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Bitcoin en Centrafrique : la Cobac monte à son tour au créneau

mai 18, 2022

Quatre semaines après que la Centrafrique a adopté le bitcoin comme monnaie de référence au côté du franc CFA, le régulateur bancaire de la zone Cemac met les crypto-actifs « sous surveillance ».

Le 22 avril 2022, en Centrafrique, était adoptée une loi sur la cryptomonnaie, faisant du bitcoin la monnaie officielle et de référence du pays au côté du franc CFA. © Pascal SITTLER/REA

En réaction à la promulgation le 22 avril dernier, d’une loi sur la cryptomonnaie, faisant du bitcoin la monnaie officielle et de référence de la Centrafrique au côté du franc CFA, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) s’est réunie lors d’une session extraordinaire le 6 mai visant à examiner les impacts de la cryptomonnaie sur la stabilité du système monétaire.

À la demande des pays de la Cemac, révoltés par l’adoption d’une loi sur la cryptomonnaie par Bangui, Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) avait écrit à Hervé Ndoba, le ministre centrafricain des Finances et du Budget, pour organiser cette session. Une démarche loin d’être aisée, considérant le rôle du ministre centrafricain à la fois président du conseil d’administration de la BEAC et du comité ministériel de I’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac).

Les banques, un reporting obligatoire

Durant cette session extraordinaire, le régulateur du secteur bancaire de la zone Cemac a rappelé certaines interdictions liées à l’usage des crypto-actifs. Parmi celles-ci, l’usage « du bitcoin comme moyen d’évaluation » ou la conversion de transactions relatives aux cryptomonnaies en franc CFA.

En outre, ont été mis en avant les risques que comportent les opérations liées aux cryptomonnaies : volatilité extrême des cours, crypto-criminalité, blanchiment de capitaux, financement du terrorisme et évasion fiscale parmi les plus importants.

IDENTIFIER TOUTES LES OPÉRATIONS EN LIEN AVEC LES CRYPTOMONNAIES

Selon son communiqué rendu public le 16 mai, la Cobac a annoncé « prendre un certain nombre de mesures visant à mettre en place un dispositif d’identification et de reporting des opérations en lien avec les cryptomonnaies », bien qu’aucune mesure visant à sanctionner l’usage de crypto-actifs n’ait été mentionnée ; ni l’utilisation d’une monnaie virtuelle comme monnaie de référence dans un pays membre de la Cemac, comme avec la Centrafrique.

Toutefois, le document rappelle  le rôle décisif que jouent « les établissements assujettis à la Cobac ».  Ainsi, selon l’article 5 de la décision, ces derniers sont « tenus d’identifier les opérations réalisées ou rejetées en lien avec les cryptomonnaies » et de communiquer mensuellement leurs résultats à la Cobac ainsi qu’à la Banque centrale.

De même, ces établissements, ainsi que leurs partenaires, ont dorénavant la responsabilité de mettre en place des systèmes d’informations permettant d’ »identifier à tout moment des opérations en lien avec les cryptomonnaies, de manière à mettre en œuvre toutes les mesures décidées par les autorités de tutelle, de supervision et de la Banque Centrale ».

Avec Jeune Afrique par Maureen Songne

Centrafrique : la BAD suspend toutes ses activités dans le pays

mai 13, 2022

La Banque africaine de développement (BAD) a suspendu toutes ses activités en République centrafricaine, selon des informations rendues publiques par des médias locaux, le 10 mai.

Une série de réunions avec les autorités centrafricaines a été organisée. Au menu des échanges, les différentes prises de position officielles des autorités centrafricaines vis-à-vis des institutions financières régionales et africaines. En un mot, l’adoption de la cryptomonnaie comme une monnaie légale en République centrafricaine serait la principale cause de cette crispation.

Pour la BAD, il est pratiquement impossible de travailler dans de telles conditions. En d’autres termes, toutes les activités financées par la BAD en République centrafricaine n’ont plus d’issues et sont simplement suspendues jusqu’à nouvel ordre.

C’est le cas du projet d’appui à la modernisation de l’aéroport international de Bangui Mpoko, financé à hauteur de 11 millions d’euros par la BAD. Les travaux de ce projet sont d’ores et déjà suspendus. De même que ceux du projet de développement du corridor de transport multimodal Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui-N’Djamena, financés aussi par la BAD à hauteur de plus de 60 milliards FCFA.

