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Centrafrique : un avion étranger aurait bombardé un camp militaire et des mercenaires de Wagner

novembre 29, 2022

D’après Bangui, l’aéronef aurait franchi les frontières du pays, au Nord, et aurait bombardé la ville de Bossangoa. L’appareil aurait pris pour cible les bases militaires centrafricaine et russe, ainsi qu’une usine de coton.

Des soldats centrafricains sur la route entre Boali et Bangui. © FLORENT VERGNES/AFP.

Le gouvernement centrafricain a affirmé que, le 28 novembre, un avion reparti dans un pays voisin « a largué des explosifs dans la ville » de Bossangoa (Nord-Ouest) sur des militaires centrafricains et des mercenaires russes du groupe Wagner, menaçant de représailles. L’attaque a été perpétrée en plein milieu de la nuit de dimanche à lundi, peu avant 3 h du matin, selon Bangui.

« L’appareil [a pris] pour cible la base de nos forces de Défense, celle de nos Alliés ainsi que l’usine de coton », assure dans un communiqué le gouvernement. C’est la première fois qu’une attaque présumée par un avion hostile survient au moins depuis le début de la guerre civile, en 2013.

Venu du Nord

Un aéronef « a bombardé la base des Russes à 2h50 du matin, nous avons entendu au moins quatre bombes mais comme il faisait nuit, nous n’avons pas vu l’avion qui était sans phares et faisait peu de bruit », a affirmé par téléphone Étienne Ngueretoum, directeur régional des Eaux et Forêts à Bossangoa. Deux bombes ont explosé selon lui dans son jardin, qui jouxte une usine de coton occupée par les Russes.À LIRERussie-Afrique : les mercenaires de Wagner sont-ils vraiment efficaces ?

Le maire de Bossangoa, Pierre Denamguere, a confirmé aussi l’attaque par téléphone. « C’est un avion sans lumières et que l’on n’a pu identifier, la cible était l’usine de coton que les Russes et les forces armées utilisent comme base, il n’y a pas trop de dégâts », a-t-il commenté.

« Cet aéronef, après avoir commis ces forfaits […] a pris la direction du nord […] avant de traverser nos frontières », assure le gouvernement. Encore il y a peu aux mains des rebelles, Bossangoa est située au nord de Bangui et à environ 150 kilomètres au sud du Tchad.  Une enquête a été ouverte pour « situer les responsabilités » de « cet acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix [qui] ne saurait rester impuni » et « toutes les dispositions ont déjà été prises pour faire face à toute éventualité », conclut le communiqué.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Pologne : un Ukrainien Noir interdit d’accès dans un centre d’accueil pour réfugiés Ukrainiens

mars 5, 2022
 Pologne : un Ukrainien Noir interdit d’accès dans un centre d’accueil pour réfugiés Ukrainiens

Malgré les dénonciations de l’union africaine sur le traitement réservé aux africains voulant quitter l’Ukraine, les Polonais continuent de mettre en avant leur racisme envers les Noirs. Un africain avec un passeport Ukrainien n’a pas été admis dans un camp d’hébergement pour réfugiés Ukrainiens dans la ville polonaise de Przmsl. Il a assisté impuissant comment les Ukrainiens blancs étaient accueillis avec nourriture, habits et jouets pour leurs enfants. On lui a signifié qu’il était Noir africain et ne pouvait bénéficier des mêmes avantages que les vrais Ukrainiens malgré sa naturalisation.

Daniel Adessi, un Ukrainien d’origine nigériane s’est vu interdire l’accès dans un camp provisoire d’hébergement pour réfugiés Ukrainiens malgré qu’il possède la nationalité de ce pays. Les Polonais n’ont rien voulu savoir de la présentation de son passeport et carte d’identité Ukrainien et de la langue qu’il parle couramment.

L’Ukrainien d’origine Nigériane a dormi à la belle étoile avant de poursuivre son odyssée vers Varsovie où il a des amis. Daniel Adessi, comme la majorité des Ukrainiens fuyant les bombes a quitté Kiev pour atteindre la frontière où il a dormi dehors trois jours avant d’être admis en Pologne. Il s’est opposé catégoriquement aux menaces des gardes frontières Ukrainiens d’aller au front.

