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Ouattara, Kabila, Sassou, IBK… Ce qu’il faut retenir des voeux présidentiels africains

janvier 2, 2015

Les présidents Kabila, IBK, Ouattara, Sassou Nguesso, Bongo Ondimba et Sall.
Les présidents Kabila, IBK, Ouattara, Sassou Nguesso, Bongo Ondimba et Sall. © Montage JA

Au soir du 31 décembre 2014, les chefs d’État africains se sont pliés à la tradition des vœux à la population. À la télévision, certains se sont livrés à un exercice de bilan et de prospective, entre enjeux électoraux et appels à la solidarité. Voici ce qu’il faut en retenir.

« L’année 2015 est une année électorale », a cru bon de rappeler Alassanne Ouattara, qui briguera un second mandat dans quelques mois et appelle toute la classe politique à la transparence. Il ne croit pas si bien dire : dans les allocutions de nos présidents, ce sont bien les urnes qui ont occupé la place de choix.

« Nos différentes rencontres avec la Commission électorale nationale indépendante permettent d’envisager des projections qui rendent possible le scrutin [présidentiel, NDLR] dès le début du mois d’octobre 2015 », a ainsi prédit Michel Kafando, président de la transition du Burkina Faso, qui a également décidé de lever la suspension du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien parti présidentiel.

Le président congolais Joseph Kabila a quant à lui annoncé l’organisation en 2015 des élections locales, municipales et provinciales ainsi que le démarrage du recensement de la population. « Je vous invite tous à contribuer à leur totale réussite dans un climat apaisé et dans un esprit républicain », a appelé le chef de l’État, qui a égaement déploré la situation sécuritaire dans l’Est, sans toutefois oublier d’apporter son soutien à l’armée congolaise.

Des discours rassembleurs

Ibrahim Boubacar Keïta, qui s’est félicité de la prochaine signature d’un « accord de paix » sur le Nord-Mali, et Ali Bongo Ondimba se sont eux aussi faits rassembleurs. Le président gabonais s’est ainsi dit prêt à dialoguer avec ses opposants, tandis que son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, s’est félicité du débat ouvert quant au changement de Constitution, qui pourrait lui permettre de briguer un nouveau mandat en 2016.

Même chose chez Boni Yayi, au Bénin, où le président a appelé de ses vœux l’union sacrée des forces sociales et politiques dans l’optique des élections législatives de 2015.

Enfin, Faure Gnassingbé a  quant à lui proposé aux Togolais une commission de réflexion pour réfléchir et proposer une réforme sur l’ancrage de la démocratie togolaise. « Il me paraît fondamental de dépasser les contingences immédiate pour ouvrir un vaste champ de réformes politiques en profondeur dans le but de consolider notre ancrage démocratique et le processus de réconciliation nationale », a-t-il déclaré.

Périls aux frontières et sécurité intérieure

Paul Biya est pour sa part revenu sur l’adoption et la promulgation récente d’une loi contre le terrorisme, très controversée et qui condamne à la peine de mort toute personne reconnue coupable de fait terroriste. « La montée des périls à nos frontières nous a amené à prévoir des dispositions concernant les effets que cette menace pourrait représenter pour notre sécurité intérieure », a expliqué le président camerounais qui devrait se féliciter de la volonté affichée de son homologue centrafricaine, Catherine Samba-Panza.

Dans son allocution, celle-ci a en effet appelé « au retour rapide des personnes encore déplacées internes et refugiées », ces dernières vivant en majorité au Cameroun. « L’approche de la fin de la Transition prévue initialement au 15 février 2015 accentue cette attente puisque les élections censées sanctionner le retour à la légalité constitutionnelle ne pourront pas être organisées avant cette date », a prévenu la présidente.

Autre point noir de l’année 2014 : l’épidémie de virus Ebola qui continue de ravager l’Afrique de l’Ouest. « L’année 2014 qui s’achève, s’inscrit dans nos esprits comme l’année où notre nation a connu le fléau le plus inattendu de son histoire récente », a rappelé le président guinéen Alpha Condé, qui a pu recevoir les messages de soutien de ses voisins Macky Sall, Ibrahim Boubacar Keïta ou Alassane Ouattara. « Méditons sur les valeurs (…) de solidarité », a ainsi demandé le président sénégalais. Et de conclure : « Nous le devons à nous-mêmes, à nos enfants et aux générations futures. »

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Jeuneafrique.com par Mathieu OLIVIER

Gabon : Ali Bongo Ondimba contre-attaque dans l’affaire des « biens mal acquis »

mars 8, 2013

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba. Le président gabonais Ali Bongo Ondimba. © AFP

Devant la presse à Libreville, le porte-parole de la présidence gabonaise, Alain Claude Bilié By Nzé, a fermement attaqué la procédure en cours en France concernant l’affaire dite des « biens mal acquis ». Il dément formellement que le chef de l’État Ali Bongo Ondimba puisse détenir les biens en cause et met en cause la légitimité de l’enquête française.

