Logés dans le groupe I des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2023, les Léopards de la République démocratique du Congo (RDC) connaissent déjà leurs adversaires. Les matches de s’etendront de mai prochain à mars 2023.
Les Léopards de la RDC
La Confédération africaine de football (CAF) a publié le calendrier des matches des groupes des éliminatoires de la CAN 2023 prévue en Côte d’Ivoire. Tirés dans le groupe I, en compagnie des Panthères du Gabon, des Mourabitounes de Mauritanie et des Crocodiles du Nil du Soudan, les Léopards débuteront les éliminatoires à la maison, au stade des Martyrs de Kinshasa, contre les Panthères le 30 mai, pendant que la Mauritanie accueillera le soudan. Le 14 juin en deuxième journée, les Léopards seront reçus à Khartoum par les Crocodiles du Nil. En troisième journée le 19 septembre, ils offriront leur hospitalité aux Mourabitounes et les Panthères accueilleront Libreville les Crocodiles du Nil. La quatrième journée interviendra vite, le 27 septembre, avec la réception des Léopards à Nouakchott par les Mourabitounes, alors que les sélections soudanaise et gabonaise s’affronteront à Khartoum.
Les deux dernières journées décisives de cette phase des éliminatoires se joueront respectivement le 20 et le 28 mars 2023. Les Léopards se rendront d’abord à Libreville ou à Franceville pour défier les Panthères, pendant que les Crocodiles du Nil joueront contre les Mourabitounes à Khartoum. Enfin, la RDC recevra le Soudan à Kinshasa en dernière journée, le 28 mars, au moment où le Gabon se rendra en Nouakchott pour affronter la Mauritanie. Notons que la double confrontation entre la RDC et le Gabon aura une saveur particulière après l’épisode Guelor Kanga, ce joueur congolais d’origine qui joue pour le Gabon et ayant été au centre du litige entre les deux pays à la CAF lors des éliminatoires de la CAN Cameroun 2021. L’on remarque que la RDC débutera les éliminatoires à domicile et y jouera également son dernière match.
Réagissant sur le tirage au sort, le sélectionneur adjoint des Léopards, Dauda Lupembe, a déclaré : « C’est connu de tous, il n’y a jamais de tirage facile ou groupe facile à ce stade. Les adversaires à ce niveau de la compétition se valent. Tout ce que l’on peut faire, c’est de voir comment rentabiliser le temps qui nous reste pour bien préparer ces éliminatoires afin d’arracher la qualification. Pour y arriver, il faudra du sérieux, c’est le moment de travailler sur ce qui n’a pas marché (lors des dernières éliminatoires où la RDC a raté les billets, Ndlr) et voir comment répartir sur de nouvelles bases par rapport aux éliminatoires du mondial. Nous avons des Congolais qui jouent à travers le monde et allons les choisir et faire une sélection afin d’être compétitifs. Nous avons du pain sur la planche ».
De son coté, le sélectionneur des Léopards U17 et entraîneur de Don Bosco de Lubumbashi, Eric Tshibasu, dans une interview sur foot.cd, a indiqué : «Ce n’est pas un tirage facile pour nous. Nous ne devons en aucun cas négliger une équipe, parce que nous avons été éliminés la fois dernière par le Gabon. La Mauritanie aussi fait un bon travail au niveau des équipes d’âge avec une bonne organisation et le Soudan peut être une surprise. Nous devons absolument être sérieux dans l’organisation et ne pouvons pas dire que nous sommes forts ou moins forts, mais nous devons travailler parce que nous n’avons pas pris part a la dernière CAN ».
En compagnie de Luc Boileau, directeur national de santé publique par intérim (à gauche), et Christian Dubé, ministre de la Santé (à droite), le premier ministre François Legault a annoncé un retour à une « vie plus normale » le 14 mars. Photo : Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel
À l’heure où les signes d’impatience pandémique se multiplient, le gouvernement du Québec a dévoilé mardi un calendrier de déconfinement qui doit mener les Québécois à une « vie plus normale » à compter du 14 mars. « Il va falloir apprendre à vivre avec le virus », a résumé le premier ministre François Legault.
Le plan présenté par le premier ministre Legault s’articule autour de cinq dates en février et mars qui doivent conduire à une levée complète des restrictions imposées aux restaurants, bars, salles de spectacle, casinos, lieux de culte, gymnases et spas de la province, pour ne nommer que ces derniers.
