 9 juillet 2021

La police a annoncé avoir arrêté samedi Abul Hashem et quatre de ses fils, ainsi que trois autres responsables de cette usine de Rupganj, ville industrielle proche de Dacca, qui fabriquait notamment des bonbons, des nouilles et des jus de fruit.

Les pompiers ont mis plus de 24 heures à venir à bout du feu qui s’était déclaré jeudi dans ce bâtiment où étaient stockés notamment du plastique et des produits chimiques inflammables.

Lorsque les secours sont arrivés au troisième étage, ils ont trouvé 48 cadavres. Les travailleurs n’avaient pu s’enfuir car la porte d’accès à l’escalier principal, qui aurait pu leur permettre de se réfugier sur le toit, était fermée à clé, ont indiqué les pompiers.

Selon le chef de la police locale, Jayedul Alam, non seulement cette porte était verrouillée, mais de nombreux règlements de sécurité n’étaient pas respectés dans l’usine.

« C’est un meurtre délibéré », a-t-il déclaré à l’AFP.

Avant son arrestation, le propriétaire a suggéré que l’incendie pourrait être « le résultat d’une négligence de la part des ouvriers », estimant qu’une cigarette mal éteinte pouvait être à l’origine du feu.

Une femme passe, le 10 juillet 2021, devant la carcasse de l'usine dont l'incendie a fait 52 morts, à Rupganj, dans la banlieue de Dacca

© Munir Uz zaman Une femme passe, le 10 juillet 2021, devant la carcasse de l’usine dont l’incendie a fait 52 morts, à Rupganj, dans la banlieue de Dacca

– Enfants payés 20 cents/h –

La ministre du Travail Monnujan Sufian a par ailleurs indiqué qu’une enquête avait été lancée sur l’emploi d’enfants dans cette usine.

Elle a dit à l’AFP avoir parlé à l’hôpital à deux survivants de l’incendie âgés de 14 ans, et une femme a expliqué à l’AFP que son enfant de 11 ans, qui travaillait dans l’usine, était porté disparu.

Laizu Begum, après des heures d’attente devant l’usine en flammes, a expliqué à l’AFP être sans nouvelle de son neveu, âgé de 11 ans, qui travaillait au troisième étage.

« Nous avons entendu dire que la porte du troisième étage était verrouillée. Quand nous avons vu comme l’incendie était énorme, nous avons réalisé qu’il était probablement mort », a-t-elle raconté, en pleurs.

Devant la carcasse calcinée de l’usine, l’AFP a parlé à une trentaine de survivants et de parents des victimes, qui ont confirmé que des enfants travaillaient dans cette usine, pour 20 takas (20 centimes d’euro) de l’heure.

Une femme montre la photo de sa fille qui travaillait dans une usine qui a pris feu, le 10 juillet 2021 près de la morgue de Dacca

© Munir Uz zaman Une femme montre la photo de sa fille qui travaillait dans une usine qui a pris feu, le 10 juillet 2021 près de la morgue de Dacca

Bilal Hossain, père de Mitu Akter, une adolescente de 14 ans qui n’a toujours pas été retrouvée, allait de la police aux médecins devant la morgue, à la recherche des restes de sa fille.

« J’ai envoyé ma petite fille à la mort! Comment vais-je annoncer ça à sa mère? », s’est-il lamenté.

La ministre, parlant des enfants survivants qu’elle a vus à l’hôpital, a indiqué que le plus jeune lui avait dit avoir 14 ans.

La loi au Bangladesh permet aux mineurs de travailler à partir de 14 ans, mais dans des emplois non dangereux, ce qui n’était pas le cas de cette usine, a expliqué Mme Sufian.

« S’il est prouvé qu’il employait des enfants, nous poursuivrons non seulement le propriétaire, mais aussi les inspecteurs du travail », a-t-elle ajouté.

Les incendies et les effondrements de bâtiments sont relativement fréquents au Bangladesh, un pays pauvre d’Asie du Sud, en particulier dans son importante industrie textile, en raison d’un manque de respect des normes de sécurité. Et les réformes promises dans ce domaine par le gouvernement tardent à se concrétiser.

