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La Namibie devient un pionnier des exportations de viande de bœuf africaine vers les USA

février 21, 2020

La Namibie est devenue récemment le premier pays africain à exporter de la viande de bœuf vers les USA après plus de 18 ans de négociations, rapporte Reuters. Le pays d’Afrique australe en a en effet envoyé quelque 25 tonnes vers la ville de Philadelphie.

Pour la Namibie dont la qualité de la viande de bœuf bénéficie d’une réputation internationale, les USA représentent un marché de choix. En effet, le pays de l’Oncle Sam est le premier consommateur de viande de bœuf par habitant avec 120 kg/an, ce qui offre de belles perspectives de progression pour l’industrie namibienne.

D’après Netumbo Nandi-Ndaitwah, la ministre en charge des Relations internationales, les principales cibles sont notamment les chaînes de restauration rapide comme McDonald’s. Le pays envisage notamment d’exporter 860 tonnes de viande de bœuf (désossée ou découpées sous forme réfrigérée ou congelée) cette année et anticipe un volume de 5 000 tonnes d’ici 2025.

Pour rappel, la Namibie bénéficie d’un accès en franchise de droits de douane au marché américain en vertu de la loi sur la croissance et les perspectives économiques de l’Afrique (AGOA).

Par Stany Franck avec Sacer-infos

En Chine, le porc et le bœuf américains victimes de la guerre commerciale

août 12, 2018

Un employé du restaurant haut de gamme Stone Sal verse une sauce sur un morceau de boeuf importé des Etats-Unis, le 1er août 2018 à Shanghai / © AFP / –

Taxés par Pékin de droits de douane prohibitifs, le porc et le boeuf américains voient leur prix s’envoler et leur popularité fondre en Chine… au profit de viandes australiennes ou sud-américaines, moins onéreuses et soudain prisées.

Les produits « américains sont devenus tellement hors de prix que nous allons nous approvisionner ailleurs », explique sans ambages Zhang Lihui, directeur à Shanghai du distributeur mondial de viande PMI Foods.

« Pour le boeuf, nous allons acheter davantage de morceaux venant d’Australie, d’Amérique du sud, et même un peu plus du Canada… », sourit-il. PMI Foods a déjà cessé d’importer du porc des Etats-Unis.

Dans la guerre commerciale qui oppose le géant asiatique et les Etats-Unis, les taxes imposées depuis juillet par les autorités chinoises sur les importations de viande américaine la rendent souvent inabordable.

Ce qui « profitera assurément » aux autres pays proposant des alternatives, au détriment des Etats-Unis, souligne M. Zhang.

– Steaks à Shanghai –

Lin Zhengu, propriétaire et chef-cuisinier du restaurant haut de gamme Stone Sal, montre une pièce de boeuf importée des Etats-Unis, le 1er août 2018 à Shanghaï / © AFP /

Si l’issue de la guerre commerciale, qui pénalise un nombre croissant de secteurs, reste difficile à prédire, les exportateurs américains –pour qui le colossal marché chinois reste crucial– devraient être sévèrement pénalisés.

Avant l’entrée en vigueur des tarifs douaniers chinois, les Etats-Unis ont ainsi exporté en juin vers la Chine pour 140 millions de dollars de porc, boeuf et produits associés, soit 10% de leurs exportations dans ce domaine, selon la Fédération américaine des exportateurs de viande.

Par ailleurs, Pékin tend à cibler des produits comme la viande, le soja, le blé ou des composants pétro-chimiques, qu’il peut commodément se procurer ailleurs sur le marché mondial, insiste Julian Evans-Pritchard, analyste du cabinet Capital Economics.

« En imposant des sanctions douanières, vous essayez de faire mal à l’autre partie sans trop nuire à vos propres intérêts », souligne-t-il, prédisant un « vaste remaniement des flux commerciaux ».

L’impact sur le prix des importations chinoises, cependant, devrait rester négligeable, ajoute M. Evans-Pritchard, estimant qu’une partie des fournisseurs américains absorberont eux-mêmes les coûts des surtaxes douanières pour épargner leurs clients et ne pas éroder trop leurs ventes.

