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Enfants tués au Yémen: la coalition arabe nie avoir visé une école

août 14, 2016

La coalition arabe commandée par l’Arabie saoudite a nié dimanche avoir bombardé une école dans le nord du Yémen, affirmant avoir visé un camp d’entraînement des rebelles où se trouvaient des enfants soldats. L’attaque, survenue samedi, a tué dix enfants.

L’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a affirmé dimanche que des raids aériens sur une école coranique avaient fait 10 morts et 28 blessés parmi des enfants à Haydan, dans la province septentrionale de Saada, contrôlée par les rebelles Houthis.

L’Unicef a également fait état de bombardements sur une école ayant tué plusieurs enfants. Elle a exhorté les belligérants à épargner les civils.

Mais la coalition militaire arabe affirme avoir visé un centre d’entraînement où les rebelles formaient selon elle des enfants soldats. « Ils utilisent des enfants comme recrues », a déclaré à l’AFP le général saoudien Ahmed Al-Assiri en « démentant qu’une école ait été la cible de la coalition ».

« Nous aurions espéré qu’au lieu de pleurer dans les médias, MSF prenne des mesures pour arrêter le recrutement d’enfants pour les guerres », a dit le général Assiri. Selon lui, le bombardement a tué le chef du camp, Abou Yahya Abou Rabaa, et un nombre non spécifié de rebelles chiites Houthis.

Que font des enfants là-bas’
« Notre question est la suivante: que font des enfants là-bas' », a-t-il demandé. Le général Assiri a accusé les rebelles d' »utiliser des enfants comme éclaireurs, gardes, messagers et combattants ».

Originaires du nord du Yémen, les Houthis se sont soulevés contre le pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi en 2014. Alliés à l’ex-chef de l’Etat Ali Abdallah Saleh, poussé au départ en 2012 après une révolte populaire, ils ont conquis de vastes portions de territoire, dont la capitale Sanaa.

En mars 2015, l’Arabie saoudite sunnite voisine, qui accuse les Houthis de liens avec le rival iranien chiite, a pris la tête d’une coalition militaire arabe pour freiner la progression des rebelles en menant notamment des bombardements aériens. Depuis, cette guerre a fait plus de 6400 morts et 30’000 blessés, dont de nombreux civils.

Romandie.com avec(ats / 14.08.2016 13h41)

Congo: Réactions d’Amnesty International sur les bombardements au Pool

avril 18, 2016

 

 

 

Congo/Bombardement dans le Pool: Le génécide continue…et toujours aucune réaction de l’Église

avril 9, 2016

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Nouveaux bombardements de l’armée dans le Pool

Selon de nouveaux témoins, des hélicoptères de l’armée ont vendredi matin encore pilonné plusieurs localités du département du Pool, précisément dans le district de Goma Tsé Tsé, où le pasteur Ntumi a des bâtiments ou des activités. Certains témoins parlent de victimes civiles. Aucun bilan de ces opérations n’est encore disponible. Très peu d’informations circulent sur l’opération lancée lundi par les autorités.

Vendredi matin encore, des témoins disent avoir été réveillés par des roquettes tirées à partir d’hélicoptères de l’armée. A Nsouélé, où est enterré le père de l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, ainsi qu’à Bwambouri qui selon un de ses habitants a abrité des proches du pasteur révérend Ntumi. Les communications sont très difficiles dans ces zones. A ce stade, impossible donc d’évaluer l’ampleur de possibles dégâts, ni de dresser un quelconque bilan humain.

Un peu plus loin à l’ouest de Brazzaville toutefois, la gare de Mindouli continue d’accueillir chaque jour son flot de familles déplacées, raconte un habitant. Des hommes, des femmes, parfois blessés, qui parlent de victimes civiles. Ils fuient les hélicoptères ou la peur dans cette région pauvre, où le souvenir des guerres passées est encore vif dans les esprits. Ils espèrent, raconte un témoin, quitter la zone à bord d’un train de marchandises. Mais ils sont rares. Un seul serait passé depuis le début de la semaine.