Une femme montre la photo de son neveu de 11 ans disparu dans l'incendie de l'usine où il travaillait, le 10 juillet 2021 à la morgue de l'hôpital de Dacca

© Munir Uz zaman Une femme montre la photo de son neveu de 11 ans disparu dans l’incendie de l’usine où il travaillait, le 10 juillet 2021 à la morgue de l’hôpital de Dacca

En 2013, l’effondrement du Rana Plaza, un complexe de neuf étages qui abritait des usines de confection à Dacca, avait fait plus de 1.100 morts.

Ce nouveau drame illustre selon les syndicats combien la législation sur le travail est peu respectée. 

Pour l’Organisation Internationale du Travail, l’incendie « illustre la nécessité urgente » que les autorités et l’industrie du bâtiment du Bangladesh s’assurent que les usines respectent les normes de sécurité.

Le gouvernement doit « régler avec plus de vigueur les manquements à la sécurité sur les lieux de travail à travers le pays », a demandé l’agence onusienne.

Avec AFP par sa/tw/leg/ia/cac/sg

Le pape prononce le mot  » Rohingya » après une rencontre avec des réfugiés à Dacca

décembre 1, 2017

Le pape François (d) auprès de réfugiés rohingyas, le 1er décembre 2017 à Dacca / © AFP / Vincenzo PINTO

Le pape François a utilisé vendredi pour la première fois de son voyage en Asie le mot « Rohingya », suite à une rencontre au Bangladesh avec seize de ces réfugiés chassés de Birmanie.

« La présence de Dieu aujourd’hui s’appelle aussi Rohingya », a déclaré publiquement le pape, à l’issue de cette rencontre.

D’une grande prudence verbale lors de sa visite en Birmanie sur l’exode forcé des Rohingyas, le souverain pontife a écouté avec gravité les seize membres de trois familles de réfugiés rohingyas en provenance du plus grand camp de réfugiés de la planète.

« Votre tragédie est très dure, très grande, mais a une place dans notre cœur », a souligné le pape.

« Pour ceux qui vous ont fait du mal, en particulier dans l’indifférence du monde, je vous demande pardon », a-t-il lancé.

« Une tradition de votre religion dit que Dieu au début a pris un peu de sel et l’a jeté dans l’eau qui est l’âme de tous les hommes », a commenté le souverain pontife.

« Chacun de nous porte en lui un peu du sel divin. Ces frères et sœurs portent en eux le sel de Dieu », a ajouté le pape, fustigeant « l’égoïsme » du monde.

« Continuons à faire le bien et à les aider, continuons à agir pour que leurs droits soient reconnus », a-t-il plaidé.

« Ne fermons pas nos cœurs, ne regardons pas dans l’autre direction. La présence de Dieu aujourd’hui s’appelle aussi Rohingya », a-t-il enfin dit.

Partisan d’une diplomatie pour « créer des ponts » lorsqu’il se déplace à l’étranger, il n’a jamais mâché ses mots depuis le Vatican sur le sort des Rohingyas, y compris en amont de la marée humaine de plus de 620.000 réfugiés qui a afflué au Bangladesh ces trois derniers mois.

En Birmanie pendant quatre jours, le pape François a appelé les bouddhistes birmans « à dépasser toutes les formes d’intolérance, de préjugé et de haine » en évitant toutefois de mentionner directement le sort de la minorité musulmane rohingya.

Il n’y a pas non plus prononcé ce mot tabou, alors qu’à Rome il s’était ému publiquement pour ses « frères Rohingyas » « torturés et tués ».

Au premier jour de son arrivée à Dacca jeudi, en provenance de Rangoun, l’évêque de Rome avait demandé à la communauté internationale des « mesures décisives » pour régler cette crise humanitaire, notamment une aide d’urgence au Bangladesh.

Romandie.com avec(©AFP / 01 décembre 2017 15h11)                

Le pape part pour la Birmanie et le Bengladesh

novembre 26, 2017

Rome – Le pape François a entamé dimanche soir son 21e voyage, qui doit le mener dans la Birmanie bouddhiste et le Bangladesh musulman, deux pays asiatiques marqués par de fortes tensions religieuses et sous les projecteurs avec l’exode forcé des Rohingyas.

L’avion transportant le souverain pontife âgé de 80 ans a décollé à 22H10 (21H10 GMT) de Rome et doit atterrir lundi vers 13H30 (7H30 GMT) à Rangoun, la capitale économique de la Birmanie.

« Je vous demande de m’accompagner par la prière, afin que ma présence soit pour ces populations un signe de proximité et d’espérance », a déclaré le pape dimanche midi devant 30.000 fidèles réunis place Saint-Pierre pour la prière de l’angélus.