Le calendrier de déconfinement en bref :
À compter du 12février
Abolition de la limite légale pour le nombre de personnes permises dans les rassemblements dans les résidences privées. Par contre, la santé publique recommande un maximum de 10 personnes ou un groupe provenant d’un maximum de trois adresses différentes;
Le nombre maximum de personnes permises à la même table dans les restaurants et les salles à manger passe à 10 personnes par table ou un groupe provenant de trois adresses différentes;
Levée des restrictions sur les visiteurs dans les CHSLD et les RPA. Toutes les personnes qui possèdent un passeport vaccinal valide pourront désormais aller visiter leurs proches et leurs amis dans les milieux de vie pour aînés.
À compter du 14 février
Réouverture des salles de sport et des spas à 50 % de leur capacité et reprise de la pratique des sports pour les adultes;
La tenue de parties dans les sports d’équipe sera désormais permise;
La limite des spectacles extérieurs passe à un maximum de 5000 personnes.
À compter du 21 février
Tous les commerces pourront ouvrir à 100 % de leur capacité;
Retrait de la limite de 500 personnes imposée aux salles de spectacle qui ne pourront cependant remplir leurs salles qu’à 50 % de leur capacité.
À compter du 28 février
Les tournois et les compétitions sportives pourront recommencer à avoir lieu;
Le télétravail ne sera plus obligatoire, mais seulement recommandé par la santé publique;
Les lieux de culte et les salles de spectacle pourront rouvrir à 100 % de leur capacité à l’exception du Centre Bell et du Centre Vidéotron;
Réouverture des bars et des casinos à 50 % de leur capacité d’accueil, mais sans danse ni karaoké.
Les restaurants et les bars devront fermer à 1h, et le dernier service sera offert à minuit.
À compter du 14 mars
Retour de la danse et du karaoké dans les bars et les casinos.
Les restaurants, les bars et les grandes salles – comme le Centre Bell – vont pouvoir rouvrir à 100 % de leur capacité d’accueil.
« Ça veut dire que le 14 mars, l’essentiel des mesures sanitaires va être levé, donc on va revenir à une vie plus normale. »— Une citation de François Legault, premier ministre du Québec
« Il va falloir apprendre à vivre avec le virus », dit François Legault
« Il va falloir apprendre à vivre avec le virus », dit François Legault
Le masque et le passeport maintenus partout
Aucune mesure de protection personnelle contre le virus, comme le port du masque, la désinfection et la distanciation sociale, n’est modifiée dans ce plan de déconfinement présenté par Québec. Toutes, y compris le passeport vaccinal, demeurent en place jusqu’à nouvel ordre.
Ce qui nous permet de faire le déconfinement, beaucoup, c’est l’espace dans les hôpitaux qu’on a créé, mais aussi le fait d’avoir un passeport vaccinal et le masque, a expliqué le ministre de la Santé, Christian Dubé, aux côtés du premier ministre Legault et du directeur national de santé publique par intérim, Luc Boileau.
M. Dubé ne s’est cependant pas avancé sur la possibilité que le passeport nécessite trois doses de vaccin.
« Nous ne prévoyons pas lever le port du masque actuellement, ça demeure une mesure très efficace pour réduire la contagion. […] Et nous souhaitons qu’il reste ainsi au moins jusqu’au 14 mars. On verra par la suite. »— Une citation de Luc Boileau, directeur national par intérim de santé publique du Québec
Le masque et les autres mesures individuelles seront maintenus au moins jusqu’à la mi-mars, assure le gouvernement Legault. Photo : Radio-Canada
Levée prochaine de l’urgence sanitaire
En ce qui a trait à l’état d’urgence sanitaire qui est maintenu depuis des mois au Québec par le gouvernement, François Legault a annoncé que son gouvernement prévoyait le lever en mars prochain.
Le ministre Dubé travaille actuellement au dépôt d’un projet de loi qui mettrait fin à cet état d’urgence, tout en maintenant certaines mesures toujours nécessaires.
Dépendamment de ce qu’on fait avec les masques, le passeport vaccinal, les primes aux infirmières… il va rester des raisons d’utiliser l’urgence sanitaire, a expliqué le premier ministre. Ce qu’on regarde, c’est pour déposer en mars un projet de loi qui viendrait encadrer ce besoin d’avoir des règles exceptionnelles.
