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Les organes d’un Canadien gai refusés : les critères de Santé Canada critiqués

avril 15, 2023
Liam Dee joue avec son chien.

Liam Dee est décédé d’un cancer en novembre 2022. Photo : Fournie par Christopher Karas

Le Canada interdit toujours à certains membres de la communauté LGBTQ+ de faire don de leurs organes, sous prétexte d’un risque accru de transmission du VIH. Une réglementation anachronique, discriminatoire et qui coûte des vies, selon des experts.

Liam Dee n’avait que 25 ans lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer rare en mars 2022. Il venait de terminer ses études pour devenir infirmier et planifiait de se marier avec l’amour de sa vie, Jacob Macdonald.

Il est décédé la même année auprès de ses proches, en Nouvelle-Écosse.

Liam avait toujours voulu être un donneur. Il donnait régulièrement du sang avant de faire son coming out. C’était très important pour lui, mais il avait dû arrêter en raison de l’interdiction de l’époque, se rappelle sa mère, Cindy Gates-Dee.

Liam Dee avait même signé sa carte de don d’organes bien avant que la Nouvelle-Écosse décide, en 2021, de considérer tous ses citoyens adultes comme étant des donneurs potentiels, sauf pour ceux qui signalent leur refus.

Après son décès, sa famille a donc entamé les procédures pour faire don de ses organes.

Liam Dee et son mari, Jacob Macdonald, s'embrassent dans la forêt.

Liam Dee et son mari, Jacob Macdonald, se sont mariés en 2022. Photo : Fournie par Christopher Karas

Liam savait qu’il ne pourrait pas donner ses organes principaux en raison de son cancer localisé dans sa poitrine, mais il pensait qu’il pourrait donner des tissus, comme sa cornée, raconte Cindy Gates-Dee.

« C’est le legs qu’il voulait laisser derrière lui. »— Une citation de  Jacob Macdonald, mari de Liam Dee

Quand l’infirmière responsable de son dossier leur a dit que le corps de leur fils avait été rejeté, ils n’en ont pas cru leurs oreilles.

Nous lui avons demandé si c’était à cause de son cancer. Elle a répondu : « Non, vous n’allez pas y croire », raconte la mère de famille.

Dès qu’elle a dit cela, je me suis dit : « C’est parce qu’il est gai. » […] Ça a été comme un coup de poing dans l’estomac. Il venait de mourir et on nous disait qu’une de ses dernières volontés ne pourrait pas être accordée.

Réactions des autorités de santé

Santé Nouvelle-Écosse affirme qu’elle est tenue de se conformer aux exigences de Santé Canada en matière de dons d’organes.

De son côté, la ministre de la Santé provinciale a répondu à un courriel de Mme Gates-Dee, présentant ses excuses au nom du système de santé pour ce qu’elle a enduré en essayant d’honorer les dernières volontés de son fils.

Dans sa lettre, la ministre Michelle Thompson dit avoir contacté Santé Nouvelle-Écosse pour voir si les changements récents apportés au protocole de dépistage du sang s’appliqueraient également au don d’organes et de tissus.

« J’espère que les mesures prises empêcheront que cela arrive à d’autres à l’avenir. »— Une citation de  Michelle Thompson, ministre de la Santé de la Nouvelle-Écosse

Pour sa part, Santé Canada explique que la transplantation des cellules, des tissus et des organes (CTO) humains est régie par le Règlement sur la sécurité des CTO, et que ce règlement fait référence à des normes de sécurité et de qualité de l’Association canadienne de normalisation (CSA).

Dans un courriel envoyé à Radio-Canada, l’agence fédérale ajoute que les critères de sélection des donneurs selon la CSA comprennent une liste de facteurs et de comportements associés à un risque plus élevé de transmission de maladies graves (comme le VIH, l’hépatite B et l’hépatite C) par transplantation, et qu’ils ne visent pas à exclure des groupes particuliers.

Santé Canada dit par ailleurs s’engager à réviser le Règlement sur la sécurité des CTOafin qu’il continue de refléter les dernières avancées scientifiques et techniques dans le domaine de la transplantation de cellules, de tissus et d’organes donnés.

