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Quatre enfants tués à la hache dans une crèche au Brésil

avril 5, 2023
Quatre enfants tues a la hache dans une creche au Bresil
Quatre enfants tués à la hache dans une crèche au Brésil© AFP/Anderson Coelho

Une crèche du sud du Brésil a été le théâtre de scènes d’horreur mercredi, quand un homme de 25 ans y a fait irruption et tué quatre enfants à la hache, dans un pays où les attaques dans des écoles se sont multipliées ces dernières années.

Le drame s’est déroulé dans la matinée, dans une crèche privée où se trouvaient une quarantaine d’enfants à Blumenau, ville d’environ 360.000 habitants de l’Etat de Santa Catarina.

« L’auteur de l’attaque a sauté par dessus le mur de la crèche armé d’une petite hache. (…) Il l’a utilisée pour asséner des coups sur les enfants, surtout au niveau de la tête », a expliqué lors d’un point presse le responsable des pompiers Diogo de Souza Clarindo.

Selon lui, les victimes, trois garçons et une fille, étaient âgées de cinq à sept ans. L’assaillant a également blessé quatre enfants, tous hospitalisés « dans un état stable », a indiqué l’hôpital local Santo Antonio à l’AFP.

La Police militaire a annoncé que le suspect s’était rendu et avait été placé en détention. Selon plusieurs médias, citant des sources policières, il était sous le coup d’une « crise psychotique » au moment de l’attaque, et n’avait aucun lien avec la crèche.

« C’est avec une énorme tristesse que j’ai appris qu’un assassin avait fait irruption dans la crèche privée Cantinho do Bom Pastor, à Blumenau, et attaqué des enfants et des employés », a déclaré pour sa part le gouverneur Jorginho Mello dans un communiqué.

La mairie de Blumenau a décrété un deuil officiel de 30 jours et a annulé les cours de toutes les écoles municipales mercredi.

Acte « monstrueux », dit Lula

Dans un témoignage au site du quotidien Folha de S. Paulo, une employée de la crèche dit avoir fermé à clé la salle où se trouvaient les bébés pour les protéger de l’assaillant.

Cette nouvelle attaque dans un établissement scolaire a suscité une vive émotion au Brésil. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a aussitôt envoyé un message de condoléances aux familles, condamnant cet acte « monstrueux ».

« Il n’y a pas de plus grande douleur pour une famille que de perdre des enfants, ou petits-enfants, surtout lors d’un acte de violence contre des enfants innocents et sans défense », a tweeté le chef de l’Etat.

La situation était tendue aux alentours de la crèche: des images du site G1 montraient une forte présence de secouristes et de forces de l’ordre, tandis que plusieurs dizaines de personnes attendaient des nouvelles derrière le cordon de sécurité.

« Calmez-vous, seulement les parents » sont autorisés à entrer, criait un policier.

« Ma femme est en état de choc », a déclaré à des journalistes, dont l’AFP, le mari d’une des employées de la crèche.

« Elle m’a dit que quand le type est parti, elle a tenté de réanimer un enfant, mais n’a pas réussi », a-t-il ajouté.

Les attaques dans des écoles se sont multipliées au Brésil ces dernières années. En novembre, un adolescent de 16 ans a tué quatre personnes dans deux écoles à Aracruz, dans l’Etat d’Espirito Santo (sud-est).

La semaine dernière, une enseignante de 71 ans a été tuée à coups de couteau par un élève de 13 ans à Sao Paulo (sud-est), ville la plus peuplée et capitale économique du Brésil.

Une tragédie avait également eu lieu dans une crèche en 2017, quand un homme avait mis le feu à l’établissement, tuant neuf enfants et une enseignante et faisant une quarantaine de blessés.

L’attaque la plus meurtrière a eu lieu en 2011, quand un ancien élève d’une école primaire avait tué 12 enfants avant de mettre fin à ses jours avec une arme à feu, dans le quartier populaire de Realengo, à Rio de Janeiro (sud-est).

Par Le Point avec Blumenau (Brésil) (AFP) –

Retour discret pour Bolsonaro au Brésil

mars 30, 2023
Retour discret pour Bolsonaro au Bresil
Retour discret pour Bolsonaro au Brésil© AFP/EVARISTO SA

Jair Bolsonaro a effectué un retour discret jeudi matin au Brésil, où il est rentré après un séjour de trois mois aux Etats-Unis, pour la première fois depuis sa défaite d’octobre 2022 à la présidentielle contre Lula.

Décidé à refaire de la politique et porter haut les valeurs ultra-conservatrices, l’ex-président d’extrême droite n’est toutefois pas allé saluer les 200 sympathisants fervents qui l’attendaient en chantant et en scandant son nom à l’aéroport, après son arrivée de Floride peu avant 07H00 (10H00 GMT), a constaté l’AFP.

Il s’est rendu directement dans les locaux du Parti Libéral (PL) sous la bannière duquel il s’était présenté à la réélection, selon des images diffusées par CNN Brasil de son convoi de véhicules.

Les retrouvailles avec ses alliés politiques et ses proches d’un Bolsonaro apparemment détendu y ont donné lieu à des embrassades chaleureuses, selon ces images.

Bolsonaro a juste fait une apparition d’une fenêtre pour dire bonjour à ses admirateurs, souvent vêtus du jaune et vert du drapeau national, avant de sortir très rapidement des locaux, sous un soleil radieux, les saluer de la main.

