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RDC : le match Mohamed Ali-George Foreman par un poids lourd de la littérature américaine

juillet 23, 2022

Les éditions Taschen rééditent « The Fight », compte rendu exceptionnel par Norman Mailer du Rumble in the Jungle, illustré de photos rares et originales.

George Foreman contre Mohammad Ali, le 30 octobre 1974, à Kinshasa. © Neil Leifer/Sports Illustrated

The Rumble in the jungle, c’est la rencontre de trois poids lourds. Ce 30 octobre 1974, au stade du 20-Mai de Kinshasa, deux s’affrontent sur un ring, quand le troisième suit leur combat depuis la salle de presse. Cet homme blanc à la chevelure grise qui ne perd pas une seconde du match opposant George Foreman à Mohamed Ali, c’est l’écrivain Norman Mailer.

À l’époque, il est sans doute le plus célèbre des auteurs américains depuis la mort de son maître, Ernest Hemingway, en juillet 1961. S’il se trouve là, envoyé par Playboy dans la chaleur étouffante du Zaïre de Mobutu, c’est certes par passion sincère pour la trajectoire de celui qui est né Cassius Marcellus Clay en 1942, mais aussi parce qu’on lui a proposé un petit cachet d’un million de dollar pour tirer un livre de ce qui sera l’un des matchs du siècle.

« Aucun Vietnamien ne m’a jamais traité de nègre »

Cet ouvrage, sommet du « nouveau journalisme », paraît en 1975 sous le titre The Fight. Considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs essais sur la boxe, il vient d’être réédité par les éditions Taschen dans une version abrégée illustrée par les photographies de Neil Leifer et Howard l. Bingham. Une version de 2,5 kilos et 260 pages accessible pour la somme de 80 euros. Un prix modeste si on le compare à la version collector du livre, disponible pour plus de 2 000 euros.

Ali interrompt l'entraînement pour voir sa mère, Odessa Clay, et son père, Cassius Marcellus Clay Sr. © Neil Leifer/Sports illustrés
Ali interrompt l’entraînement pour voir sa mère, Odessa Clay, et son père, Cassius Marcellus Clay Sr. © Neil Leifer/Sports illustrés

Quoi qu’il en soit, lire ou feuilleter cet ouvrage, c’est vivre le combat de l’intérieur, mais c’est aussi aller bien au-delà : replonger dans l’Amérique des années 1970, redécouvrir le Zaïre de Mobutu, rencontrer des personnalités aussi sulfureuses que le promoteur Don King (90 ans aujourd’hui)… La première rencontre entre Mohamed Ali et Norman Mailer date de 1965, à San Juan (Porto Rico) : les deux hommes ont été photographiés en plein bras de fer à l’hôtel Hilton ! Séduit autant que fasciné, Mailer suit la carrière du champion à la fin des années 1960, écrivant notamment sur la défaite de 1971 face à « Smokin’ Joe » Frazier (« King of the Hill », Life). Entre 1967 et 1971, Ali a été privé de combats pour avoir refusé symboliquement l’incorporation dans un centre de recrutement, avec ces mots restés célèbres : « Aucun Vietnamien ne m’a jamais traité de nègre. »

Bien avant le fameux combat de Kinshasa, Mailer est à Deer Lake, en Pennsylvanie, où il peut suivre la préparation d’Ali avec son entraîneur adjoint, Drew Bundini Brown et ses sparring partners. Puis l’écrivain s’envole pour le Zaïre. Ali se prépare à Nsele quand, blessé à l’entraînement, George Foreman demande un report du match. Mailer repart pour les États-Unis, mais il est de retour un mois plus tard, à l’hôtel Inter-Continental, où loge une grande partie de l’entourage de Foreman.

Controverse

The Fight est un texte narcissique et ambitieux qui entremêle portraits, anecdotes, considérations politiques et, bien entendu, description précise du combat. Avec une étonnante agilité, Mailer peut passer d’une analyse sévère du mobutisme à la recension distanciée de la course matinale qu’il tenta de faire aux côtés d’Ali après une soirée un peu trop arrosée – avant d’abandonner, malgré les encouragements du boxeur. The Fight, c’est aussi pour Norman Mailer une nouvelle occasion d’explorer la question raciale, d’interroger son propre rapport au monde noir, voire même d’essayer de considérer Foreman et Ali d’un point de vue africain. « Les humains ne sont pas des êtres, ce sont des forces », écrit-il. Un livre l’a particulièrement influencé : La philosophie bantoue (1959), du missionnaire franciscain belge Placide Frans Tempels.