« Nous nous engageons également à soutenir des politiques de don au Canada qui sont non discriminatoires et fondées sur la science. »— Une citation de  Santé Canada

Des politiques discriminatoires et stigmatisantes

En 2022, le gouvernement fédéral a annoncé que les hommes homosexuels pouvaient donner du sang même s’ils avaient eu des relations sexuelles avec d’autres hommes au cours des trois mois précédant leur don.

Malgré ce changement, il n’en va pas de même pour les dons d’organes.

Selon les règles de Santé Canada, depuis 2008, les hommes qui ont eu une relation homosexuelle au cours des cinq années précédant un éventuel don ne peuvent pas donner leurs organes.

Ces règles ont pour but de prévenir la transmission de maladies infectieuses comme le VIH.

Le Centre de recherche communautaire, un organisme basé à Vancouver, qualifie toutefois ces politiques de discriminatoires et demande à Santé Canada de les modifier.

Un rapport publié au début du mois d’avril par l’organisme explique qu’en vertu de la politique canadienne actuelle, les organes solides, tels le cœur ou encore les poumons, donnés par des hommes sont considérés comme comportant un risque accru de transmission de maladies infectieuses si le donneur a eu des rapports sexuels avec d’autres hommes au cours de l’année précédente.

Les tissus, comme les os, la peau et la cornée, provenant de personnes appartenant à la communauté 2S/GBTQ+ sont aussi fréquemment rejetés pour les mêmes raisons.

Cela perpétue la stigmatisation des hommes homosexuels, qui sont vus comme étant plus susceptibles de contracter le VIH. Bien qu’il soit vrai que le taux d’infection soit plus élevé dans notre communauté, ce sont des sous-groupes particuliers qui sont concernés, et pas tout le monde, déplore Chris Draenos, infirmier au Centre de recherche communautaire.

Il ajoute que les examens rectaux effectués sur les corps des donneurs décédés afin de déterminer s’ils ont eu des relations sexuelles anales ne permettent pas d’établir si la personne a eu des comportements à risque, en plus de porter atteinte à sa dignité.

« On empêche ces personnes de contribuer à la société, même après leur mort. »— Une citation de  Chris Draenos, infirmier au Centre de recherche communautaire

Dans une déclaration par courriel, la Société canadienne de transplantation reconnaît que des critères concernant certains donneurs, dont ceux issus de la communauté 2S/GBTQ+, peuvent être trop stricts.

Il faut améliorer la manière dont ces décisions sont prises afin que le plus grand nombre de donneurs, de familles de donneurs et de receveurs puissent bénéficier du Cadeau de la Vie, affirme l’organisme.

Transplanter des organes infectés, une option?

Le chef du Service des maladies virales chroniques au Centre universitaire de santé McGill à Montréal, Jean-Pierre Routy, également expert du VIH, pense lui aussi que les politiques actuelles sont désuètes et qu’elles ne permettent pas de bien évaluer les risques liés au comportement des donneurs.

Quelle que soit l’orientation sexuelle, c’est le haut risque d’exposition aux microbes ou aux virus. […] Qu’est-ce que font les hétéros, eux? On n’en sait rien, dit-il.

Il ajoute que tous les organes sont testés avant d’être transplantés et que la période d’abstinence requise pour les hommes homosexuels qui souhaitent faire un don d’organes est inutilement longue.

En 2023, les tests sont excellents. Au bout de 10 jours, 98 % des gens reçoivent un diagnostic, affirme-t-il.

Selon la Société canadienne du sang, près de 4100 Canadiens attendent une greffe d’organe et, chaque année, des centaines d’entre eux meurent pendant l’attente.

Un don d'organe.

Des milliers de Canadiens sont en attente d’un don d’organe. Photo: ISTOCK

L’Institut canadien d’information sur la santé mentionne quant à lui que 2750 organes solides ont été transplantés au Canada en 2021. L’organisme souligne également que, la même année, 29 835 personnes recevaient des traitements de dialyse.

Peut-être que la personne malade dirait : « Je préfère prendre un organe VIH et je prends un médicament VIH une fois par jour au lieu d’être dialysé trois fois par semaine à vie », fait remarquer Jean-Pierre Routy.