La Police militaire avait été mobilisée en nombre pour cette arrivée, craignant des débordements alors que le PL avait fait beaucoup de publicité sur les réseaux sociaux pour le retour de Bolsonaro.

De retour au Brésil, l’ex-président, objet d’une longue série d’enquêtes, s’expose à des poursuites judiciaires avec une éventuelle inéligibilité et un possible emprisonnement, tout en compliquant la donne politique pour son successeur de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva.

Bolsonaro avait quitté le Brésil le 30 décembre, avant même la fin de son mandat, boycottant la cérémonie d’investiture de Lula le 1er janvier.

A 68 ans et après une défaite de moins de deux millions de voix qui l’avait plongé dans le mutisme, voire la dépression, Bolsonaro avait déclaré la semaine dernière son intention de « parcourir le pays », et « de faire de la politique ».

Séquence difficile pour Lula

Le retour au Brésil de Bolsonaro intervient alors que le président Lula traverse une séquence difficile, moins de trois mois après son entrée en fonction.

Après avoir contracté une pneumonie, il a dû reporter cette semaine une visite d’Etat en Chine sur laquelle comptaient ses conseillers pour redorer son blason à la suite de diverses polémiques et déclarations intempestives.

« Lula va devoir maintenant gouverner avec une opposition organisée, cela pourrait faire une grande différence », avançait pour l’AFP Jairo Nicolau, analyste politique à la Fondation Getulio Vargas (FGV).

Les Brésiliens étaient divisés sur le retour de leur ancien président.

« J’aime l’idée de son retour », a dit à l’AFP-TV à Rio de Janeiro Edanaldo Carlos, un auto-entrepreneur, « durant son mandat il n’a pas eu assez de temps, juste le temps de s’occuper de la pandémie » de Covid.

Mais ce retour était accueilli avec indifférence par d’autres, telle Carla Marques da Conceiço, une femme au foyer. « Il n’est plus président du Brésil, ça m’est égal », disait-elle.

Le Parti Libéral a confirmé à l’AFP que Bolsonaro, en devenant son président d’honneur, allait recevoir des émoluments mensuels de près de 7.000 euros.

Après les locaux du PL, Bolsonaro devait se rendre dans sa future résidence, dans un complexe résidentiel très protégé du quartier de Jardim Botanico à Brasilia, avec son épouse Michelle.

Cette fervente évangélique de 41 ans seulement vient de prendre la tête de la branche des femmes du PL et pourrait éventuellement briguer la présidence en 2026.

Ennuis judiciaires

Bolsonaro rentre en pleine polémique sur des bijoux de luxe, d’une valeur d’au moins trois millions d’euros, reçus d’Arabie saoudite, qu’il aurait fait entrer illégalement au Brésil.

Il a été convoqué par la police dès le 5 avril pour une déposition.

Bolsonaro, qui a perdu son immunité, est aussi sous le coup de cinq enquêtes à la Cour suprême dans des affaires qui pourraient lui valoir des peines de réclusion.

La plus récente porte sur son rôle dans le saccage le 8 janvier des lieux du pouvoir à Brasilia par des milliers de ses partisans.

Les quatre autres portent sur des délits présumés durant son mandat: désinformation sur le système d’urnes électroniques ou sur le Covid.

Jair Bolsonaro est également sous le coup de pas moins de 16 enquêtes au Tribunal supérieur électoral (TSE).

Il pourrait être condamné à huit ans d’inéligibilité, ce qui l’empêcherait de se présenter à la présidentielle de 2026.

Par Le Point avec Brasilia (AFP) –

Lula, atteint d’une pneumonie, reporte son voyage en Chine

mars 25, 2023

Lula « a décidé de reporter son voyage en Chine. Ce report a été communiqué aux autorités chinoises », a indiqué Brasilia, sans préciser une nouvelle date.

Le president bresilien de 77 ans est atteint d'une pneumonie legere.
Le président brésilien de 77 ans est atteint d’une pneumonie légère.© Andre Borges / EFE / EPA

Une annonce qui inquiète. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a décidé de reporter son voyage en Chine prévu ce dimanche afin de se remettre d’une « pneumonie légère », a annoncé samedi le gouvernement.

Lula, 77 ans, « a décidé de reporter son voyage en Chine. Ce report a été communiqué aux autorités chinoises », a indiqué le secrétariat à la communication de la présidence, sans indiquer de nouvelle date de voyage. Le président brésilien devait initialement se rendre en Chine samedi, mais en raison d’une « pneumonie légère », le déplacement avait été reporté vendredi d’une journée.

« Malgré l’amélioration clinique, le service médical de la présidence de la République recommande de reporter le voyage en Chine jusqu’à la fin du cycle de transmission virale », précise le docteur Ana Helena Germoglio dans le communiqué de la présidence.

Une journée éprouvante

C’est une pression artérielle élevée qui avait poussé Lula à faire des examens médicaux jeudi soir à son retour à Brasilia, selon le quotidien Folha de S. Paulo. Il venait de passer une journée éprouvante à Rio de Janeiro, visitant notamment le chantier naval des sous-marins Scorpène fabriqués en partenariat avec le groupe français Naval Group.

