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Colombie: un ingénieur français du groupe Thales assassiné en pleine rue à Bogota

décembre 3, 2019

 

Un ingénieur français de Thales a été tué par balle lundi soir en pleine rue dans un quartier huppé de Bogota par un tueur qui a ensuite pris la fuite, a appris l’AFP mardi auprès de la police colombienne et de l’ambassade de France.

La victime «était en compagnie d’un autre Français. Ils sortaient d’une pizzeria» dans le quartier de Chapinero, situé dans le nord de Bogota, a indiqué une source policière à l’AFP. Le tueur «est arrivé par derrière», visant «uniquement» la victime, avant de s’enfuir, a poursuivi cette source, selon laquelle la scène s’est déroulée à une rue de l’ambassade de France en Colombie. Les personnes interrogées ont déclaré ne rien savoir de ce qui s’était passé la veille dans cette zone branchée de la capitale colombienne.

L’incident s’est produit vers 22h15 (3h15 GMT), a indiqué à la presse le major Robert Mendez, commandant de la police du quartier de Chapinero. «Nous écartons l’hypothèse d’un vol. D’après les éléments dont nous disposons il s’agit d’un assassinat perpétré par un tueur à gages», a-t-il encore expliqué. Selon l’ambassade, la victime est un ingénieur français de 45 ans «en mission» à Bogota pour le groupe de technologie et de défense français. A l’heure actuelle se déroule à Bogota le salon Expodefensa consacré à la défense et à la sécurité.

Un séjour en Colombie en 2017

Selon la source policière interrogée, la victime, dont l’identité n’a pas été révélée, «devait rentrer» mercredi. Le major Mendez a indiqué que l’homme était déjà venu en Colombie en 2017 et qu’il n’avait «jamais rencontré de problèmes avec quiconque, lors de son séjour» dans le pays sud-américain.

Thales a fait part de son «immense et profonde tristesse» et a précisé que le collègue avec lequel se trouvait la victime a été «immédiatement pris en charge par les autorités compétentes et la direction de Thales sur place». Le groupe précise qu’une équipe «a été dépêchée sur place et est en contact permanent avec les autorités locales compétentes et le corps diplomatique».

Par Le Figaro.fr avec AFP

Colombie: couvre-feu à Bogota après violences et pillages

novembre 22, 2019

 

Les Colombiens se sont à nouveau mobilisés vendredi en tapant sur des casseroles et un couvre-feu a été décrété à Bogota après de nouvelles violences, au lendemain de manifestations massives contre le président de droite Ivan Duque, marquées par trois morts.

Le couvre-feu, d’abord décrété dans trois quartiers populaires du sud de Bogota, a été étendu à toute la capitale de sept millions d’habitants, en réponse à des troubles et pillages dans la journée. «A partir de huit heures du soir, couvre-feu dans les quartiers de Bosa, Ciudad Bolivar et Kennedy. A partir de neuf heures du soir, dans toute la ville. Les deux couvre-feu vont jusqu’à 06 heures» samedi, a annoncé le maire Enrique Peñalosa dans un message communiqué aux médias.

En milieu d’après-midi, quelques centaines de personnes s’étaient rassemblées pour des «cacerolazos» (concerts de casseroles) notamment place Bolivar, coeur historique de Bogota, proche de la présidence. Mais les rassemblements dans la capitale se sont ensuite dispersés, la police anti-émeute faisant usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes. Dans le nord de Bogota, des habitants restaient sur les trottoirs de certains quartiers, pour faire résonner marmites et poêles.

En début de journée, les autorités avaient fait état d’un retour à la tranquillité sur l’ensemble du territoire. Mais peu après, de nouveaux incidents opposaient des habitants du sud de Bogota aux forces de l’ordre, près de stations de transport urbain, fermées en raison des dégâts la veille. Des supermarchés ont été pillés et des autobus attaqués dans ce même secteur, au lendemain de la plus importante mobilisation sociale de ces dernières années contre le gouvernement national.

Dès vendredi matin, Enrique Peñalosa avait annoncé l’instauration de la «loi sèche» (interdiction de vente d’alcool) jusqu’à samedi à la mi-journée, invoquant la crainte de «vandales» pouvant générer d’autres violences. Plus tard, devant la presse, il a précisé que «près de 20.000» policiers et militaires étaient déployés dans la capitale, et avaient procédé à environ 230 arrestations. «En aucune manière, nous n’allons permettre qu’une infime minorité de délinquants détruise notre ville», a-t-il affirmé. Le président Duque a indiqué sur Twitter avoir pris contact avec le maire pour une «évaluation et un suivi des récentes altérations à l’ordre public».

Des appels à de nouveaux «cacerolazos» avaient été lancés dès jeudi via les réseaux sociaux. Cette forme de protestation, qui consiste à taper sur des marmites chez soi ou dans la rue, était inusitée en Colombie jusqu’à la veille au soir, où certains ont alors résonné pendant environ de trois heures. Dénonçant des mesures économiques, sociales et sécuritaires du gouvernement, des centaines de milliers de personnes avaient manifesté jeudi dans tout le pays.

