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Zambie : l’ex-président Rupiah Banda inculpé et arrêté

avril 15, 2013
L'ancien président zambien, Rupiah Banda, le 15 mars 2012. L’ancien président zambien, Rupiah Banda, le 15 mars 2012. © AFP

L’ex-président zambien, Rupiah Banda, déjà accusé d’abus de biens sociaux, a été de nouveau arrêté le 15 avril pour une autre affaire concernant l’acquisition de neuf camions lors de sa campagne électorale, en 2011, selon la commission d’enquête gouvernementale.

« L’ancien président [de la Zambie] Rupiah Banda a été officiellement inculpé et arrêté dans l’affaire concernant la livraison de neuf camions par une société du bâtiment chargée de la construction d’un stade », a déclaré Namukolo Kasumpa, le 15 avril. Selon la porte-parole de la commission d’enquête gouvernementale, ces camions ont été utilisés au cours de la campagne électorale, remportée par l’ancien dirigeant de l’opposition, Michael Sata.

Corruption

Rupiah Banda, 76 ans, a été au pouvoir en Zambie de 2008 à 2011.

La nouvelle arrestation de l’ex-président zambien est intervenue peu après son interrogatoire par les enquêteurs sur son rôle dans la vente de terres à un investisseur égyptien. En effet, Rupiah Banda, qui a perdu son immunité à la suite d’un vote du Parlement en mars, fait face à une série d’accusations de corruption.

Il est également jugé pour avoir détourné d’importantes sommes d’argent public, « pour son profit personnel et celui de sa famille », dans le cadre d’un contrat avec une compagnie pétrolière nigériane, des faits qualifiés de corruption, blanchiment d’argent et fraude. Il a nié toutes les accusations et invoque un procès politique, accusant le président Sata de vouloir bâillonner l’opposition avec cette campagne anti-corruption.

Dans cette précédente affaire, la justice zambienne avait fixé le procès de Rupiah Banda au 17 avril pour examiner la requête de ses avocats qui remettaient en cause la compétence du tribunal de Lusaka, soutenant qu’il ne pouvait juger une affaire concernant des délits commis au moment où leur client était encore chef de l’État.

En attendant, Rupiah Banda, de son côté, a déjà engagé une procédure pour récupérer son immunité.

Jeuneafrique.com  avec AFP

Zambie: l’ex-président Banda appelé à comparaître pour corruption

mars 16, 2013
 

Zambie: l'ex-président Banda appelé à comparaître pour corruption Zambie: l’ex-président Banda appelé à comparaître pour corruption © AFP

L’ancien président Rupiah Banda, soupçonné de corruption par le pouvoir zambien, devra se présenter lundi matin devant une commission d’enquête gouvernementale, a annoncé samedi une porte-parole, moins de 24 heures après que le Parlement l’eut dépouillé de son immunité présidentielle.

M. Banda, 76 ans, risque d’être inculpé de corruption, blanchiment d’argent et fraude.

Il avait refusé de se présenter devant une commission anti-corruption en février, en mettant en avant son immunité.

Rupiah Banda, qui se plaint d’être persécuté par son successeur Michael Sata –vainqueur des élections de 2011 et que l’opposition accuse depuis de dérive autoritaire– avait saisi en vain la Haute Cour du pays jeudi soir afin de bloquer le débat devant le priver de son immunité présidentielle au Parlement.

« M. Banda a personnellement détourné d’importantes sommes d’argent et ses activités constituent des actes de blanchiment d’argent (. . . ). Les enquêtes sont terminées et l’équipe juridique constituée », a affirmé vendredi le ministre de la Justice Wynter Kabimba devant les députés zambiens.

M. Banda est selon lui impliqué dans une affaire de corruption concernant l’approvisionnement en pétrole brut auprès d’une compagnie nigériane. Il est aussi soupçonné de détournement de fonds publics pendant la campagne électorale.

Robert Amsterdam, l’avocat de l’ancien président, a qualifié samedi ces poursuites de « farce ».

La campagne contre la corruption lancée par le président Sata a été dénoncée par l’opposition comme une chasse aux sorcières.

Ces derniers mois, de nombreuses personnalités d’opposition ont été arrêtées pour diverses infractions, notamment dans le cadre de cette campagne anti-corruption.