Lula devait se rendre à Pékin, à la tête d’une importante délégation de six ministres, de gouverneurs, de députés, de sénateurs et d’environ 200 chefs d’entreprise. Il devait notamment rencontrer mardi son homologue Xi Jinping, avec qui il devait entre autres aborder le conflit en Ukraine et présenter une proposition, aux contours encore flous, de médiation par un groupe de pays neutres.

La Chine est le premier partenaire commercial du Brésil : les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint l’an dernier 150 milliards de dollars.

Avec Le Point par V.P. avec AFP

Au Brésil, les sinistrés pleurent leurs morts après une tempête apocalyptique

février 22, 2023
Au Bresil, les sinistres pleurent leurs morts apres une tempete apocalyptique
Au Brésil, les sinistrés pleurent leurs morts après une tempête apocalyptique© AFP/NELSON ALMEIDA

« Ils étaient tout le temps ensemble, et c’était le cas quand ils ont été retrouvés », dit en fondant en larmes un habitant de Sao Sebastiao après la découverte par les secouristes du corps de ses parents enfouis dans la boue, dans le sud-est du Brésil.

Une scène récurrente ces derniers jours, après les pluies diluviennes qui ont fait au moins 48 morts dans des glissements de terrain.

Tenaillé par l’émotion, la visière de sa casquette noire rabaissée pour tenter de masquer sa tristesse, cet homme à la barbe poivre et sel préfère ne donner que son prénom, Marcio.

Cela faisait plus de 30 ans que ses parents vivaient dans leur modeste demeure de la colline de Vila do Sahy, zone de Sao Sebastiao la plus touchée par la tempête meurtrière, à environ 200 km de Sao Paulo.

Il n’en reste qu’un tas de briques au milieu de la boue, des morceaux de rochers et des branches d’arbres.

Les glissements de terrain ont bloqué à plusieurs endroits la route qui longe le littoral, isolant les sinistrés, qui dépendent de bateaux ou d’hélicoptères pour être ravitaillés en vivres.

Des dizaines de pompiers, militaires et bénévoles creusent inlassablement pour déterrer les corps enfouis dans un océan de boue.

Ils utilisent des pelleteuses, des tronçonneuses pour élaguer les arbres déracinés et des détecteurs de fréquence pour tenter d’identifier des victimes avec leur signal de téléphone mobile.

Près de 3.000 personnes vivent à Vila do Sahy, la plupart dans des habitations précaires à flanc de colline.

Presque plus d’espoir

Face à l’amoncellement de décombres, les proches des 38 disparus recensés par le dernier bilan des autorités attendent l’annonce d’une mauvaise nouvelle qui semble à présent inéluctable.

Le maçon Antonio da Silva patauge dans la gadoue pour suivre de près le travail des militaires qui creusent pour tenter de retrouver ses trois neveux adolescents disparus.

Non loin de là, les pompiers avaient réussi à sauver un bébé, après avoir déterré deux cadavres. « Un miracle », confie un secouriste qui préfère garder l’anonymat.

Taiara Lopes, femme de ménage de 26 ans, se dit elle aussi miraculée, après s’être retrouvée enfouie dans la boue jusqu’aux épaules dans sa cuisine.

« J’étais en train de m’enfoncer, mais j’ai attrapé une branche d’arbre et mon mari a fini par me tirer de là. Après, nous sommes sortis par le toit », raconte la jeune femme aux jambes couvertes d’égratignures et d’hématomes.

Mais plus le temps passe, moins les sinistrés espèrent un miracle.

« L’accès est difficile car les maisons sont très proches le unes des autres, avec des grandes quantités de béton mélangées à la boue », déplore Rodrigo de Paula, capitaine d’une brigade de pompiers.

Elenilson Batista Gomes, 47 ans, est toujours sans nouvelle de son fils Caio et de sa belle-fille Michelle, mariés il y a tout juste quatre mois.

« Je ne partirai pas jusqu’à ce qu’on les retrouve. Je veux donner un enterrement digne à mon fils et à son épouse », dit-il.

Quatre chiens renifleurs s’activent dans une zone où se trouvaient une dizaine d’habitations. Grâce à eux, les pompiers parviennent à déterrer le corps d’un homme coincé contre un mur et deux autres sous un arbre déraciné.

Images traumatisantes

Natalia Cerqueira, bénévole de 25 ans, prête main forte aux secouristes depuis trois jours. Mais elle se sent « inutile ».

« On retire la boue, on déterre des cadavres et il y en a toujours plus, ça ne s’arrête jamais », déplore cette cuisinière dans une cantine scolaire.

Maria Vidal, 50 ans, connaissait beaucoup de victimes qui n’ont pas eu comme elle la « chance » de survivre à la coulée de boue qui est passée juste devant sa porte, en haut de la colline.

« Je tremblais comme une feuille, la seule chose que je pouvais faire, c’était serrer mon petit-fils très fort contre moi ».

« Je n’arrête pas de revoir les images des enfants morts », dit-elle, tentant tant bien que mal de masquer sa détresse face à son petit-fils de quatre ans, qui joue avec une figurine de Superman.

Lucas da Rocha, 31 ans, père de deux petites filles, est lui aussi inconsolable: il a perdu plusieurs amis proches.

« J’attends que la route soit débloquée pour partir avec ma famille. D’autres glissements de terrain pourraient avoir lieu à tout moment », prévient-il. Ce n’est pas possible de vivre sans cesse dans la peur ».

