Posts Tagged ‘Blessés’

Au Sénégal, la crainte de l’embrasement

juin 3, 2023

L’armée a été déployée dans les rues de Dakar, alors que 15 personnes ont été tuées en deux jours à la suite de violence. De quoi faire craindre le pire si l’opposant Ousmane Sonko, condamné à deux ans de prison, était arrêté.

Affrontements: forces de l’ordre et partisans d’Ousmane Sonko, plusieurs victimes.©Guy Peterson/ AFP

Les appels à la retenue se multiplient au Sénégal et à l’étranger, après un déchaînement de violence qui a poussé les autorités à déployer l’armée à Dakar et qui fait craindre un embrasement en cas d’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, condamné le 1er juin à de la prison ferme.

La France « extrêmement préoccupée »

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, condamne la violence et « exhorte tous les acteurs à […] la retenue », a fait savoir un porte-parole. Langage similaire de la part de la France, qui se dit « extrêmement préoccupée »: Paris appelle « à cesser les violences et à résoudre cette crise, dans le respect de la longue tradition démocratique du Sénégal ».

La Cedeao a, elle aussi, fait part de son « inquiétude » et appelé toutes les parties à « défendre la réputation louable du pays en tant que bastion de paix et de stabilité ».

De son côté, dans un communiqué diffusé le 2 juin, le bureau politique des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), le parti d’Ousmane Sonko, a appelé à la « résistance constitutionnelle populaire ». « Nous lançons un appel à tous les Sénégalais d’amplifier et d’intensifier la résistance constitutionnelle jusqu’au départ du Président Macky Sall et aux forces de défense de se tenir au côté du peuple pour protéger la Constitution », peut-on lire dans cet « appel ».

Le Sénégal a connu jeudi 1er juin dans la foulée du verdict prononcé contre Ousmane Sonko, qui est candidat à l’élection présidentielle, l’une de ses pires journées de contestation depuis des années avec la mort de neuf personnes, selon le ministère de l’Intérieur.

Des heurts épars ont encore été signalés vendredi dans la capitale et en Casamance, fief du leader du parti Pastef. Des affrontements se sont également déroulés à Cap Skirring, une station balnéaire de Casamance. Dans la journée de samedi, le gouvernement a indiqué que six personnes avaient été tuées dans des heurts entre la police et des partisans, ce qui porte à 15 le nombre de morts en deux jours.

« On a enregistré dans la journée du 2 juin six décès, dont quatre dans la région de Dakar et deux dans la région de Ziguinchor », a déclaré à Maham Ka, porte-parole du ministre de l’Intérieur.

« Des actes de vandalisme et de banditisme »

L'armée a été déployée dans les rues de Dakar, où de violents affrontement ont opposé forces de l'ordre et partisans d'Ousmane Sonko, le 2 juin 2023. © JOHN WESSELS / AFP
L’armée a été déployée dans les rues de Dakar, où de violents affrontement ont opposé forces de l’ordre et partisans d’Ousmane Sonko, le 2 juin 2023. © John Wessels / AFP

« Ce sont des moments difficiles pour la nation sénégalaise, qu’on va dépasser », a déclaré Abdou Karim Fofana. « Ce n’est pas une manifestation populaire avec des revendications politiques », a-t-il affirmé, mais plutôt « des actes de vandalisme et de banditisme » de la part de « malfaiteurs ».

La tension est restée élevée toute la journée, dans l’incertitude sur l’arrestation du plus farouche adversaire du président Macky Sall.

Les autorités ont déployé des soldats en treillis et armes de guerre à Dakar, capitale quasiment paralysée, avec notamment deux blindés sur la place de l’Indépendance, à cinq minutes à pied du palais présidentiel.

Le gouvernement a reconnu avoir restreint les accès aux réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp ou Twitter pour faire cesser selon lui « la diffusion de messages haineux et subversifs ».

Affrontements à l’université

Lors des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, à Dakar, le 2 juin 2023. © Annika Hammerschlag / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Lors des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, à Dakar, le 2 juin 2023. © Annika Hammerschlag / Anadolu Agency via AFP

Dans la crainte des saccages, les magasins sont restés fermés le long de rues entières qui portaient encore les traces des violences de la veille. À l’université, théâtre d’affrontements prolongés et d’importantes destructions jeudi, les étudiants ont reçu la consigne de partir et nombre d’entre eux ont quitté le campus.