Mais une fois de l’autre côté, il a vécu le racisme décrié ces jours-ci des Polonais et Ukrainiens envers les Noirs Africains. La Pologne refuse d’admettre sur son territoire les Africains qu’elle soupçonne d’être des migrants profitant de la guerre pour rejoindre l’espace Schengen.

Plusieurs représentations diplomatiques africaines dans les ex pays de l’Est ont du intervenir physiquement pour obtenir le passage de leurs ressortissants aux frontières de l’Ukraine avec la Roumanie et la Pologne.

Le gouvernement Sénégalais vient de dénoncer le comportement de l’ambassadeur d’Ukraine à Dakar qui recruterait ses citoyens pour aller combattre comme mercenaires tirailleurs contre les troupes Russes. Chose que l’Ukrainien d’origine Nigériane a refusé de faire.

A Przemysl, en Pologne, cela ressemble chaque jour un peu plus à un camp de réfugiés. Plus assez de place dans les centres d’hébergement dans les centres de la région, c’est dans des tentes que certaines familles viennent se réchauffer et dormir un peu. Cette famille, exténuée, est arrivée il y a quelques heures : « Beaucoup de personnes innocentes souffrent. Je me sens comme en deuil ». Toutes les dix minutes environ, un bus conduit une cinquantaine d’Ukrainiens arrivés à pied à la frontière, à 10 km de là. Ils trouvent ici un café, un repas chaud, des vêtements et même des jouets pour les enfants.

Vers d’autres hébergements dans le pays

« La logistique humanitaire ici ne cesse de prendre de l’ampleur. Tous ces sacs de vêtements sont des dons d’habitants de la région. Derrière, des dizaines de volontaires qui trient toute cette aide humanitaire, ces couches, ces produits d’hygiène et sacs de nourriture. Pour l’instant, la situation n’est pas chaotique. La plupart des Ukrainiens ne restent ici que quelques heures, quelques jours au maximum, avant d’être acheminés vers d’autres solutions d’hébergement dans toute la Pologne »

Par Lecongolais.fr (avec francetvinfo)

Mexique: déploiement policier dans un camp de migrants haïtiens

septembre 23, 2021
Mexique: deploiement policier dans un camp de migrants haitiens
Mexique: déploiement policier dans un camp de migrants haïtiens© AFP/PEDRO PARDO

La tension régnait jeudi dans un camp de migrants haïtiens installé dans la ville mexicaine de Ciudad Acuña (nord), à la frontière avec les États-Unis, après le déploiement d’une centaine de policiers mexicains, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« Ils vont nous expulser ? », demande, visiblement angoissé, un homme après le déploiement des patrouilles. « Je n’ai rien dans mon pays. Que vont-ils faire ? », demande au bord des larmes une Haïtienne, qui dit s’appeler Sonia.

Les forces de l’ordre se sont déployées après l’annonce faite par l’Institut national des migrations (INM) indiquant que la situation des migrants serait examinée afin de les renvoyer dans la ville où ils ont initialement déposé leur demande d’asile.

« Ceux qui sont entrés (au Mexique) et ont demandé l’asile doivent poursuivre leurs démarches devant les instances où leur demande a été déposée », a expliqué à des journalistes Francisco Garduño, l’envoyé spécial de l’INM à Ciudad Acuña.

Cette demande doit permettre à terme aux migrants clandestins de rester légalement au Mexique et d’éviter l’expulsion, dans l’attente d’une entrée éventuelle aux États-Unis.

Les policiers sont arrivés à l’aube près du parc où sont massés depuis près d’une semaine plusieurs centaines de migrants, a constaté l’AFP.

Les forces de l’ordre mexicaines se sont postées le long du fleuve Rio Grande, traversé quotidiennement par des centaines de clandestins qui vont et viennent d’une rive à l’autre pour tenter de s’approvisionner en nourriture et médicaments.

Plusieurs véhicules des garde-frontières américains étaient visibles du côté américain de la frontière. Un hélicoptère survole également la zone en permanence, selon les journalistes de l’AFP.