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Dans ce contexte, depuis vendre matin, l’ambassade de France au Congo-Brazzaville déconseille de se rendre dans le département du Pool, en particulier dans les districts de Goma Tsé Tsé, Kinkala, Mayama, Vinza et Mindouli. Lire la suite de l’article…

Congo-liberty.com avec Rfi.fr

Bombardement de Bouaké : un document révèle «une concertation à un haut niveau de l’État»

février 23, 2016

Le 2 février 2016, Sabine Kheris - la juge chargée du dossier depuis 2012 - a demandé le renvoi des trois anciens ministres Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie (photo) et Michel Barnier devant la Cour de justice de la République (CJR).

Le 2 février 2016, Sabine Kheris – la juge chargée du dossier depuis 2012 – a demandé le renvoi des trois anciens ministres Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie (photo) et Michel Barnier devant la Cour de justice de la République (CJR). Crédits photo : STEPHANE DE SAKUTIN/AFP

En novembre 2004, neuf soldats français et un humanitaire américain avaient trouvé la mort dans un bombardement d’un camp militaire, en Côte d’Ivoire.

Qui a donné l’ordre, en 2004, de bombarder la base militaire française de Bouaké, en Côte d’Ivoire? Une question toujours en suspens plus de onze ans après les faits. Toutefois, le flou autour de cette affaire complexe est petit à petit en train de se dissiper. Le 2 février, Sabine Kheris – la juge chargée du dossier depuis 2012 – a demandé le renvoi des trois anciens ministres Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie et Michel Barnier devant la Cour de justice de la République, révélait le Canard Enchainé la semaine dernière.

Tout commence en novembre 2004. Après plusieurs jours d’affrontements entre l’armée loyaliste de Laurent Gbagbo et la rébellion, deux avions Soukhoï frappent une base militaire française. Dans cette opération menée par deux mercenaires biélorusses, neuf soldats français trouvent la mort ainsi qu’un humanitaire américain et 38 personnes sont blessées. Les deux auteurs du bombardement sont arrêtés à Abidjan puis détenus quatre jours par l’armée française avant d’être relâchés. Ils partent se réfugier à Lomé et sont une nouvelle fois arrêtés, cette fois pas les autorités togolaises.

Le gouvernement togolais propose alors à la France un interrogatoire des deux pilotes. Une offre déclinée par Michèle Alliot-Marie faute, d’après elle, de base juridique. Une justification hasardeuse réfutée par Sabine Kheris. «Il aurait été possible de dénoncer les faits en urgence au procureur de la République ou de l’aviser de la présence de ces pilotes au Togo. Un magistrat instructeur aurait été saisi et aurait délivré des mandats d’arrêt internationaux qui auraient permis d’appréhender en toute légalité ces pilotes», indique la juge.

Après plusieurs jours d'affrontements entre l'armée loyaliste de Laurent Gbagbo et la rébellion installée dans le nord de la Côte d'Ivoire, deux avions Soukhoï frappent une base militaire française en novembre 2004.
Après plusieurs jours d’affrontements entre l’armée loyaliste de Laurent Gbagbo et la rébellion installée dans le nord de la Côte d’Ivoire, deux avions Soukhoï frappent une base militaire française en novembre 2004. Crédits photo : PHILIPPE DESMAZES/AFP

«Une concertation à un haut niveau de l’État»

Dans l’ordonnance de transmission des pièces au procureur de la République, que s’est procurée Mediapart, les ministres français de l’Intérieur (Villepin), des Affaires étrangères (Barnier) et de la Défense (Alliot-Marie) sont clairement pointés du doigt. «Il est apparu tout au long du dossier que tout avait été orchestré afin qu’il ne soit pas possible d’arrêter, d’interroger ou de juger les auteurs biélorusses du bombardement», indique la juge dans son rapport. Celle-ci ajoute que l’enquête «permet de penser à l’existence d’une concertation à un haut niveau de l’État et non au fait que des services subalternes ou “techniques” aient géré la situation», révèle toujours Mediapart. Toutefois, «il résulte de tous les éléments énoncés qu’il n’existe pas d’éléments permettant de mettre en cause les hautes autorités de l’État dans l’assassinat des militaires français et américains du camp Descartes», ajoute Sabine Kheris.