S’il sera parfois controversé pour ses analyses raciales, le double prix Pulitzer (en 1969 pour Les Armées de la nuit et en 1980 pour Le chant du bourreau) est d’une certaine manière sauvé par son égocentrisme – s’il se tient en haute estime, il ne s’épargne pas non plus – et par son regard somme toute distancié. « Oui, la folie était fertile en Afrique, et dans cette folie de l’Afrique, deux combattants allaient recevoir chacun 5 millions de dollars tandis qu’à un millier de miles sur la rive de la famine mondiale des Noirs allaient mourir de faim, deux combattants allaient gagner plus de 100 000 dollars par minute si le combat durait la totalité de ses 45 minutes et encore plus par minute s’il durait moins. »

Superbement illustrée, cette nouvelle édition de The Fight complète le texte avec un ensemble de photos plus ou moins connues consacrées au combat, mais aussi à tout ce qui se déroule en dehors du ring, dans l’intimité des boxeurs comme face à la meute médiatique. La présence autoritaire et charismatique de Mobutu Sesse Seko apparaît ainsi aussi bien sur les photographies que sur les pancartes géantes qui proclament : « Le combat entre Foreman et Ali n’est pas une bataille entre deux ennemis mais un sport entre deux frères » ; « Merci citoyen président Mobutu pace que grâce à ce combat de boxe Kinshasa deviendra pour un moment la capitale du monde entier » ; « Ce match du siècle est un cadeau du citoyen-président Mobutu Sese Seko au peuple zaïrois. »

« The Fight », de Norman Mailer. © Editions Taschen
« The Fight », de Norman Mailer. © Editions Taschen

The Fight, par Norman Mailer, avec des photos de Neil Leifer et Howard L. Bingham,Taschen, 260 pages, 80 euros.

Avec Jeune Afrique par Nicolas Michel

Marie-Pier Houle a été dévastée par la mort de Jeanette Zacarias Zapata

septembre 26, 2021

Pour la première fois depuis le décès de la boxeuse mexicaine Jeanette Zacarias Zapata, la Trifluvienne Marie-Pier Houle, qui l’affrontait dans la cadre du gala présenté par GYM le 28 août, a accepté de revenir sur ces événements9 à la populaire émission de Radio-Canada, Tout le monde en parle, dimanche soir.

Marie-Pier Houle

© Crédit photo: Stéphane Lessard Marie-Pier Houle

Au cours des dernières semaines, la boxeuse de 31 ans a avoué avoir vécu des moments fort difficiles étant donné que c’est malheureusement à la suite de ses coups que la combattante mexicaine est tombée dans le coma pour finalement rendre l’âme quelques jours plus tard. 

«Je dirais que je vais mieux. Je vis un jour à la fois présentement, parce que c’est un événement auquel je ne m’attendais pas du tout. Le lendemain du combat, quand on m’a annoncé qu’elle était dans le coma, ça a été un gros choc pour moi. C’était un mauvais rêve. Lorsque j’ai appris sa mort, j’ai été dévastée. Ce n’est vraiment pas la raison pour laquelle je fais ce sport», a-t-elle expliqué. 

Questionnée par l’animateur de l’émission, Guy A. Lepage, afin de savoir si elle se sentait coupable de ce qui est arrivé, Houle a concédé avoir éprouvé ce sentiment dans les premiers jours qui ont suivi cette tragique nouvelle. 

«Ma culpabilité était assez importante. Malheureusement, nous vivons dans un monde où les médias sociaux nous apportent la pression pour nous sentir coupables. Je me suis détachée de tout ça et j’ai pris du temps pour moi. J’ai fait une coupure avec les médias et j’ai réfléchi. La culpabilité diminue tranquillement. Ça va de mieux en mieux par rapport à ça. J’ai un psychologue qui me suit pour travailler là-dessus», a noté la thérapeute en réadaptation physique. 

La famille de la défunte ne lui en veut pas

Désireuse de s’adresser aux proches de la Mexicaine, Houle a eu l’occasion de discuter avec Giovanni Martinez, qui était présent à Montréal et qui était considéré comme son conjoint. Il était primordial pour elle d’exprimer toute la douleur qu’elle ressentait par rapport à tout ça. Elle a ainsi pu apprendre que les membres de la famille de Zapata ne lui en voulaient pas pour ce qui était arrivé à leur fille. 

«C’était important pour moi de le (Giovanni) rencontrer et de lui transmettre ce que je ressentais. Je désirais créer un lien avec lui. Ça aurait pu être l’inverse, que ce soit mon copain qui soit à mes côtés à l’hôpital. […] L’équipe de GYM a fait vraiment un très beau travail en organisant une cérémonie dans une église de la communauté hispanophone de Montréal. Quand je suis arrivée dans l’église, Giovanni m’a serré dans ses bras et nous avons pleuré pendant une dizaine de minutes. Il m’a dit qu’il ne m’en voulait pas, tout comme le père et le grand-père de Jeanette. Ils savent comment la boxe est.»