Lin Zhengu, propriétaire et chef-cuisinier du restaurant haut de gamme Stone Sal, montre une pièce de boeuf importée des Etats-Unis, le 1er août 2018 à Shanghaï / © AFP /

C’est justement ce dont bénéficie Lin Zhengu, propriétaire et chef-cuisinier du restaurant shanghaïen haut de gamme Stone Sal, réputé pour ses steaks de boeuf américain et australien.

Le coût des morceaux de boeuf américain premium s’est déjà envolé de 30 à 40% en l’espace d’un mois en raison des droits de douane, soupire M. Lin. Mais ses fournisseurs aux Etats-Unis ont décidé d’assumer ce surcoût plutôt que de renchérir drastiquement leurs prix de vente.

Dans ces conditions, le restaurant de M. Lin peut se permettre d’acheter encore du boeuf de l’autre côté du Pacifique: « La seule chose qui nous forcerait à prendre nos viandes ailleurs, c’est si les portes se fermaient entièrement. Pour le moment, nous préférons continuer à travailler avec ces fournisseurs et ces fermes » aux Etats-Unis, explique-t-il à l’AFP.

– Origines de substitution –

La Chine pourrait également être tentée de s’attaquer aux très lucratives exportations américaines dans l’aéronautique, en privilégiant les achats d’appareils Airbus à ceux de Boeing, ou de favoriser les marques automobiles européennes ou japonaises –Pékin complique déjà l’arrivée des lots de voitures américaines.

Lin Zhengu, propriétaire et chef-cuisinier du restaurant haut de gamme Stone Sal, fait cuire un steack de boeuf importé des Etats-Unis, le 1er août 2018 à Shanghaï / © AFP / –

Enfin, le soja, que la deuxième économie mondiale achète massivement aux Etats-Unis pour les besoins de ses élevages en plein boom, n’est pas irremplaçable: le mastodonte chinois de l’agroalimentaire Cofco a confirmé accroître ses achats de soja au Brésil, et d’autres céréales auprès de l’Ukraine et de la Russie.

Même son de cloche chez Shanghai Xinshangshi International Trade Co, important importateur alimentaire qui avait acheté pour 40 millions de dollars de boeuf et de porc aux Etats-Unis l’an dernier: il se tourne désormais vers l’Europe, l’Australie et l’Amérique latine, selon son directeur général Xu Wei.

« Nous pallierons très bientôt le manque » avec des origines de substitution, a expliqué M. Xu. « Ce seront les exportateurs américains » laissés sur le carreaux et privés d’un débouché critique, « qui souffriront le plus », estime-t-il.

Quant au régime communiste, il s’attache à apaiser les inquiétudes sur d’éventuelles pénuries.

Les importations de produits agricoles américains vont chuter, mais « les administrations concernées sont pleinement préparées, et la Chine est entièrement capable de répondre à ses besoins d’huile et de nourriture pour animaux », a assuré le vice-ministre de l’Agriculture Han Jun, cité samedi par le très officiel Quotidien du Peuple.

Romandie.com avec(©AFP / (12 août 2018 12h57)

Chine: Macron décroche des accords sur le nucléaire et le bœuf

janvier 9, 2018

Emmanuel Macron accueilli par le Premier ministre chinois Li Keqiang, pour une rencontre à Pékin, le 9 janvier 2018 / © POOL/AFP / ludovic MARIN

Emmanuel Macron, qui espère un rééquilibrage de la relation commerciale avec Pékin, a décroché mardi, au deuxième jour de sa visite en Chine, un accord providentiel pour Areva et annoncé une levée de l’embargo chinois sur la viande de bœuf.

En dehors des questions économiques, les deux pays sont également tombés d’accord sur l’ouverture d’un Centre Pompidou à Shanghai.

Après une visite de la Cité interdite, ancien palais des empereurs de Chine, le président français a été accueilli solennellement au colossal Palais du peuple bordant la place Tiananmen à Pékin, passant les troupes en revue aux côtés du président Xi Jinping.

A l’issue d’un entretien bilatéral, les deux chefs d’Etat ont assisté à la signature de plusieurs documents, dont un « mémorandum pour un accord commercial » sur la construction par Areva d’une usine de traitement des combustibles nucléaires usagés.

