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RDC: un soldat tué dans des combats entre l’armée et des rebelles ougandais près de Beni

juillet 7, 2018

Goma (RD Congo) – Un militaire a été tué et un civil blessé dans des affrontements entre l’armée congolaise et des rebelles ougandais de Forces démocratiques alliées (ADF) en cours périphérie de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo.

« Le bilan provisoire est d’un militaire congolais tué et un civil blessé », selon le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans cette région.

« Des combats se poursuivent en profondeur, l’ennemi a fui et nous le pourchassons », a ajouté l’officier. Dans l’après-midi, les détonations sont entendues loin de la périphérie de Beni, selon des habitants contactés par l’AFP.

« Les ADF ont attaqué nos positions dans un quartier périphérique de Beni-ville dans la nuit de vendredi à samedi. Présentement, nous les avons repoussés mais les opérations sont toujours en cours », a précisé le porte-parole.

« Mon voisin est touché par une balle perdue. Les combats sont violents avec des détonations au quartier Bel air » dans la périphérie de Beni, a témoigné Paul Sabuni, un habitant interrogé par l’AFP.

« Depuis, le quartier s’est vidé de ses habitants », a poursuivi cet enseignant de 39 ans.

Les derniers affrontements entre l’armée congolaise et des ADF remontent à fin mai, ayant fait cinq morts parmi les militaires congolais et quatorze rebelles ougandais tués.

Une relative accalmie avait été enregistrée pendant le mois de juin.

Créés en 1989 pour défendre les droits de musulmans s’estimant bafoués par le régime de Kampala, les membres des ADF ont été progressivement repoussés vers l’ouest par l’armée ougandaise et ils se sont installées dans l’est de la RDC, une région riche en ressources naturelles et en proie à de nombreux conflits armés. Ils constituent un groupe mystérieux dont les membres sont repliés sur eux-mêmes.

Ils sont accusés par les autorités congolaises et la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) d’avoir tué plusieurs centaines de civils depuis 2014 dans la région de Beni.

Cette version a été remise en cause en 2015 par le Groupe d’études sur le Congo de l’Université de New York, selon lequel les responsabilités sont partagées entre les ADF et d’autres éléments armés, dont des membres de l’armée congolaise.

Les ADF sont également accusées de la mort de quinze Casques bleus tanzaniens dans la région de Beni en décembre 2017.

Romandie.com avec(©AFP / 07 juillet 2018 14h12)                                                                                                                                                               

RDC: tout débat sur les massacres à Beni étouffé, accuse un groupe d’élus

avril 20, 2018

Kinshasa – Un groupe d’élus de la province troublée du Nord-Kivu a accusé l’Assemblée nationale d’étouffer tout débat public, sur les massacres des civils dans la région de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, dans un communiqué transmis vendredi à l’AFP.

Le 16 avril, une plénière avait été convoquée à la chambre basse pour débattre d’une motion contre le ministre de la Défense congolais sur « l’incapacité du gouvernement de la République à mettre fin aux massacres des populations civiles à l’Est du pays », selon ce communiqué signé par douze députés d’opposition et un de la majorité présidentielle.

L’examen de cette question avait alors été bloqué par l’intervention d’une élue de la majorité, soutenue par ses collègues, évoquant le « secret défense ».

« Le fait pour l’Assemblée nationale d’étouffer tout débat public sur le massacre des populations congolaises notamment à Beni, Lubero, Rutshuru, renforce le sentiment d’abandon total d’une partie du peuple congolais livré à l’holocauste des tueurs sans foi ni loi par les plus hautes institutions de la République », ont écrit les 13 élus.

Comme sur les réseaux sociaux et dans quelques médias congolais, ces élus accusent également le président Joseph Kabila d’avoir épinglé les membres de la communauté Nande – tribu majoritaire dans la région de Beni – d’être responsable de l’incendie, en décembre, de sa résidence de Musienene dans cette zone.

« Faux! », a rétorqué Yvon Ramazani, l’un des conseillers en communication du président Kabila « présent à cette rencontre » entre le chef de l’État et des députés de la majorité du début de semaine, interrogé par l’AFP.

« Il n’était pas question d’attaque contre les Nande, le président a plutôt dit: +Nous nous battons contre les ADF et vous voulez vous-mêmes créer vos milices pour vous défendre, au lieu de laisser l’armée faire son travail, vous compliquez la situation+ », a poursuivi M. Ramazani.

