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Berlin accueille Charles III en grande pompe

mars 29, 2023

Après l’annulation de son voyage à Paris, l’Allemagne est devenue le premier pays étranger visité par le souverain. La capitale le reçoit avec les honneurs.

La femme du president allemand, Elke Budenbender, la reine consort Camilla, Charles III et le president allemand Frank-Walter Steinmeier devant la porte de Brandenburg, le 29 mars a Berlin.
La femme du président allemand, Elke Büdenbender, la reine consort Camilla, Charles III et le président allemand Frank-Walter Steinmeier devant la porte de Brandenburg, le 29 mars à Berlin.© RONNY HARTMANN / AFP

Il vient d’abord chez nous ! se réjouissent les Berlinois qui ont été nombreux à attendre pendant des heures dans le froid l’arrivée du roi Charles III devant la porte de Brandebourg, première étape de cette visite d’État de trois jours. Un lieu hautement symbolique puisque l’ambassade de France et celle de Grande-Bretagne se font face sur la place adjacente à la porte.

Les Berlinois en sont bien conscients : c’est uniquement parce que la visite du roi Charles III a dû être annulée à Paris pour cause de mouvements sociaux que la capitale allemande a droit à cet honneur. Il faut avouer que le spectacle de la rue est autrement paisible à Berlin. Pas d’ordures sur les trottoirs, pas de poubelles en feu, pas de manifestations ni de castagne. Une grève d’avertissement dans les transports en commun a bien eu lieu lundi, mais pour une journée seulement et dans la plus grande discipline. « Même ceux qui étaient chargés de dérouler le tapis rouge à Paris étaient en grève ! » s’amusait le service d’ordre devant l’hôtel Adlon où séjourne le couple royal.

Le convoi royal venu de l’aéroport BER a donc traversé une ville vaquant à ses occupations. Peu de foule en liesse sur son passage. En début d’après-midi, la plupart des Berlinois ignoraient pourquoi soudain leur centre-ville était bloqué par la police. Un millier de policiers et vingt chiens étaient mobilisés pour assurer la sécurité du couple royal.

Déjà 40 visites en Allemagne

C’est la première visite à l’étranger du souverain quelques semaines avant son couronnement, qui aura lieu le 6 mai à Londres. Charles est un routinier de l’Allemagne. Il y a déjà effectué plus de 40 visites en tant que prince. La première fois, en 1962, il avait 13 ans. Il accompagnait son père le prince Philip venu rendre visite à sa famille allemande. C’est Philip qui pilota l’avion venu de Londres. En 1987 à Munich, il était accompagné de son ex-épouse, Diana, et d’une vague de spéculations sur leurs difficultés conjugales et de rumeurs sur un divorce imminent. Aujourd’hui, c’est la reine Camilla qui est à ses côtés.

En 1995, le prince Charles avait été invité dans une cité de Hellersdorf dans l’ancien Berlin-Est. Il y avait rencontré les employées du salon de coiffure Chez Moni et était ensuite allé boire un verre de Rotkäppchen, le mousseux très sucré made in RDA, chez un couple d’habitants d’une des barres HLM. Une foule de curieux s’était massée devant la porte de l’immeuble. « Avant les gens étaient convoqués de force pour venir applaudir les chefs d’État des pays de l’Est de passage, aujourd’hui ils accourent de leur plein gré, enchantés », avait commenté un journal.

L’Allemagne reçoit le nouveau roi avec un zèle tout particulier. Une première dans la longue histoire des visites d’État, les honneurs militaires ne lui ont pas été rendus au château de Bellevue, siège du président allemand, mais à la porte de Brandebourg qui jusqu’en 1989 sépara l’est de l’ouest. Cette dérogation à la règle montre l’importance que Berlin octroie à cette visite. Son point d’orgue : jeudi 30 mars à la mi-journée, le roi Charles prononcera un discours devant le Bundestag. C’est la première fois qu’un monarque est autorisé à s’exprimer devant le Parlement allemand. Il sera accueilli dans l’hémicycle par le chancelier Scholz. Le discours sera retransmis en direct à la télévision. Une date hautement symbolique puisque c’est le 29 mars 2017, il y a tout juste six ans, que le gouvernement britannique annonça au Conseil européen sa décision d’enclencher le Brexit. Après ces années de tensions et de turbulences, ce voyage, espère-t-on à Berlin, devrait marquer le début d’une amélioration des relations entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne.