Jeuneafrique.com avec AFP

Présidentielle au Cameroun : les jeunes du RDPC entrent en campagne

octobre 3, 2011

Matthieu Cotinat Le taux de participation des jeunes à la présidentielle du 9 octobre est l‘un des enjeux de l’élection. Le parti de paul Biya, le RDPC, l’a bien compris, même s’il reste discret sur les moyens déployés.

Au palais des Congrès de Yaoundé, en cette fin septembre, l’ambiance est assourdissante. L’endroit, qui domine la ville, abrite le siège du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). À l’entrée, la sono diffuse un air de musique à la gloire du président camerounais Paul Biya, candidat à sa propre succession pour la présidentielle du 9 octobre. « Paul Biya, toujours en avant, Paul Biya, Père de la nation » répète la chanteuse. En haut des marches, quelques jeunes militants vendent casquettes et chapeaux et écharpes à l’effigie de « l’Homme-lion ».

La participation des jeunes, c’est justement l’un des enjeux de l’élection puisque la moitié de la population a moins de 20 ans. Selon le président d’une section locale de jeunes RDPC, ils représenteraient 60 % des 7,5 millions d’inscrits sur les listes électorales. Pourtant, la campagne des jeunes militants RDPC, âgés de 15 à 35 ans, a démarré en pente douce.

Rythme de croisière

« La campagne n’a pas encore atteint son rythme de croisière », confie Francis Alembe, 31 ans. Et le nouveau secrétaire de l’organisation des jeunes militants RDPC (OJ-RDPC) de poursuivre : « On assiste à des meetings et des débats, mais la campagne battra son plein à partir du 3 octobre ». L’air gêné, Francis Alembe ne se mouille pas trop et oriente les journalistes vers la direction des Organes de presse, de l’information et de la propagande (OPIP). « Il n’y a pas de campagne spécifique organisée par les jeunes, ils font partie de toutes les commissions aux niveaux départemental et communal », nuance Longin Cyrille Avomo, « journaliste » à l’OPIP.

Comme les femmes, les jeunes ont une organisation propre au sein du parti mais ils sont intégrés au dispositif général de campagne. Difficile donc de connaître le budget dont ils disposent. « Comme les autres partis, le RDPC a reçu 500 millions de F CFA en 2011 au titre du financement public des partis politiques », détaille simplement Longin Cyrille Avomo.

Des jeunes militants, on en trouve beaucoup au 4e étage du siège du RDPC, au sein de la rédaction de l’Action, le journal du parti. La moyenne d’âge des 18 « journalistes » s’élève à… 23 ans. Benedict Ndinwa en fait partie. Il soutient « à 100% les thèses du RPDC ». À ses yeux, Paul Biya a beaucoup fait pour le pays : « Il a dû faire face à beaucoup de contraintes financières dès son arrivée au pouvoir, suite à la crise des années 80. Mais, le président vient de l’annoncer, en janvier, tout le pays sera en chantier, cela va créer de l’emploi ! »

« La politique, ce n’est pas pour tout le monde ! »

Le jeune militant, originaire du nord-ouest du Cameroun, est intarissable sur les chantiers engagés par Paul Biya. Benedict Ndinwa cite la naissance d’une université d’État à Bamenda, la construction d’une route entre Nkambé et Bamenda, d’un barrage à Menchum, d’un hôpital « de référence » à Bamenda… Le chômage des jeunes ? « C’est un problème global que même les États-Unis connaissent ! » Le désintérêt de la population pour une élection qui se déroule pourtant au suffrage universel ? « La politique, un chauffeur de taxi n’y comprend rien, ce n’est pas pour tout le monde ! »

Pas sûr que ce discours donne envie d’aller voter aux jeunes. Croisés dans la rue, plusieurs d’entre eux clament : « On sait que les dés sont déjà jetés pour cette élection, on ira voter le jour où on parlera vraiment d’alternance ». Alors, pour convaincre les indécis ou les sceptiques, les jeunes militants du RDPC iront sur le terrain, « au contact », pendant toute la semaine. Au programme : porte à porte, distribution de professions de foi, d’effigies du président et discussions.

Ce n’est pas un hasard si le pouvoir a multiplié les signes en direction des jeunes ces derniers mois. En février 2008, après une manifestation des chauffeurs de taxi contre la hausse des prix du carburant, ceux-ci avaient été en première ligne des émeutes.
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Jeuneafrique.com par Matthieu Cotinat, à Yaoundé