Il a notamment été révélé que la boxeuse de 18 ans avait subi un hématome cérébral en mai dernier à la suite de son plus avant-dernier affrontement. Son père avait refusé qu’elle soit opérée après cet affrontement ainsi qu’après celui contre Houle. 

«Nous avons été étonnés d’apprendre ces informations. Si nous avions su ça avant, jamais nous n’aurions accepté de faire ce combat contre elle. Ça nous a pris par surprise.»

Houle a également fait valoir que, sur papier, ce combat était valable étant donné son parcours (4-0-1) et celui de son adversaire (2-4-0) jusqu’à ce moment. 

Au cours des prochains mois, Houle et son entourage prendront le temps d’analyser de quoi sera faite la suite de sa carrière. Elle ne se sent toutefois pas prête à remonter dans le ring dès demain.

«Ça va prendre un cheminement. J’ai une superbe équipe avec moi. Je sais que si elle sent une hésitation de ma part, elle va repousser mon retour jusqu’à ce que je sois prête à remonter dans le ring. C’est un peu comme un accident de conduite. Quand c’est le temps de recommencer, il y a une certaine crainte. Je crois que nous ferons les bonnes étapes pour en revenir ce que j’étais.»

Par  Matthew Vachon – Le Nouvelliste 

Canada-Montréal: La boxeuse Jeanette Zacarias Zapata est décédée

septembre 2, 2021

Jeanette Zacarias Zapata

© Courtoisie Reddit Jeanette Zacarias Zapata

La boxeuse mexicaine de 18 ans Jeanette Zacarias Zapata, victime d’un violent K.-O. samedi dernier au stade IGA du parc Jarry, à Montréal, est décédée jeudi après-midi.

Le promoteur Yvon Michel a confirmé la nouvelle en soirée.

C’est avec beaucoup de tristesse et tourments que nous avons appris, par un représentant de sa famille, que Jeanette Zacarias Zapata nous a quittés, cet après-midi, à 15 h 45, peut-on lire dans le communiqué relayé par Yvon Michel. Toute l’équipe du Groupe Yvon Michel est extrêmement affligée par cette pénible annonce. Nous tenons à offrir nos plus sincères condoléances à sa famille, ses proches, ses amis et plus particulièrement son conjoint Jovanni Martinez, qui a été à son chevet jusqu’à ses derniers moments.»

La jeune boxeuse a subi le K.-O. au quatrième round de son combat contre Marie-Pier Houle. Elle a par la suite été évacuée en ambulance vers l’hôpital Sacré-Coeur de Montréal, où elle a été plongée dans un coma artificiel. Elle reposait toujours aux soins intensifs dans un état critique.

Dans la foulée des tristes événements, le Groupe Yvon Michel avait choisi de remettre à plus tard sa soirée de boxe prévue le 17 septembre prochain.

Avec CBC/Radio-Canada

Canada-Québec: Jean Pascal suspendu six mois et dépouillé de son titre mondial

juillet 10, 2021

Pris en défaut pour usage de produits dopants, le boxeur Jean Pascal a été dépouillé vendredi de sa ceinture de la World Boxing Association (WBA) des mi-lourds en plus d’être exclu pour les six prochains mois.

Jean Pascal et sa ceinture

© Étienne Bruyère/Radio-Canada Jean Pascal et sa ceinture

Le boxeur de 38 ans se préparait à défendre son titre face au Suédois Badou Jack le 6 juin dernier, à Miami, quand il a échoué à un test antidopage effectué à son lieu d’entraînement, le 14 mai, à Porto Rico.

J’ai l’impression de vivre un cauchemar depuis six semaines, a réagi Pascal par voie de communiqué. Cela est très embarrassant pour moi. J’ai laissé tomber mes fans, j’ai laissé tomber ma famille, j’ai laissé tomber mon équipe et je suis vraiment désolé.»

Dans les prélèvements de la VADA réalisés selon les termes du Clean Boxing Program de la WBA, on y a trouvé des traces d’épitrenbolone, de drostanolone et de métabolite de drostabolone, trois produits anabolisants interdits. D’autres tests ont plus tard révélé la présence d’érythropoïétine (EPO).

La WBA en a alors informé le clan Pascal, qui s’est vu offrir la possibilité de procéder à l’analyse des échantillons B, tel que le prévoient les règles.

Aussi, selon l’article C.45 de la WBA, aucun boxeur ayant échoué à un test antidopage ne peut figurer dans les classements, détenir une ceinture ou participer à des combats sanctionnés par cette organisation pour une période de six mois suivant le résultat du test».

