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Canada-Québec: Des ministres se réuniront toutes les deux semaines pour sauver le français

janvier 27, 2023

LAVAL, Qc — Des ministres du gouvernement Legault se réuniront toutes les deux semaines pour sauver la langue française.

Des ministres se réuniront toutes les deux semaines pour sauver le français© Fournis par La Presse Canadienne

Le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, a annoncé vendredi la mise sur pied d’un groupe d’action interministériel qui se concertera ainsi pour inverser le déclin du français au Québec.

Mais le gouvernement ne sait pas encore combien de temps il faudra pour renverser la vapeur. Cela sera indiqué dans un plan d’action prévu pour l’automne prochain.  

Une campagne de publicité «de grande envergure sur plusieurs années» sera lancée, a dit le ministre sans pouvoir annoncer ses coûts. 

Il entreprendra aussi des consultations afin d’arriver à des «mesures concrètes» et il n’écarte pas l’adoption ou la modification de lois.  

«On est à la croisée des chemins», a tenu à indiquer Jean-François Roberge, au cours d’une conférence de presse dans un hôtel de Laval, en marge du caucus de deux jours des élus caquistes.

Il était accompagné de ses collègues ministres qui l’épauleront dans ce processus, dont le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, la ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, et la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. 

«On risque de se rencontrer aux deux semaines, après, on verra la cadence en fonction du travail qu’on a à faire chacun de notre côté, a dit M. Roberge. Il va falloir travailler entre les rencontres.» 

M. Roberge a toutefois exclu d’emblée la possibilité d’étendre la loi 101 au collégial, jugeant que ce dossier est déjà clos.

Le ministre se fonde sur le recul de l’usage du français à la maison, révélé par Statistique Canada en août, afin de justifier la nécessité de prendre d’autres mesures en appui à la loi 96 pourtant adoptée en mai 2022.   

Or, depuis les années 1970, le gouvernement du Québec a plutôt insisté dans la panoplie de ses actions sur le français langue officielle dans l’espace public, et non dans l’espace privé.

Pourquoi le ministre veut-il maintenant s’attaquer à l’enjeu de la langue parlée à la maison?

«Si les gens tombent en amour avec le Québec, si les Québécois vivent en français, pensent en français, ils vont aussi s’exprimer en français à la maison. La langue qu’on utilise à la maison, c’est aussi un indicateur de la langue qu’on utilise pour  consommer des biens culturels.»

Par Patrice Bergeron, La Presse Canadienne

Québec-Bernard Drainville à l’éducation : « On est catastrophés »

octobre 21, 2022

Si les syndicats et gestionnaires du réseau scolaire ont chaleureusement accueilli jeudi le nouveau ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, à micro fermé on se dit « inquiets », « perplexes » et « sous le choc », notamment en raison de ses positions tranchées en éducation.

Le visage de Bernard Drainville lors de sa cérémonie d'assermentation

Bernard Drainville est le nouveau ministre de l’Éducation. Il sera également responsable de la région de Chaudière-Appalaches. Photo : Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel

« On est catastrophés, on s’attendait à la nomination de Sonia LeBel, à quelqu’un qui a du jugement et de la finesse, qui ne fait pas des déclarations à l’emporte-pièce comme sur le troisième lien », dit une source bien informée qui œuvre depuis plusieurs années dans le réseau scolaire.

Il a tenu des propos qui n’étaient pas toujours respectueux sur l’éducation, avec des solutions simplistes, dans des dossiers très complexes, ajoute cette personne, en soulignant que l’inquiétude est ressentie par de nombreux membres.

L’ex-chroniqueur et animateur du 98,5 a notamment déjà attaqué ouvertement en ondes le Conseil supérieur de l’éducation (CSE). Il s’agit d’un organisme ayant pour mandat de veiller au développement de l’éducation au Québec depuis 1964.

En 2019, après deux ans de consultations, le CSE proposait de réviser la façon dont les écoles évaluent les élèves, en s’interrogeant entre autres sur la pertinence de donner la moyenne de la classe aux enfants.

Bernard Drainville ironisait alors sur le stress qui pourrait être causé à des enfants dans ce contexte.

