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RDC : plus de 30 corps retrouvés dans la région de Beni, le groupe armé ADF accusé

novembre 17, 2020

Plus de 30 corps ont été retrouvés en deux temps dans l’est de la République démocratique du Congo, ont indiqué les autorités provinciales et des experts mardi 17 octobre dans la région de Beni où 811 personnes ont été tuées depuis le 31 octobre 2019.

Vingt-neuf corps «précédemment exécutés en masse» à une date non-précisée ont d’abord été retrouvés dans le parc des Virunga, a indiqué le ministre de l’Intérieur du Nord-Kivu Jean-Bosco Sebishimbo, qui a accusé le groupe armé ADF. Le bilan a été repris par les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST). Six à sept corps de civils tués mardi matin ont été également découverts ailleurs dans la même région, ont rapporté d’autres sources locales.

Par Le Figaro avec AFP

RDC: 18 morts dans une nouvelle attaque à Beni

décembre 30, 2019

Dix-huit civils ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque du groupe des Forces démocratiques alliées (ADF) à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, a appris l’AFP auprès de l’administrateur du territoire.

«Il y a eu incursion des ADF à Apetina-Sana dans la nuit de dimanche à lundi. Ces ADF ont tué à l’arme blanche dix-huit civils», a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni.

Par Le Figaro avec AFP

RDC: 22 civils tués dans une attaque d’un groupe armé

décembre 15, 2019

 

Vingt-deux corps de civils tués au cours d’une nouvelle attaque du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) dans la nuit de samedi à dimanche ont été retrouvés dans la région de Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, a annoncé dimanche l’administrateur du Territoire.

«Cette nuit (samedi à dimanche), des ADF ont tué des civils à la machette à Ntombi, à l’ouest de Mayimoya (territoire de Beni). Présentement, on vient de retrouver 22 corps», a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur du Territoire de Beni (Nord-Kivu). «La fouille continue. Les équipes se mobilisent pour récupérer les corps afin de les ramener à la cité pour des enterrements dignes», a-t-il ajouté. «Nous avons identifié 13 femmes parmi les 22 victimes tuées atrocement par ces hors-la loi. Les victimes étaient des agriculteurs. Ce bilan est encore provisoire», a déclaré à l’AFP Noella Katsongerwaki, présidente du réseau des organisations de la société civile de Beni-territoire.

La veille, six civils avaient été tués dans une attaque contre la ville de Beni, agglomération de plus de 200.000 habitants où l’armée a installé son état-major pour lutter contre les groupes armés, notamment les ADF. À l’origine, les ADF étaient identifiés comme des rebelles musulmans ougandais installés en 1995 dans l’est de l’actuel Congo pour mener des attaques contre Kampala. Actuellement, ils ne mènent plus d’attaques contre l’Ouganda voisin et sont implantés parmi la population congolaise. Ils sont accusés d’avoir massacré plusieurs centaines de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni. Depuis le lancement le 30 octobre des opérations militaires contre leurs fiefs, ils ont tué plus d’une centaine de civils, selon les autorités locales

Par Le Figaro.fr avec AFP

RDC: l’armée congolaise affirme avoir retrouvé le corps d’un Casque bleu

décembre 4, 2019

L’armée congolaise a affirmé ce mercredi avoir retrouvé le corps d’un Casque bleu de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) près de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo.

«Les Forces armées de la République démocratique du Congo ont partagé ces informations avec nous et nous allons suivre ce dossier conformément à nos procédures», a indiqué de son côté un porte-parole de la mission de l’ONu (Monusco). L’armée congolaise affirme avoir retrouvé le corps une date non précisée dans la région de Beni, où elle a annoncé le 30 octobre des opérations contre les groupes armés, en particulier les Forces démocratiques alliées (ADF). Les Casques bleus ont annoncé depuis lundi qu’ils s’étaient joints à ses opérations, avec leurs éléments de la brigade d’intervention dans la région (Afrique du Sud, Tanzanie, Malawi).