Je n’ai pas pris volontairement de substances illégales, mais en fin de compte, je suis responsable de ce qu’il y a dans mon corps, donc le blâme est sur moi, a indiqué le boxeur québécois. Je prends le blâme, je prends la responsabilité et cela ne se reproduira plus jamais.»

Malgré tout, Pascal refuse de jeter l’éponge et de tourner la page sur sa carrière dans la boxe professionnelle.

Je serai bientôt de retour au sommet, a assuré Pascal. je vois un autre championnat autour de ma taille l’année prochaine, je peux le visualiser. Maintenant il est juste temps de travailler dur et de me consacrer pour que je puisse l’atteindre.»

Avec Radio-Canada par Jean-François Chabot 

Canada-Québec: Jim Girard, le père de la boxe en Mauricie, s’éteint à 83 ans

juin 18, 2021

Un monument de la boxe au Québec a rendu l’âme. Jim Girard est mort à l’âge de 83 ans des suites de problèmes de santé persistants.

Jim Girard à l'émission Plan de match en 2009.

© /Radio-Canada Jim Girard à l’émission Plan de match en 2009.

Considéré par plusieurs comme le père de la boxe en Mauricie, d’autres iront même jusqu’à dire que c’est lui qui a relancé le sport au Québec. Boxeur, promoteur et entraîneur, il a initié des ténors du sport, comme Régis Lévesque, Yvon Michel et Bernard Barré.

Né en 1938, Jean-Paul Girard, surnommé Jim, tombe dans la marmite de la boxe à l’âge de 16 ans. Il passera 12 ans dans le ring, dont quatre chez les professionnels.

Près de deux décennies après ses débuts, il ouvre son école de boxe à Trois-Rivières où des milliers d’athlètes suivront ses conseils au fil des ans.

Yvon Michel est maintenant président-directeur général du Groupe Yvon Michel (GYM).

© /Radio-Canada Yvon Michel est maintenant président-directeur général du Groupe Yvon Michel (GYM).

Comme entraîneur, il voyage partout au Canada, aux États-Unis et en Europe. Un de ses poulains, Jean-Guy Mongrain, devait même participer aux Jeux olympiques de Moscou en 1980, mais le Canada a décidé de boycotter la Grand-Messe du sport amateur.

Plus tard, Monsieur boxe» prend sous son aile le défunt boxeur Patrice L’Heureux. Ce dernier perd son titre de champion canadien des poids lourds chez les professionnels en mai 2006, alors opposé à David Cadieux lors d’un combat qui se tient à l’aréna Jacques-Plante de Shawinigan.

C’est dans la misère qu’on devient champion et je veux qu’il redevienne champion», disait Jim Girard, retenant ses larmes, après l’affrontement. L’issue sera la même quelques mois plus tard au Colisée de Trois-Rivières.

La boxe tatouée sur le cœur

Même à l’extérieur du ring, Jim Girard reste impliqué dans l’univers de la boxe. En 1984, il organise le premier Championnat canadien senior de boxe olympique à Trois-Rivières, à la Bâtisse industrielle. En 2003, l’événement a lieu dans le secteur Cap-de-la-Madeleine à l’initiative de Claude Rivard. M. Girard en est président d’honneur en 2009, lorsque le Championnat revient au parc de l’Exposition.

Jim Girard a été impliqué dans son sport bien après avoir accroché ses gants. Il a notamment gravité autour du groupe InterBox. Le voici lors d'un gala de boxe au Centre Molson en 1999.

© /Radio-Canada Jim Girard a été impliqué dans son sport bien après avoir accroché ses gants. Il a notamment gravité autour du groupe InterBox. Le voici lors d’un gala de boxe au Centre Molson en 1999.

Au tournant des années 2000, il est de tous les grands événements des débuts du groupe InterBox, où il retrouve Yvon Michel. Sa réputation dépassait largement les frontières de la Mauricie.

Élu entraîneur de l’année au Québec, il a aussi été intronisé au Temple de la renommée sportive de la Mauricie en plus d’avoir été récompensé au Gala Sport-Hommage Desjardins.

Jim Girard lors du Gala Sport-Hommage Desjardins en 2009.

© /Radio-Canada Jim Girard lors du Gala Sport-Hommage Desjardins en 2009.

Près de 35 ans après l’ouverture de son école de boxe, M. Girard passe le flambeau en 2008 aux frères Tommy et Jimmy Boisvert qui opèrent maintenant le Club Performance à la Bâtisse industrielle de Trois-Rivières.