Le couple royal séjourne dans une suite de l’hôtel Adlon avec vue sur la porte de Brandebourg illuminée la nuit. Cet établissement légendaire avait été réduit à un tas de ruines à la fin de la guerre et reconstruit de toutes pièces après l’unification. La partie cérémonielle se tiendra mercredi soir au Palais Bellevue, siège de la présidence. Un château bien modeste si on le compare à Versailles. Le président Frank-Walter Steinmeier, un social-démocrate, a convié des responsables dans le domaine de la transition énergétique à une réception. Elle sera suivie d’un banquet au Palais Bellevue. Cent trente invités, frac pour les hommes et robes longues pour les dames, y participeront. Un faste dont la très sobre Allemagne n’a pas l’habitude. Le roi Charles portera un toast en allemand.

Ukraine et climat

L’Ukraine et le climat seront les deux thèmes centraux de cette visite. Le roi Charles se rendra au centre d’accueil pour les réfugiés ukrainiens établi dans l’ancien aéroport désaffecté de Tegel. Il ira aussi dans le Brandebourg, la région qui encercle Berlin. Lui qui se passionne depuis des années pour l’environnement, rendra visite à une exploitation d’agriculture biologique. Ses exploitants invitent le roi à fabriquer avec eux 150 meules de fromage. Elles seront frappées d’un sceau représentant une couronne et mis en vente.

Vendredi, le roi Charles et la reine Camilla emprunteront l’ICE, le train à grande vitesse tristement réputé pour ses retards incessants, pour se rendre à Hambourg, une étape dédiée à l’histoire douloureuse. À leur arrivée à la gare de Dammtor, ils iront se recueillir sur le mémorial commémorant les convois d’enfants juifs envoyés en Grande-Bretagne pour les protéger des persécutions nazies. Le couple royal britannique visitera le monument à la mémoire des milliers d’enfants juifs envoyés par convoi et ira ensuite déposer une gerbe devant l’église Saint-Nicolas, bombardée pendant la guerre par les alliés britanniques et américains en 1943.

Avec Le Point de la correspondante à Berlin, Pascale Hugues

Berlin expulse deux diplomates en représailles à la condamnation à mort d’un Germano-Iranien

février 22, 2023
Berlin expulse deux diplomates en represailles a la condamnation a mort d'un Germano-Iranien
Berlin expulse deux diplomates en représailles à la condamnation à mort d’un Germano-Iranien© MIZAN NEWS AGENCY/AFP/Archives/Koosha MAHSHID FALAHI

Le gouvernement allemand a annoncé l’expulsion de deux diplomates iraniens en représailles à la condamnation à mort d’un dissident germano-iranien, dont la fille appelle les Européens à « utiliser tous les moyens » pour le sauver.

La sentence visant Jamshid Sharmahd, 67 ans, est « inacceptable », a dénoncé dans un tweet le chancelier Olaf Scholz, « demandant au régime iranien de revenir sur sa décision ».

En représailles, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a « fait convoquer le chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran » pour « l’informer que nous n’acceptions pas la violation massive des droits d’un ressortissant allemand ».

« Le gouvernement a déclaré indésirables deux membres de l’ambassade iranienne et leur a demandé de quitter l’Allemagne dans un bref délai », a annoncé la ministre, demandant « une procédure d’appel équitable et conforme à l’Etat de droit ».

« Dernière chance »

Mme Baerbock avait déjà prévenu mardi que l’application éventuelle de cette sentence « entraînerait une réaction significative » de Berlin.

Jamshid Sharmahd avait été présenté devant un tribunal à Téhéran en février 2022 en étant accusé d’avoir participé à un attentat contre une mosquée à Chiraz, dans le Sud de l’Iran, qui avait fait 14 morts en avril 2008.

La justice lui a reproché en outre d’avoir établi des contacts avec des « officiers du FBI et de la CIA » américains et d’avoir « tenté de contacter des agents du Mossad israélien ».

Les soutiens de M. Sharmahd en Allemagne avaient rejeté ces accusations, exhortant Berlin à « agir immédiatement » pour « sauver [sa] vie ».

Les pays européens « devraient utiliser tous les moyens de leur arsenal politique », pour faire pression sur Téhéran, a réagi auprès de l’AFP sa fille, Gazelle Sharmahd, réclamant des « mesures extrêmes ».

« C’est la dernière chance de sauver la vie de mon père », a-t-elle prévenu, alertant sur la détérioration en prison de l’état de santé du dissident.

« Nous ne savons même pas où il est, nous ne savons pas comment il va ou même s’il est au courant de cette horrible nouvelle » du verdict, explique-t-elle.

La condamnation à mort de Jamshid Sharmahd a été prononcée par un tribunal de première instance et peut donc faire l’objet d’un recours devant la Cour suprême.

L’Iran avait annoncé en août 2020 l’arrestation du dissident qui résidait alors aux Etats-Unis, lors d’une « opération complexe », sans préciser ni où ni comment ni quand il a été arrêté.

Selon sa famille, il a été enlevé par les services de sécurité iraniens alors qu’il était en transit à Dubaï et amené de force en Iran.