Il ajoute qu’aux États-Unis, des personnes vivant avec le VIH peuvent faire don de leurs organes à des patients séropositifs.

Une plainte à la Commission des droits de la personne

Christopher Karas, un parajuriste de Toronto qui représente la famille de Liam Dee, annonce que cette dernière compte bientôt déposer plainte auprès de la Commission canadienne des droits de la personne.

Il y a encore beaucoup de mythes et il faut continuer à interpeller [les politiciens] pour que ces politiques de don soient modifiées et potentiellement éliminées, dit-il.

Pour la famille de Liam Dee, la situation est venue assombrir un deuil déjà difficile à accepter.

Liam Dee devant chez lui.

Liam Dee était infirmier et rêvait de faire don de ses organes. Photo : Fournie par Christopher Karas

[Liam a été victime de] discrimination et la même chose va arriver à quelqu’un d’autre à moins que les choses changent, estime Cindy Gates-Dee.

Liam et moi étions dans une relation monogame pendant plus de quatre ans. Nous n’avions pas de comportements sexuels à risque. Cela est très offensant, dit Jacob Macdonald.

Ce qui le bouleverse également est que son mari et lui n’étaient pas au courant des règles de Santé Canada. Le jeune homme espérait lui aussi un jour sauver des vies en faisant don de ses organes.

J’ai l’impression qu’on fait croire aux personnes queers qu’elles peuvent faire un don [d’organes]. Personne ne connaît l’existence de ces règles. On nous rejette une fois qu’on est mort et qu’on ne peut plus se battre, déplore-t-il.

Avec Radio-Canada par Andréane Williams

Le Canadien qui s’envolera vers la Lune annoncé lundi

avril 1, 2023

Le Canada deviendra le deuxième pays, après les États-Unis, à envoyer un astronaute vers la Lune.

Une combinaison spatiale arborant le drapeau canadien.

Le Canadien qui participera à la mission Artemis II sera connu le lundi 3 avril. Photo : ASC/Radio-Canada

La NASA et l’Agence spatiale canadienne (ASC) dévoileront lundi matin les noms des quatre astronautes – dont un Canadien – qui participeront à la première mission lunaire habitée depuis la fin du programme Apollo en 1972.

Lors de la mission Artemis II, la capsule Orion atteindra l’orbite de la Lune, mais aucun membre de l’équipage ne foulera sa surface.

On est très fiers et on ressent beaucoup de fébrilité, affirme Mathieu Caron, directeur Astronautes, sciences de la vie et médecine spatiale à l’ASC, qui participera à l’annonce au cours d’une conférence de presse qui se tiendra à 11 h (HAE) au centre spatial Johnson de Houston, au Texas.

La dernière fois qu’un Canadien est allé dans l’espace remonte déjà à 2018-19 avec David Saint-Jacques lors d’une mission à la Station spatiale internationale, rappelle M. Caron.

« C’est la première fois qu’un non-Américain va aller plus loin que l’altitude de la SSI. On a bien hâte de voir cette mission-là se réaliser. »— Une citation de  Mathieu Caron, ASC

L'équipe d'astronautes de l'Agence spatiale canadienne en 2017.

L’équipe d’astronautes de l’Agence spatiale canadienne en 2017. De gauche à droite : Jeremy Hansen, Jenni Sidey-Gibbons, Joshua Kutryk et David Saint-Jacques. Photo: NASA/Bill Stafford

Une affectation de rêve

La prochaine mission lunaire est certainement une affectation rêvée pour les astronautes canadiens actifs. Et les quatre sont prêts pour la mission, assure Mathieu Caron.

Les candidats :

Jeremy Hansen.

Jeremy Hansen Photo : Radio-Canada

Jeremy Hansen

  • Né en janvier 1976 à London, en Ontario
  • Physicien
  • Pilote de chasse de CF-18
  • En attente d’une première mission
L'astronaute Joshua Kutryk.

Joshua Kutryk Photo: Radio-Canada/Ivanoh Demers

Joshua Kutryk

  • Né en mars 1982 à Fort Saskatchewan, en Alberta
  • Pilote de chasse, ingénieur, lieutenant-colonel dans l’Aviation royale canadienne
  • En attente d’une première mission
L'astronaute Jennifer Sidey.