D’autres projets financés par cette banque en Centrafrique sont également suspendus. Pour cette institution financière africaine, « l’Etat centrafricain est déjà en faillite. Donc il est plus que nécessaire de revoir les choses et demander à l’État centrafricain plus de garanties quant au remboursement des fonds alloués ».

Rappelons que récemment, le ministre des Finances, Hervé Ndoba, avait jugé « très alarmant l’état des finances publiques » et annoncé en même temps des coupes de 40 à 60% dans le budget de certains ministères.

« Cette annonce du premier comptable public centrafricain, associée à l’adoption du Bitcoin par le président Faustin Archange Touadera comme monnaie légale dans le pays, oblige les autres Etats de l’union monétaire avec le pays à prendre leur distance, s’apparentant, sans doute, à une déclaration de faillite », estiment les experts.

Avec Adiac-Congo par Yvette Reine Nzaba

Monnaie : le FMI appelle à ne pas considérer le bitcoin comme une panacée contre les défis économiques en Afrique

avril 28, 2022

Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé jeudi à ne pas voir le bitcoin comme une panacée contre les défis économiques auxquels l’Afrique fait face, au lendemain de l’adoption par la Centrafrique de la cryptomonnaie comme monnaie officielle.

« Dans l’hypothèse d’un mouvement bien préparé vers la numérisation et par le biais de l’utilisation des monnaies numériques des banques centrales, les cryptomonnaies peuvent contribuer à un système de paiements plus robuste » sur le continent, a indiqué le directeur du département Afrique au FMI, Abebe Aemro Selassie, au cours d’une conférence de presse. Mais « adopter simplement la possibilité d’utiliser le bitcoin est quelque chose qui doit être surveillé de manière très, très attentive, il faut s’assurer que le cadre législatif, la transparence financière et la gouvernance sont bien en place », a poursuivi le dirigeant.

La Centrafrique a annoncé mercredi avoir adopté le bitcoin comme monnaie officielle au côté du franc CFA et légalisé l’usage des cryptomonnaies, assurant être le premier pays à le faire en Afrique. Le 7 septembre 2021, le Salvador avait été le premier pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale et le FMI avait immédiatement dénoncé une décision dangereuse pour la stabilité financière, l’intégrité financière et la protection des consommateurs. 

La volatilité du bitcoin peut donner le vertige. En 2021, les cours avaient flambé de plus de 150% et atteint un plus haut historique de 68 991 dollars, avant de s’effondrer de plus de 30%. Même si le marché s’est assagi en 2022, les variations restent très fortes : -17% en février, +8% en mars et +10% en avril. 

Pour l’heure, seuls le Salvador et la Centrafrique ont adopté le bitcoin comme monnaie légale mais d’autres pays envisagent de le faire, certains ayant enclenché des processus législatifs dans ce sens, selon le site spécialisé Coinmarketcap.com. 

Par Adiac-Congo avec AFP

Le Salvador, premier pays au monde à légaliser le bitcoin

juin 9, 2021
Le Salvador, premier pays au monde a legaliser le bitcoin
Le Salvador, premier pays au monde à légaliser le bitcoin© AFP/Archives/KAREN BLEIER

Le Salvador est devenu mercredi la première nation au monde à convertir le bitcoin en monnaie légale, un projet défendu par le président Nayib Bukele pour dynamiser la croissance de ce pays d’Amérique centrale.

Treize ans après sa création, c’est une nouvelle étape pour cette monnaie virtuelle, qui est pourtant régulièrement critiquée pour ses usages illégaux, même si des exemples récents ont montré que la transparence de son réseau pouvait aussi jouer contre les criminels.

« La loi sur le bitcoin vient d’être approuvée à la majorité qualifiée » par l’assemblée législative, a twitté le président Bukele après le vote, qualifiant d’historique cette décision.

Concrètement, dans ce petit pays où quatre personnes sur dix vivent dans la pauvreté, cette loi devrait permettre à terme d’utiliser le bitcoin pour de nombreux aspects de la vie quotidienne, de l’achat de biens immobiliers aux contributions fiscales.

