Posts Tagged ‘bulletins de vote’

L’est de l’Ukraine vote pour son « indépendance »

mai 11, 2014

Les Ukrainiens de l’Est ont commencé à voter dimanche lors d’un référendum d’autodétermination organisé dans un contexte de tension croissante. Les combats entre séparatistes pro-russes et forces loyales au gouvernement de Kiev ont repris dans certains secteurs, notamment à Slaviansk.

Des heurts ont été signalés la nuit dernière autour d’un bâtiment de la télévision dans les environs de Slaviansk, bastion rebelle le plus lourdement défendu.

Les affrontements ont repris dans la matinée juste avant l’arrivée des premiers électeurs, qui ont dû se frayer un chemin pour parvenir aux bureaux de vote après avoir contourné maintes barricades et amoncellements de pneus et d’arbres abattus.

Les électeurs des régions de Donetsk et Louhansk, laquelle s’est déclarée « République populaire », devaient répondre à la question, inscrite en ukrainien et en russe sur les bulletins de vote: « Soutenez-vous la proclamation d’autodétermination de la République populaire de Donetsk? »
Illégal pour Kiev

Le gouvernement ukrainien a qualifié dimanche le référendum d’une « farce criminelle » financée par le Kremlin. Il a souligné que le référendum « n’aura aucune conséquence juridique pour l’intégrité territoriale de l’Ukraine ». L’appel à le reporter lancé mercredi par le président russe Vladimir Poutine n’a pas été suivi d’effet.

A Marioupol, ville de 500’000 habitants théâtre de combats particulièrement violents ces derniers jours, seuls quatre bureaux de vote ont été ouverts. Dans un centre de vote, des urnes ont été sorties dans la rue par les autorités et placées contre un mur.

Une sécession de Donetsk et Louhansk, régions sidérurgiques et houillères qui totalisent 16 % du PIB ukrainien, porterait un nouveau coup à Kiev après l’annexion de la Crimée.
Violences évoquées

En ce qui concerne les affrontements autour de Slaviansk, le ministère de la Défense a souligné que ses forces qui gardaient un bâtiment de la télévision avaient été attaquées par des rebelles et qu’un militaire avait été blessé dans les combats.

Les bureaux de vote, qui ont ouvert à 08h00 (07h00 en Suisse), fermeront à 22h00. Le dépouillement se fera dans la nuit et les résultats seront envoyés à Donetsk lundi matin.
Scrutin dénoncé

L’armée ukrainienne sera considérée comme une « force occupante » dans la région de Donetsk une fois proclamés les résultats du référendum sur l’autodétermination, a averti un chef séparatiste cité par l’agence Interfax. Ce scrutin est dénoncé comme juridiquement nul par le pouvoir de Kiev et les pays occidentaux.

Romandie.com

Venezuela: 4 tués dans des violences post-électorales

avril 16, 2013

 

Quatre personnes ont été tuées dans des violences post-électorales au Venezuela, a rapporté mardi l’agence de presse officielle AVN. Ces heurts sont intervenus après que les deux candidats à la présidentielle Nicolas Maduro, vainqueur proclamé, et son rival Henrique Capriles ont appelé leurs partisans à manifester.

Deux décès ont été signalés dans l’Etat de Miranda, qui englobe une partie de la capitale Caracas, un autre dans l’Etat de Tachira à la frontière avec la Colombie et un quatrième dans l’Etat de Zulia, dans l’ouest du Venezuela.

Ces nouvelles violences ont eu lieu au lendemain de précédents heurts dans la capitale, alors que le Conseil national électoral (CNE) a exclu tout nouveau dépouillement, comme le réclamait l’opposition.

Nicolas Maduro, héritier politique d’Hugo Chavez, a été officiellement proclamé vainqueur de l’élection lundi avec une courte avance sur le candidat de l’opposition, Henrique Capriles. Selon le CNE, M. Maduro l’a emporté avec 50,8 % des suffrages, soit une avance de 265’000 voix, contre 49 % à son adversaire. Celui-ci a lui aussitôt contesté le résultat.

M. Capriles qui réclame un nouveau comptage des bulletins de vote. Ses partisans avaient manifesté lundi soir dans plusieurs quartiers de la capitale, certains agitant des casseroles, d’autres allumant des feux de poubelles ou de pneus. A certains endroits de la capitale, les policiers avaient utilisé des tirs de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

Ingérence des Etats-Unis

Proclamé président lundi, le chef d’Etat élu a promis de « poursuivre pleinement son héritage pour la défense des pauvres et la défense de l’indépendance ». M. Maduro a promis une « main dure contre les putchistes ».

La demande d’un nouveau comptage par l’opposition a été soutenue lundi par la Maison Blanche, dont le porte-parole a évoqué une étape « importante, prudente et nécessaire ».

La mission d’observateurs envoyés par l’Union de nations sud-américaines (UNASUR) au Venezuela a elle demandé que soient « respectés les résultats » venant du CNE, « unique autorité compétente » en matière électorale.