Avec Le Point par AFP

Brésil: Lula survole la zone sinistrée par une tempète meurtrière

février 20, 2023

Bresil: Lula survole la zone sinistree par une tempete meurtriere
Brésil: Lula survole la zone sinistrée par une tempète meurtrière© AFP/Fernando MARRON

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a survolé lundi la zone où les inondations et glissements de terrain ont fait au moins 36 morts et une quarantaine de disparus dans l’Etat de Sao Paulo (sud-est) et a prôné l’union de tous les pouvoirs publics pour tenter de retrouver des survivants et reconstruire les infrastructures.

« C’est important de travailler ensemble (…) Il faut prier pour les victimes, mais aussi qu’il ne pleuve plus pour qu’on puisse commencer la reconstruction », a déclaré le chef de l’Etat en conférence de presse, peu après son vol en hélicoptère au-dessus de la zone sinistrée après les pluies diluviennes de dimanche.

L’institut météorologique national a émis une alerte pour de nouvelles fortes pluies dans la région ce lundi.

À Sao Sebastiao, ville côtière située à 200 km de Sao Paulo, capitale économique du Brésil, une cinquantaine de maisons ont été emportées par un glissement de terrain.

C’est dans cette commune d’environ 90.000 habitants qu’ont été enregistrés 35 des 36 décès confirmés, selon le dernier bilan officiel mardi matin, un chiffre identique à celui de la veille au soir, mais qui pourrait s’alourdir prochainement.

« Environ 40 personnes n’ont toujours pas été retrouvées », a déclaré à CNN Brésil Michelle Cesar, responsable des pompiers de Sao Paulo.

Un autre décès, celui d’une petite fille, a été recensé plus au nord, dans la ville côtière d’Ubatuba.

« Extrêmement critique »

« Je ne sais pas quoi faire, j’ai tout perdu. Heureusement, j’ai pu quitter la maison à temps avec les enfants, mais tout a été recouvert de boue, nous n’avons rien pu sauver », dit à l’AFP Patricia da Silva, femme de ménage qui a dû être hébergée par des amis avec ses deux filles de 15 et 9 ans.

« On ne sait plus où aller, la maison est complétement détruite », déplore la jeune femme de 31 ans.

Quelque 1.730 personnes ont été évacuées et 766 se sont retrouvées sans abri, selon les autorités, qui ont déployé 500 secouristes, soldats et policiers pour participer aux recherches et venir en aide aux sinistrés. L’état d’urgence a été décrété dans cinq villes côtières où des glissements de terrain ont englouti les principaux réseaux routiers, rendant l’accès à la région difficile.

En 24 heures, 600 mm de pluie ont été enregistrés à Sao Sebastiao, soit deux fois plus que la moyenne mensuelle pour cette cité balnéaire très fréquentée durant ce week-end de carnaval.

Des volumes de précipitations « exceptionnels » qui « ont battu des records », a souligné le maire de la ville Felipe Augusto, décrivant une situation « extrêmement critique ».

« Tout le processus de reconstruction sera très long, en raison des dégâts sur les routes. Des quartiers sont encore isolés. La priorité du moment est de chercher des personnes en vie. Tous sont mobilisés pour trouver des survivants dans les décombres », a ajouté l’édile lors de la conférence de presse aux côtés de Lula.

Urbanisme et changement climatique

Le président de gauche a prôné l’union aux côtés d’un des ses adversaires politiques, le gouverneur de Sao Paulo Tarcisio de Freitas. Ce dernier est un ancien ministre de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, que Lula, 77 ans, a battu sur le fil lors de l’élection d’octobre.

« Il est important d’arrêter de construire des maisons dans des lieux où les habitants risquent de mourir à cause de fortes pluies », a déclaré le chef de l’Etat.

Le Centre national de surveillance et d’alerte des catastrophes naturelles du Brésil (Cemaden) estime que 9,5 millions de personnes vivent dans des zones exposées aux glissements de terrain ou aux inondations, dont beaucoup dans des favelas – des bidonvilles – dépourvues de structures sanitaires de base.

Le Brésil, qui subit les effets du changement climatique, est en proie à des catastrophes naturelles à répétition, comme en février 2022 à Pétropolis dans l’Etat de Rio de Janeiro, où plus de 230 personnes sont mortes à la suite de fortes pluies.

Par Le Point avec AFP

Brésil: Un cortège funèbre pour saluer une dernière fois Pelé

janvier 3, 2023
Un cercueil est hissé sur le haut d'un camion de pompiers, puis recouvert de deux drapeaux : celui du Brésil et celui du Santos FC.

Le cercueil de Pelé dans les rues de Santos. Photo : Getty Images/Miguel Schincariol

Le cercueil où repose la dépouille du « Roi » Pelé parcourt mardi les rues de Santos (sud-est) dans un cortège funèbre salué par la foule, à l’issue de la veillée qui a attiré plus de 230 000 supporteurs dans le stade des premiers exploits du footballeur brésilien.

Le cercueil noir, qui était resté ouvert et recouvert d’un voile de tulle, laissant seulement apparaître le visage du défunt, a été fermé à 10 h (8 h HE).

Le cortège a pour destination finale la dernière demeure du Roi du football, un mausolée au sein du plus grand cimetière vertical au monde, un immeuble de 14 étages avec vue sur le stade du Santos FC, club où le triple champion du monde a brillé de 1956 à 1974.