Jorge Bergoglio a également exprimé dimanche sa « grande douleur » après l’attentat terroriste qui a fait 305 morts dans une mosquée en Egypte, pays où il s’était rendu en avril.

En Birmanie, le pape François est très attendu sur le drame vécu par la minorité musulmane des Rohingyas, victime d’un « nettoyage ethnique » selon l’ONU et Washington.

Quelque 900.000 Rohingyas de Birmanie sont entassés dans le plus grand camp de réfugiés de la planète, dans le sud du Bangladesh, dont 620.000 arrivés depuis fin août pour échapper à des violences de la part des militaires.

A quelques jours de la visite, la Birmanie et le Bangladesh ont annoncé un accord sur un retour des réfugiés rohingyas, qui facilite assurément la tâche diplomatique de Jorge Bergoglio.

Le pape doit rencontrer la lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, qui dirige le gouvernement civil, et, plus discrètement, le chef de l’armée birmane, le général Min Aung Hlaing.

Evitera-t-il de prononcer le mot « Rohingya », tabou en Birmanie, comme le lui recommande l’Eglise locale, affolée à l’idée qu’il puisse attiser la colère d’extrémistes bouddhistes ?

François est le premier pape à se rendre en Birmanie, où quelque 200.000 personnes sont attendues à une messe en plein air à Rangoun, temps fort pour la toute petite minorité catholique (660.000 soit 1,2% de la population).

Le pape partira ensuite jeudi le Bangladesh qui a pour sa part déjà reçu Paul VI en 1970 et Jean-Paul II en 1986 mais où les catholiques sont encore moins nombreux (375.000 soit 0,24% de la population).

A Dacca, la capitale, François a glissé dans son emploi du temps une rencontre avec un groupe de réfugiés rohingyas.

Le chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques souhaite encourager deux petites Eglises des « périphéries », un exercice qu’il affectionne, au risque d’irriter des pays majoritairement catholiques attendant en vain sa visite.

François accorde une grande importance au développement en Asie du catholicisme, qui ne rassemble que 3% de la population mais connaît une belle croissance (+9% entre 2010 et 2015). Il s’est déjà rendu en Corée du Sud, au Sri Lanka et aux Philippines.

Et le Vatican, qui vient de nouer des relations diplomatiques avec la Birmanie, négocie aussi à petits pas un rapprochement avec le Vietnam et la Chine communistes.

Romandie.com avec(©AFP / 26 novembre 2017 22h41)                                           

Inondations en Inde, Népal et Bengladesh: au moins 221 morts

août 15, 2017

Des inondations à Kuringram, au nord du Bangladesh, le 14 août 2017 / © AFP / STRINGER

Au moins 221 personnes ont péri dans les inondations et glissements de terrain de ces derniers jours au Népal, en Inde et au Bangladesh, ont indiqué mardi les autorités de ces pays.

Au Népal, pays le plus touché, les pluies torrentielles de la mousson annuelle ont détruit des milliers d’habitations, tué du bétail et provoqué d’importants déplacements de populations.

« Selon les dernières informations que nous avons reçues, 111 personnes ont été tuées, 35 sont toujours portées disparues », a déclaré mardi devant le Parlement népalais le ministre de l’Intérieur Janardan Sharma.

Le Terraï, région de plaines densément peuplées dans le sud du Népal, a payé le plus lourd tribut aux pluies torrentielles de la mousson. C’est la région la plus fertile du pays et les répercussions économiques pourraient également être lourdes.

En Inde voisine, les autorités ont fait état mardi de 81 morts à travers le pays, principalement dans ses parties est et nord-est.

Dans le nord-est, tous les trains ont été suspendus et environ 200.000 personnes se sont réfugiées dans des camps d’urgence à Assam.

Le Bangladesh a lui recensé 29 morts, alors qu’environ 1,5 million de personnes se sont retrouvées bloquées, a indiqué à l’AFP le chef de son département de gestion des catastrophes.

Près de 1.200 abris ont été installés au Bangladesh et l’armée a été réquisitionnée afin de consolider des digues dans le nord du pays.

La Croix-Rouge du Népal a averti que des pénuries d’eau potable et de nourriture pourraient provoquer une crise humanitaire dans ce pays pauvre de l’Himalaya.

