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Canada/États-Unis: Le pont Ambassador bloqué en partie par des manifestants entre Windsor et Détroit

février 8, 2022
Une camionnette transportant une affiche en opposition à la vaccination obligatoire bloque la route.

La manifestation bloquant l’accès au pont Ambassador se poursuit pour une 2e journée. Photo : CBC/Christopher Ensing

Des manifestants continuent ce mardi à bloquer l’accès au pont Ambassador entre Windsor et Détroit, le lien transfrontalier le plus achalandé de l’Amérique du Nord.

Selon la police, une centaine de protestataires sont toujours sur place. L’accès aux États-Unis demeure partiellement ouvert, contrairement à l’entrée vers le Canada.

Circulation limitée vers les États-Unis et bloquée vers le Canada

Ce matin aux environs de 9 h, l’entrée du pont par la rue Wyandotte était ouverte. Sur place, la police indiquait que cette entrée resterait accessible.

Lundi soir, la Police provinciale de l’Ontario (PPO) du comté d’Essex a publié un communiqué en expliquant qu’à 20 h, le pont n’était pas accessible dans les deux directions.

Mardi après-midi, la circulation sur la rue Huron Church, le point d’accès principal au pont, a repris en direction des États-Unis de façon contrôlée, selon la police de Windsor.

Encombrement à Sarnia après la déviation du trafic

La Police provinciale de l’OntarioPPO demande aux automobilistes d’éviter la zone et conseille à ceux qui doivent se rendre aux États-Unis d’utiliser le tunnel qui relie Windsor à Détroit. Les camionneurs sont quant à eux invités à se rendre au pont Bluewater à Sarnia, à environ 155 km au nord-est de Windsor.

En conséquence, cette région a observé mardi un trafic élevé, d’après la Police provinciale de l’OntarioPPO locale.

À 13 h, le temps d’attente à ce point de passage était de près de 2 h, selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

L’Agence des services frontaliers du CanadaASFC a classé le pont Ambassador comme temporairement fermé quelques minutes avant minuit lundi, dans une mise à jour de son site Web consacré aux temps d’attente à la frontière.

Cependant, tôt mardi matin, la police de Windsor a déclaré dans un tweet qu’une voie de circulation à destination des États-Unis était ouverte et accessible par l’entrée de la rue Wyandotte Ouest.Quelques manifestants et une voiture de police.

Des manifestants et la police aux abords du pont Ambassador, mardi matin à Windsor Photo: Radio-Canada/Elvis Nouemsi Njiké

Aucune voie n’était ouverte en revanche pour permettre aux véhicules de sortir du pont Ambassador en direction du Canada.

À l’heure actuelle, on ne sait pas encore pourquoi l’Agence des services frontaliers du CanadaASFC indique que le pont est temporairement fermé, alors qu’une des voies fonctionne au ralenti.

Réactions politiques

Le député libéral de Windsor-Tecumseh, Irek Kusmierczyk, qui condamne la manifestation, assure être en pourparlers avec le premier ministre Justin Trudeau, le ministre de la Sécurité publique et le ministre des Transports. Bloquer le pont Ambassador, c’est comme se tenir debout sur la trachée de notre communauté. Voilà à quel point c’est grave. On parle d’un impact sur les emplois [et] sur les moyens de subsistance, dit-il.

La gestion de la manifestation relève des autorités locales et provinciales, étant donné que celle-ci se situe hors de la frontière, s’accordent à dire le député et le ministre des Transports fédéral, Omar Alghabra. Ottawa se dit néanmoins prêt à fournir du soutien.

Selon le maire de Windsor, Drew Dilkens, environ 300 millions de dollars de marchandises entrent dans la ville chaque jour, dont environ 10 000 camions de transport utilisant le pont Ambassador.Photo du maire de Windsor Drew Dilkens

Le maire de Windsor, Drew Dilkens. (Archives) Photo: Radio-Canada/Derek Spalding

C’est une chose de protester, de s’installer et d’être une nuisance dans les rues d’Ottawa, et une autre chose de descendre et de fermer le passage frontalier international où circule une grande majorité des échanges, alors nous faisons de notre mieux, a-t-il déclaré à CBC. La police de Windsor fait de son mieux pour travailler avec les manifestants, mais vous avez des gens qui prennent des décisions irrationnelles et vous essayez de trouver et de mettre en place une solution rationnelle, mais vous ne travaillez pas avec des acteurs rationnels dans tous les cas.