De nombreuses ombres subsistent toutefois dans ce dossier. Notamment sur la gestion de celui-ci au sein du gouvernement. David Sénat, procureur adjoint de Melun et ex-conseiller juridique de Michèle Aliot-Marie, avait affirmé en 2010 ne pas avoir été consulté sur la remise en liberté des deux auteurs du bombardement. Il avait ajouté que le ministère de l’Intérieur, de Dominique de Villepin, avait directement géré la situation. Pour la juge, la situation est sans équivoque: sur le sort des deux pilotes, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Défense et le ministère des Affaires étrangères ont pris une décision «à l’identique», renforcant l’idée d’une consultation «à un haut niveau de l’État».

Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin et Michel Barnier risquent, au vu de la loi, trois années d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende pour avoir «fourni à la personne auteur ou complice d’un crime ou d’un acte de terrorisme puni d’au moins dix ans d’emprisonnement un logement, un lieu de retraite, des subsides, des moyens d’existence ou tout autre moyen de la soustraire aux recherches», explique Mediapart, en se basant sur l’article 434-6 du Code pénal.

Pour les avocats et familles des victimes, une opération des services secrets se cache derrière ce bombardement. Le général Henri Poncet pense lui à une affaire d’Etat pour raisons diplomatiques. «C’est évident que personne ne veut savoir qui est le donneur d’ordre dans cette affaire et quelle était la filière qui avait mise en place ces mercenaires», reconnaissait-il en 2014 au micro de France Inter, avant d’avouer ne pas pouvoir tout dire pour cause de «secret défense» et pour ne pas se «retrouver devant un magistrat».

Lefigaro.fr

Des avions russes bombardent l’Etat islamique à Palmyre

octobre 6, 2015

Des avions de chasse russes ont bombardé mardi des repaires des combattants du groupe Etat islamique (EI) dans la ville syrienne de Palmyre. D’autres raids ont été signalés dans la province d’Alep dans le nord du pays, rapporte la télévision nationale syrienne.

Ces frappes ont permis la destruction de 20 véhicules et de trois dépôts d’armes à Palmyre. Dans la province d’Alep, les opérations aériennes se sont concentrées sur les villes de Al Bab et Daïr Hafer, à une vingtaine de kilomètres à l’est d’un aéroport militaire actuellement assiégé par les djihadistes.

Par ailleurs, le patron de l’OTAN, Jens Stoltenberg a déclaré mardi que la violation de l’espace aérien de la Turquie par deux avions de combat russes le week-end passé n’est « pas un accident ». Moscou défend la thèse de « mauvaises conditions météo » pour expliquer un de ces incidents.

« Les informations et renseignements que nous avons reçus me donnent des raisons de dire que cela ne ressemble pas à un accident », a affirmé M. Stoltenberg. Il s’est exprimé lors d’une conférence de presse au siège de l’Alliance à Bruxelles.

Incidents « inacceptables »
« C’est une violation grave de l’espace aérien » turc, a ajouté le secrétaire général de l’OTAN. Il a répété l’opinion de l’organisation publiée la veille, à savoir que ces deux incidents qui ont fait monter la tension entre Moscou et Ankara sont « inacceptables ».

« De fait, il y a eu deux violations pendant le week-end, ce qui ne fait qu’ajouter au fait que cela n’a pas l’air d’être un accident », a-t-il insisté.

Aucun contact
En outre, ces incidents « ont duré longtemps par rapport à de précédentes violations de l’espace aérien (par la Russie) que nous avons vues ailleurs en Europe », a observé M. Stoltenberg. « C’est pour cette raison que nous prenons cela très au sérieux », a-t-il continué.

Ce genre d’incidents peut « créer des situations dangereuses », selon M. Stoltenberg, qui a souhaité que « cela ne se reproduise pas ».