Actuellement, la principale monnaie du Salvador est le dollar américain et la manière dont le pays envisage de mettre en oeuvre le bitcoin comme monnaie fonctionnelle n’est pas claire.

Politiquement, cette décision est en tous les cas une façon pour le Salvador d’affirmer son indépendance vis-à-vis de la monnaie américaine.

Sur les 84 parlementaires du Congrès, 62 d’entre eux ont approuvé le projet de loi, proposé par le président la semaine passée.

La loi, qui ne contient que 16 articles, a été adoptée avec l’appui des alliés de Bukele, malgré le scepticisme de partis d’opposition qui ont refusé de la soutenir, critiquant la rapidité du vote.

— Attirer les investissements —

Selon la loi, « le taux de change » entre le bitcoin et le dollar américain « sera librement établi par le marché. »

Lors de la conférence Bitcoin 2021 qui s’était tenue dans la ville américaine de Miami les 4 et 5 juin, M. Bukele avait défendu dans un message vidéo ce projet, estimant qu’il apporterait « de l’inclusion financière, de l’investissement, du tourisme, de l’innovation et du développement économique » au pays.

Pour le dirigeant de 39 ans, le bitcoin représente « le moyen le plus rapide pour transférer » ces milliards de dollars d’envois de fonds et pour éviter que des « millions de dollars » n’aillent dans les poches d’intermédiaires.

Dans l’économie dollarisée du Salvador, les envois de fonds des Salvadoriens depuis l’étranger constituent un soutien important et équivalent à 22 % du produit intérieur brut (PIB).

Avec la légalisation du bitcoin, cela permettrait, lors des transferts d’argent de toute la diaspora, d’éviter les frais de change, commissions, etc.

« Cette loi va rendre le Salvador plus visible dans le monde, nous serons plus attractifs pour les investissements étrangers », a estimé Romeo Auerbach, qui appartient au parti de la Grande Alliance pour l’Unité nationale, allié de Bukele.

En revanche, la députée de l’opposition Anabel Belloso (FMLN), ne cachait pas son scepticisme: « la loi a de nombreuses implications pour la sphère économique et tout le monde n’est pas au clair sur la façon dont cela va fonctionner, en tenant compte du fait que les cryptomonnaies sont volatiles sur le marché, elles sont instables ».

Le marché des cryptomonnaies a crû à plus de 2.500 milliards de dollars à la mi-mai 2021, selon le site internet Coinmarketcap –qui recense près de 10.000 cryptomonnaies, dopé par l’intérêt grandissant des investisseurs de Wall Street et de la Silicon Valley.

Mais la volatilité du bitcoin –dont le cour est actuellement de 33.814 dollars et son statut légal obscur a soulevé plusieurs questions s’il doit remplacer les monnaies traditionnels pour les transactions au jour le jour.

Par Le Point avec AFP

Twitter interdit à son tour certaines publicités liées aux cryptomonnaies

mars 26, 2018

San Francisco – Le réseau social américain Twitter va à son tour interdire sur sa plateforme certaines publicités relatives aux cryptomonnaies, afin de parer aux tentatives d’escroquerie, a-t-il annoncé lundi.

« Nous sommes engagés à assurer la sécurité de la communauté Twitter. Pour cela, nous avons ajouté une nouvelle règle concernant les publicités sur Twitter liées à la cryptomonnaie (qui stipule que) la publicité pour les levées de fonds en cryptomonnaies (Initial coin offerings, ICO) et les ventes de « +jetons virtuels+ seront interdites dans le monde entier », a indiqué Twitter.

Une ICO consiste à créer sa propre monnaie virtuelle et à la vendre à des investisseurs payant avec d’autres cryptomonnaies ou avec des devises traditionnelles.

Facebook et Google ont déjà annoncé des mesures similaires.

Les échanges de devises virtuelles sont soumis à une grande volatilité. Elles sont aussi régulièrement accusées de servir d’outil de blanchiment pour des réseaux criminels et des régulateurs du monde entier tentent de développer des systèmes de supervision plus adaptés et efficaces.

Plusieurs pays ont lancé des initiatives en faveur d’une plus grande régulation de ce marché, qui a connu une véritable explosion en 2017.