Doug Ford a déclaré mardi matin sur Twitter que le pont Ambassador est une artère commerciale vitale entre le Canada et les États-Unis. De nombreux travailleurs essentiels, y compris les travailleurs de la santé de première ligne, en dépendent pour se rendre au travail. La police est sur place pour assurer la circulation en toute sécurité.

Le député néo-démocrate de Windsor-Ouest, Brian Masse, a dénoncé le manque de leadership du premier ministre Justin Trudeau.

La fermeture du pont Ambassador aura de graves répercussions sur les travailleurs essentiels, y compris les travailleurs de la santé, qui travaillent de l’autre côté de la frontière, a-t-il souligné dans une déclaration. Les solutions ne sont pas simples, mais un leadership national est nécessaire.

Matt Moroun, le propriétaire du pont, a publié un communiqué mardi matin. Le commerce international doit reprendre. […] La famille Moroun comprend les conducteurs de camions et les personnes bloquées par cette manifestation. Nous encourageons les autorités à réagir aussi vite que possible, dans le respect mutuel, indique le communiqué.

RDI Matin

Une manifestation bloque la circulation au pont Ambassador à la frontière

Des manifestants décidés à rester

La manifestation contre la vaccination obligatoire des camionneurs et les restrictions sanitaires a commencé lundi après-midi.

La protestation a perdu de son ampleur depuis, mais certains manifestants affirment qu’ils resteront sur les lieux tant que les gouvernements n’auront pas acquiescé à leurs demandes.

On est frustrés. Rien ne bouge à Ottawa et Doug Ford ne change pas sa position. Nous allons rester ici jusqu’à l’abandon de la vaccination obligatoire, lance le camionneur Jake Dyck, qui ne peut pas aller aux États-Unis parce qu’il n’est pas vacciné. J’ai une famille, une maison, je m’en sors difficilement, explique-t-il. Je ne travaille plus depuis trois semaines […] j’espère pouvoir retourner au travail.

Aucune arrestation n’a été effectuée jusqu’à maintenant.

Près de 2,5 millions de camions empruntent le pont Ambassador chaque année. Plus de 25 % des marchandises exportées entre les États-Unis et le Canada y transitent.

Nombre de manifestations contre la vaccination obligatoire et les mesures de santé publique ont eu lieu au cours des derniers jours au pays, y compris à Toronto et à Ottawa. Des camionneurs occupent une partie du centre-ville d’Ottawa depuis plus d’une semaine.

Avec Radio-Canada

Au Soudan, manifestations, blocages de routes et médias censurés

janvier 16, 2022
Au Soudan, manifestations, blocages de routes et medias censures
Au Soudan, manifestations, blocages de routes et médias censurés© AFP/-

Médecins protestant contre des attaques d’hôpitaux, agriculteurs dénonçant l’augmentation de l’électricité et médias réclamant le droit de couvrir la crise au Soudan: le pouvoir militaire est de nouveau dimanche dans le viseur de la contestation.

A Khartoum, en blouse blanche, des dizaines de médecins ont remis au parquet général deux rapports sur des attaques contre des blessés, des médecins et des hôpitaux dans la répression tous azimuts des manifestants protestant contre le putsch le 25 octobre du chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane.

L’Organisation mondiale de la Santé elle-même a confirmé « 11 attaques depuis novembre ».

« A chaque fois qu’il y a des manifestations, les forces de sécurité tirent des grenades lacrymogènes à l’intérieur même de l’hôpital où je travaille à Khartoum », raconte à l’AFP Houda Ahmed, une praticienne. « Elles viennent même nous attaquer jusque dans le service des urgences. »

Des blessés ont été sortis de force d’ambulances ou de lits d’hôpitaux et des médecins ont été passés à tabac jusque dans des salles d’opération, affirment régulièrement des médecins.