« Cela représente un montant de 10 milliards d’euros immédiats, cela sauvera la filière », s’est félicité dans la délégation le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

Cet accord est providentiel pour Areva, ancien fleuron du nucléaire civil en grande difficulté, qui négociait depuis 10 ans avec son partenaire chinois CNNC.

« Nous avons l’assurance du contrat avec une échéance: sa signature au printemps », a assuré M. Le Maire.

Toujours dans le nucléaire civil, le réacteur EPR, construit par EDF dans le sud de la Chine, devrait démarrer dans environ six mois, a fait savoir la présidence française. Ce serait le cas échéant le premier EPR opérationnel dans le monde, avant ceux en chantier à Flamanville (France) et en Finlande qui ont subi de nombreux retards et surcoûts.

– ‘Pillage’ –

Le président français comptait ramener au total à Paris une cinquantaine d’accords et de contrats. La France cherche à « rééquilibrer » ses relations commerciales avec la Chine, qui génère son plus gros déficit extérieur (30 milliards d’euros en 2016).

La Chine va complètement lever « dans les six mois » l’embargo sur la viande bovine française qu’elle imposait depuis 2001 à la suite de la crise de la vache folle, a annoncé M. Macron.

Paris espérait obtenir aussi un meilleur accès au marché chinois pour ses autres produits agricoles (viande porcine, volaille, vins et spiritueux) ainsi que pour ses banques, et conclure des ventes d’Airbus et de moteurs Safran.

Emmanuel Macron est accompagné par une cinquantaine de chefs d’entreprises dont les dirigeants d’Areva, Airbus, Safran et EDF.

En retour, Paris souhaite encourager les investissements chinois en France, mais Bruno Le Maire a confié qu’il refusait « beaucoup » de projets chinois. « On accepte des investissements sur le long terme et pas des investissements de pillage », a-t-il expliqué, en termes assez peu diplomatiques.

Emmanuel Macron a assisté à la signature d’un contrat avec le géant chinois de la vente en ligne JD.com, qui s’est engagé à vendre sur ses plateformes pour 2 milliards d’euros de produits français aux consommateurs chinois sur les deux prochaines années, tout en se disant prêt à s’implanter en France.

– Un Pompidou à Shanghai –

M. Macron, qui a salué lundi le gigantesque projet d’infrastructures des « Nouvelles routes de la Soie » lancé par M. Xi pour ancrer l’Europe à la Chine, a appelé la France à s’adapter au défi de la deuxième puissance économique mondiale.

« La Chine est en train de poursuivre sa stratégie de développement économique et, compte tenu de la taille de ce marché, cela a un impact sur toute la mondialisation. Le devoir de la France est de bien comprendre ces mouvements (…) Cela suppose une France forte: si la France ne sait pas s’adapter, elle sera effacée », a-t-il averti lors d’un discours à Pékin dans un incubateur d’entreprises.

En dehors des questions économiques, les deux pays sont tombés d’accord sur l’ouverture d’un Centre Pompidou à Shanghai.

Après une arrivée lundi à Xian (nord), Emmanuel Macron avait démarré mardi sa journée pékinoise par une visite de la Cité interdite avec son épouse Brigitte. Il a pu méditer une sentence écrite pour les empereurs: « Avec équité, gouverner à partir du centre ».

M. Macron quittera Pékin mercredi pour se rendre en Italie. Dans son premier discours, il a promis lundi de revenir « au moins une fois par an » en Chine pour « créer de la confiance pas à pas ».

Romanhdie.com avec(©AFP / 09 janvier 2018 16h33)

Au Brésil, la folle ascension du secteur de la viande

mars 30, 2017

 

Un élave bovin à Ipameri, dans l’Etat de Goias, dans el centre du Brésil, le 12 novembre 2013 / © AFP/Archives / EVARISTO SA

En deux décennies, le Brésil, secoué par un scandale international de viande avariée, est devenu le 1er exportateur mondial de viande bovine et de volaille, au prix d’un fort soutien public, d’une déforestation accrue de l’Amazonie et de contrôles sanitaires variables selon les acheteurs.