Romandie.com

Venezuela : Nicolás Maduro proclamé vainqueur de l’élection présidentielle

avril 15, 2013
Nicolas Maduro après l'annonce des résultats de la présidentielle le 14 avril 2013 à Caracas. Nicolas Maduro après l’annonce des résultats de la présidentielle le 14 avril 2013 à Caracas. © AFP

Le président par intérim du Venezuela, Nicolas Maduro, a été déclaré vainqueur, d’une très courte tête, à l’élection de dimanche pour succéder à Hugo Chavez, une victoire contestée par l’opposition qui exige un nouveau décompte de l’ensemble des bulletins de vote.

Le résultat très serré du scrutin a plongé dans un climat de tension et d’incertitude ce riche pays pétrolier de 29 millions d’habitants, profondément divisé après 14 ans de « révolution socialiste ».

Malgré l’aura de son défunt mentor, M. Maduro n’a remporté qu’avec 50,66% des suffrages, soit moins de 300.000 voix, son duel face au candidat de l’opposition Henrique Capriles, crédité de 49,07%, le meilleur score jamais réalisé depuis l’ère chaviste, selon un décompte annoncé par le Conseil national électoral (CNE).

« Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons une victoire électorale juste, légale, constitutionnelle », s’est félicité le président déclaré, 50 ans, devant une foule de partisans réunis au palais présidentiel de Miraflores. « C’est une autre victoire, un hommage à notre ‘comandante’ Hugo Chavez », a poursuivi le président élu, vêtu d’un blouson aux couleurs du drapeau national, qui avait été adoubé par le dirigeant charismatique de la gauche, emporté par un cancer le 5 mars dernier.

Capriles conteste

Toutefois, le candidat de l’opposition, qui conteste l’impartialité de l’arbitre électoral et n’a cessé de dénoncer des « abus » durant le scrutin, a averti qu’il refusait d’admettre sa défaite. « Nous n’allons pas reconnaître un résultat avant que chaque bulletin de vote des Vénézuéliens ne soit recompté, un par un », a déclaré M. Capriles, gouverneur de l’Etat de Miranda (nord), entouré de ses sympathisants.

« Le perdant, aujourd’hui, c’est vous et je vous le dis fermement », a-t-il lancé à l’adresse de son adversaire, dont le score relativement faible constitue une importante surprise. « La lutte n’est pas terminée », a souligné cet avocat de 40 ans, qui a opéré une spectaculaire progression après avoir été battu par M. Chavez de 11 points lors de la présidentielle d’octobre. « Nous allons insister pour que la vérité soit connue ».

Auparavant, la présidente du CNE, Tibisay Lucena, avait annoncé, après une attente tendue de plusieurs heures, la victoire de M. Maduro, affirmant que la tendance était irréversible. Un des membres de l’organisme a toutefois réclamé la vérification de l’ensemble des bulletins, une demande appuyée par M. Maduro. La présidente argentine de gauche Cristina Kirchner a été le premier chef d’Etat à féliciter publiquement son homologue vénézuélien pour sa courte victoire.

Joie des Chavistes

Dans les rues de Caracas, au milieu de concerts de pétards, les chavistes ont fêté la victoire. Près d’un kiosque rouge diffusant les messages officiels, Elizabeth Martinez, une ouvrière de 48 ans, jubile. « Je suis en train de fêter la victoire de Maduro et l’amour que je porte à Chavez, un président auquel je serai toujours fidèle », a lancé cette femme affublée d’une moustache postiche, le signe de ralliement des maduristes.

Ancien chauffeur de bus et dirigeant syndical à l’imposante carrure, M. Maduro s’est affiché tout au long de la campagne en garant des « missions bolivariennes », les programmes sociaux, financés par la manne pétrolière du pays doté des plus grandes réserves de brut au monde.

En 14 ans, la part de la population touchée par la pauvreté a reculé de manière spectaculaire passant de 50 à 29%, selon l’ONU. Des bidonvilles sur les hauteurs de Caracas aux gratte-ciel de la capitale, les fidèles chavistes, réveillés au son du clairon, s’étaient pressés dès l’aube dans les bureaux de vote, afin de défendre cet héritage.

Une mission difficile

La tâche s’annonce loin d’être facile pour M. Maduro, qui a aussi repris le flambeau « anti-impérialiste » en assurant avoir de « nouvelles preuves » de l' »interventionnisme des Etats-Unis » au Venezuela. Outre une lourde succession, après le vide laissé par l’ancien homme fort du Venezuela, son dauphin, qui doit être investi vendredi prochain pour un mandat de six ans, hérite d’une économie fragile avec une industrie pétrolière à moderniser, une dette égale à la moitié du PIB et une inflation supérieure à 20%, un record en Amérique latine.

Offensif lors de la campagne électorale, M. Capriles, avait insisté sur les difficultés quotidiennes du pays: insécurité record avec 16.000 homicides pour 29 millions d’habitants l’an dernier, coupures de courant et pénuries alimentaires récurrentes.

Adepte de l’économie de marché, il s’était aussi engagé à mettre fin aux « cadeaux » offerts à Cuba et autres alliés du régime, bénéficiaires de plus de 100.000 barils de brut quotidiens, une « pétro-diplomatie » autour de laquelle le Venezuela a bâti son influence régionale.

Jeuneafrique.com avec AFP