Mais malgré la répression qui a fait 64 morts parmi les manifestants -et un policier-, la société civile appelle à de nouvelles manifestations lundi pour réclamer la reprise en main par les civils de la transition vers la démocratie promise depuis 2019.

Blocage dans le nord

Dans le Nord, les Soudanais ont également manifesté dimanche contre la cherté de la vie dans un des pays les plus pauvres au monde. La semaine dernière, le ministère des Finances a annoncé doubler le prix du kilowatt d’électricité mais face au tollé, le pouvoir militaire a gelé sa décision.

Malgré la reculade, des centaines de manifestants ont bloqué les routes du Nord, notamment vers l’Egypte, pour réclamer une annulation pure et simple de cette augmentation.

Ils ont interdit le passage de tout véhicule « tant que les autorités n’auront pas annulé cette augmentation car elle signe l’acte de décès de notre agriculture », martèle à l’AFP Hassan Idriss, un manifestant.

Toute augmentation ou suppression des subventions étatiques sur les produits de base peut mener au pire au Soudan où les 45 millions d’habitants doivent déjà composer avec une inflation avoisinant les 400 % et où selon l’ONU en 2022 30 % des Soudanais auront besoin d’aide humanitaire.

En 2018, la révolte qui renversa l’année suivante le président Omar el-Béchir avait été déclenchée par une décision du gouvernement de tripler le prix du pain.

Le chef de la diplomatie sous Béchir, Ibrahim Ghandour, et « d’autres co-détenus » ont entamé une grève de la faim qu’ils ne cesseront qu’une fois libérés ou présentés devant un « tribunal impartial », selon ses proches.

Récemment, le parquet a ordonné la libération de plusieurs responsables du régime Béchir, mais le général Burhane, seul aux commandes du Soudan, a ordonné leur maintien en détention.

« Intimidation » de la presse

« C’est la première interférence dans les affaires judiciaires de l’histoire de notre pays », s’est insurgée la famille de M. Ghandour alors que le général Burhane est accusé par les manifestants de chercher à réimposer les hommes du régime déchu, dont il est lui-même issu.

Avant les manifestations anti-putsch prévues lundi, le ministère de l’Information a retiré l’accréditation d’Al-Jazeera Live, une chaîne qatarie, l’accusant de « couverture non professionnelle » visant à « déchirer le tissu soudanais ».

En novembre, le chef du bureau d’Al-Jazeera à Khartoum, le Soudanais Al-Moussalami al-Kabbachi, avait été détenu trois jours sans aucune charge.

L’ambassade des Etats-Unis à Khartoum a dénoncé « un pas en arrière », tandis qu’Al-Jazeera a dénoncé sur Twitter une « intimidation », appelant « les autorités à autoriser son équipe à reprendre le travail ».

En décembre, le bureau d’une chaîne financée par Ryad, Al-Arabiya, a été attaqué par des officiers, ses journalistes tabassés et ses équipements saisis.

Et d’autres journalistes ont rapporté avoir été arrêtés ou attaqués en couvrant les manifestations.

Avant le putsch, le Soudan était 159e sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières. L’ONU considère qu’il est aujourd’hui « de plus en plus hostile aux journalistes ».

Par Le Point avec AFP

France-Paris: Un cortège présidentiel bloqué par les manifestants africains à L’Arc de Triomphe

mai 18, 2021

Avec La Radio de la Communauté Africaine LLC

Le virus électronique Wannacry a bloqué la production du géant TSMC

août 6, 2018

TSMC est un fournisseur important du géant Apple / © AFP/Archives / SAM YEH

Le géant des puces électroniques TSMC, Taïwan Semiconductor Manufacturing, a affirmé lundi que le virus électronique qui avait bloqué sa production pendant deux jours était une variante du logiciel malveillant WannaCry qui a frappé les utilisateurs du monde entier.