Aucun contact n’a été pris au niveau militaire entre un représentant de l’OTAN et les autorités militaires russes. Pourtant il serait « naturel » qu’il y en ait au vu des tensions actuelles, a reconnu le secrétaire général de l’Alliance, dont les relations avec Moscou sont déjà très mauvaises en raison du conflit dans l’est de l’Ukraine.

Romandie.com

Premier bombardement russe en Syrie, près de Homs

septembre 30, 2015

Washington – Les forces russes stationnées en Syrie, en soutien au président Bachar al-Assad, ont procédé mercredi à leur premier bombardement aérien près de la ville de Homs, en partie tenue par des rebelles, selon un responsable américain.

Les Russes nous ont prévenus qu’ils allaient commencer leurs frappes, a indiqué ce responsable de la défense américain.

Selon un autre responsable américain interrogé par l’AFP, c’est l’ambassade russe à Bagdad qui a prévenu l’ambassade américaine que les Russes commenceraient des missions aériennes contre l’EI mercredi.

L’ambassade russe a également demandé que les avions américains évitent l’espace aérien syrien pendant ces missions.

Cette démarche ne semble pas indiquer un rôle très constructif de la Russie en Syrie, mais cela n’altérera en aucune manière nos opérations, selon ce responsable.

Les deux responsables américains n’ont pu préciser quel avait été l’impact du bombardement russe, ni qui avait été visé précisément.

Les Etats-Unis sont à la tête d’une coalition qui depuis plus d’un an bombarde les positions du groupe Etat islamique en Syrie et en Irak.

Vladimir Poutine a obtenu mercredi le feu vert de son Sénat pour des frappes aériennes demandées par son allié, le président syrien Bachar al-Assad.

La présidence syrienne a confirmé mercredi que Bachar al-Assad avait demandé à la Russie une aide militaire dans le cadre de l’initiative du président Poutine pour lutter contre le terrorisme.

Le chef de l’administration présidentielle russe Sergueï Ivanov a précisé que le dispositif ne concernait que des frappes aériennes, excluant ainsi l’engagement de troupes au sol, au moins pour le moment.

Cette accélération de l’engagement de Moscou dans le dossier syrien s’inscrit sur fond de bras de fer entre le président américain Barack Obama et son homologue russe sur le sort à réserver à Bachar al-Assad, tyran qui doit partir pour l’un et rempart contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) pour l’autre.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devait présider mercredi à 14H00 GMT une session du Conseil de sécurité de l’ONU sur la lutte contre la menace terroriste, en premier lieu celle de l’EI en Irak et en Syrie.

Romandie.com avec(©AFP / 30 septembre 2015 15h11)

Egypte : le bombardement a duré trois heures, selon une survivante mexicaine

septembre 17, 2015

Mexico – Une touriste mexicaine qui a survécu au bombardement par l’armée égyptienne qui a tué huit de ses compatriotes et quatre accompagnateurs égyptiens, a expliqué à un quotidien mexicain que l’attaque avait duré environ trois heures.

Le récit de Susan Calderon a été publié jeudi dans El Universal, quelques heures avant son rapatriement avec cinq autres touristes blessés vers Mexico à bord d’un avion du gouvernement mexicain.

Nous avons été bombardés environ cinq fois, toujours depuis les airs. Cela a duré au total trois heures environ, raconte Susan Calderon, blessée aux deux bras et dont le mari, Luis Barajas, est décédé lors de l’attaque.

Il n’y avait aucun endroit où se cacher, aucun endroit où s’enfuir… Je ne sais pas si c’était des roquettes ou des bombes ou autre chose, indique-t-elle. Elle précise qu’elle appliquait de la crème solaire à son mari lorsque l’attaque a commencé au moment de la pause-déjeuner.

Son mari était encore vivant quand les secours sont arrivés, précise-t-elle.

