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La RDC va-t-elle encore finir l’année dans le rouge ?

février 20, 2023

À Kinshasa, les nombreux dérapages dans la gestion du budget de l’État inquiètent jusqu’au gouvernement lui-même.

© Damien Glez

Pendant des années, en matière de respect des engagements budgétaires, la RDC semblait préférer la méthode Coué aux alertes de la société civile et des bailleurs internationaux. Scrutant les écarts entre les dépenses exécutées et les autorisations de décaissement accordées, la Cour des comptes pointait, pour l’exercice 2018, des dépassements d’environ 2 milliards de dollars, soit 42 % du budget annuel. Regardant de plus près certains démembrements de la pyramide publique, elle notait, en 2020, un écart estimé à 961 % des crédits, rien que par le ministère des Mines.

En juillet dernier, c’est l’Observatoire de la dépense publique (Odep) qui s’inquiétait de la non-conformité des réalisations budgétaires avec les prévisions, théoriquement contraignantes, et se préoccupait notamment du paiement jugé irrégulier, en six mois, d’environ 50 millions de dollars américains en faveur de la dette commerciale.

Suspicions de gabegie financière

Quelques mois plus tôt, l’ONG spécialisée dans les finances de l’État avait appelé au « patrouillage » des institutions budgétivores, rappelant que le flou en matière de reddition des comptes publics laissait planer des suspicions de gabegie financière, notamment à la présidence de la République. Et que la consommation d’un budget supérieur à celui qui avait été attribué devait faire l’objet, a minima, d’une régularisation.

À sept semaines seulement du début de 2023, c’est le gouvernement lui-même qui a évoqué « une situation préoccupante ». Rien que pour janvier, il reconnaît avoir dépensé plus de 750 millions de dollars, alors que les recettes mobilisées n’étaient que de 520 millions. Concrètement, la somme manquante aurait été piochée dans les obligations du Trésor et les appuis budgétaires des bailleurs.

Les causes ? Le ministre des Finances accuse les dépenses sécuritaires, les départs à la retraite et le fonctionnement des institutions. Les solutions ? Le même homme recommande la suspension des paiements de la dette intérieure, la réduction du seuil des paiements en cash et le ralentissement des dépenses « non contraignantes » pour le fonctionnement des institutions.

La tentation de la planche à billets

Certes, tout semble prioritaire dans cette RDC qui tente à la fois de résoudre les problèmes d’insécurité dans l’est de son territoire et de tenir le calendrier des scrutins de décembre. Aucune de ces difficultés ne semble toutefois avoir été impossible à prévoir, au moment de l’élaboration du budget 2023.

Si les tribunaux ne se saisissaient pas des fautes de gestion en matière budgétaire, les observateurs craignent que les dirigeants se laissent tenter par l’usage de la planche à billets, mirage s’il en est, notamment dans le contexte actuel d’inflation généralisée.

Avec Jeune Afrique

Damien Glez

Par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

France-Armées : Emmanuel Macron annonce une enveloppe de 413 milliards d’euros

janvier 20, 2023

Le budget de la Direction du renseignement militaire et celui de la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense seront notamment doublés.

Le président Emmanuel Macron a promis vendredi aux armées un budget de 400 milliards d’euros sur sept ans dans le cadre de la future loi de programmation militaire (LPM), soit un tiers de plus que la précédente LPM, sur fond de retour de la guerre en Europe depuis l’invasion russe de l’Ukraine il y a près d’un an. « La loi de programmation militaire traduit les efforts du pays en faveur de ses armées » et « ces efforts seront à proportion des dangers, c’est-à-dire considérables », a annoncé le chef de l’État lors de ses vœux aux armées, sur la base aérienne de Mont-de-Marsan (Landes), en assurant que les armées disposeraient au total de 413 milliards d’euros entre 2024 et 2030, en tenant compte de recettes extrabudgétaires.

« Nous devons avoir une guerre d’avance » pour « être prêts à des guerres plus brutales, plus nombreuses et plus ambiguës à la fois », a commenté le président devant un parterre de hauts gradés. Cette loi très attendue, alors que la guerre en Ukraine a mis en lumière des faiblesses dans le dispositif militaire français, va ainsi poursuivre l’effort financier massif dans l’outil de défense après une LPM 2019-2025 de 295 milliards d’euros, qui avait mis fin à des années de coupes budgétaires dans les armées.