« Ce n’est pas notre objectif de continuer à garder indéfiniment l’urgence sanitaire. »— Une citation de François Legault, premier ministre du Québec
Rappelons que l’article 119 de la Loi sur la santé publique autorise le gouvernement à renouveler l’état d’urgence sans obtenir l’accord de l’Assemblée nationale. Une situation qui irrite l’opposition et plusieurs organismes qui accusent le gouvernement de profiter de la crise sanitaire depuis des mois pour gouverner par décrets et imposer des mesures plus politiques que sanitaires en contournant les mécanismes démocratiques en place.
Augmentation des hospitalisations à prévoir
Conscient de l’éventualité d’un rebond important du nombre de cas et d’hospitalisations à la faveur des mesures de déconfinement qui s’additionneront jusqu’à la mi-mars en cette fin de vague Omicron, le Dr Luc Boileau a reconnu qu’il y a beaucoup d’incertitude de ce côté-là.
Pour l’instant, nos calculs montrent que c’est un risque qui est réel d’avoir une augmentation, mais qui ne nous inviterait pas à reculer sur les mesures qui sont là, a-t-il soutenu.
Ce qu’on estime, c’est qu’avec la levée de plusieurs mesures qui ont eu lieu déjà depuis quelques semaines et celles qui sont annoncées aujourd’hui, on devrait avoir soit un plateau qui devrait s’installer pour les hospitalisations et peut-être une remontée. Mais nous calculons que la remontée ne devrait pas être à la hauteur de ce que nous avons connu, a ajouté le chef de la santé publique québécoise par intérim.
Plus de prévisibilité
L’annonce de ce calendrier de déconfinement était très attendue des Québécois, notamment des milieux d’affaires, touristiques, hôteliers, municipaux et culturels, où l’on réclame depuis des semaines plus de prévisibilité de la part du gouvernement dans sa gestion de la situation sanitaire.
Au Conseil du patronat, on a soupiré de soulagement dès la présentation du calendrier mardi après-midi, heureux que le gouvernement commence à faire confiance aux citoyens et aux employeurs.
« On nous donne enfin le plan détaillé, étape par étape, qu’on réclamait. La fermeture de l’économie ne doit plus être le premier réflexe après deux ans de pandémie. »— Une citation de Conseil du patronat du Québec
Le Conseil se réjouit également de la fin annoncée du télétravail obligatoire à compter du 28 février. Les employeurs auront la flexibilité nécessaire afin de s’adapter à la situation, se félicite le Conseil du patronat du QuébecCPQ.
À Québec, les réactions ne se sont pas fait attendre dans les rangs de l’opposition où la cheffe libérale, Dominique Anglade, a déploré l’absence d’un plan à plus long terme.
Le PM commence à s’ouvrir les yeux, mais nous n’avons toujours pas de plan à long terme. À la prochaine vague, on va encore gérer à la petite semaine, s’est désolée Mme Anglade sur son compte Twitter.
Chez Québec solidaire, le chef parlementaire du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, a déploré pour sa part que le gouvernement Legault annonce aux Québécois qu’ils devront désormais vivre avec le virus sans toutefois leur donner les outils pour le faire.
Rien n’a été annoncé pour améliorer la ventilation dans les écoles, pour distribuer massivement des masques N95 et pour relancer le dépistage PCR, a-t-il rappelé.
Après son passage la semaine dernière au siège d’Atlantic Council à Washington, Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a regagné dimanche soir Kinshasa où il compte publier incessamment le calendrier électoral tant attendu en RDC. En voici les « grandes lignes ».
Visiblement serein et imperturbable, Corneille Nangaa est rentré dimanche 8 octobre à Kinshasa après un échange très musclé au centre Afrique de l’Atlantic Council à Washington. Il s’agissait d’un « briefing » sur les prévisions de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en RDC, organisé le jeudi 5 octobre par ce think tank pro-républicain.
En face du président de la Ceni congolaise, une vingtaine de personnalités triées sur le volet : responsables politiques américains, Elizabeth Jaffee du bureau Afrique du département d’État américain et Gregory Simpkings, directeur du sous-comité de la chambre des représentants sur l’Afrique, la santé globale et les droits de l’Homme, entres autres, mais aussi des personnalités de la société civile américaine (surtout) et congolaise.