Jennifer Sidey Photo: ASC

Jennifer Sidey

  • Née en août 1988 à Calgary, en Alberta
  • Ingénieure en mécanique, chercheuse spécialisée en combustion, professeure adjointe
  • En attente d’une première mission
David Saint-Jacques, astronaute, Agence spatiale canadienne.

David Saint-Jacques Photo: Radio-Canada/Ivanoh Demers

David Saint-Jacques

  • Né en 1970 à Québec, au Québec
  • Ingénieur en physique
  • Docteur en astrophysique
  • Médecin
  • Mission : du 3 décembre 2018 à début juin 2019 (Soyouz)

La formation de base

Les astronautes canadiens présentent des parcours variés. Ils ont suivi une formation de base d’environ deux ans qui vise à les élever à un même niveau de connaissances et de compétences sur une foule de sujets, dont : l’histoire des vols spatiaux, les principes fondamentaux des vols spatiaux, les procédures et opérations spatiales, l’observation de la Terre, la robotique spatiale, le comportement humain, les premiers soins et des notions de survie.

Direction Lune

Les quatre sont qualifiés sur les plans médical et technique pour participer à la mission, explique M. Caron, qui ajoute qu’ils sont déjà intégrés à l’équipe d’astronautes de la NASA.

L’ASC et la NASA ont choisi ensemble la personne qui participera à Artemis II. C’est un processus de sélection interne qui s’est fait sur plusieurs années au fur et à mesure qu’on développait les systèmes d’Artemis. Cela a permis de s’assurer qu’on a la bonne équipe dans la capsule, ajoute M. Caron.

L’astronaute canadien sera ingénieur de vol durant la mission Artemis II. Il devra suivre une formation supplémentaire qui s’échelonnera sur 18 mois.

Cette formation sera différente de celle que suivent les astronautes qui se rendent à la SSI. Si une partie de l’apprentissage des différents systèmes et instruments de la capsule Orion se déroulera dans une salle de cours, les quatre astronautes sélectionnés devront se soumettre à de nombreuses simulations.

Ils se familiariseront avec les systèmes de la capsule Orion, mais aussi avec des aspects cruciaux de la mission, comme le lancement et le retour sur Terre – l’amerrissage dans l’océan Pacifique.

La capsule Orion.

Le retour de la capsule Orion lors d’Artemis I, le 11 décembre 2022. Photo: Reuters/Mario Tama

Les astronautes s’exerceront à des évacuations d’urgence pour s’extraire rapidement de la capsule en cas de problème, mentionne M. Caron.

« Il y aura aussi beaucoup de formations sur les actions à prendre selon différents scénarios de retour. Par exemple, que faire si de l’eau s’infiltre dans la capsule au moment de l’amerrissage? »— Une citation de  Mathieu Caron, Agence spatiale canadienne

Tous les scénarios seront ainsi étudiés, de quand tout va bien jusqu’à quand tout va mal! souligne M. Caron.

Cette présence canadienne dans la capsule Orion n’est pas un cadeau du ciel. Le Canada conçoit le système robotisé intelligent Canadarm 3 qui sera installé sur la future station spatiale lunaire Gateway.

Illustration artistique du Canadarm 3 devant la Lune.

Illustration artistique du Canadarm 3, le système robotisé intelligent canadien qui sera installé à la station lunaire Gateway. Photo: NASA/ESA

Grâce à cette participation au programme Artemis, le Canada se voit accorder deux places à bord de vols à destination de la Lune et d’éventuelles expériences scientifiques à bord de Gateway. L’autre Canadien prendra part à une mission plus tard dans le programme.

Des étapes préparatoires

Le programme Artemis comporte trois volets. Le premier, qui s’est déroulé à la fin de 2022, a permis de mettre à l’épreuve la fusée SLS et le vaisseau Orion sans astronaute à bord. En outre, Artemis I a été l’occasion de tester avec succès le bouclier thermique d’Orion, le plus grand jamais construit avec ses 5 mètres de diamètre.