« Jeu malsain »

Cette condamnation a été dénoncée par plusieurs ONG comme Amnesty International.

« Ils ont kidnappé Jamshid Sharmahd et maintenant ils l’envoient à la mort après un simulacre de procès », a dénoncé mardi Mahmood Amiry-Moghaddam, le directeur de l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège.

« En fait, la République islamique menace tout simplement de tuer un otage », a-t-il fustigé.

Téhéran avait provoqué une vague d’indignation internationale après avoir exécuté en janvier un ancien haut responsable du ministère iranien de la Défense, l’Irano-Britannique Alireza Akbari, reconnu coupable d’espionnage.

La condamnation à mort de Jamshid Sharmahd a été annoncée au lendemain de nouvelles sanctions de l’Union européenne contre l’Iran. Deux ministres iraniens et 30 autres personnes ont été sanctionnés lundi par l’UE pour la répression des manifestations en Iran organisées depuis la mort en détention, le 16 septembre, d’une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini.

Au moins 16 détenteurs de passeports occidentaux, dont six Français, sont détenus en Iran.

La plupart d’entre eux sont des binationaux mais l’Iran ne reconnaît pas le statut de la double nationalité pour ses ressortissants.

« Mon père et tous les binationaux sont des boucs émissaires dans ce jeu malsain auquel » le pouvoir iranien se livre, selon la fille du dissident.

Par Le Point.fr avec AFP

Allemagne: L’hôpital de Berlin publie les détails de l’empoisonnement de Navalny au Novitchok

décembre 23, 2020

Les médecins berlinois qui ont soigné Alexeï Navalny ont rendu publics mercredi 23 décembre les détails cliniques de son empoisonnement au Novitchok, l’opposant russe se félicitant de la publication de cette «preuve» médicale que réclamait Moscou depuis des mois.

«Un empoisonnement grave avec un inhibiteur de la cholinestérase a été diagnostiqué à la Charité», expliquent les scientifiques dans cet article de quatre pages paru dans la revue The Lancet qui retrace pour la première fois les symptômes déclenchés par l’agent neurotoxique du groupe Novitchok mis au point par l’URSS dans les années 1980. «La vérification de l’implication d’un agent Novitchok (…) n’a été réalisée que plusieurs jours après avoir établi le diagnostic d’empoisonnement (…) et n’a pas affecté les décisions thérapeutiques», poursuivent-ils.

Selon l’article publié avec le consentement de M. Navalny, l’opposant russe est, après l’apparition de ses premiers symptômes, tombé dans le coma, son rythme cardiaque a fortement ralenti et la température de son corps est tombée jusqu’à 33,5 degrés Celsius. «Son bon état de santé avant l’empoisonnement a probablement favorisé son rétablissement», expliquent les scientifiques, contredisant les conclusions des médecins russes qui ont un temps mis en cause l’hygiène de vie et l’état de santé générale de M. Navalny.

Critique féroce du régime de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny est tombé gravement malade le 20 août à bord d’un avion en Sibérie, pendant qu’il était en campagne électorale pour des scrutins locaux et régionaux. Après avoir été soigné dans un hôpital sibérien, il avait été transféré à l’hôpital berlinois de la Charité d’où il est sorti quelques semaines plus tard.

Depuis, il accuse les services secrets russes d’avoir été derrière la tentative de l’assassiner, des allégations jugées «délirantes» par Moscou qui niait toujours jusqu’ici qu’il ait été empoisonné, faute d’avoir eu accès à des preuves d’intoxication. M. Navalny a d’ailleurs réagi mercredi avec ironie à ce sujet sur son compte Facebook : «Le plus important est que Vladimir Poutine soit soulagé. À chaque conférence de presse, il s’exclamait en agitant les mains ‘quand donc les Allemands nous fourniront-ils leurs données ?’ (…) Ça n’a plus d’importance maintenant, les données médicales sont désormais publiées et disponibles pour le monde entier».

Par Le Figaro avec AFP

Allemagne: Un projet pharaonique pour reconstruire le Mur de Berlin

août 28, 2018

Des touristes visitent le mémorial du mur de Berlin, le 13 août 2018 / © dpa/AFP/Archives / Ralf Hirschberger

Il est tombé dans l’allégresse et les larmes en 1989. Près de 30 ans plus tard, le Mur de Berlin devrait être en partie temporairement reconstruit pour parachever le projet pharaonique d’un cinéaste russe sur le totalitarisme.

Cette « ville dans la ville », cernée par une enceinte et recréant un État policier comme l’ex-RDA, doit accueillir la première mondiale de « DAU », énigmatique suite de films entamés il y a 13 ans par Ilya Khrzhanovsky, 43 ans.