« Nous ne nous attendions pas à ça, les affaires politiques ne devraient pas nous concerner », a assuré Babacar Ndiaye, étudiant de 26 ans. « Mais il y a injustice », a-t-il dit en parlant de la condamnation d’Ousmane Sonko, engagé depuis deux ans dans un bras de fer pour sa survie judiciaire et politique.

Depuis 2021, une trentaine de civils ont été tués dans des troubles largement liés à la situation d’Ousmane Sonko. Le pouvoir et le camp de l’opposant s’en rejettent mutuellement la faute.

Acquitté jeudi des charges de viols et menaces de mort contre une employée d’un salon de beauté où il allait se faire masser entre 2020 et 2021, l’opposant a en revanche été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la « débauche » cette jeune femme de moins de 21 ans. Cette condamnation paraît, au vu du code électoral, entraîner l’inéligibilité d’Ousmane Sonko.

« Arrestations arbitraires »

Le leader du Pastef n’a cessé de nier les accusations, dénonçant une machination pour l’écarter de la présidentielle, ce que le pouvoir réfute.

Il peut désormais être arrêté « à tout moment », a dit le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Ousmane Sonko est bloqué – « séquestré », dit-il – à son domicile par des forces de sécurité qui empêchent par la force quiconque de l’approcher.

Amnesty International a pressé les autorités sénégalaises de cesser les « arrestations arbitraires » et de lever les restrictions d’accès aux réseaux sociaux. « Les violences socio-politiques ne doivent pas être prétexte à restreindre le droit d’informer », s’est émue l’ONG Reporters sans frontières.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Catastrophe ferroviaire en Inde : au moins 50 morts, plus de 500 blessés

juin 2, 2023
Des rescapés tentent de venir en aide à d'autres passagers.

L’accident de train s’est produit non loin de Balasore, dans l’État d’Odisha. Photo : via Reuters/ANI

Au moins 50 personnes ont été tuées et plus de 500, blessées dans une catastrophe ferroviaire ayant impliqué plusieurs trains dans l’est de l’Inde, a annoncé vendredi un haut responsable local.

Un train de voyageurs, le Coromandel Express, et un convoi de marchandises sont entrés en collision près de Balasore, à environ 200 kilomètres de Bhubaneswar, la capitale de l’État d’Odisha, ont raconté des témoins et des porte-parole des autorités régionales.

Un deuxième train de voyageurs a également été impliqué dans ce drame, d’après Pradeep Jena, un haut représentant du gouvernement de cet État, mais on ignore les circonstances exactes dans lesquelles cela s’est produit.

Environ 50 personnes sont mortes et plus de 500 ont été blessées. Notre priorité absolue est désormais de secourir [les passagers] et de soigner les blessés, a déclaré à l’AFP Pradeep Jena.

Un responsable de la police de Balasore a dit à l’AFP que de nombreux blessés étaient dans un état grave, mais qu’il n’en savait pas plus pour le moment.

De nombreux passagers pourraient en outre avoir été piégés sous des wagons.

Nous nous attendons à ce que les opérations de secours se poursuivent au moins jusqu’à demain matin. De notre côté, nous avons préparé tous les grands hôpitaux publics et privés, du site de l’accident à la capitale de l’État, en vue de prendre en charge les blessés, a souligné SK Panda, un porte-parole des autorités de l’État.

Il a ajouté que 75 ambulances avaient déjà été dépêchées sur place et que de nombreux cars avaient également été envoyés pour transporter à la fois les passagers blessés et les survivants.

Le premier ministre indien, Narendra Modi, s’est pour sa part dit affligé.

Le ministre des Chemins de fer, Ashwini Vaishnaw, a quant à lui déclaré qu’il se rendait sur le lieu de la catastrophe, soulignant que l’armée de l’air était aussi mobilisée.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Russie : un blogueur militaire russe connu tué dans une explosion à Saint-Pétersbourg

avril 2, 2023
Le blogueur militaire russe a été tué dans l'explosion d'un café à Saint-Pétersbourg.

