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Congo-Disparition : Camille Bongou sera inhumé à Bokouélé

décembre 27, 2022

Décédé le 16 décembre dernier en France à l’âge de 78 ans des suites d’une maladie, Camille Bongou a reçu, le 27 décembre à Brazzaville, un dernier hommage de la nation en présence du président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Le corps sans vie du défunt a été conduit à Bokouélé, dans le département de la Cuvette, où il sera porté en terre à Ikouba, son village natal.

Le chef de l’Etat et son épouse s’inclinant devant la dépouille mortelle de Camille Bongou

Dans l’oraison funèbre lue devant le chef de l’Etat par le Pr Grégoire Lefouoba, il ressort que Camille Bongou a connu une enfance normale, marquée par une évolution positive. Après ses études primaires réussies, l’illustre disparu obtient le concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure d’où il sort avec le diplôme d’aptitude professionnelle de professeur des collèges. Il est ensuite affecté comme enseignant au collège de Makoua, dans le département de la Cuvette, puis au CEG Nganga Edouard, à Brazzaville.

Quelques années après, le jeune Camille quitte l’enseignement pour s’engager dans l’armée, notamment dans la défense civile. Après le mouvement insurrectionnel du 31 juillet 1968, il est officiellement reversé dans les Forces armées congolaises.

En 1970, alors qu’il portait déjà le galon de sous-lieutenant, le jeune militaire est nommé commandant de la 3e compagnie du groupement aéroporté de Maya-Maya. Suite aux événements du 22 février 1972, Camille Bongou quitte l’Armée populaire nationale ainsi que le Parti congolais du travail (PCT) dont il fut l’un des cofondateurs. Après la Conférence nationale souveraine de 1991, il regagne les forces armées jusqu’à faire valoir ses droits à la retraite au grade de commandant.

Amoureux du savoir, dans l’intervalle de ces va-et-vient, l’illustre disparu s’inscrit à l’Université de Brazzaville, actuelle l’Université Marien-Ngouabi, au département de philosophie. En 1974, il finit brillamment son cycle et devient premier licencié de philosophie de cette alma mater.

Comme si cela ne lui suffisait pas, Camille Bongou obtient une inscription en Belgique pour suivre sa formation doctorale d’où il sort avec le titre de docteur en philosophie. Il devient plus tard président de la Société congolaise de philosophie.

Un homme politique accompli

Acteur politique de convictions, Camille Bongou a commencé à militer dans plusieurs mouvements politiques depuis son jeune âge, dont le Mouvement national de la révolution. Après le mouvement insurrectionnel des 13, 14 et 15 août 1963, il participe aux côtés des forces révolutionnaires à la création du PCT appelé parti d’avant-garde.

Le 31 décembre 1969, il participe au congrès constitutif du PCT à l’issue duquel il est élu membre du Comité central et y demeure jusqu’au 22 février 1972 avant de le quitter. En mars 1979, il réintègre le parti à la faveur du 3e congrès extraordinaire et est élu secrétaire général près la présidence du Comité central. En 1984, lors du 3e congrès ordinaire, il est élevé au bureau politique, chargé de l’organisation et secrétaire permanent, poste qu’il quitte en 1989 sur décision dudit congrès.

Avec Adiac-Congo par Firmin Oyé

Congo-Disparition: Camille Bongou n’est plus

décembre 17, 2022

L’un des co-fondateurs et ex-numéro deux du Parti congolais du travail (PCT) dans les années 1980, Camille Bongou est décédé le 16 décembre en France, à l’âge de 78 ans.

Camille Bongou

Depuis 1989, l’illustre disparu avait quitté les rangs du PCT et s’était reconverti dans la culture. Premier licencié de philosophie de l’Université de Brazzaville en 1974 (actuellement Université Marien-Ngouabi), Camille Bongou, natif de Bokouelé dans le département de la Cuvette, avait suivi une formation doctorale de philosophie en Belgique avant de créer les Editions Presses et Culture en 1991, à Brazzaville.  Il devient plus tard président de la Société congolaise de philosophie.

Acteur politique de convictions, Camille Bongou privilégiait le débat d’idées, la conciliation des contraires et l’intérêt. Il a pris part à plusieurs colloques scientifiques et a préfacé nombreux ouvrages. Son décès ferme le banc sur la génération du PCT de la première heure qui disparaît peu à peu.

Le monde culturel garde de lui un bon souvenir suite au colloque sur la façade atlantique du Congo qu’il avait organisé à Pointe-Noire, en partenariat avec le ministère des Transports.

Expliquant à la presse l’intérêt de ces retrouvailles, Camille Bongou avait déclaré : « C’est le début d’une série de rencontres que nous comptons mettre sur pied dans les différents départements pour amorcer une réflexion sur l’identité congolaise d’hier et d’aujourd’hui. L’idée est de questionner nos origines, d’étudier les liens entre les communautés du pays et les transformations qu’elles ont connues ».

Avec Adiac-Congo par Roger Ngombé