La LPM, dont la nouvelle enveloppe budgétaire sera toutefois tempérée par l’inflation et l’explosion des coûts de l’énergie, devrait être soumise au vote du Parlement d’ici l’été. « Après avoir réparé les armées, nous allons les transformer » car « nous devons faire mieux et différemment » », a fait valoir le chef de l’État, qui souhaite « privilégier la rapidité d’action et la montée en puissance, car nous ne choisirons pas les conflits que nous aurons à mener ». La nouvelle LPM mettra l’accent sur la souveraineté, alors que la France entend rester une puissance respectée et un partenaire crédible, comme le souligne la dernière revue nationale stratégique.

Budget renseignement en forte hausse

Les efforts de modernisation de la dissuasion nucléaire française, auxquels 5,6 milliards d’euros de crédits de paiement sont consacrés en 2023, seront poursuivis. Les capacités cyber seront « très sensiblement renforcées » pour disposer d’une capacité « de premier rang ». Le budget alloué au renseignement militaire augmentera de près de 60 % sur la période 2024-2030, a annoncé Emmanuel Macron. Le budget de la Direction du renseignement militaire (DRM) et de la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD) seront notamment doublés.

L’Outre-mer fera lui l’objet d’investissements supplémentaires en termes d’équipements et d’effectifs, car la marche du monde met nombre de ces territoires, particulièrement dans le Pacifique et l’océan Indien, « aux premières loges des possibles confrontations de demain », a souligné Emmanuel Macron. La France doit « disposer de forces de souveraineté renforcées pour pouvoir donner un coup de griffe à celui qui voudrait s’en prendre à nos intérêts », notamment dans l’Asie-Pacifique, où les visées expansionnistes de la Chine inquiètent, fait valoir l’Élysée. La future LPM cherchera également à s’adapter aux risques de conflit interétatique majeur (« haute intensité »), dans un contexte géostratégique de plus en plus tendu.

Avec Le Point avec AFP

Québec: Trois-Rivières distribue ses surplus de 12,1 millions $

juin 2, 2021

Les élus trifluviens ont approuvé mardi soir la distribution des surplus budgétaires 2020 de la Ville de Trois-Rivières. Acquisition de bacs bruns, nettoyage des étangs aérés et remboursement de la dette accaparent la part du lion de ces surplus.

Les élus de Trois-Rivières ont approuvé l’affectation des surplus de 12,1 millions $ de l’année 2020.

© ARCHIVES LE NOUVELLISTE Les élus de Trois-Rivières ont approuvé l’affectation des surplus de 12,1 millions $ de l’année 2020.

«On a eu de bonnes discussions et il y a eu plusieurs scénarios sur la table dans les dernières semaines. Mais je pense qu’on y est arrivé, grâce à la collaboration des conseillères et conseillers», a mentionné le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche.

«On en est arrivé enfin à un consensus et à quelque chose qui satisfait l’ensemble des conseillers.»

Sur les 12,1 millions $ de surplus en 2020, les élus ont décidé d’accorder 2,2 millions $ pour «l’acquisition des bacs de la 3e voie relative aux matières putrescibles» ainsi que de 2,6 millions $ pour le nettoyage des étangs aérés et 350 000 $ pour le programme d’aide financière pour les problématiques d’égouts municipaux.

Il y a quelques jours, les conseillers Pierre-Luc Fortin, Luc Tremblay, Pierre Montreuil et Claude Ferron ont demandé dans la lettre ouverte, Le lien qu’il nous faut, l’appui des députés caquistes de la région pour le projet de passerelle sous le pont Radisson de l’autoroute 40. N’attendant pas cet appui pour prendre les choses en mains, les conseillers ont d’ailleurs approuvé l’octroi de 100 000 $ pour la réalisation d’une étude de faisabilité du projet.

«On ne peut pas le faire avec le budget, mais on peut le faire avec les surplus», soutient le maire.

De plus, 604 698 $ sont versés dans le Fonds de développement du logement social alors que 216 606 $ seront affectés aux logements abordables. En terminant, 600 000 $ iront au pavage afin de faire contrer l’augmentation des coûts du pavage.