Le second volet se déroulera à partir de novembre 2024. Artemis II reprendra le parcours du premier vol, mais cette fois avec un équipage. Les ingénieurs de la NASA analyseront les données recueillies concernant tous les systèmes et les instruments de vol, afin d’assurer la réussite du troisième volet, qui atteindra un plus haut niveau de complexité.

Selon les plans actuels du programme, deux des quatre astronautes de l’équipage de la mission Artemis III atteindront la surface lunaire à partir de 2025. Une première femme et une première personne de couleur devraient fouler le sol lunaire à ce moment ou au cours de futures missions qui seront éventuellement annoncées.

Illustration artistique de la station spatiale Gateway autour de la Lune.

La station spatiale lunaire Gateway (illustration artistique). Photo : NASA

En outre, la NASA prévoit construire Gateway, une station orbitale lunaire dont les premiers modules pourraient être assemblés dès 2026. À plus long terme, l’agence spatiale espère construire une base permanente directement sur la Lune.

Toutes ces missions de la NASA s’inscrivent dans une volonté, à plus long terme, d’envoyer des missions habitées dans l’espace lointain. L’agence a d’ailleurs annoncé le 30 mars la création d’un programme dont l’objectif est de préparer une présence lunaire à long terme, nécessaire au prochain grand défi de l’humanité : atteindre la surface de Mars.

Illustration artistique montrant la surface de la Lune et la planète Mars en arrière-plan.

La NASA espère envoyer des missions vers Mars dans les prochaines décennies. Photo: NASA

Avec Radio-Canada

Un Canadien est arrêté au Mexique après la mort d’une Britanno-Colombienne

mars 6, 2023
Gros plan de Kiara Agnew.

Kiara Agnew, 23 ans, a été retrouvée morte au Mexique, vendredi, par les autorités locales. Un homme canadien est détenu en lien avec sa mort. Photo : Photo Fournie par Katlyn Levesque

Une femme de Dawson Creek, en Colombie-Britannique, a été retrouvée morte vendredi dans un complexe hôtelier du Mexique et un Canadien a été arrêté en lien avec sa mort.

Les procureurs mexicains n’ont pas divulgué le nom de la victime ni de la personne arrêtée.

Selon sa famille, il s’agit de Kiara Agnew, 23 ans, originaire de Plaster Rock, au Nouveau-Brunswick, qui a déménagé à Dawson Creek, en Colombie-Britannique, à l’adolescence.

Dans une publication sur Twitter, vendredi, les autorités policières locales écrivent qu’une femme a été retrouvée sans vie avec des marques de violence dans un hôtel de Playa del Carmen, et que la police a arrêté une personne d’origine étrangère pour un possible féminicide.

Affaires Mondiales Canada confirme qu’une personne de citoyenneté canadienne est morte au Mexique et qu’une autre est en détention. Ottawa indique aussi que des agents consulaires fournissent une assistance aux familles.

Selon Katlyn Levesque, la tante de la jeune femme, Kiara Agnew allait avoir 24 ans le 11 mars.

Elle raconte que celle-ci avait hâte d’aller fêter son anniversaire au Mexique avec son petit ami. Elle parlait d’aller faire de l’apnée, de visiter des ruines et des plages.

La tante dit avoir parlé à sa nièce pour la dernière fois jeudi dernier.

C’est un voyage qui a rapidement tourné au cauchemar pour la jeune fille et sa famille. On m’a dit qu’elle a été trouvée morte à l’hôtel. J’étais sous le choc lorsque je l’ai appris et je le suis encore, confie-t-elle.

Elle ajoute que la famille attend les résultats d’une autopsie pour connaître la cause exacte du décès.

Katlyn Levesque souligne que sa nièce a toujours aimé voyager et qu’elle était passionnée des animaux.

Elle affirme que la mort de Kiara est une vraie tragédie pour toutes les personnes touchées.

Radio-Canada avec les informations de Tom Popyck

Le Canadien qui protège l’ONU demande l’aide d’Ottawa

février 28, 2023

Ottawa acceptera-t-il de financer la modernisation des équipes chargées de protéger les opérations humanitaires dans les pays à haut risque? Un ancien policier canadien tente de se faire convaincant.

Gilles Michaud assis au sol, entouré de gens.