La plus célèbre des cryptomonnaies, le bitcoin, est passée lundi sous la barre des 8.000 dollars contre 8.616,25 dollars vendredi soir, accusant une chute de quelque 8%

Lundi, une autre cryptomonnaie, le Litecoin, a aussi mordu la poussière perdant 10% à environ 144 dollars après l’annonce de la fermeture de la plateforme de paiement LitePay.

LitePay avait récemment demandé à la Litecoin Fondation, basée à Singapour et qui oeuvre pour promouvoir cette monnaie, de nouveaux financements, selon le communiqué de la Fondation annonçant lundi la fin de LitePay.

Toutefois, LitePay n’a « pas été en mesure de fournir une idée satisfaisante » de ce qu’elle avait fait des sommes déjà levées, a ajouté l’organisation.

« Nous sommes profondément attristés de voir se clore cette saga de cette façon et présentons nos excuses pour ne pas avoir été assez prudents, ce qui aurait pu permettre de découvrir des problèmes plus tôt », a-t-elle poursuivi.

La Fondation promet de faire mieux à l’avenir « façon à ce que cela ne se reproduise pas ».

Le 7 mars, le gendarme américain des marchés financiers (SEC) a appelé les plateformes électroniques sur lesquelles s’échangent les cryptomonnaies à s’enregistrer auprès de ses services.

La SEC monte depuis plusieurs mois au créneau face à l’explosion du secteur, engageant des actions en justice contre des ICO qui lui apparaissent frauduleuses, lançant des enquêtes sur diverses entreprises impliquées sur ce marché et mettant régulièrement en garde les investisseurs.

La semaine dernière, les ministres des Finances du G20 ont refusé de considérer le bitcoin et les autres cryptomonnaies comme des monnaies souveraines et ont alerté sur leurs possibles « implications sur la stabilité financière ».

Romandie.com avec(©AFP / 26 mars 2018 23h06)                                            

Le bitcoin s’emballe et s’approche des 17.000 dollars

décembre 7, 2017

Le cours du bitcoin poursuit son envolée jeudi frôlant pour la première fois de son histoire le seuil des 17.000 dollars / © AFP/Archives / ANTHONY WALLACE

Le cours du bitcoin s’est emballé jeudi au point de frôler brièvement les 17.000 dollars, après avoir battu des records tout au long de la journée et s’être envolé de plus de 70% en une semaine.

La monnaie virtuelle évoluait encore sous les 14.000 dollars dans la matinée en Asie, avant de dépasser de nombreux seuils et d’atteindre son nouveau record à 16.777,08 dollars vers 16H30 GMT, selon des données compilées par l’agence Bloomberg.

Vers 17H20 GMT, il retombait toutefois assez nettement et valait 15.647,94 dollars.

Le bitcoin n’en finit plus d’atteindre des sommets. A la mi-octobre, il s’échangeait encore à 5.000 dollars.

Sa valeur a été multipliée par 15 depuis le début de l’année, qu’il avait commencée autour de 1.000 dollars, suscitant l’inquiétude des autorités financières et la stupéfaction des analystes de marché, peu habitués à une telle flambée d’un actif.

« Nous avons du mal à nous renouveler dans le commentaire. L’évolution du prix est exceptionnelle et c’est quelque chose qui n’a pas d’équivalent. Cette dynamique est une bulle à l’évidence, nous ne savons simplement pas quand et comment cela s’effondrera », estime Neil Wilson, analyste chez ETX Capital.

Cette course au record est nourrie par l’intérêt croissant de grands marchés américains, dont certains s’apprêtent à lancer courant décembre des contrats à terme de bitcoins, permettant de spéculer sur son évolution.

Ces Bourses donnent ainsi une certaine légitimité à cet actif aux yeux de certains acteurs de la finance traditionnelle qui goûtaient peu à ce produit d’un nouveau type jusqu’à présent.

La plateforme boursière américaine Chicago board options exchange (Cboe) va lancer ses produits le 10 décembre et sera suivie quelques jours après par l’américain CME (Chicago Mercantile Exchange), un des plus importants opérateurs boursiers mondiaux.