« Nous sommes venus pour coordonner l’assistance à cette population qui se retrouve en situation de vulnérabilité. Le respect de ces personnes est garanti », a assuré Francisco Garduño.

Des fonctionnaires de l’INM étaient présents au début du déploiement des forces de sécurité, avant de se retirer, selon l’AFP.

Des dizaines de milliers de migrants, pour la plupart des Haïtiens, s’entassent depuis plusieurs semaines dans les villes mexicaines de Tapachula, à la frontière sud avec le Guatemala, et de Ciudad Acuña, à la frontière du Texas.

Fuyant la pauvreté et le chaos, ils cherchent à gagner les États-Unis, pour nombre d’entre eux après avoir traversé une douzaine de pays comme le Panama et la Colombie, où quelque 19.000 migrants, en majorité Haïtiens, sont également massés à la frontière.

Des centaines de migrants ont été expulsés par avion cette semaine vers Port-au-Prince par les autorités américaines.

Le Mexique a affecté 28.395 soldats à la surveillance des frontières, selon le gouvernement, qui a indiqué mercredi que 147.033 migrants irréguliers avaient été interceptés jusqu’à présent en 2021.

Cette nouvelle vague de migration a été déclenchée après que Washington a prolongé le statut de protection temporaire (TPS) pour tous les Haïtiens qui se trouvaient aux États-Unis le 29 juillet ou avant. Cette décision a incité des milliers de personnes à se précipiter vers la frontière américaine.

Avec Le Point avec AFP

Libye: le Conseil de sécurité condamne le bombardement d’un camp de migrants

juillet 5, 2019

 

Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné vendredi le raid aérien qui a fait 53 morts au début de la semaine dans un centre libyen de détention pour migrants, près de Tripoli, et a réclamé l’instauration d’un cessez-le-feu.

Le conseil s’était déjà réuni mercredi, au lendemain du raid, mais les Etats-Unis se sont opposés à la publication de la déclaration qui avait été rédigée, rapportent des diplomates. Les déclarations du Conseil sont adoptées par consensus. Le texte approuvé vendredi serait toutefois pratiquement similaire à celui de mercredi.

«Les membres du Conseil de sécurité ont souligné la nécessité pour toutes les parties de désamorcer de toute urgence la situation et de s’engager en faveur d’un cessez-le-feu», peut-on y lire. «La paix et la stabilité durables en Libye ne seront possibles que grâce à une solution politique.» Les forces fidèles au maréchal Khalifa Haftar, qui tiennent l’est du pays, ont lancé fin avril une offensive à Tripoli, où siège le gouvernement d’union reconnu internationalement. Le bombardement du centre pour migrants est le plus meurtrier depuis le début de ce siège. Haftar et ses hommes sont soutenus depuis des années par les Emirats arabes unis et l’Egypte, tandis que la Turquie a récemment expédié des armes à Tripoli pour aider les forces fidèles au gouvernement à se défendre, dit-on de sources diplomatiques.

Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité exige «un respect absolu de l’embargo sur les armes de la part de tous les Etats membres» et les invite «à ne pas intervenir dans le conflit ni à prendre des mesures susceptibles de l’exacerber». Il exprime en outre «sa profonde préoccupation face à l’aggravation de la situation humanitaire» et «appelle les parties à autoriser les agences humanitaires à exercer pleinement leurs activités». Il se dit enfin «préoccupé par les conditions de vie dans les centres de détention relevant de la responsabilité du gouvernement libyen». Six mille personnes y sont détenues, souvent dans des conditions inhumaines, selon les mouvements de défense des droits de l’homme.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Ban Ki-moon scandalisé par l’attaque d’un camp de déplacés en Syrie

mai 6, 2016

Nations unies (Etats-Unis) – Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est dit vendredi scandalisé par l’attaque d’un camp de déplacés dans le nord de la Syrie jeudi, qui a tué 28 civils.

M. Ban a demandé à nouveau que le Conseil de sécurité prenne des mesures pour conduire la Cour pénale internationale (CPI) à ouvrir des enquêtes sur la Syrie pour de possibles crimes de guerre.

