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Nigeria: 7 soldats tués dans une embuscade tendue par des djihadistes

septembre 27, 2019

 

Au moins sept soldats nigérians ont été tués dans l’attaque de leur convoi par des djihadistes dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé vendredi 27 septembre un haut responsable militaire.

Des combattants de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont attaqué mercredi à l’arme lourde et à l’aide de grenades un convoi militaire aux alentours de la ville de Gubio (nord-est), entraînant une bataille féroce entre les djihadistes et les soldats, a rapporté l’officier sous couvert de l’anonymat. «Nous avons perdu sept soldats lorsque nos hommes ont été touchés par un RPG» (lance-roquettes), a déclaré cette même source. Une autre source militaire a confirmé l’incident sans donner de bilan.

Dès jeudi, l’ISWAP avait revendiqué l’attaque, affirmant avoir tué 14 soldats et en avoir capturé deux autres, selon les informations de SITE, groupe de surveillance international des activités djihadistes, ce qui a été démenti par les sources militaires. Les insurgés ont également déclaré avoir saisi des armes et des munitions ainsi qu’un camion militaire dans l’attaque. Depuis juillet 2018, l’ISWAP intensifie ses attaques contre les bases militaires du Nord-Est et a fait des dizaines voire des centaines de morts au sein des armées régionales, et accumule un important arsenal de guerre. En 10 ans, le conflit a fait près de 35.000 morts, et plus de 2 millions de déplacés ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Nigeria: un avion de chasse frappe « la mauvaise cible », dizaines de morts dans un camp de déplacés

janvier 17, 2017

Kano (Nigeria) – Des dizaines de personnes ont été tuées mardi lorsqu’un avion de l’armée de l’air nigériane a bombardé par erreur un camp de déplacés dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé l’organisation humanitaire MSF et un habitant.

« Un avion militaire a bombardé par erreur Rann », dans l’Etat de Borno, a affirmé à l’AFP cet habitant, Abba Abiso, précisant qu' »au moins 25 personnes avaient été tuées et beaucoup plus blessées » dans ce bombardement survenu vers 09h00 locales (08h00 GMT).

« Les équipes de MSF ont vu 120 blessés et 50 morts », a pour sa part déclaré l’organisation humanitaire dans un communiqué transmis à l’AFP.

Un officier supérieur nigérian a confirmé sous couvert d’anonymat ce bombardement: « il y a eu un malheur aujourd’hui à Rann, un avion de chasse a frappé la mauvaise cible ».

« Nous avons reçu des informations faisant état de regroupements de terroristes de Boko Haram quelque part dans la région de Kala-Balge », a expliqué de son côté le major général Lucky Irabor, lors d’un point presse à Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno.

« Nous avons obtenu les coordonnées et j’ai ordonné à l’aviation d’intervenir pour résoudre le problème. La frappe a été menée, mais malheureusement il s’est avéré que des habitants ont été touchés », a-t-il ajouté.

Le major général n’était pas en mesure de fournir un bilan précis, affirmant que des civils avaient été tués et d’autres blessés.

Des employés locaux de MSF et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et deux soldats ont également été blessés, a-t-il ajouté.

MSF et le CICR prennent en charge les distributions alimentaires dans les camps de déplacés de Rann. Ces déplacés se sont réfugiés dans ces camps après avoir fui les violences perpétrées par le groupe jihadiste Boko Haram.

L’insurrection de Boko Haram contre le gouvernement nigérian a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés dans ce pays depuis 2009. Les autorités nigérianes affirment que le conflit est entré dans sa phase finale.

Romandie.com avec(©AFP / 17 janvier 2017 18h11)             

Nigeria: l’armée chasse Boko Haram d’un de ses derniers bastions

décembre 24, 2016

Abuja – Le président nigérian Muhammadu Buhari a déclaré samedi que l’armée avait écrasé Boko Haram dans la forêt de Sambisa, l’un des derniers bastions du groupe islamiste dans le nord-est du pays.