J’ai vu mon mari lorsqu’ils m’ont mise sur une civière pour m’emmener à l’hôpital. Je l’ai entendu me dire qu’il m’aimait, je lui ai dit que je l’aimais aussi. Puis plus rien, raconte cette femme sur son lit d’hôpital. C’était censé être le voyage de notre vie. Nous allions ensuite à Paris où nous allions commencer un circuit en Europe.

Ce couple sans enfant était marié depuis 20 ans et dirigeait un commerce d’équipements pour hôpitaux dans la ville de Guadalajara (ouest).

– Mexico demande une enquête approfondie –

Les six touristes mexicains blessés ont quitté l’hôpital de la banlieue du Caire où ils étaient soignés. Les rescapés – cinq femmes et un homme – ont été transportés en civière à bord d’ambulances en milieu d’après-midi.

Une des rescapées a quitté l’établissement une perfusion au bras, une autre le bras dans le plâtre.

Je suis très reconnaissante au peuple égyptien et au peuple mexicain pour toutes ces attentions, s’est émue Maricela Rangel Davalos, alors qu’on l’installait dans une ambulance.

Je suis contente de rentrer à la maison, a lancé une autre blessée, un sourire aux lèvres.

Le gouvernement égyptien, très avare d’informations sur les circonstances du drame depuis quatre jours, a affirmé que l’armée avait frappé par erreur, en traquant des terroristes jihadistes, et que le groupe de touristes se trouvait dans une zone interdite.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry avait promis mercredi une enquête approfondie et transparente.

Mais quelques heures plus tard, le parquet général égyptien interdisait aux médias la publication de toute information relative aux faits et à l’enquête, sous peine de poursuites, selon l’agence de presse gouvernementale Mena.

Des responsables égyptiens, sous couvert de l’anonymat, ont expliqué à l’AFP que l’armée et la police menaient au moment et à l’endroit du drame une opération contre des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui avaient enlevé et décapité un civil égyptien.

Dimanche, la branche égyptienne de l’EI avait effectivement affirmé avoir repoussé une attaque des forces de sécurité dans ce même secteur et diffusé la photo d’un homme décapité présenté comme un espion de l’armée.

De nombreux pays occidentaux déconseillent fortement depuis des mois à leurs ressortissants de se rendre dans le désert occidental, en particulier depuis le meurtre d’un Américain en août 2014 et un Croate travaillant pour une compagnie française enlevé en juillet dernier. L’EI a revendiqué le meurtre de l’Américain et affirmé avoir décapité le Croate.

Romandie.com avec(©AFP / 18 septembre 2015 00h02)

Un haut commandant d’Al-Qaïda en Afghanistan tué dans un bombardement américain

juillet 24, 2015

Kaboul – Un commandant de haut rang d’Al-Qaïda en Afghanistan a été tué mi-juillet dans un bombardement aérien américain, nouveau coup porté au réseau jihadiste déjà confronté à la concurrence grandissante du groupe Etat Islamique.

Abou Khalil al-Sudani, un commandant opérationnel d’Al-Qaïda de haut rang, a été tué le 11 juillet dans la province de Paktika, a annoncé vendredi le Pentagone dans un communiqué distribué aux journalistes accompagnant le secrétaire à la Défense, Ashton Carter, en Irak.

La mort d’al-Sudani porte un nouveau coup aux opérations d’Al-Qaïda dans le monde, s’est félicité le Pentagone.

Sa disparition dans un bombardement américain a été confirmée à l’AFP par deux membres des rébellions islamistes talibanes afghane et pakistanaise, proches d’Al-Qaida et très implantées le long de la frontière afghano-pakistanaise, où se trouve Paktika.

Il a été enterré en Paktika avec d’autres (combattants tués dans le bombardement) lors d’une cérémonie à laquelle assistaient une dizaine de rebelles, a précisé la source talibane afghane.

Selon le Pentagone, Al-Sudani était le responsable des attentats suicide et des explosifs au sein d’Al-Qaïda, a aussi dirigé des opérations contre les forces afghanes et pakistanaises et de l’Otan, et entretenait des liens étroits avec Ayman al-Zawahiri, le successeur d’Oussama Ben Laden.