«Ça répond aux besoins du milieu», estime le maire Jean Lamarche.

Les excédents affectés au pavage, à l’étude de faisabilité de la passerelle du pont Radisson et les montants accordés au logement social et abordable ont été ajoutés à la liste à la suite de la rencontre à huis clos des élus mardi. Ces points ne se retrouvaient pas à l’origine sur l’ordre du jour. En période de travail, le conseiller du district de Pointe-du-Lac, François Bélisle, avait affirmé que sans la modification de l’ordre du jour, il allait demander le vote.

«Le taux d’inoccupation est de 1 %. Il faut travailler pour les gens qui veulent vivre en loyer afin qu’ils puissent trouver un toit qui leur convient et qui continue d’être abordable. J’ai des réserves que nous mettions des fonds dans un programme dont on ne connaît pas les modalités», a mentionné la conseillère des Carrefours, Valérie Renaud-Martin, qui s’est malgré tout ralliée aux propositions communes du conseil.

Par ailleurs, les élus ont approuvé le versement de 3,76 millions $ selon les engagements pris par la Ville en fonction de sa Politique sur la gestion à long terme et de l’excédent de fonctionnements non affecté. Pas moins de 3,7 millions $ dans l’excédent seront affectés au remboursement de la dette de la Ville qui s’élève à 237 millions $. Le Fonds de développement économique et la Réserve financière en environnement reçoivent chacun 604 698 $. Notons de plus que la Ville a réduit de 1,9 million $ le montant affecté aux risques d’opération.

Rappelons qu’avec les quelque 9,8 millions reçus du gouvernement du Québec pour contrer les impacts de la pandémie, le véritable montant des surplus dégagés par la Ville en 2020 a un excédent total de 21,898 millions $. Les 9,8 millions $ doivent bien sûr être destinés aux impacts de la pandémie.

Avec Gabriel Delisle – Le Nouvelliste

15,6 millions de dollars pour le sanctuaire Notre-Dame-du-Cap dans le budget de Québec

mars 26, 2021

Lors du dépôt du budget jeudi, le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a annoncé que son gouvernement investira 15,6 millions de dollars pour le réaménagement des espaces du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, à Trois-Rivières.

Le Festival de l'Assomption attire de nombreux pèlerins au sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine.

© /Radio-Canada Le Festival de l’Assomption attire de nombreux pèlerins au sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine.

«[Le sanctuaire] représente un milieu de vie dont la contribution sociale est importante et un lieu à grande valeur patrimoniale avec ses 130 ans d’histoire», peut-on lire dans les documents du budget 2021-2022.

Avec cet investissement, Québec espère que le sanctuaire pourra s’adapter aux «nouveaux modes de pèlerinage» et assurer sa pérennité.

Le sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, situé dans le secteur Cap-de-la-Madeleine, accueille plus de 430 000 visiteurs par année, notamment lors du Festival de l’Assomption qui attire des gens de partout au Québec et aussi d’autres pays, comme les États-Unis.

Une aide financière significative

En juillet 2018, le sanctuaire Notre-Dame-du-Cap avait annoncé un vaste projet de 44 millions de dollars sur 10 ans. 

Il souhaitait notamment construire un nouveau centre des visiteurs et faire des ajouts sur le site, particulièrement près du fleuve Saint-Laurent. La pandémie a toutefois ralenti la concrétisation du projet.

Le projet de centre des visiteurs du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.

© Jérôme Roy/Radio-Canada Le projet de centre des visiteurs du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.

Quelques améliorations seront apportées au toit de la basilique Notre-Dame-du-Cap, mais comme la structure principale n’est pas en danger, rien de majeur n’est prévu au calendrier des travaux.

Avec cette annonce, le gouvernement du Québec vient donner un bon coup de pouce financier au sanctuaire.

Mgr Pierre-Olivier Tremblay affirme que la Ville de Trois-Rivières s’est engagé à verser quatre millions de dollars pour le projet.

Le sanctuaire compte maintenant se tourner vers le troisième palier de gouvernement pour du financement, soit le gouvernement fédéral.