Dans le district de Saptari au sud du Népal, les habitants tiennent le gouvernement pour responsable de l’ampleur des dégâts, ne réussissant pas à résoudre les problèmes d’inondations qui surviennent chaque année et à envoyer rapidement de l’aide aux populations.

« Ce dont nous avons besoin, c’est que le gouvernement résolve ce problème. Nous souffrons chaque année, depuis des décennies », a témoigné un habitant, Pankaj Mishra.

Dans la réserve naturelle népalaise de Chitwan, les précipitations ont également coûté la vie à un rare rhinocéros unicorne, une espèce protégée, cible des braconniers.

Romandie.com avec(©AFP / 15 août 2017 14h22)                

Explosion dans une usine textile au Bangladesh: 13 morts (nouveau bilan)

juillet 4, 2017

Dhaka – Le bilan de l’explosion dans une usine textile du Bangladesh s’est alourdi mardi à au moins 13 morts et de nombreux blessés, le dernier désastre en date à frapper l’industrie textile au Bangladesh qui pèse 30 milliards de dollars.

Plusieurs dizaines d’employés étaient présents lundi soir dans cette usine de six étages située dans une zone industrielle en périphérie de Dacca lorsque qu’une chaudière a explosé. La déflagration a fait s’effondrer une partie du bâtiment.

Les autorités ont mis fin aux opérations de recherche de survivants, qui ont duré près de 22 heures, après que les secouristes eurent découvert deux corps dans les toilettes près de la salle où se trouvait la chaudière détruite. Cette découverte porte à 13 le bilan des morts.

« Nos cinq pompiers ont achevé les recherches dans la totalité de la partie où se trouvent les débris », a déclaré à l’AFP un responsable local Mahmud Hasan.

L’explosion s’est produite pendant des travaux de maintenance de la chaudière au moment où la majorité des 5.000 employés de l’usine étaient en congés en raison des célébrations de l’Aïd el-Fitr.

« Si cela s’était produit aujourd’hui, il y aurait probablement eu plus de morts », a déclaré à l’AFP Mesba Faruqui, directeur des opérations de l’usine.

L’un des employés blessés soigné dans un hôpital du quartier a accusé de « négligence » les responsables de l’usine qui n’ont pas remplacé la chaudière alors que selon lui, elle « émettait sans cesse des signaux d’alerte » avertissant d’un danger.

La cause de la catastrophe n’était pas claire. Le gouvernement a annoncé la mise en place d’une commission d’enquête sur l’explosion,

L’usine située dans le quartier industriel de Gazipur est la propriété de Multifabs, qui fabrique des vêtements pour des marques comme Littlewoods et Aldi, selon son site internet.

En avril 2013, l’effondrement du Rana Plaza avait fait plus de 1.100 morts et mis en lumière la face sombre de la sous-traitance. Les grandes marques textiles se sont depuis engagées à renforcer la sécurité dans cette industrie.

Romandie.com avec(©AFP / 04 juillet 2017 19h43)                                            

Bengladesh: Pour la première fois, une fillette présente les symptômes de « femme-arbre »

février 6, 2017

Sahana Khatun, âgée de 10 ans, a présenté ses premières excroissances il y a quatre mois.

Sahana Khatun, âgée de 10 ans, a présenté ses premières excroissances il y a quatre mois.STR/AFP

Selon des médecins de Dacca, une Bangladaise de 10 ans pourrait être atteinte du « syndrome de l’homme-arbre ». A ce jour, seuls quatre hommes ont été diagnostiqués avec cette maladie.

Sahana Khatun a 10 ans. Cette jeune Bangladaise présente des verrues impressionnantes. Ces excroissances géantes sont semblables à des morceaux d’écorce, et font penser à ses médecins qu’elle pourrait être atteinte du « syndrome de l’homme-arbre« , l’épidermodysplasie verruciforme de son nom scientifique.

Sahana serait la première femme touchée par cette maladie. Les médecins du collège médical de Dacca où elle est traitée mènent actuellement des tests, afin de déterminer si la fillette n’est pas victime d’une autre maladie de peau. Le « syndrome de l’homme-arbre » est extrêmement rare. A ce jour, seuls quatre hommes ont été diagnostiqués avec cette condition génétique.