Pour le président Kabila, « les miliciens qui ont brulé Musiemeni ne sont pas venus d’ailleurs » mais sont bien des enfants de la ville, a cependant ajouté M. Ramazani.

Ces propos « plantent le décor d’un amalgame ethniciste dangereux qui peut avoir des conséquences génocidaires dramatiques sur terrain », ont noté les députés de la région de Beni.

Ils « opposent l’armée nationale à une communauté ethnique » et « sont de nature à susciter une révolte de l’opinion congolaise contre [les] Nande », ont-ils craint, alors que le « peuple meurtri de Beni a toujours eu l’impression de faire l’objet d’une action punitive et destructive de la part du régime en place ».

L’est de la RDC est déchiré par des conflits armés depuis 23 ans, des dizaines de groupes armés locaux et étrangers y sont encore actifs.

Parmi eux, les ADF, rebelles ougandais musulmans. Ils sont accusés par la Mission de l’ONU en RDC et le gouvernement congolais d’être responsables d’une série de massacres de plusieurs centaines de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Cette version a été remise en cause en 2015 par un rapport du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New York, selon lequel les responsabilités sont partagées entre les ADF, mais aussi d’autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l’armée régulière.

Romandie.com avec(©AFP / 20 avril 2018 19h13)                                            

RDC: Une base de la Monusco attaquée dans le Nord-Kivu après des combats entre armée congolaise et rebelles ADF

octobre 9, 2017

Image mise à disposition par la Monusco présentant des Casques bleu du Guatemala en opération à Sake, dans le Nord-Kivu, le 5 juillet 2017. © Photo : MONUSCO

 

Un Casque bleu a été tué ce lundi dans l’attaque d’une base de la Monusco à Beni. L’attaque survient au lendemain de combats ayant opposé dimanche 8 octobre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux Forces démocratiques alliés (Allied Democratic Forces, ADF), accusée par les autorités d’être à l’origine de la disparition, samedi, d’une vingtaine de civils.

Un Casque bleu a été tué et douze autres blessés ce lundi 9 octobre dans l’attaque par les ADF d’une base des Nations unies située dans le territoire de Beni, a fait savoir la Mission des nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco).

La veille, dimanche 8 octobre, des combats à l’arme lourde et légère ont opposé les Forces armées de la RDC aux Forces démocratiques alliés dans le même territoire de Beni, l’une des entités administratives du Nord-Kivu.

Rebelles islamistes ougandais présents dans l’est de la RDC depuis 1995, les ADF sont accusés par le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) d’être responsables de tueries qui ont fait plus de 700 morts dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Une vingtaine de disparus

Samedi 7 octobre, les ADF avaient attaqué une dizaine de taxis-motos sur la route entre les localités de Kamango et de Mbau. Une vingtaine de personnes sont depuis portées disparues sans que l’on sache si elles sont décédées ou toujours détenues par les ADF.

Un représentant de la société civile, Teddy Kataliko, évoque précisément le chiffre de 22 personnes portées disparues, plus dix rescapés dont sept femmes et trois hommes sur cet axe Mbau-Kamango. Selon RFI, ces vingt-deux personnes, parmi lesquelles une femme, auraient été égorgées par les ADF.

Jeuneafrique.com

 

RDC: 11 morts, 900 évasions dans l’attaque d’une prison dans l’est (officiel)

juin 11, 2017

Goma (RD Congo) – Onze personnes ont été tuées et plus de 900 détenus se sont évadés dimanche dans l’est de la République démocratique du Congo pendant l’attaque d’une prison par des « assaillants » non identifiés, a-t-on appris de source officielle.

« La prison de Kangwayi de la ville de Beni a été attaquée par des assaillants dont l’identité n’est pas encore connue. Lors des échanges de tirs entre les forces de l’ordre et les assaillants, nos services ont [comptabilisé] 11 morts dont 8 éléments des forces de l’ordre », a déclaré à la presse le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku. « Pour l’instant, sur 966 prisonniers, il ne reste que 30 détenus dans la prison ».

Selon M. Paluku, un couvre feu est établi sur la ville et le territoire de Beni mais également sur la ville voisine de Butembo à partir de 18H30 locales (16H30 GMT): « Seuls les policiers et les militaires doivent être visibles à partir de cette heure ».

La ville et le territoire de Beni sont situés dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu. Depuis octobre 2014, plusieurs centaines des personnes y ont été tuées dans une série de massacres attribués aux Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion musulmane ougandaise.

Plusieurs dizaines des présumés ADF étaient incarcérés à la prison de Kangwayi.