Mais elles suscitent aussi de nombreuses critiques dans le monde de la finance. L’association des Bourses de produits dérivés FIA a ainsi critiqué une décision jugée précipitée et comportant trop de risques.

– Enfer de Dante –

Même prudence pour le président de la banque britannique RBS, Howard Davies, qui a estimé jeudi sur Bloomberg TV qu’acheter du bitcoin revenait à pénétrer dans l’Enfer de Dante, peinant à y voir « quelque chose de vraiment rationnel ».

Comme le nombre de bitcoins pouvant être mis en circulation est limité, tout regain de demande se traduit immédiatement par un bond de sa valeur.

Désormais, la capitalisation totale de la cryptomonnaie s’élève à 272 milliards de dollars, loin devant sa concurrente Ethereum, qui pèse 41 milliards de dollars, selon les données du site spécialisé coinmarketcap.com.

Sans existence physique, le bitcoin, qui ne valait que quelques centimes en 2009 lors de son lancement, s’appuie sur un système de paiement de pair-à-pair basé sur la technologie dite « blockchain » ou « chaîne de blocs ».

Il n’a pas de cours légal et n’est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d’internautes et accepté dans un nombre grandissant de transactions (restaurants, immobilier, etc.).

De nombreux économistes de renom, à l’instar des prix Nobel Joseph Stiglitz et Jean Tirole, sont montés au créneau ces derniers jours contre la flambée du bitcoin, décrite comme une « bulle spéculative » susceptible d' »imploser ».

Les banquiers centraux, maîtres des monnaies traditionnelles et garants de la stabilité financière mondiale, ont quant à eux multiplié les avertissements, à l’image du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, estimant que ceux qui investissaient dans le bitcoin le faisaient « totalement à leurs risques et périls ».

Les régulateurs financiers de plusieurs pays ont également mis en garde les particuliers qui pourraient perdre gros à vouloir tenter le pari de ce placement très risqué.

La prudence a gagné jusqu’à l’incontournable plateforme de ventes en ligne de jeux vidéo Steam, qui a annoncé refuser désormais le paiement en bitcoin.

L’attrait pour le bitcoin est tel qu’il fait l’objet de convoitises de la part de pirates informatiques. La plateforme slovène NiceHash vient ainsi de se faire dérober pour près 60 millions de dollars de bitcoin, selon plusieurs médias.

Romandie.com avec(©AFP / 07 décembre 2017 18h49)                

Le bitcoin franchit pour la première fois le seuil de 10.000 dollars

novembre 29, 2017

Le bitcoin a franchi pour la première fois le seuil record de 10.000 dollars / © AFP/Archives / KAREN BLEIER

La monnaie virtuelle bitcoin a franchi mercredi pour la première fois le seuil record de 10.000 dollars, continuant de grimper après avoir vu sa valeur multipliée par dix en moins d’un an.

Le bitcoin, qui s’achète et se vend sur des plate-formes spécialisées sur internet, valait 10.058 dollars (8.489 euros) dans les premiers échanges en Asie, selon des données compilées par l’agence Bloomberg.

A la mi-octobre, la monnaie cryptographique s’échangeait encore à 5.000 dollars, soit la moitié la valeur atteinte mercredi. La récente flambée est d’autant plus spectaculaire que le bitcoin avait commencé l’année autour de 1.000 dollars, avant de trébucher dans l’un des krachs qu’il connaît régulièrement.

Sans existence physique, le bitcoin lancé en 2009 s’appuie sur un système de paiement de pair-à-pair basé sur la technologie dite « blockchain » ou « chaîne de blocs ». Il s’échange sur des plateformes spécifiques sur internet et n’a pas de cours légal.

Il n’est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d’internautes et accepté dans un nombre grandissant de transactions (restaurants, immobilier, etc.).

Mais cette monnaie cryptographique provoque de nombreuses critiques, notamment d’institutions financières telles les banques ou de gouvernements qui ne peuvent la contrôler.

– Alternative ou escroquerie ? –

A la mi-septembre, le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, avait ainsi estimé que le bitcoin était une « escroquerie » destinée à « imploser », tandis que le patron de Crédit Suisse, Tidjane Thiam, avait déclaré récemment que c’était « la définition même d’une bulle ».