Se décrivant comme un batailleur alors qu’il était jeune, Monsieur boxe» n’a jamais arrêté de se battre pour son sport, même après avoir accroché ses gants.

Avec Radio-Canada par

États-Unis: Décès du boxeur américain Marvelous Marvin Hagler

mars 14, 2021

DÉCÈS DU BOXEUR AMÉRICAIN MARVELOUS MARVIN HAGLER

© Reuters/Eric Gaillard DÉCÈS DU BOXEUR AMÉRICAIN MARVELOUS MARVIN HAGLER

(Reuters) – Marvelous Marvin Hagler, boxeur qui dominait la catégorie des poids moyens dans les années 80, est décédé à l’âge de 66 ans, a annoncé samedi sa femme, Kay Hagler.

La cause de la mort n’était pas encore connue. Le site internet TMZ a rapporté que l’ancien boxeur avait été transporté dans un hôpital du New Hampshire samedi, se plaignant de douleurs à la poitrine et de difficultés à respirer.

Marvin Hagler, qui avait changé son nom pour Marvelous en 1982, a dominé la catégorie des poids moyens jusqu’à sa défaite controversée en 1987 contre Sugar Ray Leonard.

« Je suis désolée de vous annoncer une triste nouvelle. Aujourd’hui, malheureusement, mon époux adoré Marvelous Marvin est décédé de manière inattendue dans sa maison du New Hampshire. Notre famille vous demande de respecter son intimité en ces temps difficiles », a écrit Kay Hagler dans un message publié sur la page du fan club de Marvin Hagler sur Facebook.

Considéré comme l’un des plus grands champions de la discipline, Hagler n’a été mis au tapis qu’une seule fois en 67 combats professionnels et 52 de ses victoires ont été obtenues par KO.

Avec Reuters par (Steve Keating; version française Camille Raynaud)

Canada/Québec: Patrice L’Heureux rend l’âme à 46 ans

octobre 8, 2018
heureux
TROIS-RIVIÈRES — La communauté sportive de la Mauricie et l’univers québécois de la boxe sont en deuil depuis quelques heures, à la suite du décès soudain du Shawiniganais Patrice L’Heureux. L’ex-champion canadien des poids lourds a été retrouvé inanimé par son épouse à leur chalet, à Saint-Tite.

L’Heureux, 46 ans, avait assisté au gala de boxe samedi soir au Centre Vidéotron de Québec en compagnie de son ami Roger Lavergne. Ce dernier, qui lui avait permis en 2005 et 2006 de se battre dans son patelin, à l’aréna de Grand-Mère puis à l’aréna Jacques-Plante, était évidemment assommé par la tournure des événements.

«J’ai l’impression d’être en plein cauchemar. Nous étions ensemble pas plus tard que samedi à la boxe. On planifiait un voyage en Floride pour ma fête. Je suis dans les câbles actuellement. Je ne peux pas croire que mon ami Patrice est parti», confiait le président des Cataractes. «Les gens vont se souvenir du boxeur. Mais ce qu’il faut dire, c’est qu’il était d’abord et avant tout un gentleman et un bon vivant. Il aimait tellement jouer des tours, faire des blagues. Il s’amusait dans la vie. C’est un départ qui va attrister beaucoup de gens Un monument nous a quittés.»

Le promoteur Yvon Michel, avec qui L’Heureux a fait carrière, était lui aussi atterré par la nouvelle. «C’était une bonne personne, authentique, qui a performé jusqu’au maximum et même au-delà de son talent par sa détermination, par sa volonté à être le meilleur qu’il pouvait être. Il a connu une superbe carrière, autant chez les amateurs que chez les professionnels», a-t-il souligné.

Le boxeur avait fait ses débuts avec Alexandra Croft et tous deux ont rejoint l’équipe du Gym Yvon Michel dans les années 2000. Selon M. Michel, son ancien protégé est toujours resté en contact avec lui, même après sa retraite.

«Pendant le Festival de Saint-Tite, il y a trois semaines, j’étais chez lui avec ma famille, on a passé la journée ensemble. Il portait même un chandail Groupe Yvon Michel qu’on lui avait donné peut-être 10 ans avant! Il est toujours resté près de nous, il faisait partie de nos familles [Alexandra et moi].»

M. Michel a indiqué qu’un hommage sera rendu au boxeur lors du combat de championnat du monde entre Adonis Stevenson et Oleksandr Gvozdyk qui aura lieu le 1er décembre prochain, au Centre Vidéotron, à Québec.

«On a pas mal d’images de ses combats, alors on va faire un vidéo pour l’honorer», a-t-il promis.

Un «gentil géant»

Outre son talent pour la boxe, Patrice L’Heureux aura marqué ses proches et même ses adversaires par sa générosité et son grand coeur.