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, « ne possède pas de biens à titre personnel en France », a affirmé la présidence vendredi 8 mars, en réaction à l’enquête de la justice française en cours concernant l’affaire des « biens mal acquis ». Les investigations, menées par deux juges d’instruction parisiens, portent sur le patrimoine mobilier et immobilier dont aurait été propriétaire l’ancien président gabonais, feu Omar Bongo (père de l’actuel président), et sur les biens des présidents congolais, Denis Sassou Nguesso, équato-guinéen, Teodoro Obiang, et certains de leurs proches.

Le porte-parole de la présidence, Alain Claude Bilié By Nzé, a préféré l’ironie pour défendre Ali Bongo. « Le président l’a répété à plusieurs reprises, il ne possède pas de biens à titre personnel en France. Maintenant, si c’est un délit de patronyme, la France inventerait un nouveau délit dans le code pénal ». Le porte-parole a poursuivi en mettant en cause la légitimité de la justice française à venir fouiller dans les affaires gabonaise.

« Balayer devant sa porte »

Selon lui, seul « un Gabonais s’est plaint [dans cette affaire des biens mal acquis, NDLR] et a joint sa plainte à deux associations françaises, Survie et Sherpa ». Et de poursuivre : « Au nom de qui la justice française rend-elle son droit, au nom du peuple gabonais ou du peuple français ? (…) Il serait bon que chacun balaie devant sa porte ».

 À la mi-février, plusieurs perquisitions avaient été menées dans des domiciles appartenant à la famille Bongo, à Paris et dans le sud de la France.

Jeuneafrique.com avec AFP

Gabon: démission du Premier ministre après les législatives

février 13, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlLe Premier ministre gabonais Paul Biyoghe Mba a donné lundi sa  démission au président Ali Bongo Ondimba, comme le veut la Constitution, après  la proclamation samedi des résultats des législatives qui ont vu une victoire  écrasante de leur parti, a-t-il annoncé à la télévision.

« Je suis allé remettre la démission du gouvernement au chef de l’Etat.  La  Cour (constitutionnelle) a proclamé les (résultats des) législatives du 17  décembre et conformément aux dispositions de la Constitution les fonctions du  gouvernement cessent à partir de la proclamation de ces résultats », a-t-il  déclaré à la sortie de son audience avec le président de la République, qui peut  choisir de le reconduire ou non.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire – Gabon : pourquoi Alassane Ouattara rend visite à Ali Bongo Ondimba

février 10, 2012

Le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara effectue du 11 au  12  février sa première visite officielle à Libreville, au Gabon. Joignant   l’utile à l’agréable, il assistera à la finale de la Coupe d’Afrique des   nations (CAN) 2012 entre la Zambie et la Côte d’Ivoire.

Le séjour de 48 heures du président ivoirien Alassane Ouattara au Gabon, du 11 au 12 février, va d’abord lui permettre de  remercier son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba qui l’a soutenu pendant la grave crise  postélectorale ivoirienne de novembre 2010 – avril 2011.

« Cette visite est importante car le 30 mars 2011, le Gabon, en tant que  membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, avait soutenu Ouattara en  votant  la résolution 1975 qui donnait carte blanche à une intervention militaire pour faire partir Laurent Gbagbo, et  éviter une guerre civile. C’est donc un devoir pour le président Ouattara de se  rendre à Libreville », explique une source proche de la présidence  ivoirienne.

Dès le 27 avril, la secrétaire générale de la présidence gabonaise Laure  Gondjout avait été la première personnalité de haut rang à se rendre à Abidjan  pour rencontrer Alassane Ouattara, encore retranché à l’hôtel du Golf après la  chute de Laurent Gbagbo. Mais les liens étroits entre le président ivoirien et  les Bongo sont encore plus anciens que cela.

Ouattara accueilli à Libreville en 2002

En septembre 2002, au lendemain de l’éclatement de la rébellion armée contre  le régime de Gbagbo, Alassane Ouattara avait échappé de justesse à une tentative  d’assassinat et avait été accueilli à Libreville par le président Omar Bongo. Et  c’est notamment au Gabon que la fondation créée par Alassane Ouattara après sa  retraite du FMI, l’Institut pour l’Afrique (IA), a été très actif pour des  projets de développement.

Alexandre Barro Chambrier, l’actuel ministre des Mines du gouvernement  gabonais a lui-même travaillé au sein de l’IA. Dans les années Houphouët Boigny  (1960-1993) puis sous Henri Konan Bédié (93-2000), les relations  ivoiro-gabonaises ont toujours été au beau fixe. Mais l’amitié avait cédé la  place à une période plus tumultueuse sous l’ex-président ivoirien  Laurent Gbagbo, après qu’il a traité Omar Bongo de « rigolo », en raison du soutien avéré de ce dernier à Ouattara. Une insulte  qu’Ali n’a sans doute jamais oubliée…

Jeuneafrique.com par Baudelaire Mieu