Les montagnes russes du bitcoin avivent la crainte d’un emballement spéculatif. A son lancement en février 2009, un bitcoin ne coûtait que quelques centimes…

La Chine a banni en septembre les échanges de monnaies cryptographiques sur les plateformes du pays en assurant vouloir contrer les « activités illégales » mais également endiguer les risques potentiels pour son système financier.

L’interdiction chinoise a momentanément chahuté le marché, mais les cours ont rapidement repris leur irrésistible ascension.

Pour ses défenseurs, le bitcoin offre une alternative sécurisée aux devises traditionnelles: le « blockchain » rend les transactions infalsifiables car, afin de modifier une information, il faudrait la changer simultanément chez tous les utilisateurs.

Cette caractéristique intéresse fortement le secteur bancaire, où le « blockchain » pourrait ouvrir de nouveaux horizons, simplifier les transactions dématérialisées et générer des économies.

L’américain CME, l’un des plus importants opérateurs boursiers mondiaux, a ainsi annoncé fin octobre qu’il allait proposer des produits dérivés permettant de spéculer sur le bitcoin.

A Wall Street, la banque d’affaires Goldman Sachs envisage également de spéculer dessus pour le compte de ses clients, avait indiqué à l’AFP début octobre une source proche du dossier. Sa rivale JPMorgan Chase s’est également dit « très ouverte » aux monnaies cryptographiques « proprement contrôlées et régulées ».

Romandie.com avec(©AFP / 29 novembre 2017 04h49)                

Le bitcoin grimpe à un nouveau sommet historique, au-dessus de 5.000 dollars

octobre 12, 2017

Le Bitcoin n’a pas de cours légal et n’est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d’internautes / © AFP / ROSLAN RAHMAN

Le cours du bitcoin, moyen de paiement virtuel qui n’est pas régulé, a atteint jeudi un niveau jamais vu depuis son lancement il y a plus de huit ans et demi, montant à plus de 5.000 dollars pour un bitcoin.

Vers 08H20 GMT (10H20 à Paris), le cours de la crypto-monnaie est monté à un nouveau sommet historique, à 5.183,97 dollars pour un bitcoin, selon des chiffres agglomérés par le fournisseur de données financières Bloomberg, avant de s’installer par la suite au-dessus de 5.000 dollars.

Le bitcoin ne valait que quelques cents à son lancement en février 2009 par un ou plusieurs informaticiens se cachant sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto.

Le bitcoin, système de paiement de pair-à-pair qui se base sur la technologie dite « blockchain » ou « chaîne de blocs », est présent sur des plateformes d’échange spécifiques et non sur des marchés régulés. Il n’a pas de cours légal et n’est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d’internautes.

Son point fort pour ses partisans est qu’il ne peut ainsi pas être soumis à la tentation de la « planche à billets », mais ces critiques soulignent son opacité et extrême volatilité, dénonçant la création d’une bulle spéculative.

Romandie.com avec(©AFP / 12 octobre 2017 15h02)                

Bitcoin: la Chine resserre son étau, les investisseurs amers

septembre 29, 2017

Le logo du bitcoin dans un magasin à Hong Kong, le 28 février 2014 / © AFP/Archives / PHILIPPE LOPEZ

« Les autorités ne comprennent rien au bitcoin! », peste Zhang Yanhua, créateur d’un fonds d’investissement tué dans l’oeuf à mesure que Pékin resserrait l’étau sur les crypto-monnaies — sonnant le glas d’un vaste marché, alors que les nouveaux bitcoins sont majoritairement créés en Chine.

Entérinant un tour de vis engagé dès le début du mois par le régime communiste, la banque centrale chinoise (PBOC) a sommé mi-septembre les plateformes d’échanges de monnaies virtuelles basées à Pékin et Shanghai de cesser leurs opérations de marché.

Dans son viseur: le bitcoin ou l’ethereum, ces unités électroniques s’échangeant en ligne sans être régulées par aucun pays. Or, deux plateformes chinoises, Okcoin et BTC China, accaparaient fin août 22% du volume planétaire de bitcoins.

BTC China a confirmé qu’il mettrait fin samedi à toutes transactions, cessant les conversions de bitcoins en yuans. Okcoin et Huobi lui emboîteront le pas d’ici fin octobre.