«Je garde le souvenir d’un homme généreux, d’un gentil géant, a indiqué l’ex-boxeur trifluvien David Cadieux, que L’Heureux a affronté à plusieurs reprises au cours de sa carrière. C’est quelqu’un que j’admirais, que je respecte énormément.»

M. Cadieux se rappelle notamment de la générosité de son rival lorsqu’il avait fait don à la Fondation En Coeur de la bourse de 5000 $ qu’il avait gagnée lors d’un combat à Trois-Rivières, il y a une quinzaine d’années. «Il avait fait don de sa bourse alors qu’on connaît les risques en boxe professionnelle, tu peux te faire maganer pas mal. Ça m’avait impressionné, c’était un homme de grand coeur, d’une générosité exemplaire de son portefeuille, mais de sa personne aussi.»

Après une belle carrière chez les amateurs, L’Heureux a boxé durant une décennie chez les professionnels, majoritairement sous les ordres de Jim Girard. En 2005, il a réussi à mettre la main sur le titre canadien des poids lourds, devenant le premier Québecois en plusieurs décennies à y arriver. En 2006, il a rempli l’aréna Jacques-Plante dans une collision avec le Trifluvien David Cadieux, qui l’a battu pour s’emparer de la ceinture nationale. Les deux géants de la Mauricie ont disputé un deuxième combat un contre l’autre six mois plus tard et Cadieux a encore eu le dessus.

L’Heureux a disputé six autres combats avant de mettre un terme à sa carrière en 2010, s’inclinant notamment devant le champion du monde Alexander Povertkin.

Son palmarès professionnel s’établit à 24 victoires en 30 sorties. Au-delà des victoires et des défaites, Le Granit était devenu un chouchou des amateurs de boxe au milieu des années 2000, grâce à son charisme et à son coeur dans le ring.

Lenouvelliste  par Steve Turcotte avec Matthieu Max-Gessler

Etats-Unis: Laila Ali, au nom du père

juin 16, 2016

 

Retour sur leur belle histoire père-fille

Décédé le 3 juin, son père Moha­med restera une légende. À charge désor­mais pour sa fille d’hono­rer son nom.

 

Des neufs enfants de Moha­med Ali, elle est l’avant-dernière. Mais dans le cœur de son père, disparu des suites de la mala­die de Parkin­son, à soixante-quatorze ans, le 3 juin, Laila a toujours été la première. C’est elle qui lui ressemble le plus. Elle qui, au nom de la famille, a rendu immé­dia­te­ment hommage au plus grand boxeur de notre époque, inhumé le 10 juin à Louis­ville dans le Kentu­cky :“Il était temps pour lui de partir. Je sais qu’il est mieux à présent et qu’il parle, bouge de nouveau et fait tout ce qu’il ne pouvait plus faire avec son corps. Je suis heureux pour ça même s’il me manquera profon­dé­ment.”

Laila Ali se prépa­rait depuis des années à l’iné­luc­table. Elle sait main­te­nant qu’il va falloir être forte. Prendre dans ses bras la petite fille de huit ans qui conti­nue de vivre en elle et qui, en cette loin­taine année 1986, ne s’était jamais résolu au premier départ de son père. C’est par ce trau­ma­tisme de son exis­tence qu’elle (s’)explique la passion immense qu’elle a toujours éprou­vée pour Ali, ce besoin qu’elle a toujours eu de lui ressem­bler jusqu’à embras­ser elle aussi une carrière de boxeuse.

À cette époque, le cham­pion – qui a fait sienne la devise “vole comme le papillon, pique comme l’abeille, et vas-y cogne, mon gars, cogne” – roucoule avec sa quatrième épouse, Yolanda Williams. Déjà malade, il s’ins­talle dans une ferme du Michi­gan dans l’es­poir d’y refaire sa vie. En Floride, Laila reste avec sa mère, Vero­nica Porche, et sa sœur ainée, Hana. Elle est sonnée. Elle se souvient : “C’était un père aimant. Je n’ou­blie­rai jamais la manière qu’il avait de nous embras­ser et de nous étreindre. Il nous donnait tout ce que nous voulions juste parce qu’il voulait voir un sourire sur nos visages.”

Pour le retrou­ver, elle fera n’im­porte quoi… L’idole a grandi dans le quar­tier noir de Louis­ville dans le Kentu­cky ? Sa fille se met en tête de réus­sir à l’école de la rue. Elle sourit : “Tout le monde essaye de sortir du ghetto. Moi je voulais y entrer.” Arrê­tée à plusieurs reprises pour des larcins qui lui valent une peine de déten­tion de trois mois dans un centre pour mineurs, l’ado rebelle provoque l’in­té­rêt de son père.