La police russe inspecte le café endommagé par une explosion à Saint-Pétersbourg. Photo: AFP via Getty Images/Olga Maltseva

Un blogueur militaire russe connu, fervent défenseur de l’offensive militaire en Ukraine, a été tué dimanche et 25 autres personnes blessées par « un engin explosif » dans un café à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie, selon les autorités.

Aujourd’hui, un engin explosif inconnu a explosé dans un café du centre de Saint-Pétersbourg, a indiqué dans un communiqué le Comité d’enquête russe, chargé des principales investigations dans le pays.

Une personne est décédée et 25 blessées, dont 19 sont hospitalisées, a précisé sur Telegram le gouverneur de Saint-Pétersbourg, Alexandre Beglov.

Selon les enquêteurs, qui ont ouvert une enquête pénale sur cette affaire de meurtre à l’aide d’un moyen dangereux, la victime est le blogueur militaire connu sous le pseudonyme de Vladlen Tatarskiï.

Autour du bâtiment, la route était bouclée par une vingtaine de voitures de policiers, six ambulances et des camions de pompiers, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une fille aurait vraisemblablement apporté l’engin explosif, selon une source citée par l’agence Ria Novosti.

Il y avait une figurine dans la boîte : un cadeau destiné à M. Tatarskiï, a ajouté cette source. Elle le lui a donné puis, plus tard, tout d’un coup, il y a eu une explosion, a raconté à l’AFP Alissa Smotrova, une dame présente. Il y avait du sang, des bouts de verre…

Une autre source également citée par Ria Novosti a précisé que la personne en question était connue du blogueur et qu’ils s’étaient croisés lors d’événements, sans donner plus de détails.

Selon le ministère russe de l’Intérieur, à 18 h 13, la police du district de Vasileostrovskiï a reçu des informations selon lesquelles une explosion s’était produite dans un café sur le quai Universitetskaïa, au numéro 25.

L’explosion a eu lieu dans le café Street Food Bar No. 1, situé le long de la Neva, non loin du centre historique de Saint-Pétersbourg.

Né dans le Donbass ukrainien

Toutes les mesures nécessaires sont prises pour identifier les personnes impliquées, a ajouté le Comité d’enquête russe.

Âgé de 40 ans et né dans le Donbass ukrainien, Vladlen Tatarskiï, de son vrai nom Maxime Fomine, était un personnage connu de la blogosphère militaire en Russie avec plus d’un demi-million d’abonnés sur sa chaîne Telegram.

Vladlen Tatarskiï a développé sa communauté sur Telegram notamment en publiant, depuis le début de l’offensive militaire russe en Ukraine, des vidéos d’analyse sur la situation sur le terrain et de conseils pour les mobilisés, selon l’agence TASS.

Il déclarait soutenir l’intervention russe chez son voisin ukrainien.

Dans la foulée du début de la guerre en 2014, il a combattu plusieurs mois au sein des milices prorusses séparatistes dans l’est de l’Ukraine, selon le média d’information local Fontanka.

Le groupe Cyber Front Z, qui se décrit sur les réseaux sociaux comme des soldats de l’information de la Russie, a indiqué qu’ils avaient loué le café pour la soirée en vue d’une activité publique.

Il y a eu une attaque terroriste. Nous avons pris certaines mesures de sécurité, mais malheureusement, elles n’ont pas suffi, a déclaré le groupe sur Telegram.

Selon Fontanka, il y avait moins de 100 personnes à cette activité publique.

Un conseiller à la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a rapidement réagi, disant estimer que le terrorisme intérieur [comme] instrument de lutte politique n’était qu’une question de temps.

En août 2022, les services de sécurité russes du FSB avaient accusé leurs homologues ukrainiens d’avoir tué Daria Douguina, fille d’un idéologue réputé proche du Kremlin, morte dans l’explosion de sa voiture près de Moscou.

De tels événements en Russie sont toutefois très rares depuis le début de l’offensive militaire en Ukraine, il y plus d’un an.