Le coup de semonce a ébranlé les cours mondiaux et fait l’effet d’une douche froide pour la communauté très active des investisseurs locaux.

« Les chances d’un revirement sont minimes », soupire Zhang Yanhua, qui s’est empressé de céder ses bitcoins. Le quinquagénaire avait établi cet été un petit fonds d’investissement consacré aux crypto-monnaies, mort prématurément.

Pour acquérir des monnaies virtuelles, « les canaux d’investissement (en yuans) se raréfient » et l’accès aux plateformes en devises étrangères « va devenir trop compliqué », explique M. Zhang à l’AFP.

D’autres cherchent la parade: les transactions de bitcoins « de gré à gré » entre particuliers prennent leur essor sur les applications de messagerie, où s’aventurent les investisseurs expérimentés. « Trop risqué », tranche Zhang Yanhua.

Pour sa part, Sun Minjie, un investisseur affirmant avoir acheté plus d’une centaine de milliers d’euros de bitcoins, entend les « conserver sur le long terme »: « je n’attends rien du gouvernement (…) Mais la vivacité du marché mondial persiste! Le sort du bitcoin ne dépend pas des autorités chinoises ».

– ‘Instrument criminel’ –

Pourquoi ce durcissement? L’Association nationale de finance internet — émanation de la PBOC — a dressé mi-septembre un violent réquisitoire contre les monnaies virtuelles, accusées d’être « l’instrument d’activités criminelles » comme « le trafic de drogue ».

Par ailleurs, le bitcoin a séduit beaucoup de Chinois ordinaires attirés par l’envolée mirobolante du cours, une popularité qui a généré « des ventes pyramidales, des fraudes financières », regrette Dong Ximiao, économiste à l’Université de Pékin.

Mais la banque centrale, qui a interdit dès début septembre les nouvelles émissions de crypto-monnaies comme moyen de levée de fonds, assure surtout vouloir combattre une « spéculation » qui a « gravement perturbé le système financier ».

« La Chine ne bannit pas le bitcoin, mais les plateformes à fins spéculatives », confirme David Yermack, professeur de finance à l’Université de New York. Pékin s’efforcerait ainsi d’enrayer les « fuites de capitaux », une hémorragie qui pénalise la valeur du yuan.

Quant à l’impact sur les marchés, « on n’observe aucune contagion », assure M. Yermack.

Certes, le cours du bitcoin en dollars avait violemment plongé mi-septembre après l’ultimatum aux plateformes chinoises. Il avait alors glissé sous 3.300 dollars. Mais il s’est repris vigoureusement et avoisinait 4.100 dollars vendredi, selon le Bitcoin Price Index.

– Terrain miné –

Autre sujet d’inquiétude: l’avenir en Chine du « minage », dont les autorités n’ont encore rien dit.

L’expression désigne la création de bitcoins: la devise virtuelle fonctionne selon la technologie du blockchain (« chaînes de blocs »), un protocole informatique dans lequel s’agrègent des blocs de transactions codés et authentifiés.

Un processus long, onéreux, énergivore et exigeant des serveurs puissants. Or, entre 60% et 70% des nouveaux bitcoins sont minés en Chine, où le leader local Bitmain possède d’imposantes infrastructures.

Ces « mineurs » chinois sont dans l’expectative: si le gouvernement s’y attaquait officiellement, « cela réduirait les volumes produits » et déplacerait le minage ailleurs, renforçant le poids d’acteurs occidentaux comme BitFury, observe Greg Revenu, associé du cabinet Bryan, Garnier & Co.

Mais « c’est un sujet distinct des plateformes d’échanges », tempère M. Revenu. « Et à mesure que le spectre des applications du blockchain s’élargit, la Chine aura peut-être un autre regard ».

De fait, le blockchain — une technologie très sécurisée et en principe infalsifiable — se décline déjà dans la sécurité alimentaire, la finance, le fret maritime…

Et Pékin n’entend pas se laisser distancer: le ministère chinois de l’Industrie a annoncé la semaine dernière le lancement d’un laboratoire de recherche… dédié au blockchain.

Romandie.com avec(©AFP / 29 septembre 2017 14h03)