Les premiers symptômes constatés il y a quatre mois

« Nous pensons qu’elle est la première femme », a déclaré l’un des médecins de Sahana, Lal Sen, directeur du département de chirurgie plastique de l’institut de Dacca. Selon le père de la jeune Bangladaise, un fermier pauvre du nord rural du Bangladesh, les premières excroissances sont apparues sur le visage de sa fille il y a quatre mois. Au début, il dit ne pas s’être inquiété, puis, il s’est décidé à l’emmener à Dacca, la capitale, lorsque la croissante des verrues a pris de l’ampleur.

Sahana Khatun, âgée de 10 ans, a présenté ses premières excroissances il y a quatre mois.

Sahana Khatun, âgée de 10 ans, a présenté ses premières excroissances il y a quatre mois.

STR/AFP

« Nous sommes très pauvres. Ma fille a perdu sa mère lorsqu’elle n’avait que six ans. J’espère vraiment que les docteurs enlèveront les écorces du visage de ma magnifique fille », a confié le père de Sahana. Le premier homme diagnostiqué avec le « syndrome de l’homme-arbre » était Bangladais. Abul Bajandar, 27 ans, pourra bientôt sortir de l’hôpital après avoir subi seize opérations chirurgicales et a pu, pour la première fois depuis des années, prendre sa femme et sa fille dans ses bras. Son cas avait ému le pays et la Première ministre Sheikh Hasina avait promis que les soins ne lui seraient pas facturés.

Lexpress.fr avec AFP

Après 16 opérations, l' »homme-arbre » va pouvoir sortir de l’hôpital

janvier 9, 2017

Abul Bajandar a les mains et les pieds recouvert de grosses verrues depuis l'adolescence.

Abul Bajandar a les mains et les pieds recouvert de grosses verrues depuis l’adolescence.afp.com/MUNIR UZ ZAMAN

Abul Bajandar, un Bangladais 27 ans, a été allégé de cinq kilogrammes d’excroissances géantes, une maladie de peau génétique rarissime.

Il s’appelle Abul Bajandar. Mais il est plus connu sous le surnom de « l’homme-arbre » en raison des verrues impressionnantes aux allures d’écorce sur les mains et les pieds. Ce Bangladais devrait prochainement pouvoir quitter l’hôpital où il a été opéré 16 fois opéré en raison de sa maladie rarissime.

Photographie prise le 4 janvier 2017 d''Abul Bajandar, connu sous le surnom de "l'homme arbre".

Photographie prise le 4 janvier 2017 d »Abul Bajandar, connu sous le surnom de « l’homme arbre ».AFP / Sam JAHAN

Abul Bajandar, 27 ans, a été, grâce à ces opérations au Dhaka Medical College Hospital, allégé de cinq kilogrammes d’excroissances géantes.

« Le traitement de Bajandar constitue un tournant pour l’histoire des sciences médicales », a déclaré Samanta Lal Sen, coordinatrice de la chirurgie plastique au Dhaka Medical College Hospital. « Ses mains et ses pieds sont presque guéris. Il pourra sortir dans les 30 prochains jours, après une série d’opérations mineures pour améliorer la forme de ses mains. »

« Je peux tenir ma fille »

Abul Bajandar a de son côté rappelé, de son lit d’hôpital, à quel point il avait pu souffrir avant ses premières opérations il y a près d’un an. « Je croyais que je ne pourrais jamais porter mon enfant », a-t-il dit, une main dissimulée sous un épais bandage. « Je me sens beaucoup mieux, je peux tenir ma fille sur mes genoux et jouer avec elle. J’ai hâte de rentrer à la maison. »

Originaire d’un village pauvre du district côtier de Khulna, Abul Bajandar est devenu une célébrité grâce aux médias locaux et internationaux. Il avait été contraint de quitter son emploi de chauffeur de rickshaw en raison de sa maladie. Il espère désormais créer un petit commerce, grâce aux dons qui ont afflué du monde entier.

Quatre cas dans le monde

Ces grosses verrues, qu’Abul Bajandar a vu apparaître à l’adolescence mais qui ont commencé à s’étendre plus rapidement il y a cinq ans, ont été diagnostiquées comme un cas d’épidermodysplasie verruciforme, une maladie de peau génétique rarissime.

Seules quatre personnes au monde ont été formellement diagnostiquées comme atteintes de cette maladie dite de « l’homme-arbre ». L’an dernier, un Indonésien atteint du même mal est décédé.

Lexpress.fr avec AFP