Tout au long de la veillée funèbre, qui a duré 24 heures, le défilé de partisans et de personnalités s’est poursuivi de façon ininterrompue, y compris pendant la nuit, et plus de 230 000 personnes se sont recueillies sous le grand auvent où la dépouille de Pelé avait été exposée, au centre du terrain.

Le cercueil a été emporté en dehors du stade à bord d’une voiturette dont le chauffeur pleurait à chaudes larmes.

Il a ensuite été hissé sur le haut d’un camion de pompiers, puis recouvert de deux drapeaux : celui du Brésil et celui du Santos FC.

Le cortège est parti du stade pour un parcours de 7 km en direction du bord de mer de Santos, cité balnéaire et plus grand port d’Amérique du Sud.

Il devait ensuite passer devant la maison de la mère de Pelé, Celeste Arantes. Âgée de 100 ans, mais atteinte de troubles cognitifs, elle n’a pas conscience de la mort de son fils.

Tout au long du parcours, une haie d’honneur de supporteurs applaudissait le passage du camion de pompiers.

Certains chantaient : mille buts, c’est seulement Pelé, et il a joué à Santos!.

Le légendaire Brésilien a inscrit 1091 de ses 1283 buts sous le maillot blanc et noir de ce club mythique.

Il était le plus grand joueur au monde, donc ça vaut la peine d’être ici, a dit à l’AFP Maria Benedita, retraitée de 77 ans, très émue face au camion de pompiers.

Un homme prend tendrement le visage d'une femme entre ses deux mains.

Le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, avec la veuve de Pelé, Marcia Aoki. Photo : Getty Image/Nelson Almeida

Une heure avant le départ du cortège, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est venu spécialement à Santos depuis Brasilia pour se recueillir devant la dépouille de Pelé.

Arrivé près du stade en hélicoptère, Lula, qui est entré en fonction dimanche, a aussitôt présenté ses condoléances à la veuve de Pelé.

Le chef de l’État a assisté près du cercueil à une brève cérémonie religieuse, lors de laquelle le prêtre a cité un dialogue imaginaire au Paradis entre Pelé et Dieu, qui lui aurait dit : Ici, tu es encore Roi, mais moi je suis le Seigneur.

Adieu au Roi. Repose en paix, Pelé, a écrit sur Twitter Lula par la suite.

Après avoir patienté pour la plupart dans de longues files d’attente, les admirateurs de Pelé venus de tout le Brésil ont pu se recueillir dans le calme sous le grand auvent depuis lundi matin.

Si je disais que je n’ai pas pleuré quand il est mort, je mentirais, a-t-il déclaré à l’AFP Antonio Carlos Pereira da Silva, au sujet de celui que beaucoup considèrent comme le plus grand footballeur de l’histoire, le seul à avoir remporté la Coupe du monde à trois reprises en 1958, 1962 et 1970.

Il y a beaucoup, beaucoup de monde. C’est magnifique, il le mérite, dit à l’AFP Katia Cruz, 58 ans, retraitée et partisane du Santos FC qui est restée au stade jusqu’à 1 h 30 du matin. Mais son mari, inconsolable, a préféré rester chez lui.

Les hommages ont afflué du monde entier depuis sa mort, les plus grands noms du football, actuels et anciens, saluant son génie pour le beau jeu.

Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, a passé un mois à l’hôpital Albert-Einstein de Sao Paulo jusqu’à sa mort jeudi à 82 ans des suites d’une insuffisance rénale et cardiaque, d’une bronchopneumonie et d’un adénocarcinome du côlon, selon le certificat de décès publié par des médias locaux.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Lula investi président du Brésil pour un troisième mandat

janvier 1, 2023
Lula investi president du Bresil pour un troisieme mandat
Lula investi président du Brésil pour un troisième mandat© AFP/EVARISTO SA

Luiz Inacio Lula da Silva a été investi dimanche président du Brésil pour un troisième mandat devant le Congrès de la capitale Brasilia envahie par une marée humaine de supporteurs vêtus de rouge.

L’icône de la gauche brésilienne, âgé de 77 ans, a été intronisée lors d’une cérémonie au Congrès où il a prêté serment sur la Constitution, 12 ans après avoir quitté le pouvoir à l’issue de deux mandats (2003-2010).

Son retour au Palais du Planalto signe un come-back exceptionnel pour Lula, qui a connu la prison il y a seulement quatre ans après avoir été accusé de corruption.

Une minute de silence a été observée au Congrès en hommage à la légende brésilienne du football, Pelé, décédé jeudi d’un cancer, et au pape émérite Benoît XVI, mort samedi, juste avant l’intronisation de Lula et de son vice-président de droite, Geraldo Alckmin.

Des dizaines de milliers de partisans portant la couleur du Parti des Travailleurs (PT) ont salué dans la liesse Lula alors qu’il se rendait au Congrès dans la traditionnelle Rolls Royce décapotable, avec M. Alckmin et leurs épouses, en dépit des craintes liées à la sécurité.

Les cérémonies d’investiture, placées sous haute sécurité alors que des militants d’extrême droite ne reconnaissent toujours pas la victoire de Lula, ont été snobées par le chef de l’Etat sortant Jair Bolsonaro, qui a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat.

Il ne remettra donc pas l’écharpe présidentielle à son successeur comme le veut la tradition démocratique, ce qui ne s’est pas produit depuis 1985 et la fin du régime militaire.

