Dans son édition dominicale, « Le Parisien » révèle que le cerveau des attentats s’est caché pendant quatre jours dans un buisson en contrebas de l’A86.
On l’imaginait sur les routes ou dans une planque chez des complices. Il se cachait en fait dans un buisson. L’information est révélée par Le Parisien. Abdelhamid Abaaoud a vécu pendant les quatre jours suivants les pires attentats que la France ait connus (130 morts et plus de 300 blessés) comme un SDF en contrebas de l’A86 à Aubervilliers (93).
La filature privilégiée à l’intervention
Tout commence le 16 novembre, raconte le quotidien. Un témoin évoque la planque végétale d’Abaaoud. Le lendemain, les services de renseignements s’installent à proximité, une caméra et observent. Aux alentours de 20 heures, ils remarquent une femme au téléphone s’approchant du buisson : il s’agit d’Hasna Aït Boulahcen, la cousine d’Abaaoud. Il faut attendre trois minutes pour que le cerveau présumé des attaques du 13 novembre sorte de sa cachette. Malgré son bonnet, les policiers n’ont aucun doute, c’est bien Abaaoud. Au lieu de l’interpeller, ils le laissent filer. Le terroriste porte un gilet fermé qui pourrait être explosif ; ils choisissent donc la filature.
Hasna Aït Boulahcen, Abdelhamid Abaaoud et une troisième personne repartent à pied avant de prendre un taxi. Les policiers souhaitent découvrir si le trio bénéficie de complicité extérieure. Le chauffeur de taxi les dépose rue Corbillon à Saint-Denis. Les caméras de vidéosurveillance montrent les trois personnes pénétrant dans un immeuble vétuste aux alentours de 22 heures, explique Le Parisien. Quelques heures plus tard, les hommes du Raid interviendront et, dans une opération sanglante, tueront le trio.
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