L’année dernière WannaCry a affecté plus de 200.000 utilisateurs dans plus de 150 pays, en cryptant les fichiers des utilisateurs et exigeant des rançons à leurs propriétaires pour les récupérer.

TSMC, fournisseur important du géant Apple, a indiqué que certains de ses systèmes et équipements électroniques dans ses usines de Taïwan avaient été infectés le 3 août lors de l’installation de logiciels, ce qui devrait entraîner des retards de livraison et une baisse de 2% du chiffre d’affaires au troisième trimestre.

Cet événement intervient alors que Apple s’apprête à sortir de nouveaux modèles Iphone cette année.

TSMC a refusé de dévoiler les identités des clients touchés, mais il a souligné qu’aucune information confidentielle n’avait été dévoilée.

Le directeur général de TSMC Wei a indiqué lundi aux journalistes et analystes que le virus avait été éradiqué et que toute la production était de nouveau normale.

M. Wei a écarté l’hypothèse d’un piratage informatique, et assuré que l’incident résultait d’une erreur des employés de l’entreprise.

« C’est purement une négligence de notre part, c’est pourquoi je ne pense pas que ce soit un piratage », a-t-il dit.

Il a ajouté que TSMC allait développer une procédure d’anti-virus plus automatisée.

L’entreprise a déclaré être en contact étroit avec ses clients pour minimiser l’impact de cet incident, et qu’elle maintenait ses prévisions de croissance de sa production pour cette année.

Romandie.com avec(©AFP / (06 août 2018 19h05)

Espagne: coupures de route en Catalogne contre la détention de Puigdemont

mars 27, 2018

Des policiers font face à des séparatistes catalans qui bloquent une route, le 27 mars 2018 près de Figueras, en Espagne / © AFP / RAYMOND ROIG

Des militants indépendantistes ont bloqué des routes mardi en Catalogne pour protester contre la détention de l’ex-président catalan Carles Puigdemont, qui attend en Allemagne que la justice décide si elle le remet à l’Espagne où il est poursuivi pour rébellion.

La police est intervenue en fin de matinée pour lever le barrage formé à l’aube à hauteur de Figueras, près de la frontière française, par quelques dizaines de manifestants à l’appel d’un groupe indépendantiste radical, les Comités de défense de la République (CDR).

La télévision catalane a diffusé en direct les images des policiers catalans emportant un à un des militants portant des gilets fluorescents, sous les huées des autres.

D’autre routes ont été coupées dans la matinée, de même que brièvement, les accès nord et sud à Barcelone, où des milliers de manifestants avaient affronté la police pendant des heures dimanche. Les échauffourées avaient fait une centaine de blessés légers dont 22 policiers.

– « Point de non retour » –

Les CDR, qui comptent quelque milliers de militants selon la police, avaient annoncé lundi un printemps de « protestations permanentes », affirmant que la détention Carles Puigdemont marquait « un point de non retour » pour le mouvement sécessionniste.

Les Comités occupent le terrain alors que les partis indépendantistes ont été décapités par une série d’inculpations et d’incarcérations vendredi dernier et surtout l’arrestation dimanche que Carles Puigdemont, qui narguait l’Espagne depuis cinq mois en se proclamant « président en exil ».

L’ancien président catalan, destitué par le gouvernement Madrid après la déclaration d’indépendance de la Catalogne le 25 octobre dernier, attend que la justice allemande se prononce sur son éventuelle extradition vers l’Espagne.

Détenu dans la ville de Neumünster, où un juge a vérifié son identité lundi, il devra attendre que le tribunal de Kiel dans le nord de l’Allemagne décide de remettre au non le dirigeant indépendantiste à la justice espagnole.

Une porte-parole du parquet allemand, Wiebke Hoffelner, s’est bornée à dire que la décision ne serait « pas prise cette semaine »

La justice allemande dispose d’un délai de 60 jours pour trancher sur la remise de M. Puigdemont à Madrid.