Jusqu’à 300.000 personnes étaient attendues pour cette journée alliant la pompe, avec des cérémonies réglées au millimètre auxquelles assistent 17 chefs d’Etat, et une fête populaire avec des concerts.

« Moment historique »

Sous le soleil de plomb de ce début d’été austral, des milliers de Brésiliens ont dû patienter dans des files d’attente de centaines de mètres en raison des contrôles de sécurité, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Olé, olé, olà, Lula, Lula », et « A esplanada e nossa ! » (l’esplanade est à nous) criait une foule joyeuse, en référence à l’Esplanade des ministères, au coeur de Brasilia, où Lula prononcera son premier discours de président dans l’après-midi.

« C’est un moment historique et cela aurait été impossible que je ne sois pas là », dit à l’AFP Zenia Maria Soares Pinto, une enseignante retraitée. Elle a fait 30 heures d’autocar depuis son Etat méridional de Santa Catarina pour rallier Brasilia et son « émotion est sans borne ».

Sapuia Kalapo, un indigène du Mato Grosso (centre-ouest), est venu en famille et « attend beaucoup » du gouvernement de Lula, « pour nos droits, et la délimitation de nos terres », dit-il, car « les quatre années du gouvernement (Bolsonaro) ont été très mauvaises » pour les indigènes.

Reclus et quasi muet depuis sa défaite d’octobre, Bolsonaro, qui perd son immunité présidentielle, a quitté le Brésil vendredi pour la Floride.

Alors que ses fidèles les plus radicaux veulent empêcher l’accession de Lula au pouvoir et campent toujours devant des casernes du pays, réclamant une intervention militaire, la sécurité a été renforcée.

Toutes les forces de police du district de Brasilia, quelque 8.000 agents, sont mobilisées, ainsi qu’un millier de policiers fédéraux.

Le nombre de personnes pouvant assister au discours de Lula devant le palais de Planalto a été limité à 30.000.

Des patrouilles ont lieu à l’aéroport de Brasilia près duquel un engin explosif a été découvert il y a une semaine dans un camion-citerne, posé par un bolsonariste qui voulait « créer le chaos » au Brésil.

« Grande fête populaire »

Après son intronisation au Congrès, Lula devait se dirigera vers le Palais présidentiel du Planalto, joyau architectural d’Oscar Niemeyer, pour recevoir la fameuse écharpe présidentielle, sertie d’or et de diamants.

La future Première Dame, Rosangela da Silva, dite « Janja », a été la grande ordonnatrice du volet festif de la journée, avec de nombreux concerts et une programmation éclectique, avec la drag queen Pabllo Vittar ou encore la légende vivante de la samba Martinho da Vila.

Quant à Lula, qui n’a complété son gouvernement de 37 ministres que ces derniers jours, il va devoir dès lundi s’attaquer à une « tâche herculéenne », selon son vice-président: l’équipe de transition a dressé un état des lieux très sombre du Brésil après quatre années de bolsonarisme.

« Nous avons vraiment beaucoup d’attentes après ces quatre années si difficiles mais le gouvernement Bolsonaro à laissé le pays dans une situation déplorable. Ce sera vraiment très compliqué pour Lula », dit un sympathisant, Manoel Carlos de Carvalho, 45 ans, de Natal (nord-est).

Par Le Point avec AFP

Pelé, le Roi est mort

décembre 29, 2022

La légende du soccer s’est éteinte à l’âge de 82 ans

Portrait de Pelé

Pelé en 2008 (archives) Photo : Getty Images/AFP

Pelé, la légende brésilienne du soccer, est mort jeudi à l’âge de 82 ans. Son agent a confirmé l’information. L’octogénaire avait été hospitalisé à de nombreuses reprises au cours des derniers mois et n’avait pas quitté l’hôpital Albert-Einstein depuis le 29 novembre dernier.

Il est né Edson Arantes Do Nascimento en 1940, dans la petite ville de Três Coraçoes au sud-est du Brésil. C’est dans une favela qu’il fera ses débuts avec un ballon. En fait de ballon, c’était plutôt de vieilles chaussettes enroulées entre elles sur lesquelles il tapait.

À cette époque, celui qui va devenir Pelé jouait pieds nus, ce qui valut à son équipe le surnom des sans chaussures . C’est sans doute là qu’il a pu développer une dextérité hors du commun.

À l’âge de 9 ans, il regarde avec son papa la finale de la Coupe du monde entre le Brésil et l’Uruguay. C’est ce jour-là qu’il verra son père pleurer pour la première fois en regardant son équipe perdre la coupe du monde en 1950. Pour tenter de le consoler, il lui dira, je la gagnerai un jour, je te le promets.

Il drible un défenseur.

Pelé en 1960 avec le Brésil Photo: Getty Images

Il va faire ses débuts professionnels à 15 ans avec le club local de Bauru. C’est là que l’on va remarquer ses premiers exploits. Deux ans plus tard, il fait ses débuts avec la Seleçao, la sélection nationale brésilienne, pour la Coupe du monde de 1958.

Il devra attendre les quarts de finale contre le Pays de Galles pour marquer son premier but. À 17 ans il sera le plus jeune joueur de l’histoire à marquer un but en Coupe du monde. Un record jusqu’ici inégalé.

En demie-finale, il réussit un tour du chapeau contre la France pour propulser le Brésil en finale. Il ajoute deux buts en finale contre les Suédois et remporte sa première Coupe du monde.