«Dans un camp des ADF conquis par l’armée, nous avons retrouvé les restes d’un Casque bleu tombé au champ d’honneur», a déclaré le général Léon-Richard Kasonga, porte-parole de l’armée congolaise, lors d’une conférence de presse. «On a ramassé sa carte militaire (…) Je ne pourrais pas m’avancer sur sa nationalité. L’ONU elle-même se chargera de la donner». Côté ONU, on indique que «le pays d’origine et la famille doivent être officiellement informés et l’identification va prendre du temps». «Donc on ne va rien confirmer avant longtemps».

1000 civils massacrés par les ADF

D’origine ougandaise, les ADF sont accusées du massacre de plus de 100 civils dans la région de Beni, en représailles des opérations militaires congolaises. Ces massacres ont provoqué des émeutes d’habitants contre les autorités et les Casques bleus, accusés de ne rien faire. Des sources de la société civile ont accusé les ADF d’avoir tué onze personnes, neuf hommes et deux femmes, dans la nuit de lundi à mardi dans le village d’Orototo, dans le territoire de Beni. «Nous avons enterré les 11 cadavres aujourd’hui en brousse vers 11h», a déclaré David Muwaz, président de la société civile de la chefferie de Batalinga. L’armée congolais n’a pas voulu confirmer. Au total les ADF auraient massacré plus de 1000 civils dans la région de Beni depuis 2014.

Quinze casques bleus tanzaniens ont été tués par les ADF en décembre 2017 dans l’attaque de leur base en territoire de Beni. En décembre 2018, sept autres Casques bleus ont été tués dans une embuscade tendue par des ADF.

Par Le Figaro.fr avec AFP

RDC : au moins 19 civils tués dans un nouveau massacre près de Beni

novembre 27, 2019

Lors d'une opération menée conjointement par les FARD et la Monusco face aux rebelles ougandais des ADF, en 2014 dans la région de Beni. (photo d'illustration)

Lors d’une opération menée conjointement par les FARD et la Monusco face aux rebelles ougandais des ADF, en 2014 dans la région de Beni. (photo d’illustration) © MONUSCO/Sylvain Liechti

 

Un nouveau massacre attribué aux Forces démocratiques alliées (ADF) a eu lieu près de Beni, dans l’est du pays, où au moins 19 civils ont trouvé la mort. Au total, 99 personnes ont été tuées dans cette région depuis le 5 novembre.

Au moins 19 civils ont été tués dans un nouveau massacre attribué au groupe armé des ADF près de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où des manifestations violentes dénoncent depuis une semaine la « passivité » de l’ONU et des autorités face aux tueries. L’ONU a également annoncé l’ouverture d’une enquête sur la mort d’un manifestant congolais tué lors d’un face à-face avec des Casques bleus, mardi.

Ce dernier massacre a eu lieu à 30 km au nord de Beni, à l’entrée d’une zone appelée « le triangle de la mort » en raison des tueries qui s’y déroulent depuis plusieurs années.

« Bilan revu à la hausse. 19 morts », a indiqué un porte-parole de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), qui avait auparavant documenté 13, puis 14 victimes. La mission onusienne « a envoyé dès ce matin une force d’intervention rapide avec des militaires congolais », a-t-il ajouté. Le bilan a été confirmé par les chercheurs du Groupe d’études sur le Congo (GEC) de l’université de New York.

Manifestations anti-ONU

Au total, 99 personnes ont été tuées dans la région de Beni par des groupes armés depuis le 5 novembre, d’après le comptage du GEC. Les auteurs de ces tueries sont dans « l’immense majorité des cas » des membres du groupe armé d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF), selon un membre du GEC.

La région de Beni est agitée depuis une semaine par des manifestations anti-ONU qui ont fait au moins six morts depuis lundi. L’armée congolaise a annoncé le 30 octobre des opérations militaires contre les bases des ADF dans la région de Beni. La présidence de la RDC a annoncé lundi des opérations militaires conjointes avec les Casques bleus de la Monusco dans la région.