Avec CBC/Radio-Canada 

Congo/Les caisses de l’État dont quasiment vides: 2020 se termine mal, 2021 s’annonce très difficile !

octobre 23, 2020

La grande majorité des congolais pense peu ou prou qu’il existe en fait une grande lessiveuse au Trésor Public, dans laquelle l’État cache, comme nos grands-mères, son argent. Quand on en a besoin, il suffit d’aller dans la lessiveuse et de prendre une liasse de billets, une fois pour payer les salaires, une autre fois pour es paiements des retraites, une autre fois pour les bourses, etc. Non, la lessiveuse à billet n’existe pas car les banques centrales ont bloqué les vieux mécanismes de l’inflation. Je n’entrerai pas dans le détail de la création monétaire – processus complexe s’il en est – mais je voudrais m’intéresser aujourd’hui un peu à cette lessiveuse, car elle reflète en quelque sorte les relations entre l’emploi public et l’emploi marchand. Les caisses de l’Etat sont vides ! C’est une affirmation souvent correcte. Car les caisses de l’Etat sont par définition souvent… vides !

La véracité de cette affirmation dépend donc de l’instant où on l’exprime. C’est un point de rencontre entre la théorie quantique et les finances publiques. Alors comment est-ce possible ? Simple : l’Etat est la seule personne morale publique qui peut dépenser … ce qu’elle n’a pas. Comme dans la théorie quantique où un électron peut être en deux endroits à la fois, si on ne l’observe pas, l’Etat peut être pauvre et riche en même temps.

Prenons un exemple : lorsque la loi de finances de l’Etat est votée pour l’année N +1 (disons pour l’année 2021), l’Etat n’a encore aucun franc CFA dans ses caisses. Son budget est purement prévisionnel lorsqu’il est voté en recettes et en dépenses. Pourtant l’Etat peut dès le mois de janvier de l’année 2021 commencer à dépenser, il le fait alors que les recettes (fiscales, pétrolières, etc.) n’ont pas encore été perçues, c’est-à-dire encore recouvrées par le Trésor public. Il dépense donc ce qu’il n’a pas. Il continuera à dépenser conformément aux allocations budgétaires autorisés par loi des finances de l’année, mais alors d’où tire-t-il les moyens financiers dont il dispose ? En attendant que les recettes fiscales et non fiscales (emprunts, produit des dividendes, revenus du domaine, amendes etc.) entrent dans les caisses du Trésor, l’Etat empruntera pour faire face à ses dépenses domestiques (salaires notamment), parmi ces emprunts que l’on rattache à la gestion de Trésorerie, figurent les bons du Trésor, les fameux BTA et les OTA.

Les bons de trésor assimilables (BTA) sont un moyen d’acquisition d’argent frais pour le besoin de Trésorerie. En effet, les bons du Trésor sont des titres émis par l’Etat en représentation d’emprunts effectués dans le cadre de l’équilibre budgétaire. Ils participent à la fois au financement à court terme du Trésor public et à la réalisation de la politique monétaire de l’Etat, dont la moindre des manifestations est l’action sur la masse monétaire en circulation avec ses effets sur l’inflation, les taux d’intérêt, l’investissement, le crédit aux agents économiques, la liquidité monétaire etc. etc. Ce sur lequel il convient de se focaliser dessus, ce n’est pas le pouvoir tout-à-fait légal, sinon même indispensable, d’émission des bons du Trésors ou d’autres instruments d’emprunts (à moyen ou long terme), c’est la politique budgétaire de l’Etat mise en rapport avec la situation économique réelle du pays. En définitive, la caisse de l’Etat si elle peut être vide, elle ne l’est que temporairement. L’Etat disposant toujours de son droit régalien d’emprunter même de manière forcée.