Avec Radio-Canada par Agence France-Presse

Pleurs et panique au milieu des ruines après un séisme meurtrier en Indonésie

novembre 21, 2022
Pleurs et panique au milieu des ruines apres un seisme meurtrier en Indonesie
Pleurs et panique au milieu des ruines après un séisme meurtrier en Indonésie© AFP/TIMUR MATAHARI

Des habitants paniqués en quête d’un refuge, des blessés transportés sur des motos, des hôpitaux débordés… La ville indonésienne de Cianjur, la plus meurtrie par le séisme qui a frappé lundi l’île de Java, a sombré dans le chaos et la peur, et cherche désormais ses survivants.

Les trois hôpitaux n’arrivent pas à faire face à l’afflux de blessés — des centaines selon les autorités– causés par la secousse de magnitude 5,6 survenue à une faible profondeur près de Cianjur. Aussi, les services de secours soignent les victimes à l’extérieur des bâtiments.

Le tremblement de terre a fait au moins 162 morts.

Agus Azhari, 19 ans, se trouvait avec sa mère dans la maison familiale quand leur salon a été détruit en quelques secondes. Des pans de murs et du plafond se sont écrasés au sol, et des morceaux de meubles et d’autres débris l’ont blessé aux jambes et aux mains.

« Je ne pouvais rien voir. La poussière m’a aveuglé pendant un moment », raconte le jeune homme à l’AFP, assurant n’avoir jamais vécu un tel séisme.

Il montre alors une vidéo où l’on voit sa mère crier: « Dieu ait pitié de nous ! ma maison ! ». L’édifice est secoué de toutes parts.

« J’ai tiré ma mère par la main et on a couru à l’extérieur ». « J’entendais des gens crier à l’aide partout autour de moi », relate-t-il. « Ma mère a regardé sa maison et a fondu en larmes ».

Des habitants transportent des corps à l’hôpital de Cianjur à bord de pick-ups ou sur des motos. Mais là, des coupures de courant empêchent les soignants de prodiguer tous les soins nécessaires.

Des blessés sont assis sur des brancards ou des couvertures. Des femmes âgées attendent, installées dans des fauteuils roulants, d’être examinées.

« Je ne pouvais rien faire »

Dans un autre hôpital, à Cimacan, des victimes arrivent couvertes de sang; des parents cherchent leurs enfants portés disparus; plusieurs femmes âgées sont emmenées sur des brancards dans des tentes vertes érigées devant l’hôpital.

Des dizaines de répliques se sont produites après la principale secousse, accentuant encore la panique chez les habitants.

Le séisme a également entraîné des glissements de terrain. Des bulldozers ont été mobilisés pour dégager les routes, et des sauveteurs pour porter secours aux victimes.

Une femme et son bébé ont été retirés vivants des débris mais de nombreuses autres personnes ont perdu la vie.

Oman, un homme de 55 ans qui comme de nombreux compatriotes ne porte qu’un nom, cuisinait du riz sauté dans un village proche de Cianjur quand les murs de sa maison ont commencé à trembler.

« Tout d’un coup je me suis retrouvé écrasé dans ma maison. Je ne pouvais pas bouger dans les débris. Ma femme était à l’extérieur ».

Ses pieds, ses jambes et ses mains ont été broyés, mais son fils est parvenu à l’extraire des ruines. « Je ne sais pas où aller, mais au moins je suis vivant », dit Oman.

Les recherches de survivants devaient se poursuivre tard dans la nuit alors que les habitants commencent juste à réaliser l’ampleur du désastre.

Par Le Point avec AFP

Turquie: Au moins six morts dans un attentat au cœur d’Istanbul

novembre 13, 2022
Déploiement de policiers et de services d'urgence.

Des policiers et les services d’urgence sur les lieux de l’explosion dans la rue Istiklal, artère piétonne très fréquentée à Istanbul. Photo: Reuters/Kemal Aslan

Un attentat a visé dimanche le cœur battant d’Istanbul, principale ville et capitale économique de la Turquie, faisant au moins six morts et des dizaines de blessés dans l’artère commerçante très fréquentée d’Istiklal.

L’explosion de forte puissance est survenue vers 16 h 20 (heure locale), au moment où la foule était particulièrement dense dans ce lieu de promenade prisé des Stambouliotes et des touristes.