A partir du 12 octobre et jusqu’au 9 novembre, les visiteurs se verront délivrer un visa d’entrée –payant– pour pénétrer en plein coeur de la capitale allemande, et laisseront leur téléphone portable à de peu engageants gardes-frontières.

L’édification de cette micro-cité, composée de 900 pans de mur de 3,60 mètres de haut, reste soumise à l’autorisation des autorités locales, mais les organisateurs se sont montrés optimistes mardi face à la presse.

« C’est en route », a assuré mardi Thomas Oberender, directeur du festival Berliner Festspiele, pour qui il ne s’agit pas seulement « d’une première de film, mais d’un mélange d’expérience sociale, artistique » et même architecturale.

L’objectif n’est pas de créer « une version Disney de la RDA », mais de susciter « un débat politique et social sur la liberté et le totalitarisme, la surveillance, la coexistence et l’identité nationale », décryptent les hôtes berlinois de ce projet controversé.

– ‘Évènement mondial’ –

Érigé pour 6,6 millions d’euros, l’ouvrage doit voir le jour en partie sur l’avenue Unter den Linden, ancienne vitrine du régime communiste, avant d’être symboliquement détruit pour le 29e anniversaire de la chute du Mur, qui a balafré Berlin et séparé ses habitants pendant 28 ans.

« Par respect pour les victimes qui ont réellement vécu ces situations, on devrait se tenir à l’écart de tout ça », a critiqué Sabina Bangert, élue des Verts à Berlin, dans le quotidien Tagesspiegel.

Mais d’autres responsables s’enthousiasment, à l’image de la ministre conservatrice de la Culture Monika Grütters, « absolument convaincue que ce sera un événement mondial ».

Car il ne s’agit en rien d’une projection classique: selon les maigres détails communiqués, les spectateurs échangeront leurs téléphones portables contre un appareil numérique, hors connexion, qui les guidera dans une « découverte personnalisée ».

Outre Ilya Khrzhanovsky, le projet devrait réunir le chef d’orchestre grec Teodor Currentzis, le compositeur Brian Eno, la performeuse Marina Abramovic, le groupe Massive Attack et, selon l’agence DPA, le célèbre graffeur anonyme Banksy.

Le mur de Berlin / © AFP/Archives / INFOGRAPHIE, jfs/jj/ahu/abm

« DAU-Liberté », l’évènement berlinois, devrait précéder « DAU-Egalité », prévu en novembre à Paris, puis « DAU-Fraternité » début 2019 à Londres, tous organisés par l’homme d’affaires et philanthrope russe Sergueï Adoniev, installé dans la capitale britannique.

– Comédiens reclus –

Hors normes et mené dans le plus grand secret, ce projet visait à l’origine à raconter la vie du prix Nobel de physique soviétique Lev Landau (1908-68), surnommé « Dau », par ailleurs militant de l’amour libre et emprisonné lors des purges staliniennes.

Entamé en 2005, le tournage a viré à l’expérience « brutale et baroque », selon le magazine Caravan, lorsque son concepteur a décidé d’enfermer plusieurs centaines d’acteurs amateurs dans une reconstitution de Russie totalitaire installée en Ukraine.

Entre 2009 et 2011, il leur a été demandé de vivre comme en URSS – des sous-vêtements rêches à la nourriture en conserve payée en rouble -, sans pouvoir utiliser de téléphone portable, de réseaux sociaux ou de mots modernes sous peine d’amende.

« Ils sont tombés amoureux, ont trahi leurs amis, trompé leurs partenaires, vécu des expériences, été arrêtés, eu des enfants, vieilli », affirment les concepteurs de l’évènement.

Le but était de filmer leurs interactions spontanées « partout et tout le temps », selon le directeur de la photo, Jürgen Jürges, qui a passé trois ans sur le plateau.

Après avoir accumulé plus de 700 heures de rushes, Khrzhanovsky a fait détruire cette fausse cité par des néo-nazis, selon plusieurs médias, et en a tiré 13 films et plusieurs séries, transformant le biopic d’origine en monumental projet multimédia.

« L’expérience continue », promet une courte vidéo sur le site https://dau.xxx/

Romandie.com avec(©AFP / (28 août 2018 16h44)

Allemagne: la police tire sur un forcené dans la cathédrale de Berlin

juin 3, 2018

 

/ © dpa/AFP / Paul Zinken

La police a grièvement blessé par balle dimanche un forcené armé d’un couteau qui avait fait irruption en hurlant dans la cathédrale protestante de Berlin, lors d’un incident sans arrière-plan « terroriste » selon les autorités.

Un policier participant à l’intervention a lui aussi été atteint par un projectile tiré par l’un de ses collègue, mais n’a été que légèrement blessé.