Sans préjuger de l’état des finances publiques pour 2021, il convient de remarquer que celles de 2020, notamment les opérations financières de la loi de finances rectificative au 31 août 2020, elles ont été marquées par les charges de financement et de trésorerie de 807 milliards de francs CFA constituées de l’amortissement de la dette extérieure (610 milliards de francs CFA), de la dette intérieure (120 milliards de francs CFA), en dépit du moratoire sur le service accordé par certains créanciers, l’emprunt obligataire (Ecobank) de 52 milliards de francs CF, de la garantie de 25 milliards de francs CFA destinée à faire fonctionner le mécanisme d’appui aux entreprises affectées durement par les mesures de riposte à la pandémie. Mais pour faire face à toutes ces charges financières, les caisses de l’Etat n’ont que comme ressources, comme argent, 272 milliards de francs CFA, qui sont par ailleurs des emprunts, et donc de la dette… L’Etat est, rappelons-le, seul agent économique qui peut dépenser ce qu’il n’a pas, car contrairement aux autres agents économiques, l’Etat se garantit par… son existence.

Donc en 2020, l’Etat devrait encore emprunter car il subsiste un besoin de financement de 355 milliards de francs CFA auquel s’ajoute le déficit budgétaire de 2020 constaté le 31 aout 2020 de 104 milliards 703 millions de francs CFA. Il faudrait donc emprunter au total 459 milliards de francs CFA pour financer le gap de financement qui se dégage, et qui probablement augmentera au 31 décembre 2020.

Au premier janvier 2021, et si le projet de budget 2021 de l’Etat est voté sans être amendé par les parlementaires, notamment sur la réduction des dépenses publiques, alors l’Etat n’aura que 129 milliards de francs CFA, dans sa caisse. Depuis 2019, le Congo est entré en récession, et en 2021, l’Etat devrait dépenser 1615 milliards 907 millions de FCFA en 2021 contre 1630 milliards dans le budget réajusté de 2020, soit une baisse de 1%. Le hic, c’est que les dépenses de fonctionnement culminent à 1 088 milliards 550 millions de francs CFA, soit 67 % des dépenses publiques, hors charges de la dette et dépenses d’investissements. Donc la baisse de 1% des dépenses publiques est insignifiante.

Problème, selon les prévisions du projet de loi de finances pour 2021, les charges de trésorerie sont de 789 milliards 100 millions de francs CFA (570 milliards de remboursement de la dette extérieure ; 48 milliards 100 millions de remboursement d’obligation ; 156 milliards d’apurement de la dette intérieure, et 15 milliards de garantie d’Etat). Et compte tenu du peu d’argent dans les caisses, comme ressources de trésorerie (129 milliards de francs CFA), à laquelle, le gouvernement espère ajouter un excédent du solde budgétaire pour 2021 de 230 milliards 202 millions de francs CFA, cela ne suffira pas à financer la trésorerie de l’Etat, où l’Etat devrait emprunter à nouveau pour financer le gap de financement de d’environ 430 milliards de francs CFA… Que des dettes « Nde to zo boya » diront les congolais ! « L’Etat congolais à un comportement atypique par rapport au reste de la CEMAC. Les dépenses publiques du Congo n’ont aucun effet positif sur la croissance économique, et elles continuent à rester à un niveau très élevé. Chercher l’erreur !

A paraitre bientôt les grands problèmes économiques contemporains du Congo, un essai qui s’intéresse sur les politiques publiques, et formule le choix budgétaire que le Congo devrait faire pour 2021.

Avec Brazzanews par Richard Verlin

Le Parlement européen valide le budget de l’UE pour 2020

novembre 27, 2019

Le budget est en hausse de 1,5% par rapport à 2019, à 168,7 milliards d’euros.

Le Parlement européen a validé ce mercredi le budget de l’Union européenne pour l’année 2020, après avoir obtenu une hausse des moyens accordés au climat, à la recherche et au programme Erasmus.

A une très large majorité (543 voix pour, 136 voix contre), les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont donné l’aval final à ce budget, qui a été promulgué dans la foulée par le président du Parlement européen, l’Italien David Sassoli. Au terme de trois semaines de difficiles négociations, le Parlement européen avait arraché le 18 novembre aux Etats membres une augmentation de 850 millions par rapport à la proposition de la Commission européenne pour financer la lutte contre le réchauffement climatique, la numérisation et les programme Erasmus+ pour les jeunes.

Dernier budget annuel avant le cadre financier pluriannuel 2021-2027 en cours de discussion, le budget de l’année 2020 compte un niveau global de crédits d’engagements pour les dépenses futures de 168,7 milliards d’euros (+1,5% par rapport à 2019). Les paiements à faire au cours de l’exercice augmentent eux de 3,4% à 153,6 milliards d’euros.