 Par Jeune Afrique avec AFP

RDC : Kinshasa annonce des opérations militaires conjointes avec la Monusco à Beni

novembre 25, 2019

Des casques bleus tanzanien lors d'un entraînement dans le Nord-Kivu, en 2013.

Des casques bleus tanzanien lors d’un entraînement dans le Nord-Kivu, en 2013. © MONUSCO/Sylvain Liechti

 

La présidence de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé lundi des « opérations conjointes entre l’armée nationale et la Monusco (Mission des Nations unies au Congo) » à Beni, dans l’est du pays, « afin d’assurer la paix et la sécurité à la population civile ».

La présidence a également annoncé dans un communiqué « l’installation d’un quartier général avancé des forces armées à Beni », à l’issue d’une réunion urgente d’un « Conseil de sécurité » à Kinshasa présidé par le chef de l’État Félix Tshiskedi, en présence de la cheffe de la Monusco, Leila Zerrougi. Aucune date n’a été précisée pour le lancement de ces opérations conjointes annoncées après un nouveau massacre de huit civils à Beni, dans la nuit de dimanche à lundi, attribué au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF).

La mission onusienne « va renforcer la coopération avec ses partenaires et travailler étroitement avec les autorités pour trouver conjointement des solutions en faveur de la population de Beni », a-t-elle indiqué dans un communiqué après l’annonce de la présidence.

« Indifférence des autorités de Kinshasa »

La nouvelle tuerie attribuée au groupe armé ADF (Forces de défense alliées) a provoqué la colère des habitants de Beni, qui dénoncent l’ »indifférence des autorités de Kinshasa et « l’inaction » des Casques bleus présents sur place. Un bureau de l’ONU a été saccagé et partiellement incendié lundi à Beni par les manifestants, qui ont aussi mis le feu à la mairie de la ville.

Au total, 77 civils ont été tués depuis le 5 novembre à Beni et ses environs, dans le Nord-Kivu, selon un comptage du Groupe d’étude du Congo (GEC) de l’Université de New York. Il s’agit, selon les experts, de représailles des ADF après les opérations militaires annoncées contre leurs bases le 30 octobre par l’armée congolaise.

L’armée congolaise a annoncé son offensive sans la Monusco, qui dispose d’une force de quelque 16 000 hommes en RDC et d’une force d’intervention rapide à Beni. Le mandat de la Monusco doit être renouvelé au Conseil de sécurité des Nations unies d’ici à la fin de l’année.

Par Jeuneafrique.com avec AFP

Affaire Eni/Shell : un ancien ministre nigérian de la Justice arrêté pour corruption à Dubaï

novembre 22, 2019

Mohammed Adoke, alors ministre de la Justice du Nigeria, en 2015.

Mohammed Adoke, alors ministre de la Justice du Nigeria, en 2015. © AP/SIPA 

Un ancien ministre nigérian de la Justice, impliqué dans l’un des plus gros scandales de corruption de l’histoire de son pays, a été arrêté à Dubaï, a annoncé jeudi 21 novembre son avocat.

Mohammed Adoke, qui avait également occupé le poste de procureur général, a été « brusquement arrêté par Interpol » le 11 novembre après s’être rendu aux Emirats arabes unis pour suivre un traitement médical, a déclaré l’avocat Mike Ozekhome.

En avril, un tribunal nigérian avait délivré des mandats d’arrêt contre Adoke et l’ancien ministre du pétrole Dan Etete, en relation avec un scandale de corruption, dit de « Malubu », concernant un accord pétrolier de 1,3 milliard de dollars impliquant les compagnies Eni et Shell.

L’avocat d’Adoke a cependant affirmé que les mandats avaient été annulés ensuite par un tribunal nigérian et que l’ancien ministre était « illégalement » maintenu en détention. « J’appelle donc les autorités de Dubaï et Interpol à libérer M. Adoke, pour lui permettre de suivre son traitement », a-t-il déclaré.