Et il faudrait arrêter de donner la moyenne de la classe? Ah ça, la moyenne, c’est l’enfer! Parce que, qu’est-ce que vous voulez, ça crée un stress chez l’enfant. Je suis un petit peu, comme vous pouvez l’entendre, ironique, pour ne pas dire un petit peu sarcastique, disait-il juste avant de donner la parole à la présidente du CSE, Maryse Lassonde.

Il l’interrompait quelques minutes après, sous prétexte de vouloir mieux comprendre.

Mais pourquoi la comparaison serait-elle devenue une mauvaise chose dans notre société? […] La vie est ainsi faite, on passe notre temps à se comparer, affirmait l’animateur.

L’enfant n’est pas censé être en train de faire de la compétition outre mesure. C’est pas un athlète. C’est un enfant qui est en situation où il devrait apprendre et on doit faciliter l’apprentissage, répondait la présidente.

En 2021, sur le cours de culture et de citoyenneté qu’il trouvait prometteur, l’ex-ministre péquiste et père de la défunte charte des valeurs estimait que les inquiétudes du personnel scolaire étaient contre-productives et leur suggérait de changer d’attitude.

J’espère que les profs se mettront bientôt en mode positif […] Encore ce matin, y’a un paquet de monde qui sort pour tirer le canard avant qu’il lève. Voulez-vous, s’il vous plaît […] Oui, faut s’assurer que ce soit pas un cours fourre-tout […] que les profs soient bien formés pour le donner. « Oui, oui, oui, oui, mais […] » on peut-tu essayer?

François Legault donne l'accolade à Bernard Drainville.

François Legault au moment où il présentait l’ancien péquiste et animateur de radio, Bernard Drainville, comme nouveau candidat de la CAQ dans Lévis. Photo : Radio-Canada/Sylvain Roy Rousse

Cette franchise qui fait peur, disent certains, pourrait aussi être bénéfique, ajoutent d’autres.

Oui. Nos gens sont inquiets. Mais s’il décide de travailler aussi fort pour valoriser l’éducation au Conseil des ministres qu’il a mis de l’énergie pour dévaloriser parfois le personnel, en disant qu’on était déconnectés, on va arriver à quelque chose, souligne, avec une pointe d’humour jaune, une autre source du réseau scolaire.

Tant les associations de directions d’école que les syndicats d’enseignement ont insisté jeudi, dans leurs déclarations officielles, pour dire que le ministre devra consulter, être à l’écoute et travailler en étroite collaboration avec le milieu.

Avec la personnalité de M. Drainville, s’il décide de faire de l’éducation la priorité des priorités, il a la capacité de défoncer des portes, mais il y a du travail avant d’en arriver là, un travail d’écoute, indique Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ).

Bernard Drainville, suivi par un caméraman, marche dans un corridor.

Bernard Drainville en marge d’un caucus de la CAQ à Brossard (archives) Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Avant de faire le saut en politique sous le gouvernement péquiste, Bernard Drainville a été journaliste et correspondant pour Radio-Canada.

On connaît ses capacités journalistiques. On va espérer un ministre qui va jouer son rôle avec sérieux, à la recherche de faits, de rigueur, qui sont nécessaires pour jouer les fonctions de ministre de l’Éducation, souligne de son côté la présidente de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Mélanie Hubert.

C’est certain que lorsqu’il y a un nouveau ministre de l’Éducation, il y a un apprentissage de son côté et du nôtre aussi, note le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) Éric Gingras.

L’aspect positif, quand on change de ministre, c’est de développer une nouvelle façon de faire, ajoute-t-il.

Dans la foulée des révélations de Radio-Canada sur la qualité de l’air dans les écoles, au printemps 2021, Bernard Drainville donnait le bénéfice du doute au ministre Roberge sur les ondes du 98,5.

Jean-François Roberge dit le contraire de la vérité, mais est-ce qu’il le sait qu’il ment?

Paul Arcand lui demandait alors ce qu’il ferait à sa place.

Bernard, toi, tu découvres que ton sous-ministre te ment en pleine face, qu’est-ce que tu fais? lui demandait l’animateur. Bernard Drainville concluait : Tu le « claires », c’est lui qui doit payer.

