Posts Tagged ‘bertin’

RDC : le gouverneur du Nord-Kivu accuse le M23 de « maintenir Goma dans la psychose »

décembre 17, 2012

Le major de police Bertin Chirumana, qui avait accompagné le premier redéploiement de policiers loyalistes à Goma après le retrait des rebelles, a été tué samedi 15 décembre au matin. Un assassinat qui prouve une nouvelle fois l’insécurité qui touche Goma depuis que le Mouvement du 23 mars (M23) a officiellement quitté la ville. Un climat de « psychose » maintenu à dessein par les rebelles, selon Julien Paluku, gouverneur de la province de l’est de la RDC.

Alors que les négociations entre le Mouvement du 23 mars (M23) et le gouvernement congolais se poursuivent à Kampala, la ville de Goma est toujours confrontée à d’importants problèmes d’insécurité. Samedi matin, le major de police Bertin Chirumana, qui avait accompagné le premier redéploiement de policiers loyalistes à Goma après le retrait des rebelles, a été retrouvé mort. « Il était criblé de balles, neuf balles au total, et la jeep était calcinée », a expliqué, lundi 17 décembre, Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu.

« On vient de mettre la main sur un suspect. C’est un ex-militaire qui aurait des liens avec le M23. Nous sommes encore en train de l’interroger pour qu’il nous dise exactement qui sont les commanditaires de l’assassinat et quel est son mobile », a-t-il précisé. Une parade pour l’inhumation du major doit être organisée « lundi ou mardi ».

Plusieurs braquages, attaques à main armées et assassinats ont été recensés depuis que le M23 a officiellement quitté la capitale du Nord-Kivu, le 2 décembre, sur demande des États de la région des Grands Lacs, et en échange de la promesse de discussions directes avec Kinshasa. « Nous avons deux grands défis : les plus de 1 170 détenus – dont plus de 700 militaires – qui se sont échappés de prison lors de la prise de Goma, et les éléments camouflés du M23 qui veulent rendre la vie invivable pour montrer que la ville est mal gouvernée », a souligné le gouverneur.

Pressions

Julien Paluku accuse les rebelles d’être responsables de la situation. « Le M23 veut maintenir la population de Goma dans une psychose pour faire pression à Kampala ». Selon lui, les rebelles font du chantage consistant à dire « qu’à tout moment, si on ne fait pas ceci ou cela à Kampala, ils prendront Goma ». Les États de la région des Grands Lacs avaient demandé au M23 de se retirer à au moins 20 km au nord de Goma. Mais des rebelles sont restés à 6 km, sur des collines stratégiques.

Le gouverneur a néanmoins démenti les informations faisant état d’habitants quittant Goma pour se rendre notamment à Bukavu, capitale de la province voisine du Sud-Kivu. « Il n’y a pas de déplacement » de population, a-t-il déclaré. Cependant, au port de Goma, un journaliste de l’AFP a constaté que des personnes prenaient des bateaux de nuit ralliant Goma à Bukavu et que sur une plage des pirogues motorisées attendaient pour transporter des familles vers l’île d’Idjwi, au milieu du Lac Kivu. « Je ne comprends pas cette situation. Même si je fais mon travail, ceci me dépasse : chaque jour on amène des gens qui préfèrent revenir à Goma au motif qu’à Idjwi il y a la famine, mais d’autres par contre ne cessent d’affluer » pour partir vers Idjwi, a déclaré un armateur.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire: Attaques gratuites contre Ouattara et Bédié : Quand KKB mène un faux combat

août 1, 2012
 
Pré
© Le Nouveau Réveil par DR
Pré campagne du PDCI – KKB, le président de la JPDCI à Bocanda
Dimanche 13 Septembre 2010. Gare routière de Bocanda. Clôture de la tournée du président national de la Jpdci, Kouadio Konan Bertin (KKB)

Encore lui. Le président de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Kouadio Konan Bertin allias KKB, a remis le couvert. Hier dans une interview accordée à un confrère, le député de Port-Bouët a porté des critiques acerbes contre le président de la République, Alassane Ouattara et son aîné président du parti doyen, Henri Konan Bédié.

