Posts Tagged ‘Booba’

Sur Twitter, Booba accusé d’agression sexuelle sur mineure au Sénégal

février 9, 2021
Booba en concert à Nanterre, en octobre 2018.

Dans un contexte de dénonciations des violences sexuelles dans le milieu de la musique, le rappeur est accusé d’agression sur une jeune fille de 14 ans en marge d’un concert à Dakar.

L’affaire pourrait passer pour une embrouille de plus. Le rappeur Booba a habitué ses fans, ceux qu’il surnomme ses « pirates », à des clashs à répétition. À l’instar de 50 Cent aux États-Unis, il moque régulièrement ses adversaires en portant volontiers les coups sous la ceinture : il a récemment ironisé sur le physique du rappeur albinos Kalash Criminel, sur les cheveux de Dadju et s’est fait bannir d’Instagram l’année dernière pour avoir diffusé une vidéo pornographique mettant en scène Fianso. Mais le dernier clash en date, mettant Booba en tête des tendances sur Twitter, fait remonter des accusations beaucoup plus sérieuses.

Tout part d’une critique mal digérée par « le Duc de Boulogne », qui supporte difficilement les coups de pattes journalistiques : il a notamment suspendu tout entretien avec le média Booska-P depuis qu’un des chroniqueurs, Fif, avait avoué ne pas aimer son album… en 2008. Cette fois, ce sont les piques du journaliste Yérim Sar, sur la radio Mouv‘, concernant la version revisitée du hit « Barbie girl », qu’il n’a pas digérées. Un échange venimeux a suivi sur Twitter… jusqu’à ce que le journaliste, qui y écrit sous le pseudo de « spleenter », porte des accusations graves contre le rappeur. Parmi les « dossiers » exhumés, certains avérés, notamment la fermeture de OKLM, le média créé par Booba en 2014, dont l’activité est suspendue depuis mars 2020. Une autre accusation, beaucoup plus lourde de conséquences, reste à établir : une tentative de viol sur une jeune fille de 14 ans, en marge du premier concert de Booba à Dakar, en 2016.

Plusieurs éléments interpellent dans l’affaire. D’abord Yérim Sar est un journaliste respecté, à la fois pour son mordant et sa connaissance du milieu du rap (il a été chroniqueur pour de nombreux médias spécialisés comme l’Abcdr du Son et rédacteur en chef de Paris Hip-Hop). Booba, d’origine sénégalaise par son père qui vient de la ville de Yaféra (département de Bakel), n’a pas démenti les allégations, retirant même les tweets en réponse au journaliste. Enfin, il y a deux mois, la candidate de télé-réalité Inès Sberro reconnaissait une relation avec la star, commencée lorsqu’elle avait 16 ans, en 2014. Si un rapport sexuel avec un mineur consentant de plus de 15 ans est autorisée dans certains cas en France, ce flirt apporte un nouvel éclairage.

#BalanceTonRappeur

Cette affaire intervient dans un contexte très particulier où les témoignages d’agressions sur des femmes, parfois mineures, se multiplient. Sur les réseaux sociaux français, il y a quelques mois, le hashtag #BalanceTonRappeur est devenu viral, entraînant la chute du rappeur parisien Moha la Squale, visé par une enquête pour « violences », « agression sexuelle » et « séquestrations », après un dépôt de plaintes de trois ex-compagnes âgées de 23 à 28 ans. Aux États-Unis, R. Kelly, derrière les barreaux depuis 2019, attend la tenue de quatre procès liés à des abus sexuels sur mineurs. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à 20 ans de prison.

L’Afrique connaît aussi son lot d’affaires. Lil Frosh, au Nigeria, a été arrêté en fin d’année dernière par la police après avoir agressé sa petite amie. Sidiki Diabaté a été placé en détention en septembre 2020, après des violences sur son ex-compagne, l’influenceuse Mariam Sow. Il est sorti de prison au bout de trois mois, actuellement en liberté provisoire après avoir payé une caution de 15 millions de francs CFA (23 000 euros) : il s’est d’ailleurs expliqué auprès de son public dans son dernier titre clipé, Renaissance, où il promet sur fond d’images de prières, de devenir exemplaire. Le chanteur marocain Saad Lamjarred a fait l’objet de plusieurs plaintes pour agressions sexuelles, aux États-Unis, en France et au Maroc. Il reste malgré tout très populaire dans le royaume, Mohammed VI ayant même longtemps chargé son avocat d’alors, Éric Dupond-Moretti, d’assurer sa défense.