Tripartite d’abord, calendrier électoral ensuite
Lors des discussions modérées par Bronwyn Bruton, directeur des programmes et études au centre Afrique d’Atlantic Council, Corneille Nangaa, accompagné de François Balumuene, ambassadeur congolais aux États-Unis, est revenu sur les enjeux du processus électoral en cours en RDC et les contraintes techniques, logistiques et financières – 528 millions de dollars pour les scrutins présidentiel, législatif et provincial – auxquelles la Ceni est confrontée. Mais « il n’a jamais indiqué que le calendrier électoral sera publié cette semaine », comme on a pu le lire sur le site d’Atlantic Council, souligne-t-on dans l’entourage du président de la Ceni.
D’après nos informations, le calendrier électoral ne pourra être rendu public avant la deuxième réunion d’évaluation du processus électoral. Celle-ci est programmée ce jeudi 12 octobre entre la Ceni, le gouvernement et le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA).
L’accord dont la mise en oeuvre en cours est dénoncée par le Rassemblement de l’opposition et les évêques catholiques, médiateurs des pourparlers, avait prévu cette tripartite pour « unanimement apprécier le temps nécessaire pour le parachèvement [des] élections ».
De janvier à novembre 2018 ?
En attendant, quelques « grandes lignes » de ce calendrier tant attendu en RDC ont été révélées à la réunion d’Atlantic Council. Après recoupement avec des sources au sein de la Ceni, il en ressort que l’enrôlement des électeurs sera « clôturé en janvier [2018] au Kasaï ». Mais, « entre-temps, la consolidation des données du fichier électoral est déjà enclenchée », rassure-t-on du côté de la Ceni. Mais cette vérification pourrait s’étendre jusqu’au mois de février.
Ce n’est qu’après que pourraient intervenir les « activités critiques du processus », celles qui nécessitent la fin de l’une pour déclencher le début de l’autre. À commencer par l’examen et l’adoption de la proposition ou du projet de loi sur la répartition des sièges.
À ce stade, le président de la Ceni souhaite que tous les acteurs politiques, parlementaires compris, s’impliquent réellement pour l’aboutissement du processus. « Corneille Nangaa a effet expliqué qu’en réalité la plupart de ceux qui, à Kinshasa, exigent des élections n’en veulent pas », rapporte un autre participant à la réunion d’Atlantic Council.
Viendra ensuite l’étape de l’ouverture des candidatures. « Avec plus de 600 partis, il faudra s’attendre à environ 28 000 candidats pour la députation nationale et un peu plus pour les élections provinciales », fait savoir à Jeune Afrique le président de la Ceni. C’est pourquoi, pour ce dernier, « la machine à voter n’est pas une proposition mais une option prise » pour faire face à cette situation. Une fois les candidatures enregistrées, la Ceni procédera à la « commande des matériels sensibles », notamment des bulletins de vote.
Je ne suis pas allé à Washington pour convaincre qui que ce soit
Nangaa a enfin rappelé ses trois options présentées aux politiques pour la tenue des scrutins : une seule élection – la présidentielle – en décembre 2017, deux élections – présidentielle et législatives – en mai 2018 ou trois élections – présidentielle, législatives et provinciales – en novembre 2018.
L’accord de la Saint-Sylvestre, on le sait, a choisi le troisième cas de figure, mais en ramenant l’échéance « au plus tard en décembre 2017 ». Ce qui est « techniquement impossible » jure-t-on à la Ceni qui semble s’accrocher à son schéma initial. Le Rassemblement de l’opposition a déjà indiqué que si les élections n’ont pas lieu cette année, une « transition sans Kabila » doit être mise en place.
Corneille Nangaa peine à convaincre sur le Kasaï
À Washington, Corneille Nangaa s’est également évertué à « [démentir] les allégations selon lesquelles la violence actuelle [notamment dans le Kasaï, dans le centre du pays, NDRL] serait liée au processus électoral et à l’impossibilité d’organiser les élections », rapporte un autre participant à la réunion.
Mais, à en croire le compte rendu publié sur le site internet d’Atlantic Council, pendant les échanges, les explications de Corneille Nangaa n’ont pas convaincu la plupart des invités.