Vers 16H00 (14H00 GMT) la police est intervenue après avoir été alertée d’un incident par le personnel de l’église, très fréquentée par les fidèles et les touristes.

Un homme de 53 ans, de nationalité autrichienne, s’y trouvait armé d’un couteau « en train de crier et de causer des dégâts », a indiqué la police dans un communiqué publié dans la soirée.

– Blessé aux jambes –

Les fidèles et touristes qui se trouvaient dans l’édifice ont été évacués.

Les forces de l’ordre ont tenté en vain de neutraliser l’agresseur avec du gaz irritant, l’exhortant à lâcher son couteau.

Finalement, ils lui ont fait face près de l’autel et lui ont tiré dessus. « L’homme a été blessé aux jambes par un tir d’un policier », a expliqué un porte-parole.

L’homme a été hospitalisé et opéré, selon la même source. Il n’a pas pu être immédiatement entendu.

Lors de la fusillade, l’un des policier présents a aussi été légèrement blessé par un tir d’un de ses collègues, qui a ricoché. Il a toutefois pu quitter l’hôpital dans la soirée.

Selon des témoins, cités par les médias allemands, le forcené donnait l’impression d’une grande « confusion ».

« Nous n’avons en l’état aucune indication montrant qu’il puisse s’agir de près ou de loin d’un acte à motivation terroriste ou islamiste de la part de cet homme », a souligné un porte-parole de la police.

La cathédrale luthérienne de Berlin (Berliner Dom), située dans le centre historique de la capitale allemande, est l’une des principales attractions touristiques de la ville. Elle fut construite entre 1894 et 1905 sous le règne de l’empereur Guillaume II, qui était aussi gouverneur suprême de l’Eglise protestante de Prusse.

Plusieurs milliers de personne visitent ou se recueillent chaque jour dans cet édifice, situé près des principaux musées berlinoise.

– Contexte tendu –

L’AFP a constaté sur place que plusieurs policiers munis d’armes automatiques patrouillaient les environs. L’entrée de l’édifice est restée pendant plusieurs heures bloquée par des cordons de police.

Plusieurs témoins de la scène ont reçu un soutien psychologique de la part des secours, selon les médias allemands.

Si la police a vite écarté la piste d’un attentat, l’incident intervient dans un contexte tendu en Allemagne.

Les autorités allemandes sont sur le qui-vive depuis un an et demi en raison de plusieurs attentats islamistes perpétrés ou envisagés dans le pays, notamment celui au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique qui a fait 12 morts en décembre 2016 sur un marché de Noël à Berlin.

Cet attentat s’était produit près d’une église.

Romandie.com avec(©AFP / 03 juin 2018 23h19)

Allemagne: une bombe de la seconde guerre mondiale désamorcée en plein Berlin

avril 20, 2018

Des experts de la police travaillent au déminage d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale près de la gare centrale de Berlin, le 20 avril 2018 / © dpa/AFP / STR

Les forces de sécurité berlinoises ont désamorcé avec succès vendredi une bombe britannique de 500 kg datant de la Seconde Guerre mondiale après avoir dû évacuer une partie du centre-ville de la capitale allemande, dont des ministères.

« Bon boulot! La bombe a été désamorcée. Tout le monde peut regagner son bâtiment » », a twitté la police en milieu de journée.

Elle a ensuite partagé sur le réseau social une photo de la bombe encore fumante sortie de terre et posée sur une palette en bois.

« La bombe de 500 kg, qui n’a pas explosé à l’époque, fait environ 110 sur 45 centimètres, c’est donc un objet assez imposant qui pourrait potentiellement faire beaucoup de dégâts dans la ville », a expliqué un porte-parole de la police berlinoise, Winfrid Wenzel.

Trouvé par des ouvriers sur un chantier au cœur de la capitale allemande, près de la gare principale, l’engin était jugé « sûr » par la police. Les démineurs n’ont eu qu’à faire exploser le détonateur et pas la bombe elle-même.

Les autorités ont dû néanmoins dès le matin par précaution évacuer « tous les bâtiments dans un périmètre de 800 mètres » autour du lieu de la découverte.

Selon la police locale, quelque 10.000 personnes ont été concernées par cette évacuation.

« La police était passée ce matin à 09H00 à la maison pour nous dire de quitter le bâtiment », a expliqué Esen Coskon, une quinquagénaire installée dans l’une des deux écoles où les autorités avaient prévu d’accueillir jusqu’à un millier de personnes.

Mais dans ce local, seule une dizaine de personnes étaient présentes vendredi matin, beaucoup ayant pris leurs précautions en amont. Un grand nombre d’employés du quartier sont ainsi restés chez eux, à l’instar du ministère de l’Economie, dont le siège est situé dans le périmètre de sécurité.