A la grève et aux marches, convoquées par des syndicats de travailleurs, s’étaient joints étudiants, indigènes, organisations de défense de l’environnement et d’opposition. Mais vendredi, les organisateurs du mouvement se sont désolidarisés des nouvelles mobilisations. «La grève est terminée (…) il faut revenir à la normalité», a déclaré Julio Roberto Gomez, président de la Confédération générale du travail.

Le ministre de la Défense, Carlos Holmes Trujillo, avait assuré vendredi matin que le pays était à nouveau «tranquille» après des incidents violents ayant suivi la veille la protestation majoritairement «pacifique». Trois civils sont morts, et 122 autres, ainsi que 151 membres des forces de l’ordre, ont été blessés, tandis que 98 personnes ont été arrêtées, cela dans diverses villes du pays, selon un bilan officiel.

Onze enquêtes préliminaires ont été ouvertes sur de «possibles agissements irréguliers» des forces de l’ordre envers des manifestants à Bogota, Cali (ouest), Manizales (centre) et Carthagène des Indes (nord), selon le ministre. L’ONG de défense des droits humains Amnesty International a indiqué sur Twitter avoir reçu des «témoignages, photos et vidéos extrêmement préoccupants» montrant un «usage excessif de la force» de la part de policiers anti-émeute.

Jeudi soir, le chef de l’Etat avait affirmé avoir entendu les manifestants, mais sans répondre à la demande de réunion, estimant que «le dialogue social» doit se tenir «avec tous les secteurs de cette société». Ivan Duque, au pouvoir depuis août 2018, pâtit d’un taux d’impopularité de 69% selon les sondages.

Outre une politique de sécurité focalisée sur le narcotrafic, les manifestants dénonçaient des velléités de flexibiliser le marché du travail, d’affaiblir le fonds public des retraites en faveur d’entités privées, et de reculer l’âge de la retraite. Certains réclamaient aussi des moyens pour l’enseignement public, la protection des indigènes et défenseurs des droits, victimes de menaces et d’assassinats, ainsi que le respect de l’accord de paix signé en 2016 avec l’ex-guérilla Farc, que Ivan Duque juge trop laxiste.

La mobilisation des Colombiens intervient dans un climat agité en Amérique latine, avec des crises socio-politiques, sans dénominateur commun, en Equateur, puis au Chili et en Bolivie.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Deux Colombiennes et une Française tuées dans un attentat à Bogota

juin 18, 2017

Des personnes attendant dans le centre commercial où s’est produit un attentat le 17 juin 2017 à Bogota / © AFP / Raul Arboleda

Les autorités colombiennes cherchaient dimanche les responsables de l’attentat à la bombe perpétré la veille dans un centre commercial de Bogota, qui a tué trois femmes dont une Française, soupçonnant une volonté de nuire au processus de paix.

« Les ennemis de la paix seront poursuivis sans trève et nous ne ferons pas de quartiers », a déclaré le président colombien Juan Manuel Santos, qui s’est rendu sur les lieux de l’explosion, survenue dans les toilettes pour femmes du centre commercial.

« Il n’existe pas d’indices clairs sur qui peut être le responsable » de l’attentat, a-t-il précisé, annonçant la réunion du « conseil de sécurité pour examiner les étapes complémentaires permettant de garantir la tranquillité à Bogota ». Ce conseil a commencé à se réunir à 10H00 (15H00 GMT), une déclaration étant attendue à son issue.

L’attentat, immédiatement condamné par l’ELN, la dernière guérilla en activité en Colombie, ainsi que par les Farc, s’est produit samedi vers 17H00 (22H00 GMT) dans le centre Andino, très fréquenté, notamment par les étrangers, en cette veille de la fête des pères.

Une Française de 23 ans et deux Colombiennes âgées de 27 et 31 ans « sont décédées de leurs blessures », a indiqué dans un communiqué la clinique où les victimes ont été hospitalisées. Parmi les blessés, dont quatre sont dans un état critique, figure une Française de 48 ans, a précisé l’établissement.

« Il y a eu un +boum+ très fort et le sol a tremblé. Des gens sortaient couverts de cendres, comme avec de la terre sur le corps », a raconté Milena Carcenas, employée dans une boutique du centre commercial.

« Nous avons vu des personnes en sang pleurer. Il y avait beaucoup de fumée et les services de sécurité nous ont dit d’évacuer les lieux », a témoigné un autre employé, Michael Montoya.

– Condamnation de l’ELN et des Farc –

« Tristesse et condoléances », a réagi le président français, Emmanuel Macron, dans un tweet adressé aux proches de la victime française.

La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête après l’attentat pour « assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste », selon une source judiciaire à Paris, une procédure classique quand des ressortissants français figurent parmi les victimes.