Elle aura à décider si des infractions similaires à celles pour lesquelles M. Puigdemont est poursuivi en Espagne existent en droit allemand.

Il est inculpé de « détournement de fonds publics » et, comme douze autres dirigeants indépendantistes, de « rébellion », délit passible de 30 ans de prison en Espagne.

Au total, 25 dirigeants indépendantistes ont été inculpés, dont 12 de délits moins graves comme « désobéissance ». Neuf sont incarcérés et cinq, dont Carles Puigdemont, ont fui à l’étranger et sont visés par des mandats d’arrêt.

Tous sont accusés d’avoir préparé pendant des années, en ignorant tous les avertissements du gouvernement et des tribunaux, la rupture avec l’Espagne qui a débouché sur une éphémère déclaration d’indépendance.

Les poursuites pour « rébellion » restent cependant controversées, car elles supposent « un soulèvement violent » qui, selon des juristes, ne s’est jamais produit.

– « Infractions bien concrètes » –

Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela Merkel, a qualifié l’Espagne d' »Etat de droit démocratique » et a relevé qu’il régnait « une confiance toute particulière entre les autorités judiciaires des pays membres de l’UE ».

Il a aussi rappelé que selon Madrid, M. Puigdemont et ses camarades ne sont pas poursuivis pour « des idées politiques, des idées d’indépendance, mais en raison d’infractions bien concrètes ».

M. Puigdemont a été interpellé par les policiers du Land de Schleswig-Holstein alors qu’il venait du Danemark voisin en voiture pour rejoindre la Belgique, où il s’était réfugié fin octobre après l’échec de la sécession.

Les forces de l’ordre allemandes avaient été alertées de sa venue par le représentant de la police criminelle allemande à Madrid.

Le ministère allemand de l’Intérieur n’était pas en mesure de dire si les services de renseignement espagnols étaient impliqués, comme l’a annoncé Madrid, et suivaient l’homme politique catalan.

D’après la presse espagnole, les espions espagnols avaient placé une balise sur la voiture du dirigeant sécessionniste.

Une autre indépendantiste exilée, Clara Ponsati, a indiqué « prendre des dispositions » pour se livrer aux autorités en Ecosse.

En Belgique, la justice a demandé « des informations complémentaires » à son homologue espagnole sur les mandats d’arrêt européens émis contre Merixtell Serret, Anton Comin et Lluis Puig.

En attendant, leurs avocats ayant fait savoir que leurs clients se étaient à la disposition de la justice, « il n’y a pas de danger manifeste de soustraction à justice, les intéressés ne sont pas activement recherchés », a annoncé le parquet de Bruxelles.

Une sixième indépendantiste en fuite, Marta Rovira, se trouverait en Suisse selon la presse espagnole.

Romandie.com avec(©AFP / 27 mars 2018 15h42)                

Une famille zimbabwéenne bloquée depuis deux mois à l’aéroport de Bangkok

décembre 28, 2017

Une famille zimbabwéenne est bloquée depuis deux mois à l’aéroport de Bangkok / © AFP/Archives / ROMEO GACAD

Une famille zimbabwéenne est bloquée depuis deux mois à l’aéroport de Bangkok, a annoncé jeudi la police, une situation qui a ému de nombreux Thaïlandais en cette période de fêtes de fin d’année.

Les quatre adultes et quatre enfants, âgés de deux à 11 ans, tentent depuis la fin octobre de quitter la Thaïlande. Mais ils ne disposent d’aucun visa pour se rendre dans un autre pays, ils ne veulent pas rentrer au Zimbabwe et la Thaïlande leur refuse un visa de rentrée car ils ont dépassé la date limite de leur séjour.

Leur situation a été rendue publique par un Thaïlandais qui a posté sur Facebook une photo où on le voit offrir un cadeau de Noël à l’un des enfants. Le message relatant l’histoire est devenu viral parmi les internautes qui se demandaient comment ils ont survécu tout ce temps dans le principal aéroport de Bangkok.