L’attaque de ce pénitencier intervient au lendemain de celle ayant visé un commissariat et un parquet de Kinshasa où une policière congolaise a été tuée et quatre grièvement blessées. Et des attaques similaires se sont succédées depuis trois semaines.

Le 17 mai, la prison de Makala, la grande prison de Kinshasa, avait été attaqué et s’en était suivi une évasion massive de détenus et d' »importants dégâts matériels », selon les autorités.

Le 19 mai, plusieurs dizaines de détenus s’étaient également échappés d’une prison située à 40 km au sud-ouest de Kinshasa.

Ces différentes attaques et évasions interviennent alors que la RDC est minée par une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a échu le 20 décembre dernier.

Âgé de 46 ans, M. Kabila a succédé à son père en janvier 2001. Élu président en 2006, il a été réélu en 2011, lors d’un scrutin entaché de fraudes massives.

Son mandat s’est achevé en décembre et la Constitution lui interdit de se représenter, mais il se maintient à la tête du pays en vertu d’un arrêt controversé de la Cour constitutionnelle, entérinée par un accord signé le 31 décembre 2016 entre la majorité et l’opposition.

L’est de la RDC est déchiré par des violences de groupes armés depuis plus de vingt ans.

Romandie.com avec(©AFP / 11 juin 2017 19h48)                                            

RD Congo : le triangle de la mort, quèsaco ?

mars 25, 2017

 

La statue amputée d’Enoch Nyamwisi, à Beni, en RD Congo. © Trésor Kibangula/JA

Lorsque le ciel s’assombrit à Oicha, à 30 kilomètres au nord de la ville de Beni, l’angoisse saisit Mwayuma*. Car, depuis deux ans, au cœur de ce territoire du Grand-Nord congolais, connue sous le nom de « triangle de la mort », entre Mbau, Kamango et Eringeti, l’arrivée de la pluie annonce souvent celle des ba tshinjayi, « les égorgeurs » en swahili.

En octobre, la jeune paysanne de 31 ans a échappé in extremis aux machettes de ces tueurs. Ses parents n’ont pas eu la même chance. Ils ont été massacrés dans leur champ. C’est après cet épisode que Mwayuma et ses frères ont fui leur village de Mayi Moya. « Il n’y a plus personne là-bas. Ça sent la mort partout ! » explique-t-elle.

« La situation peut dégénérer à tout moment », prévient le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’opération « Sokola 1 », lancée début 2014 par les FARDC pour traquer les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), qui sévissent ici depuis vingt ans et sont accusés d’être les principaux responsables de ces tueries. Malgré la présence des Casques bleus dans les champs de maïs, entre 6 heures et 18 h 30, pour protéger les paysans, la Monusco déconseille de traverser ce territoire.

Pour survivre dans la forêt et mener cette entreprise criminelle, il faut avoir le soutien d’autochtones

Des tueries ont même été perpétrées en octobre 2016 non loin de la résidence du président Joseph Kabila, à Butanuka, dans la ville de Beni. Les combattants des ADF sont-ils les seuls responsables ? « Impossible que ce ne soit que l’œuvre des ADF : ces derniers ne s’attaquaient jamais aux femmes enceintes, contrairement à ce qui se passe aujourd’hui », estime Patrick Kambale Musubao, l’un des responsables de la société civile du secteur Beni-Mbau.

Soupçons croisés

L’idée que des Congolais puissent soutenir l’œuvre macabre des ADF et d’autres groupes armés étrangers commence à faire son chemin. « Pour survivre dans la forêt et mener cette entreprise criminelle, il faut avoir le soutien d’autochtones », affirme le capitaine Hazukay. Antipas Mbusa Nyamwisi, le frère cadet d’Enoch Nyamwisi (considéré jadis comme le « père de la démocratie » locale), est soupçonné de sous-traiter ses anciens miliciens aux ADF.

Depuis son exil en Afrique du Sud, l’intéressé dément et rejette la responsabilité sur Joseph Kabila, dont un fidèle, le général Akili Muhindo, dit Mundos, est accusé dans différents rapports onusiens d’être lié aux rebelles ougandais. Conséquences de ces soupçons croisés : en 2014, la statue d’Enoch Nyamwisi, placée sur le principal rond-point de Beni, a été amputée de ses membres, tandis que le buste du chef de l’État, un peu plus loin dans le centre-ville, était déboulonné.

* Le nom a été modifié à la demande de notre interlocutrice pour des raisons de sécurité.