Alors que le pays a perdu d’un coup plusieurs de ses principaux marchés à l’exportation depuis vendredi, la crise alimentaire en cours oblige le gouvernement à voler au secours de la filière viande après la découverte d’un réseau de corruption présumé au sein de géants de l’agro-industrie comme JBS et BRF, accusés de certifier et revendre de la viande avariée.

Le secteur, auparavant peu organisé, doit en grande partie sa fulgurante expansion à la politique des « champions nationaux » menée par le gouvernement Lula dans les années 2000.

« Le gouvernement souhaitait soutenir des entreprises nationales de l’agroalimentaire et des mines, deux secteurs avec un fort potentiel au niveau international », explique à l’AFP Sergio de Zen, spécialiste de l’agrobusiness au sein du Centre d’études avancées en économie appliquée de l’Université de São Paulo (Cepea).

La Banque nationale de développement économique et social (BNDES), bras financier de l?État brésilien, a alors débloqué des fonds importants.

La Banque a ainsi versé plus de 4,5 milliards d’euros entre 2008 et 2011 aux seuls géants Marfrig et JBS, sous forme de crédits ou d’achats d’obligations, soit près du quart des déboursements destinés aux industries alimentaires sur la période.

Dans une usine JBS de production de poulet à Lapa, dans l’Etat de Parana, lors d’une inspection sanitaire, le 21 mars 2017 / © AFP/Archives / RODRIGO FONSECA

– Viande : 7% des exportations –

Le groupe brésilien JBS est aujourd’hui le premier exportateur mondial de viande bovine.

Avec BRF et Marfrig, les deux autres géants brésiliens de l’agroalimentaire, ils maîtrisent « entre 40 et 55% de la production brésilienne [de viande] et plus de 70% des exportations », « des taux qui ne cessent de croître », pointe une note diplomatique européenne publié en 2013.

Ce processus de concentration de l’industrie de la viande s’est accompagné d’un développement considérable du système productif, à partir du milieu des années 1990.

Entre 1997 et 2016, le pays a triplé sa production de volailles, passant de 4,5 à 13,5 millions de tonnes, selon le Cepea, et en est devenu le premier exportateur mondial, avec 40% du marché. La production de viande bovine a aussi plus que doublé, à 7,3 millions de tonnes contre 3,3.

Des filets de poulet dans un supermarché de Rio de Janeiro, le 24 mars 2017 / © AFP/Archives / Yasuyoshi Chiba

Dans le même temps, le volume des exportations a quasiment décuplé, à 1,4 million de tonnes contre quelque 160.000 tonnes seulement en 1997. En valeur, les exportations de viande bovine ont gonflé à 5,5 milliards de dollars contre 469 millions, selon l’Association brésilienne des exportateurs de viande Abiec .

Au total, en 2016, le secteur de la viande a généré 13 milliards de dollars d’exportation, soit 7% du total des exportations du géant sud-américain.

L’élevage bovin s’est surtout développé de manière extensive, stimulé par l’agrandissement des surfaces agricoles brésiliennes au détriment de l’environnement et surtout de la fôrêt amazonienne.

L’exploitation intensive des pâturages est aujourd’hui encouragée par gouvernement, industriels, et éleveurs pour préserver l’environnement, mais elle exige davantage d’investissements. L’élevage en feedlot, ferme-usine où est confiné le bétail, ne concernait que 13% des bovins abattus en 2015, selon l’Association des exportateurs Abiec.

– La question sanitaire –

Un boucher sur un marché de Hong Kong, où le Brésil exporte sa viande bovine, le 28 mars 2017 / © AFP/Archives / Jayne Russell

La fulgurante transformation du Brésil en acteur majeur sur le marché de la viande a-t-il conduit le pays à négliger les normes sanitaires?

« Nous sommes certains de la qualité de nos produits. Nous avons mis 15 ans à renforcer notre système sanitaire pour gagner la confiance de nos clients. Ce sont eux qui établissent leurs règles et ils peuvent venir contrôler les installations quand ils le souhaitent », répond Antônio Jorge Camardelli, président de l’Abiec, qui pilote 91% des exportations de viande bovine.