Des rapprochements ont été faits avec le film « The Terminal », sorti en 2004, où un homme joué par Tom Hanks se retrouve bloqué dans un aéroport de New York pour des raisons politico-administratives.

Selon la police thaïlandaise de l’immigration, la famille zimbabwéenne est entrée en mai dans le pays grâce à un visa touristique.

Le 23 octobre, ils ont essayé de gagner l’Espagne via l’Ukraine mais la compagnie aérienne les a refusés car ils n’avaient pas de visa pour l’Espagne. Comme leur visa pour la Thaïlande a expiré depuis plusieurs mois, ils ne peuvent plus entrer dans le pays.

Ils ont également refusé de rentrer chez eux, disant craindre pour leur sécurité en raison de troubles au Zimbabwe et sont restés coincés à l’aéroport de Bangkok où des compagnies aériennes leur donnent de quoi manger, a déclaré un responsable policier sous couvert de l’anonymat.

Le président Robert Mugabe a été chassé du pouvoir le mois dernier par un coup de force militaire après des décennies de régime autoritaire. Mais le Zimbabwe a depuis retrouvé le calme et le nouveau président a encouragé les Zimbabwéens qui avaient fui sous Mugabe à revenir chez eux.

La famille a fait une demande d’asile dans l’espoir d’être admise dans un autre pays que la Thaïlande.

Une porte-parole du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés, Vivian Tan, a déclaré que le HCR explorait différentes solutions possibles, sans donner de détails.

Avec sa politique de visa à l’arrivée pour les touristes, la Thaïlande est depuis longtemps une destination pour des gens fuyant la violence ou la pauvreté. Mais elle n’autorise pas l’installation de réfugiés sur son territoire.

Romandie.com avec(©AFP / 28 décembre 2017 14h12)

Côte d’Ivoire: retour à la normale à Bouaké après le blocage par d’ex-rebelles

mai 8, 2017

Abidjan – Plusieurs centaines d’ex-rebelles ivoiriens ont bloqué durant plusieurs heures lundi l’accès sud de Bouaké, deuxième ville du pays qui avait été le point de départ des mutineries qui ont secoué le pays en janvier, a constaté un journaliste de l’ AFP sur place.

« On veut notre part du gâteau », scandaient ces hommes qui arboraient des bandeaux rouges de l’ex-rébellion du nord mais n’étaient pas armés.

« On veut 18 millions de F CFA (27.000 euros) par personne, la reconnaissance de notre grade de caporal et notre intégration dans l’armée », a affirmé à l’AFP un des porte-parole du mouvement des « démobilisés », Amadou Ouattara.

Vers midi, la circulation avait été rétablie dans cette ville du centre du pays, alors qu’une grande partie des magasins ont choisi de ne pas ouvrir leurs portes par craintes de troubles.

Les manifestants sont restés sur place jusqu’en fin d’après-midi. Ils ont accepté de quitter les lieux après plusieurs heures de négociations à la préfecture et après avoir obtenu une audience dans les prochains jours à la présidence de la République ivoirienne, a affirmé M. Amadou Ouattara.

Les « démobilisés », comme on les surnomme, sont des anciens des Forces nouvelles, la rébellion qui a occupé le nord de la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011 et soutenu l’actuel président Alassane Ouattara lors de la crises poste électorale de 2010-2011. Ils portaient des bandeaux rouges au début de la rébellion.

Une partie de ces rebelles a ensuite été intégrée dans l’armée ivoirienne et les autres démobilisés lors d’un processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR).

Contrairement aux mutins de janvier, ces démobilisés ne font pas partie de l’armée et ne vont pas toucher les primes promises aux soldats qui s’étaient révoltés.

Début janvier, la Côte d’Ivoire a été secouée par une mutinerie d’anciens rebelles intégrés dans l’armée, qui avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement de primes.

En satisfaisant leurs revendications par le versement de primes à 8.500 de ces membres de l’ex-rébellion, les autorités avaient provoqué la colère de militaires et gendarmes non concernés par cet accord financier et qui s’étaient à leur tour mutinés. Des affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro (centre).