Eni et Shell poursuivies pour de supposés pots-de-vin

Le procureur général du Nigeria a déclaré que son bureau n’avait pas encore reçu de communication officielle au sujet de la détention d’Adoke. Les autorités de Dubaï n’ont fait aucun commentaire à ce sujet. Adoke et Etetete sont en cavale depuis des années, hors du Nigeria.

Les compagnies Eni et Shell sont accusées d’avoir distribué des pots-de-vin pour l’achat en 2011 du bloc pétrolier offshore OPL245, pour 1,3 milliard de dollars. Elles ont depuis nié tout acte répréhensible.

L’actuel président, Muhammadu Buhari, réélu pour un second mandat en février dernier, a promis de mener un combat sans répit contre le « cancer de la corruption » qui gangrène le principal producteur de pétrole africain.

Par Jeuneafrique.com avec AFP

Est de la RDC: trois personnes tuées par balles dans une manifestation

août 19, 2019

 

Trois personnes ont été tuées lundi par balles par la police lors d’une manifestation contre l’insécurité dans une région de l’est de la République démocratique du Congo, où des tueries sont quasi quotidiennes, a-t-on appris d’un responsable local.

«Il y avait une manifestation au cours de laquelle trois personnes viennent de mourir : un jeune garçon d’environ 25 ans a reçu une balle au niveau de l’abdomen, il est mort à l’hôpital; un pygmée a été atteint par balle, il est mort sur place; un enfant a été atteint aussi par balle et est aussi décédé», a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu. Cet incident a eu lieu à Oicha, cité située à 30 km au nord de la ville de Beni. Les manifestants protestaient contre une attaque survenue la veille et attribuée aux milices ougandaises musulmanes des Forces démocratiques alliées (ADF), au cours de laquelle deux personnes avaient été tuées.

«La police a dispersé les manifestants par des tirs à balles réelles et du gaz lacrymogène, pour l’instant le bilan est de trois morts dont une femme pygmée», a accusé Noella Katongerwaki, présidente de la société civile du territoire de Beni. Les activités sont «paralysées dans la cité d’Oicha. Nous demandons à l’armée de faire son travail. Nous ne pouvons pas comprendre que notre armée n’arrive toujours pas à nous sécuriser contre les ADF», a ajouté un autre activiste, Janvier Kasairio.

Présents dans l’est de la RDC depuis 1995, les miliciens des ADF sont accusés par le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) d’être responsables de massacres de plusieurs centaines de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Par Le Figario.fr avec AFP

RDC: les corps de 23 miliciens exposés à la population par l’armée

mai 30, 2019

 

L’armée congolaise a affirmé avoir tué 26 miliciens dans une contre-offensive, dont 23 ont été exposés à la population ce jeudi matin à Beni, ville-martyre de l’est de la République démocratique du Congo.

Des d’habitants sont venus voir les cadavres à la mairie de Beni, ville où des centaines de civils ont été massacrés depuis octobre 2014 dans des attaques attribuées aux milices des Forces démocratiques alliés (ADF). Deux des dernières attaques attribuées aux ADF ont été revendiquées par le groupe État islamique, sans preuve formelle. Les ADF sont à l’origine des rebelles ougandais musulmans installés depuis 20 ans dans l’est du Congo.

«Il y a 23 corps, parmi lesquels malheureusement quatre ou cinq enfants. Il y a aussi quelqu’un qui ressemble à un blanc», a commenté sur place Jimmy Thawite, agent de l’État en félicitant et en remerciant les «forces loyalistes». «Il y a des gens qui ont de la barbe. C’est difficile d’identifier s’ils sont réellement des Congolais ou des étrangers», a-t-il ajouté dans un enregistrement audio envoyé à l’AFP.