L’affaire impliquant Booba n’a pas (encore) pris de tournant judiciaire. Hier, la twittosphère semblait suspendue à de nouvelles révélations de Yérim Sar. Si Booba n’a pas nié les faits, il semble avoir trouvé une nouvelle cible, le confrère de Yérim, Mehdi Maïzi, qu’il avait embauché à OKLM, et à qui il promet le pire : « Sache que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu perdes la face et que tu perdes ta place. Ça prendra le temps que ça prendra… je te souillerai et je te détruirai ! » Des menaces qui tombent à pic pour détourner l’attention.

Avec Jeune Afrique par Léo Pajon

France/Bagarre à Orly : Booba et Kaaris condamnés à payer plus de 45.000 euros pour les dégâts

décembre 19, 2019

 

Les rappeurs Booba et Kaaris ont été condamnés à payer plus de 45.000 euros pour les dégâts occasionnés par la bagarre générale dont ils avaient été les protagonistes à l’aéroport d’Orly, en août 2018, a-t-on appris jeudi auprès du tribunal de Créteil.

Les deux hommes avaient été condamnés au pénal en octobre 2018 à 18 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende. La décision sur les intérêts demandés par les parties civiles a elle été rendue ce jeudi, après une audience le mois dernier. Booba, Kaaris et leurs camarades, qui s’étaient violemment affrontés devant des passagers éberlués, devront payer -ensemble- 30.000 euros de préjudice matériel à la société qui détient la boutique de duty-free dans laquelle ils s’étaient envoyés bouteilles de parfum, d’alcool et autres objets à la figure.

La société, qui avait demandé plus de 700.000 euros pour compenser, selon elle, la perte de chiffre d’affaires après la bagarre, a en revanche été déboutée de cette demande. Les deux rappeurs et leurs camarades doivent par ailleurs dédommager le groupe Aéroports de Paris (ADP) de 5.500 euros au titre du préjudice matériel, et de 10.000 pour le préjudice d’image.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Patrick Pelloux indi­gné par les propos de Booba sur les atten­tats de Char­lie Hebdo

avril 14, 2015

Booba vs Patrick Pelloux

Booba vs Patrick Pelloux

« Ce pauvre rappeur… »

Patrick Pelloux n’est pas prêt à lais­ser tout dire. L’ur­gen­tiste a réagi ce matin aux propos du rappeur Booba sur l’at­ten­tat de Char­lie Hebdo.

« Ai-je une gueule à m’appe­ler Char­lie ? Réponds-moi fran­che­ment ? T’as mal parlé, tu t’es fait plombé (sic). C’est ça la rue, c’est ça les tran­chées. »

Ces paroles extrait de Les Meilleurs, un titre du dernier album de Booba, évoque évidem­ment les atten­tats qui ont touché la rédac­tion de Char­lie Hebdo ainsi que la France entière le 7 janvier dernier.

Des propos polé­miques que le rappeur a déve­lop­pés dans une récente inter­view accor­dée au Pari­sien. « Je comprends l’indi­gna­tion des gens, je comprends aussi l’indi­gna­tion de certains musul­mans qui ont eu le senti­ment d’être insul­tés par un jour­nal, même si je ne cautionne pas de tels actes terro­ristes, a-t-il déclaré. Mais Char­lie Hebdo a pris des risques. Quand tu t’attaques à une reli­gion, tu sais que des extré­mistes peuvent réagir ainsi. Il ne faut pas être surpris. »

Pour le rappeur, les dessi­na­teurs du jour­nal sati­rique se sont mis tout seuls en danger. « Dans la vie, il faut assu­mer ses choix. Si tu habites en Austra­lie au bord d’une plage infes­tée de requins blancs, (…) que tu le sais et que tu conti­nues à te baigner tous les jours, le jour où tu te fais croquer par un requin blanc il faut assu­mer. »

Une analyse qui a fait bondir Patrick Pelloux. L’ur­gen­tiste, qui a perdu de nombreux amis dans l’at­ten­tat, a tenu à réagir ce matin sur RTL. « Ce pauvre rappeur, peut-être qu’il fait de très bon raps mais les analyses, il ne sait pas les faire, a-t-il estimé. C’est telle­ment conster­nant ce qu’il racon­te…»

Patrick Pelloux, dépité, a pointé du doigt l’igno­rance de Booba. « Il oublie que les terro­ristes ont tué des musul­mans, des chré­tiens, des jour­na­listes, des dessi­na­teurs. Ils peuvent très bien s’attaquer un jour à des rappeurs donc les compa­rai­sons qu’il fait sont complè­te­ment bêtes et imbé­ciles, il n’y a peut-être même pas à en parler d’ailleurs. » C’est quand même fait.

Voici.fr par Perrine Stenger