Jeuneafrique.com par

Noël sanglant en RDC : 22 civils massacrés au Nord-Kivu

décembre 25, 2016

Goma (RD Congo) – Vingt-deux civils ont été massacrés à l’arme blanche samedi et dimanche, dans l’Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

Le drame s’est produit à Eringeti et dans ses environs, dans le territoire de Beni, zone du nord du Nord-Kivu ensanglantée depuis plus de deux ans par une vague de massacres ayant fait plus de 700 morts, ont indiqué à l’AFP l’administrateur territorial, Amisi Kalonda, un porte-parole militaire et un militant associatif.

M. Kalonda a imputé l’attaque aux Force démocratiques alliées, rébellion ougandaise musulmane installée dans la région depuis plus de vingt ans et accusée par les autorités congolaises d’être responsables des tueries en série dans la région.

Les ADF ont encore endeuillé la population de Beni territoire à Eringeti et dans ses environs. Hier, ils ont tué dix civils à Eringeti, a déclaré à l’AFP M. Kalonda, joint par téléphone de Goma, la capitale du Nord-Kivu.

Douze autres corps ont été retrouvés [dimanche] dans des villages environnants par l’armée qui poursuivait les assaillants, a-t-il ajouté.

Selon lui, l’attaque a commencé en début d’après-midi samedi contre la ville d’Eringeti, déjà frappée par plusieurs massacres similaires.

Le mode opératoire, c’est toujours le même, a dit M. Kalonda : les victimes ont été tuées à l’arme blanche et à la machette.

Confirmant l’attaque, un porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) a déclaré que l’armée avait tué quatre rebelles ADF. Le bilan est très lourd pour les civils, a ajouté l’officier sans donner de chiffre des victimes.

Les ADF ont attaqué Eringeti et ses environs, a déclaré pour sa part Teddy Kataliki, président de la Société civile du territoire de Beni, coalition d’associations locales.

Déjà hier, 10 corps ont été retrouvés, et aujourd’hui 12 autres corps de civils, a-t-il ajouté, estimant qu’il s’agissait d’un bilan encore provisoire.

Nous ne comprenons pas cette situation qui continue à endeuiller le territoire de Beni, a-t-il dit.

Joint vers 19h45 (17h45 GMT), il a fait état d’une autre attaque en cours contre la ville d’Oicha, plus au sud depuis 16h00 (14h00 GMT). Le capitaine Hazukay a confirmé que l’armée était en opération dans cette zone, et a refusé de donner plus de détails avant que celle-ci ne soit achevée.

Romandie.com avec(©AFP / 25 décembre 2016 20h01)             

RD Congo: un mort par balle dans la répression d’une manifestation à Beni

août 17, 2016

Beni (RD Congo) – Un manifestant a été tué par balle mercredi lors de heurts avec les forces de l’ordre au cours d’une manifestation anti-gouvernementale à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source hospitalière.

Cette personne a été tuée par une balle qui est entrée par le dos sans sortir de son corps, a déclaré à l’AFP le Dr Jérémie Muhindo de l’hôpital de Beni, où plusieurs centaines de personnes manifestaient contre l’inaction des autorités contre les violences qui touchent la région depuis deux ans.

Cinq personnes blessées dont trois par balles, ont été admises pour des soins, a ajouté le Dr Muhindo.

Un jeune homme a été tué par un policier près de la rivière Kilokwa, a confirmé à l’AFP le président de la société civile de Beni Gilbert Kambale.

Un policier a tiré à bout portant sur un jeune habillé en jeans, parce qu’il paraissait le plus actif lors de la manifestation, selon un témoin de la scène près du grand marché de Beni.

Le territoire de Beni et ses environs sont en proie à une série de massacres principalement à l’arme blanche, ayant causé la mort de plus de 650 personnes depuis octobre 2014.

La dernière tuerie d’envergure a vu 51 civils tués dans la nuit de samedi à dimanche dans des quartiers nord de Beni, à la lisière du parc de Virunga, repaire des rebelles ougandais de Forces démocratiques alliées (ADF), selon un bilan de la société civile de Beni. Le gouvernement évalue de son côté le total des morts à 42.

La société civile de Beni avait décrété trois journées ville morte à partir de lundi. Les manifestants avaient noué autour de leurs têtes des étoffes tatouées Amani (paix, en swahili), pour clôturer le deuil.

En visite-éclair à Beni mardi, le Premier ministre congolais Augustin Matata a été hué par la foule qui l’a appelé à la démission, en accusant les autorités de n’avoir pas protégé la population contre ce danger bien identifié.