Les responsables de cette attaque semble-t-il calculée d’hier contre des civils dans le camp de Idlib, qui pourrait être un crime de guerre, doivent rendre des comptes, a déclaré un porte-parole du chef de l’ONU.

Stephane Dujarric a affirmé qu’il était difficile de croire que les raids aériens aient été une erreur.

Syrie et Russie ont nié avoir bombardé le camp, suggérant que cette attaque était l’oeuvre des rebelles syriens.

Le Conseil de sécurité a déjà tenté en 2014 de présenter la Syrie à la CPI mais il s’était heurté à l’opposition de la Chine et de la Russie, alliée de Damas.

Romandie.com avec(©AFP / 06 mai 2016 19h40)

Le premier camp humanitaire de France ouvert à Grande-Synthe

mars 7, 2016

Le premier camp aux normes internationales construit par Médecins sans frontières (MSF) a accueilli lundi environ 400 migrants à Grande-Synthe. A 40 kilomètres de là, le démantèlement de la partie sud de la « jungle » de Calais a repris.

Ce site doit accueillir le millier de migrants actuellement entassés dans des conditions d’hygiène déplorables dans un camp sauvage situé dans cette petite ville, explique l’ONG. L’objectif de la mairie et de MSF est de transférer dans le camp l’ensemble des migrants en trois jours.

« Cette opération menée conjointement avec la municipalité de Grande-Synthe vise à mettre les réfugiés à l’abri et au sec, et à leur offrir des conditions de vie plus acceptables », dit MSF.

Les migrants venus du camp seront logés dans des abris en bois et, dans chaque « quartier », auront à disposition des blocs sanitaires équipés de WC et de douches avec eau chaude. Des lieux de vie seront également installés par les associations.

Cette ouverture a donné lieu à un bras de fer entre la préfecture du Nord, défavorable au nouveau camp, et la mairie. La préfecture s’est étonnée que des migrants soient entrés dans le nouveau centre, sans accord préalable d’une commission de sécurité.

Le maire de Grande-Synthe, Damien Carême, a expliqué « avoir pris un arrêté donnant l’autorisation aux migrants de rentrer dans le nouveau centre » et a expliqué « ne pas comprendre le comportement de la préfecture ».

Démantèlement de la jungle
Dans le même temps, le démantèlement de la « jungle » de Calais a repris une semaine après son lancement. Les salariés d’une société privée ont poursuivi sous des averses de neige la démolition des abris de fortune, qui sont entassés dans des bennes sous la protection d’un cordon de CRS.

« Environ deux hectares ont été libérés, cela représente un quart de la surface totale, il reste donc quelques semaines de travaux », a expliqué un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais.

Environ 200 places sont disponibles pour les migrants qui souhaiteraient se rendre dans le centre d’accueil provisoire mis en place en bordure de la jungle, a-t-il précisé. Beaucoup de migrants refusent de s’y rendre pour éviter la prise de leurs empreintes digitales, condition nécessaire pour pouvoir y entrer.

A l’Elysée
Quelque 500 habitants de Calais, dont de nombreux commerçants, se sont rendus lundi à Paris pour dénoncer la baisse de fréquentation de leurs magasins liée à la présence des milliers de migrants et réclamer des mesures de soutien. La maire de Calais, Natacha Bouchart (LR), avait indiqué la semaine dernière que François Hollande avait promis une « pause fiscale » en faveur des commerçants, qui ont manifesté aux abords du ministère des Finances, à Bercy.

« Le gouvernement doit déclarer le Calaisis en état de catastrophe économique exceptionnelle », proclamait une banderole brandie par les manifestants. Une délégation a été reçue dans l’après-midi à l’Elysée.

« On avait fait des déclarations au mois de janvier à Calais, nous en avions appelé à l’Etat et au chef de l’Etat, aujourd’hui nous sortons d’une réunion avec ses services donc je pense qu’on a progressé, mais évidemment ce n’est pas terminé », a dit à la presse Antoine Ravisse, président de l’association « Grand rassemblement du Calaisis. »

« L’allègement des charges, ça passera par une étude de dossiers mais on a voulu et on a obtenu que ce soit le plus simple possible, c’est-à-dire un guichet unique, une adresse mail, un formulaire, un traitement ultra rapide », a-t-il ajouté.