« Plusieurs circuits aux contraintes sanitaires différentes permettent aux filières brésiliennes de respecter les impératifs des importateurs les plus exigeants, comme l’Union européenne […] mais aussi de limiter leurs coûts pour abonder des marchés beaucoup moins regardants, tels que les franges les moins favorisées de la population brésilienne, le Moyen-Orient, Hong Kong, l’Angola ou encore le Venezuela », expliquait néanmoins le rapport européen en 2013.

« Condamner tout un secteur est exagéré, mais il est vrai que les investissements dans le système sanitaire n’ont pas suivi l’évolution du secteur », admet aussi le chercheur Sergio de Zen.

A ce jour, 21 usines de transformation de viande, dans lesquelles des irrégularités ont été trouvées, sont sous enquête au Brésil sur les quelque 4.837 qui ont été inspectées.

Romandie.com avec(©AFP / 30 mars 2017 12h16)

Appellation d’origine: Canada et Mexique autorisés à sanctionner les Etats-Unis

décembre 7, 2015

Washington – Le Canada et le Mexique sont autorisés à prendre des sanctions commerciales d’environ un milliard de dollars par an contre les Etats-Unis pour compenser les pertes causées par les règles américaines d’étiquetage de la viande, a décidé l’OMC lundi.

Nous sommes déçus par la décision et par son impact potentiel sur le commerce crucial avec nos partenaires d’Amérique du Nord, a réagi Tim Reif, un des responsables de la Représentation américaine au Commerce extérieur (USTR).

Le différend, soumis à l’Organisation mondiale du commerce depuis fin 2008, porte sur une loi américaine qui oblige notamment les producteurs à informer les consommateurs de l’origine géographique des viandes de porc et de boeuf vendues aux Etats-Unis.

Le Canada et le Mexique faisaient valoir que cette disposition s’était traduite par des pertes pour leurs producteurs de viande causées par une baisse des exportations vers les Etats-Unis.

L’OMC leur a donné gain de cause en les autorisant à imposer des sanctions douanières contre les Etats-Unis pour réparer leur préjudice annuel, évalué à 780,3 millions de dollars (BIEN: 780,3) pour le Canada et à 227,7 millions pour le Mexique. Ottawa et Mexico réclamaient toutefois trois fois plus.

Les autorités américaines ont exhorté les deux pays à ne pas mettre à exécution ces sanctions et à attendre de prochaines consultations avec le Congrès américain en vue d’une modification de la loi incriminée, baptisée COOL (Country of Origin Labeling).

En juin dernier, la Chambre des représentants américaine a déjà abrogé les dispositions relatives au poulet, au boeuf et au porc mais le changement ne sera effectif qu’en cas d’approbation du Sénat.

Nous savons depuis longtemps que notre loi sur les appellations d’origine contrôlée viole nos obligations internationales, a réagi dans un communiqué le président républicain du Comité de l’Agriculture à la Chambre, Michael Conaway.

Si le Canada et le Mexique prennent des mesures pour augmenter les droits de douanes sur les exportations américaines, cela ne fera que porter atteinte aux économies des trois partenaires commerciaux, a affirmé M. Reif, de l’USTR.

Le Canada, qui vient de se doter d’un nouveau gouvernement, a aussitôt indiqué que sa patience ne serait pas sans limite.

Si le Sénat américain ne prend pas des mesures immédiates pour abroger la loi COOL pour le boeuf et le porc, le Canada prendra rapidement des mesures de rétorsion, ont indiqué dans un communiqué commun les ministres canadiens Chrystia Freeland (Commerce international) et Lawrence MacAulay (Agriculture).

A l’inverse, l’ONG Public Citizen s’est inquiétée de la possible disparition d’une disposition légale qui permet aux consommateurs de faire un choix informé sur leur alimentation.

Cette décision démontre clairement que les accords commerciaux peuvent menacer, et menacent déjà, les mesures de protection des consommateurs les plus populaires, a assuré l’organisation, qui est opposé aux traités de libre-échange conclu avec l’Asie-Pacifique (TPP) et actuellement en négociation avec les Européens (TTIP).

Romandie.com avec(©AFP / 07 décembre 2015 19h57)