Le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) attribuent ces tueries aux rebelles des ADF. Une version partiellement remise en cause par des experts qui imputent également une part de responsabilité à des soldats de l’armée régulière.

Romandie.com avec (©AFP / 17 août 2016 14h36)

Au lendemain du massacre de civils, division et colère en RDC

août 15, 2016

Le massacre de dizaines de civils dans la nuit de samedi à dimanche à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) attisait lundi la contestation contre le président Joseph Kabila. Le climat politique est tendu à quelques mois de la fin de son mandat.

Dimanche, un porte-parole de l’armée a imputé cette tuerie aux rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF). Ces derniers sont accusés d’être les principaux responsables d’une série de massacres qui ont fait plus de 650 morts dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Joseph Kabila était lundi à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, où se tient une réunion de sécurité. Il devait ensuite se rendre à Beni. Le Premier ministre Augustin Matata devait faire de même, accompagné d’une délégation d’officiers militaires.

Selon un nouveau bilan donné lundi par la société civile de Beni, ville de la province du Nord-Kivu, ce sont 51 civils qui ont été « tués à la machette ». Un bilan contesté par les autorités.

Dimanche, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende avait annoncé un bilan officiel de 36 morts. Quelques heures plus tard, le maire de Beni évoquait 42 victimes. Interrogé lundi par l’AFP, M. Mende estimait que la société civile avançait un bilan qui « n’est pas objectivement vérifiable ».

Amers
Lundi, au premier des trois jours de deuil national décrété par le gouvernement, alors que les drapeaux étaient mis en berne, les Congolais se montraient amers.

Dès dimanche, une centaine d’habitants de Beni avaient exprimé leur colère en scandant des slogans hostiles au gouvernement et au président Kabila qui avait promis, 72 heures plus tôt, de tout mettre en oeuvre pour « imposer » la paix et la sécurité à Beni.

Signe de défiance ultime, certaines familles ont même refusé de placer leurs défunts à la morgue, préférant « organiser leur deuil en privé et refus(ant) que le gouvernement les enterre alors qu’il ne les avait pas sécurisés de leur vivant », déclarait lundi à l’AFP Teddy Kataliko, membre de la coordination de la société civile de Beni.

« Il est temps d’agir »
Côté politique, l’ambiance n’était pas meilleure lundi, certains opposants réclamant la démission du pouvoir en place. Le Front citoyen 2016, une plate-forme opposée à tout report de la présidentielle – censée se tenir cette année, mais devenue hautement improbable – note « avec regret que le président Kabila et son gouvernement ont totalement échoué à ramener la paix dans cette région ». Par conséquent, conclut-il, le chef de l’État doit « démissionner ».

La plate-forme va encore plus loin. Elle suggère que M. Kabila « pourrait être le véritable responsable de l’insécurité » à Beni, afin de « pérenniser une terreur quasi-généralisée dans plusieurs coins du pays » alors que les « Congolais attendent la fin de son régime, et l’avènement de la première alternance démocratique au sommet de l’État ».

L’opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, dénonce de son côté l' »inaction coupable de nos dirigeants », ajoutant sur Twitter: « Il est temps d’agir ».

Exilé à l’étranger depuis mai, officiellement pour s’y faire soigner, M. Katumbi, poursuivi par la justice congolaise, craint surtout pour sa sécurité. Les autorités congolaises ayant promis de l’arrêter dès son retour au pays.

Dans le clan présidentiel, on proteste contre ces mises en cause. « Instrumentaliser à des fins politiciennes la plaie fraîche que porte encore Beni est tout simplement déplorable », a déclaré sur Twitter le président de l’Assemblée nationale et chef de la Majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku.

Condamnation
Les Etats-Unis condamnent « dans les termes les plus forts cette horrible attaque et (continueront) de soutenir tous les efforts pour mettre un terme aux violences en cours dans l’est du Congo », a déclaré lundi Elizabeth Trudeau, porte-parole du département d’Etat.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son mandat s’achève le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter, mais l’opposition le soupçonne de manoeuvrer pour s’accrocher à son poste, quitte à reporter la présidentielle.

Le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) attribuent la succession de massacres de la région de Beni aux rebelles des ADF. Une thèse partiellement remise en cause par un récent rapport de l’Université de New York, selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité, mais au côté d’autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l’armée régulière.

Romandie.com avec(ats / 16.08.2016 03h12)

RDC: une trentaine de civils tués dans un massacre attribué aux rebelles ougandais

août 14, 2016

Goma (RD Congo) – Une trentaine de civils au moins ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche par des rebelles ougandais à Beni, ville de l’est de la République démocratique du Congo théâtre de nombreux massacres depuis octobre 2014, a déclaré l’armée congolaise.