L’armée mène depuis plusieurs mois des opérations dans cette forêt de quelque 1.300 km2, située dans l’Etat du Borno, où des combattants du groupe ont trouvé refuge après des revers militaires.

Je suis ravi et très fier des braves soldats de l’armée nigériane, après avoir appris la nouvelle tant attendue et gratifiante de l’écrasement final des terroristes de Boko Haram dans leur dernière enclave dans la forêt de Sambisa, a affirmé M. Buhari dans un communiqué.

Le chef de l’Etat a salué la détermination des troupes nigérianes qui ont finalement pénétré et écrasé ce qu’il restait des insurgés de Boko Haram au +Camp Zéro+, situé au coeur de la forêt de Sambisa.

Le chef d’état-major de l’armée m’a appris que le camp était tombé vers 13h35 le vendredi 22 décembre et que les terroristes étaient en fuite, n’ayant nulle part où aller, a dit le président, exhortant les soldats à les poursuivre et à les traduire devant la justice.

Mercredi, l’armée avait affirmé avoir libéré 1.880 civils des mains de Boko Haram et capturé plus de 500 combattants au cours de la semaine écoulée dans la forêt de Sambisa.

Secte salafiste extrémiste à l’origine, Boko Haram s’est mué en mouvement jihadiste à la mort de son fondateur Mohammed Yusuf, en 2009. Les violences du mouvement et leur répression ont fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.

Romandie.com avec(©AFP / 24 décembre 2016 13h02)             

Nigeria: une des filles de Chibok retrouvée dans une zone contrôlée par Boko Haram

mai 18, 2016

Kano (Nigeria) – Pour la première fois, l’une des 219 lycéennes enlevées en 2014 par les islamistes de Boko Haram à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, a été retrouvée saine et sauve, ont annoncé mercredi l’armée nigériane et des responsables locaux d’associations.

Nous confirmons que l’une des lycéennes enlevées à Chibok (…) faisait partie de personnes secourues par nos troupes, a indiqué sans plus de détails le porte-parole de l’armée nigériane, le colonel Sani Usman, dans un communiqué parvenu mercredi à l’AFP.

Cette information avait été annoncée peu avant par plusieurs responsables locaux d’associations de la région de Chibok.

L’un des responsables à Chibok du mouvement BringBackOurGirls, Tsambido Hosea Abana, avait annoncé que la jeune fille, Amina Ali, avait été découverte mardi dans la forêt de Sambisa, dans l’Etat de Borno, qui passe pour un des derniers bastions de Boko Haram.

Elle a été ramenée dans son village de Mbalala, près de Chibok, par les vigiles qui l’ont découverte et qui assistent les militaires nigérians dans la lutte contre Boko Haram.

Elle a retrouvé ses parents, qui l’ont identifiée, avant d’être amenée dans une base militaire à Damboa, avait expliqué à l’AFP Ayuba Alamson Chibok, l’un des chefs de la communauté de Chibok.

Son père s’appelle Ali, et elle Amina. Je les connais bien parce que j’ai travaillé avec eux comme porte-parole des familles des filles de Chibok, avait-il ajouté.

Le chef de l’association des Parents des filles enlevées de Chibok, Yakubu Nkeki, a également confirmé le nom de la jeune fille et indiqué qu’elle était âgée de 17 ans au moment de son enlèvement, le 14 avril 2014.

C’est la fille de mon voisin, ils l’ont amenée chez moi, a-t-il affirmé à l’AFP.

Selon les trois hommes, la jeune fille semble avoir eu un enfant durant sa captivité.

D’autres jeunes filles de Chibok se trouveraient encore dans la forêt de Sambisa, qui fait l’objet de multiples opérations de l’armée nigériane depuis plusieurs semaines, selon eux.

