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L’Inde prépare un «bain de sang» au Cachemire, affirme le Pakistan à l’ONU

septembre 27, 2019

 

Le premier ministre pakistanais Imran Khan a accusé vendredi 27 septembre, à la tribune de l’ONU, l’Inde de préparer un «bain de sang» au Cachemire.

«Quand le couvre-feu sera levé, ce sera un bain de sang», a-t-il lancé devant l’Assemblée générale de l’organisation mondiale, alors que l’Inde maintient la région himalayenne disputée sous une chape de plomb depuis qu’elle a révoqué début août l’autonomie constitutionnelle de la partie du Cachemire qu’elle contrôle. New Delhi a imposé un intense déploiement sécuritaire, coupé les communications et restreint les déplacements, tout en arrêtant ou en plaçant en résidence surveillée de nombreuses personnes. «Il y a 900.000 soldats sur place, ils ne sont pas venus, pour citer Narendra Modi, pour la prospérité du Cachemire. Ces 900.000 soldats, que vont-ils faire?», a demandé Imran Khan. «Il y aura un bain de sang», a-t-il insisté.

Son homologue indien Narendra Modi avait pris la parole peu avant lui à la même tribune, sans évoquer la question explosive du Cachemire. Il a toutefois assuré que son pays, porteur d’un «message de paix», voulait «mettre en garde le monde contre des réseaux terroristes», dans une apparente allusion à Islamabad qu’il accuse régulièrement de soutenir des groupes extrémistes. Le chef du gouvernement pakistanais a dit redouter de nouveaux affrontements entre les deux puissances nucléaires rivales si l’Inde mettait en cause le Pakistan pour d’éventuelles attaques de groupes locaux, en réponse à la répression dans ce territoire à majorité musulmane. «Si une guerre conventionnelle commence entre nos deux pays, tout peut arriver», a-t-il prévenu, tout en soulignant que le Pakistan, «sept fois plus petit que son voisin», aurait un choix difficile: «soit la reddition, soit la lutte pour la liberté jusqu’à la mort».

«Que ferons-nous? Je me pose ces questions. Nous nous battrons», «et quand un pays nucléaire se bat jusqu’au bout, cela peut avoir des conséquences bien au-delà de ses frontières», a-t-il mis en garde lors de son long discours enflammé. «Cela peut avoir des conséquences pour le monde entier et c’est pour cela, je vous le répète, que je suis venu vous alerter, pas pour proférer des menaces.»

Par Le Figaro.fr avec AFP

«Intenses» tirs transfrontaliers indo-pakistanais au Cachemire

août 17, 2019

 

L’Inde et le Pakistan échangeaient samedi d’«intenses» tirs transfrontaliers au Cachemire, a indiqué le gouvernement indien. La tension restant vive après la décision début août de New Delhi de priver la région de son autonomie.

Les deux rivaux tirent régulièrement des coups de feu au-dessus de la ligne de contrôle (LdC) dans le territoire himalayen contesté et divisé entre les deux pays.

Mais samedi, «des échanges de tirs» qualifiés d’«intenses» se poursuivaient dans l’après-midi, selon un haut responsable du gouvernement indien.

Un soldat indien aurait été tué mais ce décès n’a pas été rapporté officiellement. De son côté, le Pakistan n’a pour l’heure fait aucun commentaire sur les violences en cours.

Révocation du statut d’autonomie

New Delhi a annoncé le 5 août la révocation du statut d’autonomie du Cachemire indien, un territoire à majorité musulmane revendiqué par le Pakistan, et pour lequel les deux pays se sont déjà livrés deux guerres.

Vendredi soir, le Pakistan et la Chine avaient réussi à convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU de discuter à huis clos de la situation au Cachemire, une première depuis la guerre Indo-Pakistanaise de 1971.

Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a salué la tenue de la réunion, déclarant qu’il incombe à l’ONU de prendre soin des souffrances du peuple cachemiri et d’assurer le règlement du conflit.

«Nous n’avons pas besoin que des fouineurs internationaux viennent nous dire comment agir. Nous sommes un pays de plus d’un milliard d’habitants», s’est insurgé l’ambassadeur d’Inde aux Nations unies, Syed Akbaruddin.

Des déclarations conformes à la position traditionnelle de New Delhi, qui s’oppose aux discussions à l’ONU sur le Cachemire, considérant qu’il s’agit de ses affaires intérieures.