De source proche des mutins, le gouvernement, qui n’a jamais rendu l’accord public, avait promis de payer au total 12 millions de F CFA (18.000 euros) à chaque mutin. Cinq millions (7.500 euros) avaient été payés lors de la mutinerie avec la promesse de nouveaux versements à partir de ce mois de mai.

Les autorités avaient ramené le calme en promettant « d’améliorer les conditions de vie » de toutes les forces de sécurité.

La Côte d’Ivoire a lancé en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu’en 2020, qui prévoit la modernisation et des achats d’équipements pour 1,2 milliard d’euros et une refonte des effectifs. Cette refonte devait comprendre plusieurs milliers de départs de l’armée, notamment d’anciens rebelles, et non de nouvelles intégrations.

Romandie.com avec(©AFP / 08 mai 2017 21h27)                                            

Contre les violences, le Cachemire indien bloque les réseaux sociaux

avril 26, 2017

Srinagar (Inde) – Le gouvernement local du Cachemire indien a ordonné mercredi le blocage de réseaux sociaux comme Facebook ou Whatsapp pour un mois, une mesure inédite pour contrer le regain de violences dans cette région poudrière.

Depuis début avril, le Cachemire indien est en proie à une vague de violences qui fait écho à la sanglante année 2016, lorsque plus de 90 civils avaient trouvé la mort dans la vallée de Srinagar.

Face à cette situation, les autorités de l’Etat du Jammu-et-Cachemire ont enjoint aux fournisseurs d’accès à internet de bloquer « pour une période d’un mois ou jusqu’à nouvel ordre » les très populaires Facebook, Whatsapp ou Twitter, ainsi que plusieurs autres sites ou applications.

Ces services de messagerie sont « utilisés à mauvais escient par des éléments antinationaux et antisociaux » qui s’en servent pour transmettre des contenus « séditieux », d’après les autorités dans un communiqué. Si cette décision est une première, les coupures ponctuelles d’internet mobile sont pratique courante au Cachemire en périodes de troubles.

Les réseaux sociaux se sont de plus en plus imposés dans les rangs de la jeunesse cachemirie comme un espace de contestation contre l’administration indienne.

Une vidéo circulant sur internet mi-avril a ainsi poussé la police à ouvrir une enquête sur la possible utilisation par l’armée d’un bouclier humain. Le film d’onze secondes, apparu sur Twitter, montrait un homme ligoté sur une jeep militaire pour vraisemblablement dissuader les jets de pierres sur les soldats.

Le Cachemire indien est sous haute tension depuis que huit personnes ont été tuées par la police et les paramilitaires dans des heurts lors d’élections locales le 9 avril.

Des dizaines de personnes ont été blessées dans des affrontements entre lanceurs de pierres et forces de sécurité. Face à la colère étudiante, écoles et universités ont même dû être temporairement fermées.

Mercredi, plusieurs manifestations d’étudiants se sont encore tenues en différents endroits de la vallée. Plus d’une dizaine de protestataires ont été blessés par les gaz lacrymogène et tirs de billes de plomb des troupes indiennes.

Le plateau himalayen du Cachemire est divisé entre l’Inde et le Pakistan, qui en revendiquent chacun la totalité. Depuis la Partition de 1947, New Delhi et Islamabad se déchirent pour le contrôle de la région, un conflit dont découle une insurrection séparatiste dans la partie indienne.

Romandie.com avec(©AFP / 26 avril 2017 15h05)

États-Unis/Blocage du décret Trump: les ressortissants des 7 pays de nouveau admis dans les avions

février 4, 2017

Doha – La compagnie Qatar Airways a annoncé samedi, après le blocage par un juge fédéral américain du décret anti-immigration de Donald Trump, qu’elle transporterait vers les Etats-Unis les ressortissants des sept pays interdits ces derniers jours d’entrée aux Etats-Unis.