En avril 2014, le groupe Boko Haram avait enlevé 276 jeunes filles d’une école secondaire de Chibok. Cinquante-sept d’entre elles avaient réussi à s’échapper dans les heures suivant leur enlèvement, qui avait soulevé une vague mondiale d’émotion et d’indignation.

Les filles de Chibok sont les victimes les plus tristement célèbres de Boko Haram, qui utilise le kidnapping comme une arme. Depuis 2009, Boko Haram est tenu responsable de l’enlèvement d’au moins 2.000 personnes, dans une insurrection qui a déjà fait quelque 20.000 morts.

Selon les ONG qui militent pour les droits de l’Homme, plusieurs milliers de femmes et de jeunes filles ont ainsi été enlevées depuis le début du conflit.

Boko Haram en fait des esclaves sexuelles ou des bombes humaines, tandis que les garçons et les hommes sont enrôlés de force par les rebelles qui veulent instaurer un État islamique dans le nord-est du Nigeria.

Romandie.com avec(©AFP / 18 mai 2016 15h51)

Nigeria: au moins 10 morts dans des attentats-suicides dans le nord-est

octobre 2, 2015

Maiduguri (Nigeria) – Au moins 10 personnes ont été tuées et 39 blessées dans quatre attentats-suicides perpétrés jeudi soir à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé l’armée vendredi.

Jusqu’à présent nous avons eu confirmation de 14 morts, en comptant les kamikazes, et de 39 blessés, a indiqué le quartier-général de la Défense à Abuja.

Le groupe islamiste Boko Haram a multiplié les attentats-suicides visant des civils ces derniers mois, notamment à Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, où une série d’attaques avait fait 117 morts le 20 septembre.

Des habitants et un agent de police avaient témoigné jeudi soir qu’il y avait eu sept explosions dans le quartier d’Ajilari, situé près de l’aéroport et d’une base militaire, et qu’au moins deux des kamikazes étaient des adolescentes.

Nous n’avons pas encore toutes les informations, mais nous pouvons dire que quatre terroristes kamikazes de Boko Haram ont déclenché leurs vestes garnies d’explosifs simultanément, a déclaré l’armée. Trois des terroristes dans la même zone et le quatrième devant une mosquée.

Le quartier d’Ajilari avait déjà été frappé le 20 septembre.

L’armée nigériane a revendiqué une série de succès sur le terrain contre Boko Haram ces dernières semaines dans le nord-est du pays, mais sans parvenir à endiguer les attentats.

Au moins 1.600 personnes sont mortes depuis le mois de juin dans des violences attribuées au groupe islamiste au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger, a affirmé mercredi Amnesty International, appelant les gouvernements à faire davantage pour assurer la sécurité des civils.

Le président nigérian Muhammadu Buhari, investi fin mai, a juré d’en finir avec l’insurrection de Boko Haram. Depuis 2009, cette insurrection – et sa répression par les forces de sécurité nigérianes – a fait 17.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés.

Romandie.com avec(©AFP / 02 octobre 2015 12h21)

Le Nigeria prêt à amnistier des prisonniers de Boko Haram contre les lycéennes de Chibok

septembre 16, 2015

Paris – Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, s’est dit prêt mercredi à amnistier des islamistes de Boko Haram emprisonnés en échange de la libération des quelque 200 lycéennes enlevées il y a près d’un an et demi à Chibok (nord-est).

Si les responsables de Boko Haram acceptent de nous rendre les filles de Chibok, toutes ces filles, nous pourrions décider d’accorder l’amnistie à leurs prisonniers, a-t-il dit lors d’un entretien avec l’AFP à Paris au dernier jour d’une visite en France.

Nous essayons de voir si nous pouvons négocier avec eux la libération des filles de Chibok. Mais nous sommes très prudents: à moins d’être sûr qu’elles sont en relativement bonne santé, nous n’allons libérer personne, a-t-il ajouté.

Nous garderons nos prisonniers jusqu’à être certains du nombre de filles que nous pouvons récupérer, a encore assuré M. Buhari.