Romandie.com

Mali: dix soldats tués dans l’attaque d’un camp de l’armée malienne

août 3, 2015

Bamako – Un camp de l’armée malienne à Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou (nord du Mali), a été attaqué tôt lundi matin par des terroristes, qui ont tué dix soldats, ont indiqué à l’AFP deux sources militaires maliennes.

Ce matin à Gourma-Rharous, on a essuyé une attaque terroriste qui a fait dix morts dans nos rangs. Jusqu’à présent, on est en train de recouper les informations du terrain, a affirmé une des sources militaires jointe par téléphone à Gao, la plus grande ville du nord malien.

Selon elle, l’attaque a eu lieu aux environs de 05H30 (locales et GMT). Des militaires ont été dépêchés sur les lieux, à environ 140 km à l’est de Tombouctou.

Une autre source militaire, un responsable dans l’armée joint à Bamako, a confirmé l’assaut, qui a ciblé une unité de la Garde nationale basée à Gourma Rharous.

Une dizaine de nos hommes ont été tués par les assaillants, qui sont des éléments jihadistes liés à Ansar Dine, a ajouté ce responsable, indiquant être dans l’attente de rapports complémentaires du terrain.

Cette attaque survient deux jours après une embuscade contre l’armée vers Nampala (centre) qui, selon un communiqué du gouvernement, a fait samedi deux morts parmi les soldats maliens.

Longtemps concentrées dans le nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin dans le sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette vaste région à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces étrangères.

Romandie.com avec(©AFP / 03 août 2015 13h03)

L’aviation kényane bombarde deux camps shebab en Somalie

avril 6, 2015

Nairobi – L’aviation militaire kényane a bombardé lundi en Somalie deux camps des islamistes somaliens shebab, qui ont revendiqué l’attaque le 2 avril de l’université de Garissa (148 morts), a annoncé à l’AFP un porte-parole de l’armée kényane.

Nous avons bombardé deux camps shebab dans la région (méridionale) de Gedo, frontalière du Kenya, a déclaré le colonel David Obonyo. Les deux cibles ont été touchées et les deux camps ont été détruits, a-t-il assuré, sans pouvoir donner de bilan plus précis.

Il a précisé que la destruction de ces deux cibles était déjà prévue avant l’attaque de l’université de Garissa par un commando islamiste, revendiquée par les shebab. Le bombardement entre dans le cadre de l’engagement permanent contre les shebab, qui va se poursuivre, a expliqué le colonel Obonyo.

L’armée kényane est entrée en octobre 2011 en Somalie pour combattre les shebab. Le contingent kényan a depuis été intégré à l’Amisom, la force de l’Union africaine déployée depuis 2007 en Somalie pour soutenir les fragiles autorités et combattre les islamistes et actuellement forte de 22.000 hommes.

Les shebab ont multiplié depuis fin 2011 les attaques meurtrières sur le sol kényan en représailles à cette intervention.

L’attaque de l’université de Garissa est la plus meurtrière depuis l’attentat contre l’ambassade américaine de Nairobi, perpétré par le réseau Al-Qaïda auquel les shebab sont affiliés, qui fit 213 morts en 1998.

Avant le massacre de Garissa, les shebab ont notamment revendiqué le spectaculaire assaut contre le centre commercial Westgate en septembre 2013 (au moins 67 morts), et une série de raids sur la côte et dans les régions de la façade est du Kenya, frontalières de la Somalie, qui ont fait au moins 160 morts en 2014.

Plus de 400 personnes ont été tuées au Kenya depuis la mi-2013 dans des attaques revendiquées par les shebab ou qui leur ont été attribuées.

Les shebab ont à nouveau menacé samedi le Kenya d’une longue et épouvantable guerre et d’une nouveau bain de sang, en l’accusant d’oppression contre l’importante minorité musulmane du pays et d’occuper les terres musulmanes de Somalie et des régions somali et de la côte du Kenya.

Romandie.com avec(©AFP / 06 avril 2015 13h20)