Gilles Michaud est le secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité de l’ONU. Photo: ONU

Dans un lieu tenu secret à Kaboul, peu après le retour au pouvoir des talibans, Gilles Michaud se trouve en face d’un homme dont la capture lui vaudrait une prime de 10 millions $ US.

Ancien haut gradé de la GRC et expert dans la lutte contre le terrorisme, Gilles Michaud est plutôt sur place, en ce jour de 2021, pour parlementer avec Sirajuddin Haqqani, le ministre de l’Intérieur afghan.

Son objectif : obtenir des garanties de sécurité pour les travailleurs de l’ONU en Afghanistan. Des promesses sont faites, un accord est conclu et Sirajuddin Haqqani quitte rapidement les lieux. Il craint une attaque de missile des États-Unis, qui le considèrent comme un terroriste.

Un avis de recherche du FBI contre Sirajuddin Haqqani.

Un avis de recherche du FBI contre Sirajuddin Haqqani. Une récompense de 10 millions $ US est offerte pour toute information qui mènera à son arrestation. Photo : FBI

Gilles Michaud est moins nerveux après le départ d’Haqqani : il a réussi à négocier la sécurité de son équipe, qui pourra continuer à travailler sur le territoire contrôlé par les talibans deux semaines après le départ précipité des troupes américaines.

Depuis 2019, ce natif de Saint-Léonard, au Nouveau-Brunswick, est le secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité de l’ONU. Dans ce rôle, il est responsable de la protection de centaines de milliers d’employés onusiens et de leurs familles, d’édifices répartis aux quatre coins du globe et de dizaines de milliards de dollars en aide humanitaire destinée à des zones à haut risque.

Gilles Michaud pose pour la photo.

Gilles Michaud pose pour une photo au siège de l’ONU à New York. Photo : Radio-Canada/Simon Lasalle

Il a opéré une transition rapide entre sa carrière de plus de 30 ans dans la police fédérale et son travail à l’étranger.

« Les criminels, j’avais tendance à vouloir les mettre en prison. Maintenant, je dois faire affaire avec eux, car ils ont le pouvoir d’accorder des accès à nos partenaires humanitaires. »— Une citation de  Gilles Michaud, secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité de l’ONU

Comme il le raconte dans une longue entrevue à Radio-Canada, sa tâche déjà délicate et difficile ne fait que se complexifier ces jours-ci. Les crises humanitaires se multiplient et éclatent non plus en succession mais simultanément.

La guerre en Ukraine, l’instabilité en Afghanistan, la sécheresse en Somalie, les conflits armés en Éthiopie et au Congo, le désordre à Haïti : tous ces problèmes tombaient sous la gouverne de l’ONU au moment où la Turquie et la Syrie ont été frappées par une séries de séismes catastrophiques en février.

Nombre de déploiements d’urgence du Département de la sécurité de l’ONU

202054
202156
202290

Source : Organisation des Nations unies ICI Radio-Canada

Cette succession de crises, Gilles Michaud la gère avec un budget annuel de 300 millions $ US qui stagne malgré la hausse des besoins. Avec l’inflation, la situation devient intenable.

Depuis quelques semaines, il fait des démarches auprès de pays donateurs potentiels pour leur demander des contributions spéciales (ou extrabudgétaires) afin de moderniser ses équipes.

Sa priorité : créer une unité d’intervention rapide qui pourra se déplacer rapidement vers les zones les plus à risque du monde et permettre une meilleure intervention des équipes de l’ONU.

Gilles Michaud regarde à travers un hublot.

Gilles Michaud à bord d’un aéronef. Photo : Organisation des Nations Unies (ONU)

Gilles Michaud en parle au gouvernement canadien depuis novembre dernier. Il aimerait une première injection de 10 millions $ US de la part d’Ottawa pour mettre son programme de réforme en œuvre, ce qui lui permettrait ensuite de convaincre d’autres pays de participer à ses projets spéciaux, d’une valeur de 15 millions $ US sur deux ans.

Les discussions avec le Canada sont positives, mais pendant que ses équipes se démènent sur le terrain, la réponse se fait attendre.