Aveuglé par ses ambitions démesurées et visiblement gêné par l’harmonie entre les deux présidents, Ouattara et Bédié, le député RHDP de Port-Bouët s’en est vertement pris à eux avant-hier et hier dans cette interview fleuve. Comme frappé par une amnésie soudaine, KKB feint d’oublier d’où vient la Côte d’Ivoire et où se trouve son salut. Obnubilé, en outre par l’envie de voir disparaitre le RHDP, cette alliance houphouétistes qui a pourtant fait de lui un élu de la Nation et qui a par la même occasion sauver la Côte d’Ivoire des griffes dictatoriales de la défunte refondation, KKB estime que l’alliance va mal. Il a mis son éternel reproche au goût du jour.

Selon lui, le PDCI est à la remorque du RDR et rien n’a changé dans la condition des jeunes du plus vieux parti de Côte d’Ivoire. «Pour l’heure, je le dis et je l’assume. Qu’est ce qui a changé dans la situation du PDCI? Sous Gbagbo nous avions eu un Premier ministre, Charles Konan Banny. Nous avions Laurent Dona Fologo, président du Conseil économique et social. Nous avons gardé les 8 portefeuilles sur la quarantaine de ministres (…) Je ne peux pas penser que nous sommes traités comme il se doit dans une alliance qui nous respecte et qui tient compte de nous», a-t-il argué.

Pour lui, le RDR a surtout réussi son ambition tracée par son premier secrétaire général, Djéni Kobenan, de transformer le PDCI en ‘’l’état de relique au Nord et de vestige au Sud’’. Avant d’ajouter que le parti d’Henri Konan Bédié a besoin maintenant d’un nouveau berger pour être efficace sur le front électoral. Alors question? KKB n’avait-il pas toutes ses données sur la supposée aliénation du PDCI lors des législatives du 11 décembre dernier quand il a accepté d’être parrainé par la coalition et élu député à Port-Bouët sous cette bannière? Evidemment, comme là, il était question d’atterrir à l’Assemblée nationale-donc pour des intérêts évidemment personnels- il a fermé les yeux sur ses critiques en bon opportuniste.

Après s’être fait élu député RHDP, KKB a retrouvé toutes sensations de franc-tireur. Pis, en fieffé ingrat, il envisage de mettre en péril l’entente et l’harmonie qui règnent dans la famille qui lui a grandement ouvert les bras. KKB dans cet entretien a laissé tomber le masque. Son ambition est sans équivoques : porter le glaive dans la coalition des Houphouétistes pour servir la cause des anti-Ouattara du PDCI. La synergie d’action et la concertation permanente entre les deux présidents gênent fortement cette visée lugubre. C’est pourquoi, le président de la jeunesse du PDCI-RDA s’évertue à s’attaquer à cette complicité qui fait maigrir tous les inconditionnels du « Tout sauf Ouattara » tapis dans les dédales lugubres du parti sexagénaire. «Alassane Ouattara est convaincu que le PDCI, c’est Bédié. Donc tant que lui et Bédié s’entendent, de facto, il s’entend avec le PDCI (…) Je crains fort qu’avec le temps, le PDCI ne se désolidarise des décidions que lui et Bédié prennent», a-t-il dévoilé. Tout en soutenant que le PDCI n’a pas la Primature comme l’avait promis le chef de l’Etat, mais ‘’le premier des ministres’’. On le voit KKB ne supporte pas le RHDP. Mais le moment est venu pour lui de prendre conscience du faux combat qu’il mène. Car, il est indéniable que les intérêts de la nation sur lesquels les Houphouétistes veillent pour perpétuer la vision et la philosophie de paix du premier président de la Côte d’Ivoire sont bien au dessus de sa condition personnelle. A moins qu’il veule réveiller les vieux démons qui ont opposé par le passé le RDR et le PDCI pour se sentir à l’aise devant la souffrance des Ivoiriens. Puisse que le salut de la Côte d’Ivoire n’est nulle part que dans la cohésion des héritiers d’Houphouët-Boigny. C’est une simple question de bonne foi.

 Le Patriote par Lacina Ouattara