Les militants islamistes de Boko Haram avaient fait irruption le 14 avril 2014 au lycée de Chibok, dans l’Etat de Borno, berceau de leur mouvement, pour y enlever 276 adolescentes qui se préparaient à passer leurs examens.

Cinquante-sept ont réussi à s’échapper mais le sort des 219 autres reste incertain.

Un mois après l’enlèvement, une vidéo en montrait plusieurs dizaines, vêtues de noir et récitant le Coran avec résignation. Le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, s’enflammait alors pour annoncer qu’elles avaient été converties à l’islam et mariées à des militants du mouvement islamiste.

Selon des défenseurs des droits de l’homme, elles sont en fait soumises au groupe et parfois vendues en esclavage à des militants, voire utilisées comme bombes humaines dans des attentats.

Romandie.com avec(©AFP / 16 septembre 2015 11h58)

Nigeria: le chef de l’armée échappe à une embuscade de Boko Haram

août 23, 2015

Abuja – Le chef de l’armée nigériane, le général Tukur Buratai, a échappé indemne à une embuscade des islamistes de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a affirmé dimanche le porte-parole de l’armée Sani Usman.

Nommé en juillet dernier, le général Buratai visitait samedi un contingent de l’armée à Faljari, à 45 km de Maiduguri, capitale de l’État de Borno, lorsque son convoi a été attaqué. Lors de la fusillade qui a suivi, dix militants islamistes et un soldat nigérian ont été tués, a ajouté le porte-parole.

Les terroristes ont essuyé une écrasante puissance de feu des soldats au cours de laquelle 10 d’entre eux sont morts. Nos troupes ont capturés cinq terroristes, a affirmé l’officier.

Malheureusement, nous avons perdu un soldat lors de l’affrontement, tandis qu’un officier et quatre soldats ont été blessés par balles, a-t-il ajouté.

L’attaque de samedi intervient au lendemain de la mort de deux soldats victimes de l’explosion d’une mine près de Dikwa, une ville reprise aux jihadistes en juillet.

Boko Haram a intensifié ses attaques dans l’État de Borno et dans deux autres États voisins du nord-est depuis que le nouveau président Muhammadu Buhari a pris ses fonctions fin mai.

Cette nouvelle vague de violence a coûté la vie à plus de 1.000 personnes et mis en échec les efforts lancés depuis le début de l’année par les armées du Nigéria, du Tchad, du Cameroun et du Niger qui s’efforcent de contrer Boko Haram.

Une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) de 8.700 hommes regroupant Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin, doit être déployée incessamment dans le nord-est du Nigeria et aux confins des frontières du Cameroun et du Tchad.

L’insurrection de Boko Haram a fait plus de 15.000 morts depuis 2009.

Romandie.com avec(©AFP / 23 août 2015 13h55)

Nigeria : un kamikaze se fait exploser près d’un marché, blessant un milicien

août 15, 2015

Kano (Nigeria) – Un kamikaze soupçonné d’appartenir à Boko Haram s’est fait exploser samedi matin aux abords d’un marché bondé de l’État de Borno au nord-est du Nigeria, blessant un des miliciens qui voulaient le fouiller, a indiqué un groupe d’autodéfense à l’AFP.

Le kamikaze a enclenché ses explosifs à l’entrée du marché hebdomadaire du village de Rumurigo, dans le district d’Askira Uba, quand des miliciens d’un groupe d’autodéfense ont demandé à le fouiller.

L’homme est arrivé à l’entrée du marché vers 11 heures et nos hommes ont insisté pour le fouiller, comme tous ceux qui entrent dans le marché, mais il s’est fait sauter, blessant un milicien au bras, a indiqué Markus Yohana, un milicien local, à l’AFP, une version confirmée par Bitrus Damina, un habitant présent au marché.