C’était un important commandant, membre du conseil central d’Al-Qaïda dans la région, a confirmé à l’AFP la source talibane afghane.

Al-Sudani était responsable de l’entraînement des nouveaux combattants islamistes envoyés à travers l’Afghanistan, mais également du soutien financier aux groupes locaux proches d’Al-Qaïda qui en avaient besoin, a-t-elle ajouté.

Selon la source talibane pakistanaise, Al-Sudani, nom qui suggère une nationalité soudanaise, avait trouvé refuge l’an dernier dans la Paktika après avoir quitté le Pakistan et la zone tribale proche du Waziristan du Nord, où l’armée pakistanaise venait de lancer une vaste offensive contre les talibans et leurs alliés d’Al-Qaïda.

Au Waziristan du Nord, al-Sudani était plus connu sous le nom de Saifullah Khalil et vivait le plus clandestinement possible, le visage souvent enfoui dans un foulard, a-t-elle ajouté.

Il s’y déplaçait avec deux gardes du corps, et dans un véhicule transportant souvent des vestes bardés d’explosifs destinés aux combattants islamistes, selon la même source.

– Concurrence de l’EI –

Pour Ashton Carter, cité dans le communiqué du Pentagone, la mort d’al-Sudani témoigne du travail accompli sur le terrain par le général John Campbell, commandant des forces de l’Otan en Afghanistan. Nous poursuivrons le combat contre la violence fondamentaliste dans la région et le monde, a-t-il conclu.

Menacée au sein de la mouvance jihadiste mondiale par l’émergence du groupe Etat islamique (EI), Al-Qaïda, née à la fin des années 1980 dans la région afghano-pakistanaise, a perdu plusieurs hauts responsables ces derniers mois dans des bombardements aériens.

En juin et juillet, Nasser al-Wahishi, chef d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et numéro 2 de l’organisation dans le monde, et le chef d’Al-Qaïda en Syrie, Muhsin al-Fadhli, ont été tués par des drones américains au Yémen et en Syrie. Selon le Pentagone, le second était à la tête d’un réseau d’anciens combattants d’Al-Qaïda, le groupe Khorassan.

Au Pakistan et en Afghanistan, bastions historiques d’Al-Qaïda, plusieurs groupes islamistes se sont également rangés sous la bannière de l’EI, un mouvement encore limité pour l’heure.

Depuis la fin de la mission de combat officiel de l’Otan en décembre dernier, 12.500 soldats étrangers restent déployés en Afghanistan pour former et de conseiller les forces afghanes.

Les frappes aériennes de la coalition se poursuivent néanmoins à un rythme soutenu: 106 en juin contre 41 en mai selon l’Otan, qui vise également les groupes ralliés à l’EI.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juillet 2015 15h08)      

L’aviation kényane bombarde deux camps shebab en Somalie

avril 6, 2015

Nairobi – L’aviation militaire kényane a bombardé lundi en Somalie deux camps des islamistes somaliens shebab, qui ont revendiqué l’attaque le 2 avril de l’université de Garissa (148 morts), a annoncé à l’AFP un porte-parole de l’armée kényane.

Nous avons bombardé deux camps shebab dans la région (méridionale) de Gedo, frontalière du Kenya, a déclaré le colonel David Obonyo. Les deux cibles ont été touchées et les deux camps ont été détruits, a-t-il assuré, sans pouvoir donner de bilan plus précis.

Il a précisé que la destruction de ces deux cibles était déjà prévue avant l’attaque de l’université de Garissa par un commando islamiste, revendiquée par les shebab. Le bombardement entre dans le cadre de l’engagement permanent contre les shebab, qui va se poursuivre, a expliqué le colonel Obonyo.

L’armée kényane est entrée en octobre 2011 en Somalie pour combattre les shebab. Le contingent kényan a depuis été intégré à l’Amisom, la force de l’Union africaine déployée depuis 2007 en Somalie pour soutenir les fragiles autorités et combattre les islamistes et actuellement forte de 22.000 hommes.