Par Le Figaro avec AFP

RDC : la présidente de l’Assemblée appelle à une « politique budgétaire prudente »

septembre 17, 2019

Jeanine Mabunda, en octobre 2016, lorsqu’elle était conseillère spéciale de Joseph Kabila sur la lutte contre les violences faîtes aux femmes. © Photo/MONUSCO Michael Ali.

 

La présidente de l’Assemblée nationale a invité lundi le gouvernement de coalition en République démocratique du Congo à la prudence budgétaire, sur fond de baisse du cours des matières premières, à l’ouverture de la session parlementaire.

La présidente de l’Assemblée, Jeanine Mabunda, a mis en garde contre « des déficits susceptibles de perturber les équilibres macro-économique encore fragiles ». La session de septembre « sera consacrée à l’examen et au vote du projet de loi de finances de l’exercice 2020 », a-t-elle rappelé, invitant le gouvernement à déposer rapidement ce texte au bureau de l’Assemblée nationale.

Le budget doit entre autres tenir compte de la grande promesse du président Félix Tshisekedi : la gratuité de l’enseignement primaire public. Le chef de l’État a promis la semaine dernière que la part de l’éducation passerait de 8 à 20% du budget en 2020.

La promesse de la gratuité est évalué à 2,6 milliards de dollars. Le budget 2019 est de cinq milliards de dollars pour 80 millions d’habitants. Entre 2018 et 2019, la croissance du PIB devrait ralentir de 5,8 à 4,3%, « dans un contexte d’affaiblissement des prix du cobalt », avait indiqué début septembre le Fonds monétaire international (FMI). « À moyen terme, la croissance globale avoisinerait 4% », ajoute le FMI.

L’enjeu sécuritaire

Outre l’éducation, la présidente de l’Assemblée espère que le budget 2020 tiendra compte « des exigences liées à la relance de l’agriculture, à la lutte contre le chômage des jeunes et à la lutte contre les groupes armés dans l’est du pays ». La Monusco a par ailleurs annoncé lundi un renforcement de leur présence militaire dans le Sud-Kivu.

Ouverte lundi dans les deux chambres, la session parlementaire sera clôturée le 15 décembre. L’Assemblée doit aussi examiner le rapport de la Commission électorale (Céni) sur le processus électoral de fin 2018 .

Par Jeuneafrique.com avec AFP

La maire de Rome furieuse après l’évaporation d’un budget pour boucher les nids-de-poule

novembre 2, 2018

Rome – La maire de Rome s’est insurgée cette semaine contre le projet de budget national, réduit à peau de chagrin pour boucher les milliers de dangereux nids-de-poule des rues de la capitale italienne.

Le projet de budget 2019, qui va être examiné au Parlement, a fait sauter une ligne de 180 millions d’euros sur trois ans destinés à la rénovation des rues de Rome, a déploré la maire « 5 Etoiles » (M5S, antisystème) Virginia Raggi, a rapporté vendredi la presse italienne.

Ce budget exceptionnel réclamé par le ministre des Transports Danilo Toninelli (5 Etoiles) ne figure plus dans le projet soumis à examen du parlement, sur instruction du ministre de l’économie et des finances Giovanni Tria. « Je pense que Tria ne me fait pas du tort à moi, mais à Rome et à tous les Romains », a fustigé jeudi soir Virginia Raggi dans une émission télévisée.

« Je me battrai au Parlement pour que ces fonds soient maintenus », a-t-elle ajouté.

Selon une estimation d’experts cité par le journal Corriere della Sera, il faudrait dépenser au moins 1,5 milliard d’euros pour éliminer tous les trous et cratères des rues de Rome, qui ont déjà provoqué plusieurs accidents mortels.

Régulièrement épinglée pour sa gestion du dossier, la municipalité M5S, en poste depuis plus de deux ans, se défend en pointant du doigt la négligence des administrations précédentes, et le manque de coopération des autres institutions.

Elle comptait sur le nouveau gouvernement composé de la Ligue (extrême droite) et du M5S pour l’aider à refaire progressivement les 800 km de voies principales d’une capitale qui compte des milliers de kilomètres de rues.