Il y a eu une explosion vers 11h05 à l’extérieur du marché ce qui a fait paniquer tout le monde et a provoqué une bousculade. Nous avons su plus tard qu’un kamikaze s’était fait sauter à l’entrée après avoir refusé la fouille, a déclaré ce dernier, confirmant qu’un milicien avait été blessé.

Cette tentative d’attentat a été contrecarrée par un membre courageux d’un groupe d’autodéfense, s’est réjoui dans un communiqué le porte-parole de l’armée, le colonel Sani Kukasheka Usman.

Alors qu’il était interrogé, le terroriste présumé s’est fait exploser et est mort sur place, précise le texte, ajoutant que le blessé avait été hospitalisé.

L’armée de l’air nigériane a annoncé samedi soir qu’elle menait des frappes sur le fief rebelle de la forêt de Sambisa pour neutraliser et dégrader encore plus la combativité des islamistes.

Selon un porte-parole de l’armée de l’air, Dele Alonge, des rapports des services secrets ont révélé qu’à la suite de frappes aériennes, les terroristes ont été confinés et leurs capacités ont été réduites, restreignant leurs activités néfastes à des attaques de petite envergure ou à des attentats-suicides.

Les villages de la région ont récemment été la cible d’attaques meurtrières de Boko Haram, dont les violences et leur répression par les forces de l’ordre nigérianes ont fait plus de 15.000 morts depuis 2009.

Le mois dernier, trois miliciens engagés dans la lutte contre le groupe islamiste aux côtés de l’armée nigériane ont été tués dans le village voisin de Dille par des hommes de Boko Haram, avant que onze membres du groupe islamiste ne soient tués par des soldats qui les avaient poursuivi dans la brousse.

Après avoir conquis de vastes pans du Nord-Est nigérian l’an dernier, les insurgés de Boko Haram, qui ont prêté allégeance à l’organisation Etat islamique, repoussés des villes et villages qu’ils avaient conquis par les récentes opérations militaires, ont désormais recours à des tactiques de guérilla, essentiellement contre des cibles civiles.

Une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF), à laquelle doivent participer le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin, a été mise en place pour mieux coordonner les efforts des différentes armées, qui agissaient jusque-là en ordre dispersé.

Romandie.com avec(©AFP / 15 août 2015 23h12)

Nigeria: nouvelle attaque islamiste dans le Nord-Est, au moins 21 morts

juillet 25, 2015

Maiduguri (Nigeria) – Au moins 21 personnes ont été tuées vendredi dans une nouvelle attaque menée par des islamistes présumés dans un village de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté samedi des habitants.

Les terroristes ont attaqué Maikadiri vers 09H00 (08H00 GMT vendredi) et ils se sont mis à tirer sur de malheureux citoyens (…) Plus de 20 personnes ont été tuées, a rapporté Simon Templer, un habitant du village réfugié à Maiduguri, la capitale de l’Etat où un responsable de la police a confirmé l’attaque.

Les assaillants ont assiégé (le village) en plein jour, parce qu’il n’y a pas de soldats ou de policiers à proximité, a expliqué Markus Ali, un autre habitant. Nous avons compté 21 corps après l’attaque, a-t-il ajouté.

Ma mère, qui est âgée, est toujours cachée dans la brousse, la plupart des gens de notre communauté ont fui et plusieurs maisons et des boutiques ont été brûlées, a précisé M. Templer.

Le village de Maikadari se trouve dans le district d’Askira, dans le sud de l’Etat de Borno, à proximité de la forêt de Sambisa, un des repaires historiques du groupe islamiste Boko Haram.

L’armée nigériane y a mené de nombreux raids pour déloger les islamistes ces derniers mois, et y a notamment libéré plusieurs dizaines de femmes et d’enfants retenus en captivité. Mais plusieurs gouverneurs du Nord-Est ont affirmé cette semaine que Boko Haram continuait à occuper cette vaste forêt.