Il en remporte deux autres en devenant le seul joueur à remporter trois trophées dans l’histoire.

La légende Pelé est née!

Des buts il en marquera plus de 1300. On aurait pu croire qu’une carrière internationale lucrative allait s’ouvrir pour le gamin des bidonvilles. Mais au Brésil, on décrète que l’on ne se débarrasse pas comme ça d’un trésor national. Il sera fidèle au Brésil et surtout au célèbre club Santos FC jusqu’à son départ aux États-Unis.

Il lève un bras dans les airs pour célébrer la victoire pendant que des compatriotes le portent sur leurs épaules.

Pelé a gagné sa troisième Coupe du monde avec le Brésil en 1970. Photo : AP/Archives

Ce n’est qu’en fin de carrière en 1975 que l’Amérique du Nord pourra le voir évoluer. Pelé va signer un contrat faramineux pour l’époque, on parle même du transfert du siècle. Le président brésilien de l’époque, Ernesto Geisel demandera à Pelé de reconsidérer sa décision.

Henry Kissinger, alors secrétaire d’État américain, interviendra auprès de Geisel en insistant sur le fait que Pelé à New York conforterait les relations entre les deux pays.

Le contrat de sept millions de dollars est enfin signé. Subitement, les stades américains se remplissent à la vitesse de l’éclair et tout le monde veut voir le prodige brésilien.

Quatre joueurs tiennent un ballon dans leurs mains et sont debout, de côté, sur un terrain de soccer.

Les joueurs German Franz Beckenbauer, Pelé, Giorgio Chinaglia et Romerito avant un match du Cosmos de New York. Photo : Getty Images/Bongarts

Les joueurs de l’équipe du Manic de Montréal auront l’occasion de l’affronter quand il évoluait avec le célèbre Cosmos de New-York.

Ses compagnons d’armes n’étaient nul autre que l’italien Chinaglia, l’allemand Beckenbauer et son ancien coéquipier le brésilien Carlos Alberto.

La perle noire, un autre de ses nombreux surnoms, sera sacré joueur du vingtième siècle par la FIFA. Curieusement il ne sera jamais couronné du titre de ballon d’or malgré ses succès.

Il faut dire que ce titre était décerné jusqu’en 1995 uniquement aux joueurs européens. Cette bourde, la FIFA va la réparer en 2013, en sacrant Pelé Ballon d’or d’honneur.

Après sa carrière de footballeur, Pelé va consacrer la plupart de son temps aux plus démunis. Il sera ambassadeur pour l’ONU et pour l’UNESCO. Il deviendra aussi ministre des Sports de son pays.

Pelé parle au micro, le poing dans les airs.

Pelé avait une santé fragile depuis quelques années. Photo : AFP via Getty Images/Mauro Pimentel

Pelé restera incontestablement l’un des plus grands joueurs de tous les temps dans l’Histoire du ballon rond. On n’hésitera pas à parler de légende, un autre qualificatif justifié.

Celui qui a parcouru des milliers de kilomètres balle au pied, peut maintenant se reposer. Il raccroche définitivement ses crampons magiques. À moins qu’un championnat des légendes ne se joue quelque part.

« Si je meurs un jour, je serai heureux parce que j’ai essayé de faire de mon mieux. Mon sport m’a permis de faire tant de choses parce que c’est le plus grand sport dans le monde. »— Une citation de  Pelé

Deux légendes réunies Pelé et Ali

Pelé et Mohamed Ali Photo : Bongarts/Getty Images/Mark Sandten

Un peu à l’image d’un autre géant du sport qu’était le boxeur Mohamed Ali, Pelé était friand de tirades dont il avait seul le secret, 

Les records sont faits pour être battus, mais il sera difficile de battre le mien. Les gens me demandent tout le temps quand naîtra le nouveau Pelé. Jamais! Mon père et ma mère ont fermé l’usine.

Si certaines frôlent la prétention, d’autres poussaient à la réflexion. 

Chaque enfant qui joue au foot dans le monde veut être Pelé. J’ai la grande responsabilité, non pas de leur montrer comment être un footballeur, mais de leur montrer comment être un homme. 

Il lève les bras.

Pelé au milieu d’un stade de soccer lors de la Coupe d’Afrique des nations, à Libreville, au Gabon, en 2012. Photo : Getty Images/Franck Fife

Pelé aura été plus qu’un joueur de soccer d’exception, car peu d’élus peuvent se vanter d’être devenus des légendes. Le roi, un autre de ses surnoms, est mort, vive le Roi!

Cette mort, Pelé ne la redoutait pas. Il était malade depuis des années et à chacune de ses entrées à l’hôpital, le Brésil était en apnée.

« Pelé ne meurt pas. Pelé ne mourra jamais. Pelé vivra éternellement.  »— Une citation de  Pelé

Avec Radio-Canada par Robert Frosi

Zidane à la tête de la Seleção ? La folle rumeur enflamme le Brésil

décembre 27, 2022

Après l’échec de la Coupe du monde 2022 au Qatar, la Fédération brésilienne de football est à la recherche d’un nouveau sélectionneur.