À la fin de cette chronique, il félicitait par ailleurs la présidente du Conseil du Trésor Sonia LeBel pour son excellent travail de négociation avec les syndicats.

Elle sera justement la vis-à-vis des syndicats du personnel scolaire dans ce qui sera l’un des premiers dossiers du nouveau ministre de l’Éducation : la négociation des conventions collectives. Certains syndicats déposeront leurs propositions dès la semaine prochaine.

Avec Radio-Canada par Julie Marceau

Québec-Gouvernement: Geneviève Guilbault obtient les Transports et Bernard Drainville, l’Éducation

octobre 20, 2022
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Geneviève Guilbault devient ministre aux Transports. Photo : Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel

Le Conseil des ministres du premier ministre François Legault est maintenant connu. Parmi les changements majeurs : les Transports sont confiés à Geneviève Guilbault et l’Éducation à Bernard Drainville.

Avec ses 90 députés élus au scrutin du 3 octobre dernier, M. Legault avait l’embarras du choix. Son cabinet n’est pas paritaire : il compte 16 hommes et 14 femmes.

Geneviève Guilbault, vice-première ministre, prend la tête du ministère des Transports. La députée de Louis-Hébert détient ainsi un rôle important, car à Québec, la Coalition avenir Québec (CAQ) entend mener à bien son projet de troisième lien. Mais elle devra s’occuper aussi de la région métropolitaine, avec la réfection du Pont-tunnel Louis-Hippolyte-LaFontaine.

L’Éducation, l’un des plus gros ministères, revient à Bernard Drainville, député de Lévis.

Des responsabilités accrues sont confiées à Pierre Fitzgibbon : lui qui avait déjà l’Économie hérite de l’Énergie, avec ce gros morceau qu’est Hydro-Québec. Le député de Terrebonne est aussi responsable du Développement économique régional, de la Métropole et de la région de Montréal.

La Sécurité publique, dossier de taille vu la multiplication des incidents impliquant des armes à feu, est confiée à François Bonnardel, député de Granby, qui est aussi responsable de la région de l’Estrie.

Christine Fréchette, une recrue de la CAQ élue dans Sanguinet, devient ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.

Pascale Déry, nouvellement élue dans Repentigny, accède à l’Enseignement supérieur.

Kateri Champagne Jourdain, première femme autochtone élue à l’Assemblée nationale, devient ministre de l’Emploi.

Martine Biron, députée de Chutes-de-la-Chaudière, devient la responsable des Affaires internationales et de la Francophonie.

Jean-François Roberge, député de Chambly, est notamment nommé ministre responsable de la Langue française, de la Laïcité et des Relations canadiennes.

Mathieu Lacombe, député de Papineau, devient ministre de la Culture.

Sonia Bélanger, qui dirigeait le Centre intégré universitaire du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, devient ministre déléguée à la Santé. La députée de Prévost succède à Marguerite Blais au ministère des Aînés.

Suzanne Roy, ancienne mairesse de Sainte-Julie et ex-présidente de l’Union des municipalités du Québec, obtient le ministère de la Famille.

Maïté Blanchette Vézina, ex-mairesse de Sainte-Luce, accède au ministère des Ressources naturelles et des Forêts. La députée de Rimouski est aussi responsable de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

France-Élaine Duranceau, députée de Bertrand, devient ministre responsable de l’Habitation.

Christopher Skeete est nommé ministre délégué à l’Économie; le député de Sainte-Rose devient le responsable de la Lutte contre le racisme, en plus d’être responsable de Laval.

Jonatan Julien, député de Charlesbourg, récolte le ministère des Infrastructures et obtient la responsabilité de la Capitale-Nationale.

Des ténors restent en place

Parmi ceux qui conservent leurs fonctions figure Christian Dubé. Le député de La Prairie reste à la tête du ministère de la Santé, où il a entamé une vaste réforme.

Eric Girard, député de Groulx, est maintenu aux Finances.

Sonia LeBel, députée de Champlain, conserve la présidence du Conseil du trésor.