« Environ 1.000 personnes étaient concernées au ministère. Certaines ont pu travailler dans d’autres bâtiments, d’autres depuis chez elles ou certaines ont eu une journée de congé », a déclaré une porte-parole du ministère, Annika Einhorn.

Un hôpital militaire, le gigantesque complexe en travaux des services de renseignements (BND), le musée d’art contemporain Hamburger Bahnhof et celui de médecine faisaient également partie de cette zone évacuée.

Les transports ont été très perturbés car la principale gare de la ville, Hauptbahnhof, utilisée par 300.000 voyageurs quotidiens, se trouvait à l’intérieur du périmètre d’évacuation.

Mais dès la réouverture au public de la gare juste après le désamorçage de la bombe, les voyageurs s’y sont à nouveau engouffrés dans le calme.

– Événement fréquent –

Aussi impressionnante que soit la situation, l’Allemagne a une grande expérience de ce type d’évènements, les découvertes de bombes de la Seconde Guerre mondiale étant relativement courantes.

Les engins lâchées par les Alliés à l’époque et n’ayant pas explosé provoquent toujours des opérations impressionnantes.

La plus grosse évacuation du genre depuis 1945 a eu lieu en septembre 2017, à Francfort, où une énorme bombe britannique dotée d’une charge explosive de 1,4 tonne avait été retrouvée. 65.000 habitants avaient dû quitter leurs domiciles.

Si généralement ces engins peuvent être désamorcés, dans de rares cas une explosion dite « contrôlée » doit avoir lieu. Celle-ci peut provoquer des dégâts importants, comme en 2012 à Munich lorsque des centaines de vitrines et fenêtres avaient été soufflées par un explosif trop instable qui avait dû être détonné de nuit.

Berlin a connu pendant la guerre une campagne d’intenses bombardements, en particulier au printemps 1945, avec un tiers des habitations de la ville détruites et des dizaines de milliers de morts.

Des milliers d’engins ayant fait long feu ont été découverts depuis et quelque 3.000 autres resteraient dans le sous-sol berlinois, selon les experts.

La partie de Berlin concernée par l’évacuation de vendredi est une zone qui a été considérablement développée depuis la chute du Mur en 1989.

Le lieu où la bombe a été retrouvée n’est qu’à quelques centaines de mètres du centre politique et touristique, notamment la chancellerie – le bureau d’Angela Merkel -, et du Reichstag, où siègent les députés allemands.

Romandie.com avec(©AFP / 20 avril 2018 15h12)                

Deuxième guerre: Berlin doit 440 milliards d’euros aux victimes polonaises (député conservateur)

mars 22, 2018

Varsovie – Les victimes polonaises de la Seconde guerre mondiale peuvent réclamer à l’Allemagne 543 milliards de dollars (440 milliards d’euros) à titre de dédommagements individuels, a déclaré jeudi le député Arkadiusz Mularczyk, chef d’une commission parlementaire chargée d’estimer les réparations réclamées par Varsovie.

Les revendications polonaises sont rejetées par le gouvernement allemand.

M. Mularczyk a évoqué au parlement une étude menée en 1990, selon laquelle « il y eu en Pologne 13,32 millions de victimes directes de l’Allemagne nazie », déportés, prisonniers des camps de travail et camps de concentration, invalides civils, veuves, orphelins et victimes de maladies qui ont sévi dans le contexte de la guerre et de l’occupation.

Selon le député du parti conservateur nationaliste Droit et Justice (PiS) au pouvoir en Pologne, l’étude évaluait alors les revendications possibles à 284 milliards de dollars.

« Telle était la somme en 1990. Si nous la revalorisons tenant compte du pouvoir d’achat du dollar en 2017, nous obtenons un billion 984 milliards de zlotys, soit 543 milliards de dollars », a précisé M. Mularczyk cité par l’agence PAP.

La question des réparations de guerre allemandes, considérée comme close depuis des années, avait été relancée l’an dernier par le chef du PiS Jaroslaw Kaczynski.

En présentant mercredi au parlement son exposé général de politique étrangère, le chef de la diplomatie polonaise Jacek Czaputowicz a parlé de divergences avec Berlin, citant les réparations de guerre.

En 2017, le porte-parole du gouvernement allemand à l’époque, Steffen Seibert, avait répondu à la Pologne que la question des dédommagements avait déjà été réglée lorsque « la Pologne a pris une décision contraignante en août 1953 (…) pour renoncer aux demandes de nouvelles réparations de guerre ».

Les ministres polonais des Affaires étrangères et de l’Intérieur avaient alors estimé que les réparations potentielles pouvaient atteindre au total mille milliards de dollars (850 milliards d’euros).