Dans une déclaration devant la presse télédiffusée en direct, le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé un vil attentat qui a fait 6 morts et 53 blessés.

Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste, a affirmé le chef de l’État, ajoutant qu’une femme y serait impliquée, sans autre précision.

Des rumeurs ont couru immédiatement après l’explosion évoquant une attaque suicide, sans aucune confirmation ni preuve. L’attaque n’avait pas été revendiquée en début de soirée.

« Les auteurs de ce vil attentat seront démasqués. Que notre population soit sûre [qu’ils] seront punis. »— Une citation de  Recep Tayyip Erdogan, président turc

M. Erdogan a déjà été confronté à une campagne de terreur à travers le pays en 2015-2016.

Revendiquée en partie par le groupe État islamique, elle avait fait près de 500 morts et plus de 2000 blessés.

Un premier bilan du gouverneur d’Istanbul, Ali Yerlikaya, avait fait état de 4 morts et 38 blessés.

La police a aussitôt établi un large cordon de sécurité pour empêcher l’accès à la zone touchée par crainte d’une seconde explosion. Un imposant déploiement de forces de sécurité barrait également tous les accès au quartier et aux rues adjacentes, a constaté la vidéaste de l’AFP.

J’étais à 50-55 mètres de distance, il y a eu soudain un bruit d’explosion. J’ai vu trois ou quatre personnes à terre, a déclaré à l’AFP un témoin, Cemal Denizci, 57 ans.

« Les gens couraient en panique. Le bruit était énorme. Il y a eu une fumée noire. Le son était si fort, presque assourdissant. »— Une citation de  Cemal Denizci, témoin de l’explosion

Deux femmes et deux enfants inquiets après l’explosion à Istanbul.

Deux femmes et deux enfants se rendent dans une zone sécurisée après l’explosion. Photo : Getty Images/Burak Kara

Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux au moment de l’explosion, celle-ci, accompagnée de flammes, a été entendue de loin et a déclenché aussitôt un mouvement de panique.

Un large cratère noir est visible sur ces images, ainsi que plusieurs corps gisant par terre à proximité.

Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, s’est rapidement rendu sur place : J’ai été informé par les équipes de pompiers sur Istiklal. Ils poursuivent leur travail en coordination avec la police, a-t-il indiqué sur Twitter, en présentant ses condoléances aux victimes et à leurs proches.

Dans le quartier voisin de Galata, beaucoup de boutiques ont baissé leurs rideaux avant l’heure. Certains passants, arrivés en courant du lieu de l’explosion, avaient les larmes aux yeux, a constaté un journaliste de l’AFP.

À la nuit tombée, les terrasses des restaurants de ce quartier très touristique restaient en partie vides.

Censure de l’État

Le Haut conseil audiovisuel turc (RTUK) a rapidement interdit aux médias audiovisuels de diffuser des images de la scène, décision justifiée par le directeur de la communication présidentielle et proche conseiller du président Erdogan, Farhettin Altun, pour empêcher de semer la peur, la panique et l’agitation dans la société et (risquer) de servir les objectifs d’organisations terroristes.

Toutes les institutions et organisations de notre État mènent une enquête rapide, méticuleuse et efficace concernant l’incident, a-t-il promis dans une déclaration.

L’émotion est intense à Istanbul, déjà durement éprouvée par le passé. Les matchs des grands clubs de foot stambouliotes, dont le Galatasaray, ont été annulés.

La rue Istiklal, qui signifie l’Indépendance, dans le quartier historique de Beyoglu, est l’une des plus célèbres artères d’Istanbul, entièrement piétonne sur 1,4 km. Sillonnée par un vieux tramway, bordée de commerces et de restaurants, elle est empruntée par près de 3 millions de personnes par jour durant le week-end.

Elle avait déjà été touchée, en mars 2016, par une attaque suicide qui avait fait cinq morts.

En Grèce, avec laquelle Ankara entretient des relations tendues, le ministère des Affaires étrangères a condamné sans équivoque le terrorisme et exprime ses sincères condoléances au gouvernement et au peuple turcs.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Corée du Sud: 59 morts et 150 blessés dans une bousculade à Séoul lors d’une fête d’Halloween

octobre 29, 2022
Les services d'urgence traitent des blessés.