«Tôt ce matin (ce jeudi), les ADF ont attaqué notre position dans la localité de Ngite-Mavivi. Nos hommes ont réagi et ont infligé une lourde perte dans leurs rangs», a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée congolaise, le général major Leon-Richard Kasonga. L’armée a promis «d’enterrer ces terroristes avec dignité». «Pour l’instant la route est momentanément fermée entre Mbau et Oïcha parce que l’armée ratisse encore», a indiqué Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni. La localité de Mavivi, proche de l’aéroport de Beni, est vidée de sa population. «Nous avons été réveillés par les coups de feu. Avec mes enfants, nous sommes cachés. Dès que les armes vont se taire, nous jugerons s’il faut rentrer ou pas», a déclaré à l’AFP Élodie Kwira, une habitante de Mavivi.

Par Le Figaro.fr avec AFP

RDC: au moins 18 morts dans une attaque attribué aux ADF

septembre 23, 2018

Beni (RD Congo) – Au moins 18 personnes ont été tuées samedi soir à Beni (est de la République démocratique du Congo) dans une attaque attribuée par l’armée au « terrorisme » du groupe Allied Democratic Forces (ADF) d’origine ougandaise.

L’attaque a tué 14 civils et quatre militaires, a indiqué un porte-parole de l’armée dans la région, Mak Hazukai, qui parle également de neuf blessés.

« Le territoire et la ville de Beni font face au terrorisme ADF dont la structure du commandement est tenue par les Ougandais », a-t-il ajouté.

Des humanitaires étrangers se trouvent depuis début août dans cette ville du Nord-Kivu en raison d’une épidémie d’Ebola.

En raison de l’attaque et de manifestations spontanées dimanche à Beni, « les activités de terrain contre l’épidémie d’Ebola ont été suspendues » dans cette zone, selon un communiqué du ministère congolais de la Santé.

Cette mesure sera levée « dès que le calme sera revenu dans la ville » de Beni, poursuit le communiqué.

Mystérieuse nébuleuse, les ADF sont tenus responsables du massacre de plus de 700 civils à Beni et sa région depuis octobre 2014, en plus de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens en décembre.

Cette dernière attaque a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux, où certains Congolais dénoncent l’impuissance de l’armée et de la force de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) qui dispose d’une base à Beni.

« C’est une honte pour le gouvernement. C’est une honte pour la Monusco. lundi, nous avons décidé d’observer une ville morte à Beni. Il n’y aura aucune activité, même les écoles seront fermées pour manifester notre colère », a déclaré à l’AFP, Kizito Bin-Hangi, président de la société civile de Beni.

Des photos de victimes, dont une étudiante toute souriante, circulaient également, en plus de clichés montrant des flaques de sang frais.

« La population du Nord Kivu souffre trop. Ce week-end de nouveau beaucoup d’innocents sont morts », a twitté l’ambassadeur des Pays-Bas, Robert Schuddeboom.

Selon plusieurs témoignages, l’attaque a été lancée à la tombée de la nuit vers 18h30-19h00 (16h30-17h00 GMT) sur un quartier est de Beni, ville commerçante de plusieurs centaines de milliers d’habitants.

« Les assaillants étaient nombreux, ils ont lancé un cri de joie. Il y avait des femmes et des enfants. On a tiré sur une moto et les enfants des assaillants commençaient à crier. Les rebelles ont découpé les victimes à la machette », a relaté un témoin à l’AFPTV, Kasero Mumbi.

Début septembre après une précédente attaque attribuée aux ADF, un témoin avait déjà raconté à l’AFP que les assaillants venus de la forêt se déplaçaient avec femmes et enfants.

Des armes lourdes et légères ont été entendues jusqu’après minuit, d’après un médecin de l’hôpital général.

L’attaque a visé un quartier proche du centre-ville, contrairement aux autres qui se déroulent d’habitude dans le nord, sur la route de l’aéroport de Mavivi, à 10 km de là.

Les ADF vivent en communauté dans les forêts près de Beni, sans afficher ni leader ni revendication. Leur affiliation à l’islamisme radical n’a jamais été prouvée.

Historiquement, les ADF étaient un groupe d’Ougandais musulmans qui s’est replié à la fin des années 90 dans l’est du Congo pour lutter contre le président Yoweri Museveni.

Romandie.com avec(©AFP / 23 septembre 2018 20h56)