Parallèlement, la maire vient de revoir à la baisse le nombre de nouveaux bus déployés dans Rome pour remplacer ceux ayant plus de 18 ans d’âge, au nombre de 227 au lieu des 600 annoncés voici quinze jours lors d’une réunion publique. Une vingtaine de bus ont pris feu depuis le début de l’année. Jeudi après-midi, Mme Raggi a toutefois précisé sur Facebook qu’il ne s’agissait que d’une première tranche et que les 600 bus promis seraient opérationnels d’ici trois ans.

Des milliers de Romains avaient manifesté samedi dernier contre la vétusté et la désorganisation des services publics de la capitale italienne, alors que les déboires judiciaires de la maire Virginia Raggi aiguisent les appétits politiques à gauche comme à l’extrême droite.

La maire est très affaiblie par la menace d’une condamnation en novembre, pour avoir donné un poste à la mairie au frère de son ancien bras droit. Si elle est condamnée, les statuts du M5S exigent sa démission.

Romandie.com avec(©AFP / 02 novembre 2018 16h38)                                                        

France: l’Assemblée vote un budget 2018 de la Défense en hausse

novembre 7, 2017

Une session de l’Assemblée nationale, le 31 octobre 2017 / © AFP/Archives / Lionel BONAVENTURE

L’Assemblée nationale a adopté mardi soir en première lecture le projet de budget de la Défense pour 2018, en augmentation de 1,8 milliard par rapport à l’année précédente, conformément aux engagements du gouvernement.

Ce premier budget du quinquennat du président Emmanuel Macron, doté de 32,4 milliards d’euros, « prévoit une hausse historique de 1,8 milliard d’euros », a déclaré devant les députés la ministre des Armées Florence Parly. « C’est un effort inédit, le point de départ d’une remontée en puissance exceptionnelle, puisque chaque année ensuite, et ceci jusqu’en 2022, le budget du ministère des Armées augmentera de 1,7 milliard par an ».

Ce projet de budget, en hausse de 5,6% par rapport au budget 2017, accorde 1,2 milliard d’euros supplémentaire aux crédits d’équipements, a ajouté la ministre. « C’est un budget de remontée en puissance qui répond aux besoins des armées et prépare leur avenir, que je veux ambitieux, innovant, autonome et européen aussi ».

A la tribune de l’Assemblée, Florence Parly a réaffirmé le but de parvenir à ce que la France, en 2025, consacre 2% de son Produit intérieur brut (PIB) à la Défense. Ce chiffre sera de 1,82% en 2018, contre 1,7% un an plus tôt.

Pour les Républicains, le député Charles de La Verpillière, tout en reconnaissant que l’augmentation de 1,8 milliard était « bienvenue », a déclaré que « les députés Les Républicains éprouvent des doutes et des inquiétudes concernant en premier lieu l’exécution du budget 2017, après l’annulation de 850 millions de crédits inscrits à ce budget. Etes-vous certaine, Madame la ministre, que cela ne va pas affecter les capacités opérationnelles » des forces armées ? « Cela réduit à peu de choses, reconnaissez-le, l’augmentation réelle de ce budget 2018 », a-t-il ajouté.

Le député LREM Jean-Charles Larsonneur, membre de la Commission de la Défense, a précisé que « l’effort de réarmement » représenté par le projet de budget 2018 présentait « une forte hausse des crédits d’équipements » qui permettrait notamment l’acquisition d’un satellite Musis, de deux avions de transport A 400M, huit hélicoptères Caïman, cinq hélicoptères Tigre, trois Rafale et les trois premiers véhicules Griffon du programme de blindés Scorpion.

Romandie.com avec(©AFP / 08 novembre 2017 02h53)

147,21 dollars : c’est le montant du Budget de la Défense par habitant en République du Congo, en 2016

août 3, 2017

 

Pour mieux connaître le Congo aujourd’hui Et pour le (re) construire demain, sans le système Sassou Nguesso 147,21 dollars : c’est le montant du Budget de la Défense par habitant en République du Congo, en 2016, d’après la publication intitulée L’Année Stratégique 2017 : Analyse des enjeux internationaux, publication annuelle de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS).