Samedi, New Delhi a progressivement rétabli les lignes téléphoniques dans la vallée du Cachemire à majorité musulmane. Dix-sept des quelque 100 centraux téléphoniques ont été restaurés, a indiqué le chef de la police locale à l’AFP. Internet et la téléphonie mobile restaient cependant coupés.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Cachemire indien: des milliers de personnes aux funérailles d’un journaliste tué

juin 15, 2018

Des proches de Shujaat Bukhari, rédacteur en chef du quotidien anglophone Rising Kashmir, lors de son enterrement à Kreeri à 40 km au nord de la ville de Srinagar, le 15 juin 2018 / © AFP / TAUSEEF MUSTAFA

Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi au Cachemire indien pour les funérailles d’un éminent journaliste assassiné la veille par trois hommes à moto non identifiés.

Shujaat Bukhari, rédacteur en chef du quotidien anglophone Rising Kashmir, venait de pénétrer jeudi soir dans son véhicule garé devant ses bureaux de la grande ville de Srinagar lorsqu’il a été tué par balles à bout portant.

Deux de ses gardes du corps ont également péri dans l’attaque.

L’identité des agresseurs n’est pas connue, mais la police de Srinagar a diffusé des bandes de vidéosurveillance sur lesquelles ils apparaissent sur leur moto. La police a annoncé l’arrestation d’un quatrième suspect.

Ce suspect a été identifié grâce à une vidéo le montrant en train de prendre un pistolet dans le véhicule du journaliste avant de disparaître de la scène du crime.

Un responsable de la police, S.P. Pani, a déclaré lors d’une conférence de presse que la police travaillait sur l’hypothèse d’une « conspiration plus large ». « C’est un crime lié au terrorisme, nous enquêtons », a-t-il dit.

La foule porte le cercueil de Shujaat Bukhari pendant la procession funéraire dans le village natal du journaliste, à Kreeri, au nord de Srinagar, le 15 juin 2018 / © AFP / TAUSEEF MUSTAFA

Vendredi, une cérémonie funéraire pour le journaliste s’est tenue dans la grande mosquée Jama Masjid de Srinagar, suivie d’un enterrement dans son village natal.

Défenseur d’une résolution pacifique du conflit du Cachemire, M. Bukhari était sous protection policière après trois attaques contre lui au cours de la dernière décennie.

Son journal lui rendait hommage vendredi avec un portrait en noir et blanc s’étalant sur toute la une.

« Nous ne nous laisserons pas intimider par les lâches qui t’ont ravi à nous. Nous maintiendrons ton principe de dire la vérité même si elle déplaît », a déclaré l’équipe de Rising Kashmir dans son éditorial.

Shujaat Bukhari avait pris part à des pourparlers de paix informels avec des représentants pakistanais l’année dernière à Dubaï.

Des journalistes et résidents cachemiri pakistanais protestent contre l’assassinat du journaliste Shujaat Bukhari, à Muzaffarabad, au Pakistan, le 15 juin 2018 / © AFP / SAJJAD QAYYUM

Son assassinat a également provoqué l’émotion dans la partie du Cachemire sous administration pakistanaise. Dans la capitale régionale Muzaffarabad, quelque 250 manifestants ont réclamé une enquête indépendante sur sa mort.

Le Cachemire est de facto divisé entre l’Inde et le Pakistan depuis la fin du règne colonial britannique en 1947 et les deux puissances nucléaires d’Asie du Sud en revendiquent chacune la souveraineté intégrale.

L’Inde stationne un demi-million de soldats dans la partie qu’elle contrôle, en faisant l’une des zones les plus militarisées du monde. New Delhi y combat des groupes rebelles qui réclament l’indépendance du Cachemire ou son rattachement au Pakistan.

Au moins une dizaine de journalistes ont été tués au cours des trente dernières années au Cachemire indien. La plupart des meurtres ne sont jamais résolus.

Romandie.com avec(©AFP / 15 juin 2018 18h22)

Pakistan: 36 morts dans des pluies diluviennes

juillet 25, 2015

Des pluies torrentielles et des inondations au Pakistan ont fait au moins 36 morts et affecté plus de 250’000 personnes, ont indiqué samedi des responsables gouvernementaux. Selon eux, des centaines de villages ont été endommagés.

Des conditions météorologiques extrêmes ont provoqué des ravages dans le nord et le sud du pays, balayant des dizaines de routes et de ponts dans le district de Chitral (nord). Des inondations sont survenues dans des villages au sud du Pendjab, selon les autorités gouvernementales.

Des personnes ont également été emportées dans la province du Baloutchistan (sud-ouest) ainsi que dans la région du Cachemire (nord-est). « D’après les bilans que nous avons reçus jusqu’à présent, 26 personnes ont été tuées à Chitral, trois dans la province du Pendjab et sept dans le Baloutchistan », a déclaré à l’AFP Ahmed Kamal, porte-parole de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes.

« Jusqu’à 350 villages ont été endommagés dans la province du Khyber Pakhtunkhwa et 422 dans le Pendjab. Au total, 250’000 personnes ont été affectées par des inondations », a-t-il ajouté.

Romandie.com