Benoît Charette, député de Deux-Montagnes, reste titulaire du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

François Legault a annoncé qu’il présidera un nouveau comité comprenant les ministres de l’Économie, des Finances, de l’Environnement, de la Transition énergétique, des Premières nations et des Inuit et de la PDG d’Hydro-Québec, Sophie Brochu.

Simon Jolin-Barrette, conserve le ministère de la Justice. Le député de Borduas conserve par ailleurs son titre de leader parlementaire du gouvernement.

Ian Lafrenière reste responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit.

Andrée Laforest, députée de Chicoutimi, reste aux Affaires municipales.

Jean Boulet, député de Trois-Rivières, demeure ministre du Travail, lui qui auparavant avait aussi la responsabilité de l’Immigration, de la Solidarité sociale et de l’Emploi.

Lionel Carmant, député de Taillon, devient ministre aux Services sociaux.

Éric Caire, député de La Peltrie, reste ministre de la Cybersécurité et du Numérique.

Les travaux de l’Assemblée nationale reprendront le 29 novembre prochain.

Qui sont les 30 ministres du Gouvernement Legault: https://ici.radio-canada.ca/info/2022/elections-quebec/quebec-2022-cabinet-legault/

Avec les informations de La Presse canadienne par Anne Marie Lecomte

Charte : Marois salue la contribution du « citoyen » Parizeau

octobre 3, 2013

La première ministre Marois réagit à la lettre ouverte de Jacques Parizeau sur le projet de charte des valeurs québécoises. La première ministre Marois accueille favorablement la contribution de Jacques Parizeau comme citoyen québécois au débat sur la Charte des valeurs. Pauline Marois réagit ainsi à la lettre d’opinion de l’ancien premier ministre sur le projet de charte du gouvernement.

« M. Parizeau est un citoyen québécois, il a droit de prendre position comme tous les citoyens du Québec et de contribuer au débat, alors c’est dans ce sens que j’accueille son point de vue. »
— Pauline Marois

Même discours du côté de Bernard Drainville, ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, et de Jean-François Lisée, ministre responsable de la région de Montréal.

Bernard Drainville salue la contribution constructive de Jacques Parizeau, comme citoyen québécois, tout en reconnaissant que l’ancien premier ministre péquiste a un poids certain dans le débat.

Quant au ministre Lisée, il souligne qu’aucun grand débat ne peut se dérouler au Québec depuis les années 60 sans que M. Parizeau ne donne son avis, et qu’il enrichit toujours la discussion. Il fait valoir que, sur la question du balisage des accommodements religieux, M. Parizeau est d’accord avec le projet de charte du PQ.

Le ministre Lisée estime que la position de M. Parizeau sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires est plus ambitieuse que celle des libéraux, et moins ambitieuse que celle de la CAQ. Quant au crucifix à l’Assemblée nationale, le ministre y est allé avec une boutade : « Sur la question du crucifix, il est plutôt Femen ». M. Lisée faisait allusion aux trois militantes se réclamant du mouvement Femen qui ont perturbé la période de questions à l’Assemblée nationale pour protester contre la présence du crucifix au Salon bleu.

« Une remontrance au Parti québécois »

Le chef parlementaire libéral, Jean-Marc Fournier, constate pour sa part que Jacques Parizeau « a fait une remontrance au Parti québécois sur les excès de son champ de bataille électoral ».

Il ajoute que « le code vestimentaire reste un champ de bataille électoral qui constitue des menaces à la cohésion sociale ». Il affirme que le PQ ne veut de toute façon pas de consensus sur le sujet : « Il veut gratter le bobo parce que c’est ça son champ de bataille électoral ».

Bien des discussions à venir

Le ministre Drainville affirme qu’il n’est pas question de reculer sur les grands principes du projet de charte, soit la laïcité de l’État et l’égalité homme-femme. Pour le reste, « on va prendre en considération tous les commentaires qu’on a eus ». Tout est sur la table dit-il, que ce soit le droit de retrait des institutions quant à l’interdiction des signes religieux ostentatoires, la prière aux séances des conseils municipaux, ou encore le crucifix à l’Assemblée nationale

Radio-Canada.ca