Les services d’urgence traitent les blessés après une bousculade à Séoul. Photo : Getty Images/Chung Sung-Jun

Au moins 59 personnes sont mortes et 150 ont été blessées samedi à Séoul, en Corée du Sud, après que des milliers de personnes se sont pressées dans les rues étroites d’un quartier de la capitale sud-coréenne lors des célébrations d’Halloween, ont indiqué les pompiers.

En Corée du Sud, les responsables des secours parlent d’arrêt cardiaque tant qu’un médecin n’a pas officiellement prononcé la mort d’une personne.

Une personne est transportée sur une civière.

Une personne est transportée sur une civière dans le quartier populaire de la vie nocturne d’Itaewon à Séoul. Photo : Getty Images/Jung Yeon-Je

Un porte-parole des pompiers a confirmé l’incident, indiquant que 140 ambulances avaient été déployées sur les lieux pour prendre en charge les victimes.

Une cinquantaine de personnes ont connu un arrêt cardiaque dans le quartier d’Itaewon, où des milliers de personnes fêtaient Halloween, selon l’agence Yonhap.

Les victimes semblent avoir été prises dans des mouvements de foule dans ce quartier où les célébrations d’Halloween rassemblent un grand nombre de personnes dans la capitale sud-coréenne.

Des ambulances dans un quartier populaire à Séoul.

Des ambulances arrivent sur les lieux où des dizaines de personnes ont subi un arrêt cardiaque dans le quartier populaire d’Itaewon à Séoul. Photo : Getty Images/Jung Yeon-Je

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a demandé de préparer les hôpitaux à accueillir les blessés, a indiqué la présidence.

Des photographies publiées par Yonhap montraient plus d’une dizaine de personnes gisant dans une rue, des sauveteurs effectuant des massages cardiaques à certaines d’entre elles, alors que la police tenait la foule à distance par des cordons de sécurité.

Selon des images vidéo, une vingtaine de corps étaient cependant revêtus de draps ou de couvertures, les sauveteurs ne tentant pas de les ranimer. D’autres victimes étaient évacuées sur des civières vers des ambulances.

Les célébrations d’Halloween cette année sont les premières depuis la pandémie de COVID -19, dans laquelle les Sud-Coréens avaient été obligés de porter le masque en extérieur.

Radio-Canada avec AFP

Chine : trois morts après l’attaque d’une école maternelle 

août 3, 2022

Pour l’heure, les autorités ne précisent pas quelle arme a été utilisée. Pour autant, régulièrement, des couteaux sont impliqués dans ces attaques.

Une attaque, mercredi 3 août, dans une école maternelle du centre de la Chine a fait trois morts et six blessés, le principal suspect ayant pris la fuite, a indiqué la police locale. « Un malfaiteur armé portant une casquette et un masque a fait irruption » à 10 h 22 (4 h 22, heure française) dans cet établissement de la province du Jiangxi (est de la Chine), indique le communiqué.

 « Les services de la sécurité publique mettent tout en œuvre pour retrouver le suspect », âgé de 48 ans, précise la police du canton d’Anfu, où s’est déroulé le drame.

Une vidéo publiée sur Internet par le Quotidien de Pékin, un journal officiel, montre un policier en train de porter dans ses bras un enfant vers une ambulance. L’identité et l’âge des victimes ne sont pour l’heure pas connus. Le communiqué ne précise pas non plus l’arme utilisée. Mais des armes blanches sont régulièrement utilisées dans ce type de drames.

Des attaques au couteau « habituelles »

Des attaques au couteau se produisent régulièrement en Chine, faute d’autres instruments servant à tuer dans un pays où le port d’une arme à feu n’est pas autorisé pour les citoyens ordinaires. Certaines de ces attaques visent spécifiquement de jeunes élèves et surviennent chaque année un peu partout dans le pays.

Elles sont en général perpétrées par des personnes qui veulent se venger de la société ou nourrissent une rancœur vis-à-vis de l’établissement scolaire visé. En juin 2021, un homme armé d’un couteau a tué six personnes et blessé quatorze autres dans les rues d’Anqing, dans l’est de la Chine. Un individu muni d’un couteau avait attaqué en avril l’an dernier une école maternelle à Beiliu, dans le sud du pays, tuant deux enfants et blessant seize personnes. En 2018, un homme qui avait poignardé à mort neuf enfants et en avait blessé onze dans le nord de la Chine avait été condamné à mort.