En 1939, la Pologne avait été prise entre deux fronts, respectivement ouverts par l’Allemagne nazie et l’Union soviétique. Six millions de Polonais, dont environ trois millions d’origine juive, ont été tués sous l’occupation nazie de 1939-1945, et la capitale Varsovie, insurgée, a été pratiquement rasée en 1944.

Romandie.com avec(©AFP / 22 mars 2018 16h28)                                            

Mort du chef d’orchestre Jesus Lopez Cobos

mars 2, 2018

Madrid – Le chef d’orchestre espagnol Jesus Lopez Cobos, qui a notamment dirigé l’Opéra de Berlin ou l’orchestre symphonique de Cincinnati, est décédé vendredi à Berlin, emporté par un cancer à l’âge de 78 ans, ont annoncé ses représentants à Madrid.

Jesus Lopez Cobos sera enterré à Toro, village médiéval de 9.000 habitants, dans la région de Castille-et-Léon (nord-ouest) où il est né, a précisé l’agence Conciertos Vitoria tandis que la mairie de la ville annonçait trois jours de deuil après sa disparition.

Docteur en philosophie, sa carrière musicale a commencé sur le tard, car, a-t-il raconté, en Espagne, sous le franquisme, « la musique n’avait pas de place réelle ».

Formé au conservatoire de Vienne, Cobos, qui n’a entendu son premier concert d’orchestre qu’à l’âge de 18 ans, a dirigé ponctuellement les meilleurs ensembles du monde, notamment les orchestres philarmoniques de Vienne et Berlin, l’orchestre symphonique de Londres, quand il ne dirigeait pas à la Scala de Milan ou au Metropolitan Opera de New York.

Son premier concert date de 1978, à Londres. De là, il est passé à l’Opéra de Berlin, en tant que directeur général (1981-1990), et à Madrid, où il a dirigé l’orchestre national d’Espagne (1984-1988) puis à Cincinatti (1990-2000) dans l’Etat américain de l’Ohio.

Il a raconté au quotidien français Le Monde en 2002 avoir fait cette carrière « par chance ».

« Un jour, en 1965, à l’issue d’un concert, je suis allé voir Claudio Abbado dans sa loge pour lui demander conseil et il m’a suggéré d’aller travailler à Vienne. C’est ce que j’ai fait. J’ai beaucoup travaillé et observé les autres en allant tous les soirs à l’opéra, dans les palaces debout à 1 schilling », avait-il confié au journal.

« Quand j’ai fini mes études, j’ai suivi le chef suisse Peter Maag pendant une année. Un jour, la chance m’a souri : il est tombé malade et j’ai sauvé une représentation de La Flûte enchantée à La Fenice, l’opéra de Venise. A la suite de quoi, on m’a proposé de rester deux ans car le chef titulaire était parti à New York ».

En Espagne il a reçu en 1981, à 41 ans, le prestigieux prix Prince des Asturies des arts. Il a aussi travaillé en tant que directeur musical au Teatro Real, au moment de sa renaissance, entre 2003 et 2008. Selon El Pais, il est encore pour beaucoup dans la composition de l’orchestre actuel.

« L’Espagne perd un des grands du monde de la musique », a regretté vendredi le ministre de la Culture et porte-parole du gouvernement Íñigo Méndez de Vigo.

Très demandé, López Cobos a eu une activité frénétique jusqu’à sa mort, au Japon, en Chine, aux Etats-Unis.

Une importante discographie lui survit, comprenant l’interprétation d’oeuvres de Georges Bizet, Manuel de Falla, Maurice Ravel ou Gustav Mahler.

Sa passion restait l’opéra et en particulier « Cosi fan tutte » de Wolfgang Amadeus Mozart.

Romandie.com avec(©AFP / 02 mars 2018 18h46)                                            

Un prêtre congolais tué à Berlin

février 23, 2018

Gandoulou

Le père Alain-Florent Gandoulou, curé de la paroisse catholique francophone de Berlin, originaire du diocèse de Brazzaville, a été retrouvé mort dans son bureau jeudi 22 février soir, victime d’un meurtre.

 

Un prêtre originaire du Congo-Brazzaville a été tué jeudi soir à Berlin et son meurtrier présumé arrêté mais les motifs du crime restent inconnus, ont indiqué la police allemande et sa paroisse vendredi 23 février.

La victime de 54 ans est le curé de la paroisse catholique francophone de Berlin, Alain-Florent Gandoulou, selon les Communautés catholiques francophones dans le monde qui ont annoncé sa mort sur leur page Facebook.

La police de Berlin n’a pas confirmé à ce stade l’identité de la victime mais assuré que l’autopsie avait révélé qu’il s’agissait bien d’un meurtre.