Laila a du carac­tère. Elle lui rend souvent visite durant les vacances d’été, passant quelques semaines en compa­gnie de sa nouvelle famille. Lorsque papa, converti à l’is­lam, lui reproche ses tenues légères et son peu d’ap­ti­tude à la prière, elle le renvoie au tapis en lui disant qu’elle respecte sa reli­gion mais que ce n’est pas la sienne. L’an­née de ses seize ans, elle travaille toute la saison comme serveuse au McDo du coin. Elle ne veut pas se sentir une gosse de riches. Bluffé, Ali lui rend souvent visite.

Père et fille se retrouvent autour d’une crème glacée. À son entou­rage, il confiait non sans fierté : “Tu peux dire tout ce que tu veux à Laila, elle est exac­te­ment comme moi !” Il n’ima­gi­nait pas à quel point. Lorsqu’elle lui demande de deve­nir son entraî­neur, il cherche d’abord à la dissua­der d’abi­mer son joli visage. Mais cède fina­le­ment face à la déter­mi­na­tion de sa fille. Leila ne la déçoit pas. Elle ne ménage pas sa peine et assi­mile rapi­de­ment la science du maître. Le 15 octobre 1999, sur le ring face à April Fowler, elle remporte son premier combat par K.O en… 37 secondes ! Une star est née. Durant sa carrière, “Miss Butter­fly” (son surnom) rempor­tera tous ses corps à corps – vingt-quatre au total, dont vingt et un par K.O. Entre le père et la fille, l’os­mose est parfaite.

En deve­nant une icône des rings, la cham­pionne du monde des poids mi-lourds fait de la boxe le symbole de l’éman­ci­pa­tion des femmes. Et Moha­med, qui l’ac­com­pagne souvent à ses combats, retrouve son punch et son mordant d’au­tre­fois. “Elle est sans pitié”, cligne-t-il de l’œil à ceux qui l’in­ter­rogent. Ensemble, ils appa­raissent dans plusieurs publi­ci­tés Adidas où Leila fait mordre pour de faux la pous­sière à papa. Après lui avoir offert une seconde jeunesse, Laila invoque désor­mais l’im­mor­ta­lité de son géni­teur : “Mon fils Curtis a son carac­tère, ses quali­tés, son physique. À travers lui, mon père conti­nue de vivre.” L’amour restera toujours plus fort que la mort.

Gala.fr Par Laurent Del Bono

États-Unis: Le légendaire boxeur Mohamed Ali meurt à l’âge de 74 ans

juin 4, 2016

 

Mohamed Ali en 1966.© Press Association Mohamed Ali en 1966. PHOENIX, Arizona – Mohamed Ali, le légendaire boxeur et ancien champion des poids lourds dont la personnalité a changé le monde du sport et a captivé le monde entier, est décédé à l’âge de 74 ans, selon un communiqué émis par sa famille.

Ali souffrait depuis trois décennies de la maladie de Parkinson, qui a ravagé son corps, mais ne pouvait jamais affaiblir sa présence plus grande que nature. Une figure emblématique lorsqu’il était à son sommet, il a voyagé et il fait plusieurs apparitions lors des dernières années même s’il ne pouvait plus parler en raison des milliers de coups de poing encaissés au cours de sa remarquable carrière.

Plus tôt cette semaine, il avait été hospitalisé à Phoenix pour des problèmes respiratoires. Sa famille s’était rendue à son chevet.

Ali était un géant de son époque, un furieux et bruyant boxeur dont l’influence s’est fait sentir bien au-delà du ring. Il a pris part à quelques-uns des combats les plus mémorables même si sa carrière a été interrompue pendant trois ans parce qu’il a refusé de faire son service militaire durant la Guerre du Viêt Nam.

Il a vaincu Sonny Liston, il a participé à des combats excitants contre Joe Frazier et il a battu George Foreman lors du « Rumble in the Jungle », au Zaïre. Ali a cependant payé cher les 29 000 coups reçus à la tête durant une carrière qui a peut-être fait de lui la personne la plus reconnue au monde.

« Je suis le meilleur », martelait-il.

Mohamed Ali terrasse Sonny Liston le 25 mai 1965 à Lewiston, dans le Maine.

© John Rooney/AP Mohamed Ali terrasse Sonny Liston le 25 mai 1965 à Lewiston, dans le Maine.
Vénéré par des millions de gens, Ali avait une personnalité qui ne laissait personne indifférent et il se promenait avec son entourage tout aussi coloré, qui le pressait de « flotter comme un papillon et piquer comme une abeille ». Il a terminé sa carrière avec une fiche de 56 victoires, dont 37 par K.O., et 5 défaites en plus d’être le premier boxeur à gagner la ceinture des poids lourds trois fois.Mais sa vie hors du ring a été aussi fascinante – et controversée – qu’elle l’était entre les câbles.