Cet institut est une sorte de think tank du gouvernement de la République Française. Si on n’utilise pas ce chiffre on ne peut pas bien comprendre comment des vagues successives de militaires opèrent aussi longtemps pour faire subir des faits de génocide aux Congolais dans le département du Pool depuis avril 2016. Si on n’utilise pas ce chiffre on peut se tromper sur les piliers du terrorisme d’Etat étalé sur les réseaux sociaux tel qu’il s’est illustré contre les partisans des candidats opposés à ceux du Parti Congolais du Travail lors des pseudo-élections législatives et locales de juillet 2017. Et si l’on ignore ce chiffre on risque longtemps de croire que cela n’est pas grave pour la gouvernance d’un pays de seulement 4 504 962 habitants (même source) alors que :  Le Budget de la Défense par Habitant est de 9,3 dollars en République Démocratique du Congo. Ce pays aux multiples conflits armés, est peuplé de plus de 32 millions d’habitants, et sa capitale compte deux fois plus d’habitants que tout le Congo (Brazzaville). 

Le budget de la Défense par Habitant est de 15, 46 dollars au Sénégal, un pays qui à la différence du Congo n’a jamais connu de coup d’Etat abouti. Au Sénégal, le seul conflit interne armé (celui de la Casamance) s’éteint sans jamais atteindre le montant titanesque qui fait du Congo (Brazzaville) le champion en Afrique Noire francophone pour ce type de dépense. 2/2 Au regard de ce même indicateur qu’est le Budget de la Défense par Habitant, le Congo (Brazzaville) sous le système Sassou Nguesso peut même se vanter d’être plus fort que la Chine, une puissance militaire nucléaire qui est aussi la deuxième économie du monde.

En effet, malgré le fait qu’elle ait la plus grande armée du monde en termes d’effectifs (2 333 000 hommes pour une population de 1 364 270 000 habitants), la Chine a un Budget de la Défense par habitant qui ne s’élève qu’à 106, 21 dollars. Et ce montant relativement faible ne saurait s’expliquer par le poids démographique quand on sait que la Chine, pays continent de 9 597 000 km2, est le premier créancier d’un gouvernement congolais qui ne devrait défendre que notre territoire de 342 000 km2 contre les forces étrangères, au lieu de recruter des miliciens et des mercenaires étrangers pour réprimer et tuer des citoyens congolais. Il est vrai qu’en ayant de telles comparaisons à l’esprit, on ne peut que donner raison, retrospectivement, aux jeunes officiers Ange Diawara, JeanBaptiste Ikoko, Prosper Matoumpa Mpolo et leurs frères d’armes qui très tôt, dès 1972, s’étaient rebellés pour mettre fin à ce qu’ils avaient alors appelé l’«Oligarchie Bureaucratique, Militaire et Tribaliste » (OBUMITRI).

Aujourd’hui, il est possible de montrer que l’oligarchie s’est effectivement consolidée et qu’elle est moins bureaucratique et plutôt affairiste, tout en restant à dominante politico-militaire, étant entendu que le tribalisme est l’idéologie de base que systématise son chef de file, le Général Sassou Nguesso. Mettons fin au système Sassou Nguesso, un système qui trompe les militaires, les policiers et les gendarmes qui y croient encore. Lesquels, d’ailleurs, courent le risque d’être jugés demain pour « Haute Trahison », s’ils n’arrêtent pas la marche de ce tyran qui est « du pouvoir » ou au pouvoir depuis le coup d’Etat militaire du 31 juillet 1968 a l’exception de la période août 1992 – octobre 1997). Et faut-il rappeler qu’il fut impitoyablement éliminé dès le premier tour de la seule élection présidentielle au suffrage universel dans l’Histoire du Congo (Brazzaville), l’élection présidentielle de juillet 1992 ? C’était Il y a 25 ans : il faut toujours s’en souvenir !

Paris le 1er août 2017 Noël Magloire Ndoba Equipe Analyse Prospective et Débats

Plateforme Assises Nationales du Congo (ANC)

Assises Nationales du Congo Association Loi 1901, déclarée à la Préfecture de Police de Paris, Récépissé n°W7512246551 du 20 mai 2014 Mail : assises.secretariat@gmail.com Le chiffre de la semaine (1er au 7 août 2017)