Le gouvernement est réceptif aux demandes, mais il est toujours en [réflexion] à Ottawa. Donc, je n’ai aucune nouvelle à savoir si, oui ou non, il va être en mesure de m’épauler, explique-t-il. Le message principal, c’est qu’aucun programme humanitaire ne peut être réalisé sans sécurité.

Travail essentiel

Le Département de la sûreté et de la sécurité de l’ONU (connu sous le sigle UNDSS) a été créé un an après l’attentat-suicide commis à Bagdad en 2003, qui avait tué 22 personnes, y compris son représentant en Irak, Sergio Vieira de Mello.

Le travail de l’ONU demeure dangereux à ce jour : chaque année, des centaines d’employés sont victimes d’accidents, se font voler ou attaquer, enlever ou tuer. Cinq employés de l’ONU sont gardés en otages au Yémen depuis l’an dernier. En 2019, trois travailleurs onusiens sont morts à Benghazi, en Libye, quand leur véhicule a explosé.

Nombre d’incidents ayant impliqué des employés de l’ONU en 2021

Incidents violents ou accidents1652
Crimes882
Cas d’intimidation ou de harcèlement386
Enlèvements9
Décès7

ICI Radio-Canada

Toutefois, les incidents particulièrement graves se font relativement rares depuis quelques années. Dans ce contexte, le besoin de financer des services de sécurité semble parfois plus difficile à justifier.

Habituellement, on va investir en sécurité lorsqu’il y a des incidents. […] Lorsqu’il n’y a aucun incident, on ne reconnaît pas le travail de prévention qui est fait en matière de sécurité, explique Gilles Michaud.

Malgré tout, M. Michaud s’est fait quelques alliés dans sa quête de financement additionnel. Le fait d’être canadien, dit-il, lui permet de tisser facilement des liens partout où il se trouve.

Gilles Michaud discute avec un autre homme.

Gilles Michaud au Nigeria Photo : Organisation des Nations Unies (ONU)

À partir du moment où tu te présentes comme représentant des Nations unies, c’est une chose. Mais aussitôt qu’ils apprennent que tu es canadien, ça semble être autre chose, ça semble ouvrir les portes, raconte Gilles Michaud.

Joyce Msuya, sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires, en témoigne. Native de la Tanzanie, elle a fréquenté l’Université d’Ottawa.

Même si ses propres programmes d’aide humanitaire requièrent constamment des injections de fonds supplémentaires, elle n’hésite pas à appuyer les demandes de financement de l’UNDSS.

Joyce Msuya.

Joyce Msuya, sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires de l’ONU, prend la parole lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies le mardi 29 mars 2022. Photo: AP/John Minchillo

Il faut deux mains pour applaudir. Les travailleurs humanitaires travaillent en étroite collaboration avec les équipes du Département de la sécurité, qui est dirigé par Gilles, dit-elle en entrevue. Le critère le plus fondamental pour livrer de l’aide humanitaire n’importe où dans le monde, non seulement pour l’ONU mais aussi pour les organisations non gouvernementales, c’est la sécurité.

Selon son expérience dans des pays comme le Yémen et la Somalie, les équipes de sécurité de l’ONU sont sous-représentées sur le terrain et requièrent plus de ressources.

Les besoins d’aide humanitaire destinée aux populations nécessiteuses connaissent une hausse fulgurante. L’ONU prévoit dépenser 51,5 milliards $ US pour aider 230 millions de personnes vulnérables dans 70 pays cette année.

Les équipes de l’ONU sur le terrain prennent des risques au quotidien, mais elles ne peuvent pas faire fi des dangers qui les guettent. Sans l’apport des équipes de l’UNDSS – qui coordonnent la sécurité avec d’autres agences et d’autres organisations, qui font des évaluations de risque et qui négocient des accès avec les pouvoirs en place –, l’aide humanitaire risque de s’immobiliser.

Florence Poussin.

Florence Poussin est directrice adjointe de la Division des opérations régionales de l’ONU à New York. Photo : Radio-Canada/Simon Lasalle

« La crise, c’est notre quotidien. On ne peut pas nous-mêmes être en crise pour répondre aux crises. Donc, on a besoin d’avoir une certaine sérénité dans la gestion de la crise et, donc, une capacité à répondre à ces crises, une capacité qui soit permanente et non pas une capacité qui soit uniquement liée à une crise, à une mobilisation de fonds pour une crise. »— Une citation de  Florence Poussin, directrice adjointe des opérations régionales, UNDSS

Au-delà de la force de frappe

Pour assurer la sécurité des déploiements humanitaires, l’ONU doit sans cesse négocier avec des parties belligérantes.