Ali a rejeté l’Amérique blanche lorsqu’il a rejoint les « Black Muslims » et il a changé son nom de Cassius Clay à Mohamed Ali. Il a refusé de combattre lors de la Guerre du Viêt Nam – « Je n’ai pas de querelle avec les Vietcongs » – et il a perdu trois ans et demi de sa carrière. Il a amusé des dirigeants du monde, disant même une fois au président des Philippines Ferdinand Marcos : « J’ai vu votre femme. Vous n’êtes pas si stupide que vous en avez l’air. »

Ali a déjà estimé qu’il avait amassé 57 millions de dollars américains au cours de sa carrière professionnelle, mais les effets des coups ont duré bien après que tout l’argent eut été dépensé. Ça ne l’a pas empêché de voyager sans relâche afin de promouvoir l’islam, rencontrer des dirigeants du monde et travailler à ce que les boxeurs ne se fassent pas escroquer par leurs gérants et leurs promoteurs. Même s’il était moins énergique lors des dernières années, il a fait bon nombre d’apparitions publiques, incluant un voyage en Irlande, en 2009.

Avec son visage presque gelé par la maladie et les mains tremblantes, il a allumé la vasque olympique lors des Jeux olympiques d’Atlanta, en 1996.

Mohamed Ali en 1964.

© Harry Benson/Getty Images Mohamed Ali en 1964.
Né Cassius Marcellus Clay le 17 janvier 1942, à Louisville, au Kentucky, Ali a commencé à boxer à l’âge de 12 ans après s’être fait voler son vélo. Il a juré au policier Joe Martin qu’il allait corriger la personne qui l’avait volé.Il ne pesait que 89 livres à l’époque, mais Martin a décidé de l’entraîner à son gymnase de boxe. Le début d’une carrière amateur de six ans s’est conclu avec une médaille d’or dans la catégorie des mi-lourds, en 1960.

S’en sont suivis des combats aussi excitants qu’improbables, notamment en 1964, contre Sonny Liston. Ali s’est emparé de la ceinture de championnat des poids lourds pour la première fois.

Mohamed Ali en 1963.

© Press Association Mohamed Ali en 1963. 
Sa trilogie de combats contre Joe Frazier a secoué le monde de la boxe. Lors du premier combat, Frazier a eu le dessus, envoyant Ali au tapis au 12e round.Il s’agissait de la première défaite d’Ali. Il a pris sa revanche au deuxième combat et ensuite est arrivé le combat qu’on surnomme « Thrilla in Manila », le 1er octobre 1975, aux Philippines. Un combat brutal qui a fait dire à Ali qu’il s’agissait de l’expérience « la plus près de la mort » qu’il avait vécue.Ali a remporté ce troisième duel, mais il a reçu plusieurs coups de la part de l’infatigable Frazier. Selon plusieurs, il s’agissait de la dernière grande performance qu’il allait livrer.Cependant, son combat le plus mémorable a été celui surnommé le « Rumble in the Jungle », lorsqu’il a défait la jeune sensation George Foreman pour redevenir champion du monde des poids lourds à l’âge de 32 ans.

Plusieurs croyaient qu’Ali pourrait se blesser sérieusement contre le puissant Foreman, qui avait envoyé Frazier au tapis six fois dans une victoire au deuxième round.

Devant une foule de plus de 60 000 spectateurs à Kinshasa, Ali a réussi à l’emporter contre toutes attentes pour s’approprier la ceinture des poids lourds pour une deuxième fois.

C’est en utilisant la stratégie du « rope-a-dope », en laissant Foreman se fatiguer et en encaissant tous ses coups, qu’Ali est arrivé à ses fins. Il lui a passé le K.O. au huitième round.

« Je vous avais dit que j’étais le meilleur », a-t-il insisté.

Mohamed Ali: sa vie en images

Le 30 octobre 1974, au Zaïre, la légende de la boxe Mohamed Ali, affrontait le jeune George Foreman, largement favori dans ce que l’on désigne aujourd’hui comme « le combat du siècle » (ou « Rumble in the Jungle », soit le « duel dans la jungle »). Ali espérait ainsi remettre la main sur la ceinture de champion du monde des poids lourds. Après avoir passé la majeure partie du combat dans les cordes, Ali surprend Foreman et lui passe le K.O. au 8e round.

Voici quelques moments marquants de la vie de « The Greatest ».

Joe Frazier contre Mohammed Ali: 1975

novembre 8, 2011