Le chef de la police colombienne, le général Jorge Nieto, a indiqué de son côté que l’explosion avait été provoquée par « un engin » déposé « derrière un siège des toilettes pour femmes ». Une équipe d’enquêteurs est en charge des recherches préliminaires, a-t-il ajouté.

Cet attentat survient alors que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) doivent terminer mardi de remettre leurs armes à l’ONU, dans le cadre de l’accord de paix signé en novembre.

Sur Twitter, le chef des Farc, Rodrigo Londono, alias « Timochenko », a déploré l’attentat et exprimé sa solidarité avec les victimes.

La guérilla de l’ELN (Armée de libération nationale), a elle aussi condamné cet attentat « exécrable », sur le même réseau social.

L’ELN négocie actuellement avec le gouvernement qui espère ainsi parvenir à une paix complète après plus d’un demi-siècle de conflit armé – le plus ancien d’Amérique latine – qui a fait 260.000 morts et plus de 60.000 disparus.

– Atteinte au processus de paix? –

Pour l’analyste Victor de Currea-Lugo, il est peu probable que l’attentat ait été commis par les Farc ou l’ELN.

En revanche, « il y a des groupes paramilitaires d’extrême droite qui sont responsables du meurtre de militants sociaux et d’actions contraires à la paix », a expliqué à l’AFP ce professeur de l’Université nationale.

Mais selon lui, le processus de paix « a sa propre dynamique et le soutien d’une partie de la société », il ne devrait donc pas être menacé par ce genre d’attaque.

L’attentat « ne peut venir que de ceux qui veulent fermer les chemins de la paix et de la réconciliation », a estimé pour sa part « Timochenko ».

Dimanche matin, le centre commercial a rouvert ses portes, avec des mesures de sécurité renforcées et une affluence de visiteurs nettement moindre que d’habitude, a constaté un journaliste de l’AFP.

La jeune Française tuée était venue en Colombie pour « fournir un service social dans un collège d’un quartier populaire de Bogota durant six mois », a indiqué le maire de Bogota à la presse.

Il s’agit du deuxième attentat cette année à Bogota: le 19 février, une explosion près de l’arène de la capitale avait tué un policier et blessé 23 personnes. Les autorités avaient attribué cette attaque à l’ELN.

Romandie.com avec(©AFP / 18 juin 2017 17h41)                

Mondial au Brésil: célébrations en Colombie émaillées d’incidents

juin 29, 2014

Les festivités à Bogota entourant la victoire de l’équipe de football de Colombie face à l’Uruguay à la Coupe du monde de football ont été ternies par des incidents dans la nuit de samedi à dimanche. Un premier bilan fait état de 274 rixes et cinq personnes blessées alors qu’un règlement de comptes a fait un mort.

Une femme a été tuée par balle samedi soir dans la capitale. Dans un premier temps, les autorités avaient indiqué que le responsable de ce décès était une personne qui avait tiré en l’air pour fêter la victoire colombienne, avant de rectifier cette version en expliquant qu’elle avait été en fait victime d’un règlement de comptes.

« Le seul incident mortel signalé a été le résultat d’un règlement de comptes. Un tueur à gages sur une moto a tiré sur trois personnes », a indiqué le maire de Bogota par intérim, Ricardo Bonilla.

« Loi sèche »

Après les débuts victorieux de la Colombie face à la Grèce lors du premier match du Mondial au Brésil, les festivités avaient déjà pris une tournure agitée à Bogota avec quelque 3000 rixes et 150 accidents routiers pour un bilan de neuf morts.

La municipalité avait depuis décrété la « loi sèche », c’est-à-dire l’interdiction de consommer de l’alcool les jours de match de l’équipe nationale.

Romandie.com

Colombie: Une femme simule une grossesse pour passer de la cocaïne

septembre 11, 2013

Les passeurs de drogue rivalisent d’imagination en Colombie : une Canadienne simulant une grossesse a été interceptée à Bogota avec un faux ventre rempli de cocaïne, a annoncé mercredi la police.

Cette femme de 28 ans, une travailleuse sociale originaire de Toronto, a été démasquée à l’aéroport international de la capitale colombienne au cours d’une fouille par une policière des services antinarcotiques qui a découvert deux kilos de cocaïne dissimulés derrière une poche de latex.

Les autorités de Colombie, premier producteur mondial de cocaïne avec le Pérou (plus de 300 tonnes par an), interpellent régulièrement des « mules », nom donné aux passeurs de drogue, qui cherchent à l’acheminer notamment vers les Etats-Unis, le Mexique, l’Espagne ou encore la Thaïlande.

Les techniques de camouflage sont très variées, depuis la valise jusqu’aux ordinateurs, en passant par les livres, les parfums ou les chaussures. En mai dernier, la police a même interpellé trois trafiquantes déguisées en religieuses. Les plus inconscients absorbent même parfois des capsules de cocaïne, au péril de leur vie.

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