« Difficile d’en être autrement lorsque chacun a déjà ses appréhensions », commente un proche du président de la Ceni. Et Nangaa lui-même de conclure : « Je ne suis pas allé à Washington pour convaincre qui que ce soit, mais pour présenter les faits. »
Bangui – Les autorités de transition en Centrafrique, pays qui peine à se relever de décennies de troubles ayant abouti en 2013-14 à des violences intercommunautaires massives, ont fixé vendredi la tenue de l’élection présidentielle au 18 octobre.
Il s’agit du troisième report de ce scrutin initialement prévu en novembre 2014 dans cette ex-colonie française plongée dans la plus grave crise de son histoire.
Selon le nouveau calendrier rendu public à la radio nationale, proposé par l’Autorité nationale des élections (ANE) et validé par le Comité stratégique de suivi des élections, le premier tour des législatives et de la présidentielle est fixé au 18 octobre et l’éventuel second tour de ces deux scrutins au 22 novembre.
Auparavant, le régime de transition prévoit un référendum constitutionnel le 4 octobre, a déclaré à la radio Adrien Poussou, conseiller en communication du Premier ministre. Le texte définitif du projet de nouvelle Constitution, ainsi que le code électoral, doivent d’ici là être prêts.
Le recensement électoral doit débuter le 27 juin et être achevé le 27 juillet, dans un pays où les infrastructures routières sont pourtant dans un état déplorable et où des bandes armées sévissent toujours dans certaines régions.
A l’origine, les élections devaient être organisées au plus tard à la mi-2015.
Mais, face à la situation sécuritaire dans une partie du pays et au manque de fonds pour organiser les scrutins, un forum de réconciliation nationale avait demandé le 11 mai le report des élections, en prenant acte de l’impréparation des autorités de transition et malgré les demandes insistantes de la communauté internationale pour un retour rapide à la normalité constitutionnelle à Bangui.
La Centrafrique s’était retrouvée en plein chaos après le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par Michel Djotodia, à la tête d’une rébellion à dominante musulmane, la Séléka.
Les exactions commises par la Séléka ont ensuite débouché sur la création de milices chrétiennes, les anti-balaka, qui s’en sont alors pris aux civils musulmans, déclenchant des violences interreligieuses qui ont fait des milliers de victimes.
Ces violences ont conduit à l’intervention militaire de la France et de l’ONU, à l’éviction de M. Djotodia et à la mise en place d’une autorité de transition en janvier 2014, dirigée par la présidente Catherine Samba Panza.
La Cour électorale spéciale (CES) de Madagascar a déclaré, vendredi, que des élections pouvaient bien se tenir dans la Grande Ile pendant la saison des pluies, accédant ainsi à la requête du président de la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENIT) qui invoque pour ce faire ’’’un cas de force majeure’’.
Jeudi, lors la publication du nouveau calendrier électoral, la Présidente de la CENIT, Béatrice Attalah, avait saisi la CES pour qu’elle prononce ‘’un cas de force majeure permettant la tenue de l’élection en dehors de la saison sèche ».
Cette procédure est nécessaire aux termes des dispositions de l’article 36 du Code électoral qui stipule que ‘’le scrutin doit se tenir durant la saison sèche de l’année, entre le 30 avril et le 30 novembre sauf cas de force majeure prononcée par la juridiction compétente, sur saisine de la Commission Electorale Nationale Indépendante, ou ses démembrements au niveau national, selon la catégorie d’élections ».
Or, le nouveau calendrier électoral fixe le premier tour de l’élection présidentielle le 25 octobre 2013 et le second tour qui sera jumelé avec les législatives le 20 décembre.
Dans la mesure où le second tour de la présidentielle et les législatives seront organisés en pleine période de pluie, la Présidente de la CENIT, afin de pouvoir organiser les scrutins, a dû saisir la CES.
Dans sa lettre, Béatrice Attalah a notamment évoqué les difficultés politiques à l’origine du changement de calendrier électoral.
Elle a fait remarquer que de nouvelles dispositions législatives ont été adoptées et prises (recomposition de la CES, retrait volontaire de candidature, révision de la liste des candidats, publication de la nouvelle liste de candidats) ‘’afin de lever le blocage du processus de sortie de crise et de permettre l’organisation des élections cette année 2013, conformément au souhait du peuple malagasy ».