De présumés rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont tué une trentaine de personnes. On vient de retrouver leurs corps dans le quartier de Rwangoma, a déclaré à l’AFP le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l’armée.

Rebelles musulmans ougandais opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents dans l’est de la RDC depuis 1995.

La recherche de corps continue, a ajouté le porte-parole, joint au téléphone de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

Rwangoma est un quartier périphérique de Beni, une ville frontalière du parc des Virunga, où s’abritent des groupes armés, dans le nord du Nord-Kivu.

Cette attaque a eu lieu 72 heures après une visite du président congolais Joseph Kabila dans la région où il a promis de tout mettre en oeuvre pour imposer la paix et la sécurité.

Il y a déjà 35 corps ramenés à la morgue de l’hôpital de Beni, a déclaré de son côté Gilbert Kambale, président de la société civile de la ville de Beni.

C’est de la consternation parce que le président de la République est passé par ici et voilà que nous sommes massacrés, a-t-il regretté, indiquant que l’attaque avait eu lieu entre 19h00 et 23h00 (17h00 et 21h00 GMT).

Pour le lieutenant Hazukay, les ADF ont contourné les positions de l’armée pour venir massacrer la population en guise des représailles aux opérations militaire en cours dans la zone.

La ville et le territoire de Beni ont été endeuillés depuis octobre 2014 par une série de massacres ayant coûté la vie à plus de 600 civils. Le gouvernement congolais et la Monusco accusent les ADF d’être responsables de ces tueries.

Cette version a été remise en cause par un récent rapport du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New York, selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité dans ces massacres, mais au côté d’autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l’armée régulière.

Romandie.cm avec(©AFP / 14 août 2016 12h09)

RDC: au moins 17 civils tués dans une attaque dans l’est, à Beni

mai 4, 2016

Goma (RD Congo) – Au moins 17 civils ont été massacrés dans la nuit de mardi à mercredi lors d’une attaque dans un village de la région de Beni (Nord-Kivu), dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), théâtre de massacres récurrents, a appris l’AFP auprès de l’armée.

Les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) ont fait une incursion à Luna, un hameau du village de Erengeti, situé à 60 kilomètres au nord-est de Beni, a déclaré à l’AFP le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l’Opération Sokola 1 des Forces armées de la RDC (FARDC).

Le bilan est de 17 morts pour l’instant, a-t-il ajouté, demandant à la population de garder son calme car l’armée contrôle la situation.

C’était entre 20H00 et 22H00 que l’ennemi a contourné les positions de l’armée pour tuer, égorger des paisibles gens dans leurs maisons, a indiqué pour sa part à l’AFP l’administrateur du territoire de Beni, Bernard Amisi Kalonda, sans préciser si les assaillants étaient des ADF.

Lui parle d’au moins 16 morts. Les 16 corps sont devant moi, tués à la machette ou à la hache, a-t-il précisé, interrogé par téléphone par l’AFP depuis Goma.

C’était vers 20H00 (19H00 GMT) que nous avons entendu des gens crier et des tirs, a indiqué de son côté Adona Lesse, chef du village de Eringeti, ajoutant que la fouille (des lieux) continue.

Le général Jean Baillaud, chef des Casques bleus de la mission de l’ONU en RDC, a déclaré à l’AFP pour sa part qu’on parle de 17 morts. Le général était en route pour les lieux du massacre avec le général Kasereka, commandant des FARDC dans la province du Nord-Kivu.

Dans la région de Beni et aux confins de l’Ituri voisine, les rebelles ougandais de l’ADF sont régulièrement accusés d’être les responsables d’une succession de massacres et d’attaques contre des civils. Selon l’ONU, ces attaques ont coûté la vie à plus de 500 civils depuis 2014.

En décembre, l’ONU s’était déclarée déterminée à aller jusqu’au bout du combat lancé contre les rebelles ougandais des ADF, auteurs de plusieurs tueries.

La dernière attaque d’envergure de ces rebelles date du 29 novembre. Selon l’ONU, 24 personnes dont un Casque bleu malawite avaient péri dans un assaut contre la ville d’Eringeti, à la lisière du territoire de Beni et de l’Ituri.

Le Nord-Kivu est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières et des rivalités entre puissances régionales.

Romandie.com avec(©AFP / 04 mai 2016 13h40)