Le profil de Zinedine Zidane correspondrait parfaitement aux exigences des dirigeants sud-americains.
Le profil de Zinédine Zidane correspondrait parfaitement aux exigences des dirigeants sud-américains.© FRANCK FIFE / AFP

La cote de Zinédine Zidane pour devenir le sélectionneur du Brésil s’envole. Libre depuis son départ du Real Madrid à l’issue de la saison 2020-2021, l’entraîneur français est à la rechercher d’un nouveau challenge sur un banc. Si la Fédération française de football (FFF) semble lui préférer toujours Didier Deschamps, qui a son destin en main malgré la déception en finale du Mondial, Zinédine Zidane pourrait être tenté de rejoindre une autre grande sélection nationale, selon L’Équipe.

En attendant le choix de Didier Deschamps, l’ancien joueur du Real Madrid est courtisé par le Brésil qui pense au Français pour succéder à Tite aux commandes de la Seleção. Après le technicien de 61 ans qui reste sur deux éliminations en quart de finale de la Coupe du monde, la Fédération brésilienne cible un coach de renom.

Les atouts de Zidane

Dans un premier temps, les responsables brésiliens ont souhaité miser sur Pep Guardiola ou José Mourinho. Mais ces derniers ont été trop compliqués à approcher. Ainsi, après avoir écarté les deux pistes, les décideurs du football brésilien ont ciblé l’ancien coach du Real Madrid, libre de tout contrat. Un statut qui permettrait à la Fédération d’économiser de possibles indemnités.

Le profil de Zinédine Zidane correspond parfaitement aux exigences des dirigeants sud-américains, selon nos confrères. La piste séduit également d’anciens grands joueurs brésiliens. Ronaldo, par exemple, reste très influent et ferait tout pour convaincre la fédération de miser sur son ancien coéquipier au Real. Des joueurs actuels de la sélection font également pression à l’image de Vinicius Jr., Eder Militao et Rodrygo qui ont côtoyé Zidane au Real Madrid. S’il rejoint la Seleção, il serait le premier entraîneur étranger de l’équipe brésilienne depuis l’Argentin Filpo Nuñez en 1965.

Avec Le Point.fr

Pelé serait aux soins palliatifs

décembre 3, 2022
Pelé parle au micro, le poing dans les airs.

Légende brésilienne de soccer, Pelé a une santé fragile depuis quelques années. Photo: AFP via Getty Images/Mauro Pimentel

Selon le quotidien brésilien Fohla, Pelé aurait été admis aux soins palliatifs. La légende du soccer souffre d’un cancer du côlon et ne répondrait plus aux traitements.

Les médecins auraient décidé de mettre fin à sa chimiothérapie et de ne lui offrir que des soins pour soulager la douleur.

Mardi, l’homme de 82 ans avait été admis à l’hôpital Albert Einstein de Sao Paulo pour réévaluer son traitement de chimiothérapie.

Après avoir été examiné, il a été amené dans une chambre normale, en l’absence de toute nécessité de soins intensifs, a dit l’hôpital, soulignant que le triple champion du monde était en plein contrôle de ses fonctions vitales.

Sa fille avait alors dit qu’il n’y avait ni urgence ni raison de s’inquiéter.

Mon père est hospitalisé pour réguler les doses de ses médicaments, avait déclaré plus tôt sur Instagram Kelly Nascimento, qui vit aux États-Unis.

Je ne vais pas prendre le prochain vol, mes frères sont au Brésil et je m’y rendrai au Nouvel An. Je vous promets que je publierai des photos, a-t-elle ajouté, pour rassurer les partisans après des rumeurs selon lesquelles l’état de santé du Roi Pelé aurait empiré.

Jeudi, sur son compte Instagram, Pelé avait indiqué qu’il s’agissait d’une visite mensuelle de routine et a remercié tous les gens lui ayant apporté leur soutien et leurs vœux de bon rétablissement.

Merci (…) à tous ceux qui m’envoient de bonnes énergies, a écrit le seul joueur de soccer de l’histoire à avoir remporté trois Coupes du monde comme joueur (1958, 1962, 1970).

Le Mondial se mobilise

La ville de Doha, où se déroule actuellement le Mondial 2022, a orné samedi plusieurs de ses bâtiments d’une photo de Pelé, avec un message lui souhaitant un rétablissement rapide, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Une tour dans une ville avec la projection de l'image du joueur de soccer Pelé, la nuit.

La tour Aspire à Doha au Qatar. Photo : AFP via Getty Images/ Nelson Almeida

Autour du stade de Lusail, au nord de la ville, où se jouera notamment la finale, ou encore sur la célèbre tour Aspire, non loin du stade Khalifa, une image de Pelé, de trois-quarts dos, vêtu d’un maillot vert avec son célèbre no 10, est diffusée avec ces mots Get well soon (récupère vite).

Sur la corniche, la grande promenade touristique longeant la baie de Doha, des dizaines de drones, qui s’animent chaque soir, ont dessiné en soirée un maillot avec inscrit Pelé et no 10 et le même message.

Le joueur étoile français, Kylian Mbappé, a rendu un hommage à Pelé en publiant sur les médias sociaux le message Pray for the King (priez pour le Roi) avec la mention Pelé.

De son côté, le capitaine anglais Harry Kane a lui aussi évoqué l’état de santé du Brésilien en conférence de presse.

On envoie évidemment toutes nos pensées à lui (Pelé) et à sa famille. C’est une inspiration dans notre sport, un joueur incroyable et une personnalité incroyable, a-t-il déclaré à la veille du match de huitièmes de finale des Anglais contre le Sénégal.

Par Radio-Canada avec AFP