Les attaques perpétrées par Boko Haram et la répression de l’insurrection par les forces de l’ordre ont fait plus de 15.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009.

Une nouvelle vague de violences a déjà fait plus de 800 morts depuis l’investiture, fin mai, du nouveau président Muhammadu Buhari, qui a fait de la lutte contre les islamistes la priorité de son mandat.

Rmandie.com avec(©AFP / 25 juillet 2015 11h38)

Nigeria: huit personnes abattues par des islamistes présumés dans le nord-est

juillet 23, 2015

Kano (Nigeria) – Huit personnes ont été abattues par des hommes armés soupçonnés d’appartenir au groupe islamiste Boko Haram dans un village de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté jeudi un habitant et un milicien.

Les hommes armés, dont on pense qu’ils font partie de Boko Haram, sont arrivés dans notre village vers 21h (20h00 GMT) hier (mercredi) et ils ont tué huit personnes, a déclaré Umar Goni, un habitant du village de Pompomari.

Ils ont commencé par se diriger vers la maison du chef du village, qui par chance n’était pas là. Ils ont tué son fils, puis ils ont attaqué la maison d’un milicien, tué avec ses deux fils, a-t-il précisé.

Ils ont aussi tué un autre milicien chez lui. Puis ils se sont rendus dans une maison qui abritait des déplacés de précédentes attaques de Boko Haram (…) et ils ont abattu trois personnes, a poursuivi M. Goni.

Yuram Bura, un milicien qui combat Boko Haram aux côtés de l’armée, a confirmé l’attaque et le bilan.

Pompomari se trouve à environ 15 km de Biu, la plus grande ville du sud du Borno, l’Etat le plus durement touché par l’insurrection islamiste.

Au début du mois, le village de Miringa, situé à un km de Pompomari, a été le théâtre d’une attaque semblable: des islamistes armés y ont sélectionné 11 hommes accusés d’avoir refusé d’être enrôlés de force par Boko Haram, en pleine nuit, et les ont exécutés.

Les violences de Boko Haram et leur répression par l’armée ont fait plus de 15.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009.

Le président nigérian Muhammadu Buhari, élu en mars, a fait de la lutte contre le groupe islamiste la priorité de son mandat. Mais dans la période de flottement qui a suivi son investiture, le 29 mai, une nouvelle vague de violences a frappé le nord-est du pays : plus de 750 personnes ont péri dans des attaques islamistes en moins de deux mois, selon un comptage AFP.

Les pays voisins ne sont pas épargnés: le Cameroun et le Tchad, engagés militairement dans la lutte contre Boko Haram depuis février, ont eux aussi été touchés par des attentats sur leur sol à cette période.

Mercredi, au Cameroun, un double attentat-suicide a fait 13 morts à Maroua, la capitale de l’Extrême-Nord, région régulièrement ciblée par Boko Haram.

Le même jour, plusieurs bombes ont explosé dans deux gares routières de Gombe, capitale de l’Etat du même nom, dans le nord-est du Nigeria. Selon un responsable des secours joint jeudi par l’AFP, ces attentats ont fait au moins 37 morts et 98 blessés.

Ce bilan, qui ne tient compte que des victimes transportées à l’hôpital, peut encore évoluer à tout moment, parce que certains des blessés sont dans un état critique, a-t-il précisé sous couvert d’anonymat.

En visite à Washington, M. Buhari a estimé mercredi que le refus des Etats-Unis de fournir des armes aux troupes nigérianes en raison de soi-disant violations des droits de l’Homme ne faisait que profiter à Boko Haram.

Les forces de l’ordre nigérianes ont souvent été pointées du doigt par les organisations de défense des droits de l’homme pour avoir commis des exécutions sommaires et des détentions arbitraires, notamment, dans le cadre de la lutte contre les islamistes.

Le gouvernement américain ne peut légalement aider militairement un pays accusé de telles violations.

Romandie.com avec(©AFP / 23 juillet 2015 18h36)