Les shebab ont multiplié depuis fin 2011 les attaques meurtrières sur le sol kényan en représailles à cette intervention.

L’attaque de l’université de Garissa est la plus meurtrière depuis l’attentat contre l’ambassade américaine de Nairobi, perpétré par le réseau Al-Qaïda auquel les shebab sont affiliés, qui fit 213 morts en 1998.

Avant le massacre de Garissa, les shebab ont notamment revendiqué le spectaculaire assaut contre le centre commercial Westgate en septembre 2013 (au moins 67 morts), et une série de raids sur la côte et dans les régions de la façade est du Kenya, frontalières de la Somalie, qui ont fait au moins 160 morts en 2014.

Plus de 400 personnes ont été tuées au Kenya depuis la mi-2013 dans des attaques revendiquées par les shebab ou qui leur ont été attribuées.

Les shebab ont à nouveau menacé samedi le Kenya d’une longue et épouvantable guerre et d’une nouveau bain de sang, en l’accusant d’oppression contre l’importante minorité musulmane du pays et d’occuper les terres musulmanes de Somalie et des régions somali et de la côte du Kenya.

Romandie.com avec(©AFP / 06 avril 2015 13h20)

Libye : avancée des rebelles à Zliten, des migrants piégés à Tripoli par milliers

août 19, 2011

Après avoir multiplié les fronts à l’Ouest, les rebelles ont lancé une vaste offensive à Zliten, sur le front Est. L’intensification des combats ces derniers jours a piégé des milliers de migrants à Tripoli, qui attendent d’être évacués.

À Zliten (150 km à l’est de Tripoli), les combats ont duré toute la journée. L’offensive des rebelles libyens a commencé au petit matin, engageant quelque 1 200 hommes. « La bataille a débuté avec des bombardements d’artillerie sur les positions de Kaddafi, suivis d’un rapide mouvement en avant » des fantassins, explique le commandement militaire de la rébellion qui affirme que ses troupes sont entrées dans le centre-ville vers 13 heures locales. L’attaque « a permis une avancée d’environ 5 kilomètres (…), la partie nord de la ville le long de la côte est maintenant sous notre contrôle », affirment encore les rebelles.

Le CNT a même annoncé une belle prise : la capture du colonel Umran Ali Bin Saleem, chef des renseignements intérieurs pour la ville de Zliten et « responsable de la chasse » aux militants locaux anti-Kaddafi. Si Zliten échappait au contrôle des forces loyalistes, cela constituerait un nouveau revers pour Tripoli, sur le front est cette fois.

Snipers

Pour mettre la pression sur la capitale avant d’en faire éventuellement le siège, les rebelles multiplient les fronts à l’Ouest depuis mercredi tout en poursuivant la conquête de Zawiyah, où d’intenses combats de rues se déroulaient en centre-ville vendredi matin. Des snipers étaient notamment postés sur les toits.

À Tripoli, les raids de l’Otan continuent. Dans la nuit de jeudi, plusieurs détonations ont été entendues dans le secteur de la résidence du colonel Kaddafi (centre), ainsi qu’à l’ouest de la ville. Sans doute une réponse négative au Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi qui avait lancé jeudi un nouvel appel à « un cessez-le-feu immédiat », tout en excluant un départ de Kaddafi.

Plusieurs bâtiments de la résidence du chef des renseignements libyens, Abdallah Senoussi, située dans le quartier résidentiel de Gharghour, près du centre de la capitale, ont notamment été détruits, ainsi qu’une école voisine. Selon des habitants, le raid a eu lieu à 05 heures locales.

Le sort des migrants qui cherchent à fuir Tripoli est particulièrement préoccupant. À Genève, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est inquiétée du sort de milliers d’entre eux – notamment Égyptiens – qui ne peuvent rentrer chez eux à cause des combats sur le front Ouest. Des plans d’évacuation sont en cours d’élaboration.

Jeuneafrique.com avec AFP