Par Le Point avec AFP

Congo-Madingou : 1 mort et 43 blessés dans un accident d’Océan du Nord, le chauffeur dormait et ronflait

juin 26, 2022

Un bus de la société Ocean du Nord qui assurait la liaison entre Ouesso et Pointe-Noire a été victime d’un accident vers minuit entre Bouansa et Madingou. Le chauffeur qui s’est endormi au volant est l’auteur de ce grave accident qui a coûté la vie à un passager et causé 43 blessés dont 2 dans un état critique. Les blessés ont été acheminés aux hôpitaux de Madingou et Nkayi.

Après des mois de repos et respect à la vie de ses passagers, Océan du Nord a repris le chemin des accidents mortels sur la RN1. Un bus de cette société qui assurait la liaison entre Ouesso et Pointe-Noire est sorti de la voie entre Bouansa et Madingou à cause du chauffeur du dormait au volant.

On compte 43 blessés graves et 1 mort. La fatigue du chauffeur est la cause de cet accident qui vient une fois endeuillé les familles ayant fait confiance à cette société maléfique. Comment peut-on laisser un chauffeur conduire pendant plus de 12 heures sans le remplacer ?

36 des blessés ont été admis à l’hôpital de Nkayi et les 7 autres à celui de base de Madingou qui sont d’ailleurs très mal équipés. Des pertes tristes pour ces passagers qui comme toujours ne seront jamais dédommagés par Océan du Nord qui semble avoir fait de la mort son fond de commerce.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Deux morts et des blessés dans une attaque « terroriste » dans le nord d’Israël

mars 27, 2022
Deux morts et des blessés dans une attaque « terroriste » dans le nord d’Israël© AFP/GIL COHEN-MAGEN

Au moins deux personnes sont mortes et d’autres ont été blessées dans une attaque « terroriste » dimanche soir dans la ville israélienne de Hadera (nord), ont indiqué les secouristes et la police, qui a dit avoir tué les assaillants.

« Deux Israéliens tués dans une attaque terroriste à Hadera », située entre les villes de Tel-Aviv et Haïfa, a souligné dans un bref message la Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, qui a dit avoir traité six personnes pour des blessures liées à ces violences.

« Deux terroristes ont ouvert le feu en direction d’officiers, ce qui a causé la mort de deux passants », a dit la police israélienne, précisant que des forces spéciales avaient tué les deux assaillants.

Les images des caméras de surveillance de Hadera, diffusées par les chaînes israéliennes, montrent deux hommes ouvrant le feu à l’arme automatique dans une rue où circulent des voitures, avant de se diriger vers le trottoir. Sur place, à Hadera, un journaliste de l’AFP a vu un corps gisant au sol.

Cette attaque intervient alors qu’Israël accueille dimanche et lundi un sommet réunissant les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, de l’Egypte, des Emirats, du Bahreïn et du Maroc dans une localité du désert de Néguev (sud).

Deux hommes et deux femmes ont été tués mardi dernier dans une attaque au couteau et à la voiture bélier dans la principale ville du désert du Néguev.

L’assaillant a été identifié par les autorités comme étant Mohammed Abou al-Kiyan. Cet enseignant de la ville bédouine de Hura, dans le Néguev, avait été condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir planifié de se rendre en Syrie afin de combattre au sein du groupe jihadiste Etat islamique et pour des prêches faisant son apologie.

Par Le Point avec AFP

Ouganda: trois morts, 33 blessés dans deux « attentats suicide » à Kampala

novembre 16, 2021
Ouganda: trois morts, 33 blesses dans deux "attentats suicide" a Kampala
Ouganda: trois morts, 33 blessés dans deux « attentats suicide » à Kampala© AFP/Ivan Kabuye

Au moins trois personnes ont été tuées et 33 blessées mardi dans la capitale ougandaise Kampala lors d’un double « attentat suicide » mené par un « groupe local lié aux ADF », une rébellion musulmane active dans la République démocratique du Congo voisine, a affirmé la police.