En Egypte, un responsable à l’aéroport du Caire a indiqué que les compagnies aériennes avaient reçu un avis de l’aéroport JFK à New York sur l’arrêt de l’application du décret du président américain qui interdit l’entrée des Etats-Unis aux ressortissants d’Irak, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen, ainsi qu’à tous les réfugiés.

L’avis concerne tous les passagers en possession d’un visa d’immigration ou de tourisme, qu’ils prennent un vol direct vers les Etats-Unis ou transitent par un autre aéroport, a ajouté ce responsable à l’aéroport du Caire sous le couvert de l’anonymat.

Sur son site, Qatar Airways indique qu’elle va se conformer aux nouvelles directives, du moment que les passagers possèdent un visa en règle.

« Les ressortissants des sept pays, ainsi que tous les réfugiés en possession d’un visa en règle ou d’une résidence permanente (green card) seront autorisés à se rendre aux Etats-Unis », ajoute la compagnie.

Le juge fédéral de Seattle a bloqué vendredi le décret de M. Trump qui avait suscité de vives protestations internationales et la condamnation des organisations de défense des droits de l’Homme. De nombreux ressortissants des sept pays visés ont été retenus ces derniers jours dans les aéroports américains à leur arrivée ou empêchés d’embarquer au départ d’autres pays.

Qatar Airways qui dessert au moins 15 villes américaines dont New York, Atlanta et Chicago, s’était dans un premier temps conformé à l’interdiction.

A Téhéran, une agence de voyage a conseillé aux Iraniens qui souhaitaient se rendre aux Etats-Unis de le faire le plus vite possible.

« A tous ceux qui ont un visa, d’immigration ou autre, (…) prenez un avion pour n’importe quelle ville (des Etats-Unis) ce soir », a affirmé le conseiller de cette agence sous le couvert de l’anonymat. La décision du juge fédéral peut « être rejetée en appel », a-t-il prévenu, conseillant aux Iraniens de ne signer aucun document s’ils étaient empêchés d’entrer sur le sol américain à leur arrivée à l’aéroport.

La Maison Blanche a promis de répliquer au blocage en affirmant que le ministre de la Justice entendait « déposer une injonction d’urgence pour » faire appliquer le décret et annuler la décision du juge fédéral.

Romandie.com avec(©AFP / 04 février 2017 13h06)      

Russie: la justice ordonne le blocage de Dailymotion

janvier 25, 2017

Moscou – La justice russe a ordonné le blocage en Russie de la plateforme de vidéos en ligne Dailymotion, propriété du groupe français Vivendi, pour infraction aux droits d’auteur d’une chaîne locale, une décision que Dailymotion affirme découvrir, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Le 2 décembre, un tribunal de Moscou « a approuvé la demande de la chaîne Piatnitsa de bloquer Dailymotion sur le territoire de la Russie », a indiqué la holding russe Gazprom-Media, propriétaire de cette chaîne, dans un communiqué transmis à l’AFP.

La société française n’ayant pas fait appel dans les délais impartis, le jugement a été transmis au régulateur des médias pour être appliquée, a-t-elle ajouté.

Dailymotion prend « connaissance de la situation », a indiqué un porte-parole de la plateforme à l’AFP.

Le service juridique n’a « aucune trace de demande de retrait » et « va prendre contact avec les autorités sur place pour remédier à la situation », a-t-il ajouté.

Le site était accessible mercredi matin, mais le blocage pourrait être mis en oeuvre d’ici à la fin de la semaine, selon un porte-parole du régulateur cité par le site du journal Vedomosti.

Selon Gazprom-Media, Dailymotion a diffusé à plusieurs reprises des extraits des émissions les plus regardées de Piatnitsa, spécialisée dans la télé-réalité. La plateforme française n’a « historiquement pas une forte présence » en Russie, a souligné son porte-parole.

Le pays, réputé il y a quelques années pour l’ampleur du piratage des films et disques réalisé en toute impunité, a considérablement renforcé sa législation dans ce domaine, ce qui était une condition clé pour accéder à l’Organisation mondiale du commerce en 2012.

Romandie.com avec(©AFP / 25 janvier 2017 11h20)