Elle a expliqué avoir découvert un corps sans vie après un appel téléphonique jeudi soir signalant une violente dispute entre deux hommes s’exprimant en français.

Le meurtrier, une personne accueillie ?

Selon la radio publique berlinoise Rbb, l’altercation violente s’est déroulée dans le bureau du prêtre. Vendredi midi, soit plus de 12 heures après le crime, les policiers ont interpellé un homme sur le toit d’un immeuble berlinois, soupçonné d’être l’auteur du meurtre.

La presse allemande avance par ailleurs qu’il pourrait s’agir d’une personne ayant été accueillie dans les locaux de la paroisse.

Créée après la Guerre pour les soldats français et leur famille stationnés à Berlin-Ouest, la paroisse catholique francophone de Berlin accueille aujourd’hui beaucoup d’Africains catholiques et francophones vivant dans la capitale allemande. Au total, la communauté catholique francophone de la ville compte 300 à 400 membres.

Prêtre de l’archidiocèse de Brazzaville, originaire de la paroisse Notre-Dame de Bacongo. il était ordonnée prêtre par Monseigneur Barthélémy Batantou, en 1991, ensemble avec les abbés Simon Monekene, Donatien Djambou et Jean-Bosco Lukelo.

Après son ordination il avait été affecté à la paroisse Sainte-Marie de Ouenzé, sous la responsabilité du père Yves-Marie Monot, actuel évêque de Ouesso.

Distingué et remarqué pour ses talents dans l’art et la musique, il a été dans le groupe des grands séminaristes, ayant composé de nombreux chants religieux – en cassettes et audio – autour de Monseigneur Barthélémy Batantou.

Envoyé en mission en Allemagne avant la guerre tragique de 1997, où il restera plusieurs années avant de connaître une autre affectation dans une paroisse parisienne de Paray Vielle poste, où il restera très peu avant de regagner la paroisse francophone où il a été assassiné.

Lacroix-com avec vaticannews.va et Agences

Namibie: Berlin juge « irrecevable » une plainte pour génocide à New York

janvier 26, 2018

Berlin – Le gouvernement allemand a indiqué vendredi avoir demandé le rejet d’une demande en réparation pour génocide de descendants de tribus namibiennes qui ont poursuivi l’Allemagne devant un tribunal de New York.

« La plainte est irrecevable du fait du principe de l’immunité de l’Etat. C’est pourquoi il était nécessaire, en droit américain, de notifier cela au tribunal de manière formelle. Nous l’avons fait via un avocat », a indiqué la porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Maria Adebahr, dans un point de presse.

« Nous ne commentons pas une procédure en cours », a-t-elle ajouté, au lendemain d’une audience sur la procédure de ce dossier devant un juge fédéral à New York.

C’était la première fois que l’Allemagne était représentée à une audience depuis le début de la procédure.

Lors de l’audience de jeudi, la juge fédérale Laura Taylor Swain a déclaré recevable le recours en irrecevabilité de l’Allemagne, après avoir rejeté une première version.

La magistrate n’a pas donné de date pour le rendu de son jugement concernant ce recours, mais a fixé au 3 mai la prochaine audience.

Des représentants des tribus des Héréro et Nama ont déposé cette plainte pour obtenir des dédommagements pour la guerre « raciale » menées contre ces peuples indigènes dans l’Afrique allemande du Sud-Ouest (1884-1915).

Privés de leurs terres, de leur bétail et de tout moyen de subsistance par des colons allemands, les Héréros se sont révoltés le 12 janvier 1904, massacrant 123 civils allemands.

Après la sanglante bataille de Waterberg, en août de cette année-là, quelque 80.000 Héréros fuient avec femmes et enfants pour gagner le Botswana voisin. Les troupes allemandes les poursuivent à travers les étendues désertiques de l’actuel Kalahari, où seuls 15.000 survivent. Et en octobre 1904, le commandant militaire de la colonie, le général Lothar von Trotha, ordonne l’extermination des Héréro.

Quant à la tribu nama, plus petite, elle connut un sort similaire. Quelque 10.000 de ses membres furent tués en essayant de se rebeller contre les Allemands entre 1903 et 1908.

Même si l’Allemagne a mis longtemps à reconnaître la gravité des faits, plusieurs de ses représentants utilisent désormais le terme de « génocide » pour décrire les faits.

Un processus politico-diplomatique est aussi en cours avec la Namibie depuis plus de deux ans et doit aboutir à une déclaration commune sur ces crimes.

Mais Berlin a toujours considéré ne pas avoir à payer de dédommagements individuels aux descendants des victimes, arguant notamment de l’aide « généreuse » au développement avec des montants « records » par habitant versée à la Namibie depuis son indépendance de l’Afrique du Sud en 1990.

Romandie.com avec(©AFP / 26 janvier 2018 16h49)