Le gouvernement avait déjà attribué deux attaques à la bombe menées fin octobre à Kampala aux Forces démocratiques alliées (ADF), groupe né en Ouganda et qui a fait souche depuis plus de 25 ans dans l’est de la RDC, où il est accusé de nombreux massacre de civils

L’Etat islamique désigne les ADF comme sa « Province d’Afrique centrale » (Iscap en anglais). En mars, les Etats-Unis les ont officiellement déclarés affiliés à l’EI.

Les attaques n’ont pour l’instant pas été revendiquées, mais « leurs caractéristiques correspondent aux ADF », a déclaré un porte-parole de la police, Fred Enanga.

Les deux explosions se sont produites à trois minutes d’intervalle, peu après 10H00 locales (07H00 GMT), dans le quartier d’affaires de Kampala.

La première attaque a été menée à un check-point situé près du quartier général de la police par un homme transportant une bombe dans un sac à dos. La deuxième par deux hommes « déguisés en moto taxis » à proximité de l’entrée du Parlement, selon la police.

Les forces contre-terroristes ont arrêté un quatrième kamikaze et « récupéré un engin explosif artisanal non explosé (…) chez lui », a précisé Fred Enanga.

La Croix-Rouge ougandaise a indiqué que 21 des 33 personnes blessées étaient des policiers.

Ces attentats interviennent trois semaines après deux autres attaques à la bombe, une contre un restaurant de la capitale le 23 octobre revendiquée par l’Iscap et un attentat-suicide mené dans un bus près de Kampala deux jours plus tard.

Corps « déchiquetés » et « dispersés »

Les attaques de mardi ont semé la panique dans le quartier d’affaires, où des corps « déchiquetés » et « dispersés » jonchaient le sol, selon M. Enanga.

Le maire de Kampala, Salim Uhuru, se trouvait dans un établissement bancaire à proximité du QG de la police au moment de l’explosion.

« C’était tellement fort. J’ai couru vers le poste de police et j’ai vu un policier que je connais mort au sol. Son corps a été éparpillé », a-t-il affirmé à l’AFP.

« Il y a des gens qui pleurent et les autres ne cherchent qu’à quitter la zone », a également raconté à l’AFP Kyle Spencer, directeur exécutif d’une ONG.

Le Parlement a annulé sa session prévue mardi.

Les alentours du Parlement ont été bouclés par des soldats lourdement armés et des membres de la police scientifique, vêtus de blanc, ont inspecté le site durant plusieurs heures.

– « Influence jihadiste »-

Ces attaques « montrent clairement que les groupes liés aux ADF ont toujours la volonté de mener des attaques meurtrières contre des cibles faciles avec des kamikazes et des engins explosifs artisanaux », a déclaré Fred Enanga.

La police ougandaise avait arrêté le mois dernier un certain nombre de membres présumés des ADF, affirmant soupçonner une attaque contre des « installations majeures ».

Les ADF sont considérés par les experts comme le plus meurtrier des quelque 120 groupes armés qui arpentent l’est de la RDC, beaucoup d’entre eux étant le produit de deux guerres régionales menées il y a un quart de siècle.

En avril 2019, l’EI a commencé à revendiquer des attaques des ADF sur les réseaux sociaux.

« Il est de plus en plus clair que les ADF recentrent leur attention sur l’Ouganda », a déclaré à l’AFP Kristof Titeca, spécialiste de ce groupe armé à l’Université d’Anvers.

« Cela pourrait être lié à une influence accrue des éléments jihadistes au sein des ADF ces deux dernières années », estime-t-il.

En 2010, deux attentats à la bombe, revendiqués par les islamistes somaliens shebab, avaient visé à Kampala des supporters assistant à la finale de la Coupe du monde, faisant 76 morts.

Ces attaques, les premières commises par les insurgés somaliens en dehors de Somalie, ont été perçues comme une vengeance après l’envoi par l’Ouganda de troupes dans ce pays déchiré par la guerre, dans le cadre de l’Amisom, mission de l’Union africaine destiné à épauler les autorités somaliennes dans le combat contre les shebab.

Avec Le Point par strs-sva/cl