En Ukraine, par exemple, les équipes de l’UNDSS discutent tant avec Moscou qu’avec Kiev pour déterminer les moments où les combats vont cesser chaque jour afin d’acheminer l’aide aux populations déplacées.

Afin de convaincre toutes les parties de son impartialité, l’ONU ne reçoit aucune information des divers services de renseignement de ses États membres.

Toutefois, cette situation expose les travailleurs de l’ONU aux dangers locaux, surtout dans un contexte de manque de financement.

Ma crainte, c’est que les équipes de l’ONU ne puissent plus aller sur le terrain où elles sont supposées être, qu’elles soient présentes dans un pays mais prises dans un bunker, car la situation est trop dangereuse, ce qui ne répond pas à notre mandat, affirme Esther Kuisch Laroche, directrice des partenariats au sein de l’UNDSS.

Esther Kuisch Laroche regarde l'objectif de l'appareil photo.

Esther Kuisch Laroche pose pour une photo au siège de l’ONU à New York. Radio-Canada/Simon Lasalle

En tout, l’ONU est active dans 125 pays, dont 40 sont qualifiés de lieux à haut risque. Assurer la sécurité dans ces pays va au-delà de la présence de gardes armés.

L’accent est maintenant mis sur la connaissance des particularités locales, sur la diplomatie avec les autorités en place (y compris des groupes armés et terroristes) et sur la coordination avec les différentes agences humanitaires, y compris les organisations non gouvernementales.

Ce n’est pas seulement des gardes ou des clôtures, des barricades et des fusils. Lorsqu’on parle de sécurité, ce qu’on veut vraiment dire, c’est la planification, c’est de l’analyse du contexte, c’est d’être sûrs qu’on a des plans pour être capables de livrer les programmes, explique Gilles Michaud.

Richard Gowan, un expert en affaires internationales au sein de l’International Crisis Group, rappelle que l’ONU est souvent seule dans les pays en crise.

Il y a des endroits comme la Syrie et l’Afghanistan où il n’y a pas de forces de l’OTAN et aucunes troupes occidentales en grand nombre sur le terrain. Les agences humanitaires y sont, par contre, et, dans ces endroits, on laisse l’ONU s’occuper de gens qui, bien franchement, ont ni plus ni moins été abandonnés, affirme-t-il.

Richard Gowan en entrevue.

Richard Gowan est expert en affaires internationales au sein de l’International Crisis Group. Radio-Canada/Simon Lasalle

Vers une augmentation des budgets

À long terme, Gilles Michaud cherche à obtenir une augmentation permanente de ses budgets. Pour y arriver, il a commencé par proposer des projets d’une valeur de 15 millions $ US sur une période de deux ans : de meilleurs services psychologiques pour ses équipes, la modernisation des outils informatiques pour mieux communiquer avec les équipes déployées et pour savoir qui est où en tout temps, de même que son projet d’unité de réponse rapide.

Il a approché le gouvernement canadien en novembre dernier, car il voulait donner à Ottawa un droit de premier refus. Selon lui, l’investissement supplémentaire dans l’UNDSS serait une forme de police d’assurance pour garantir la livraison de 52 milliards $ US en aide humanitaire prévue pour 2023.

Étant canadien, je me suis tourné vers le Canada, explique-t-il. Lorsqu’on regarde les contributions qui sont requises par rapport à la demande, c’est vraiment une contribution qui est minime, et je crois que le Canada aura une occasion ici d’avoir un impact majeur en investissant peu au sein de mon département.

Le ministère des Affaires mondiales a indiqué qu’il examine la demande de l’ONU.

Son mandat de cinq ans se terminant l’an prochain, Gilles Michaud n’est pas des plus patients. Il n’est pas entré en fonction avec le mandat de réformer son département, mais l’idée s’est imposée depuis 2019.

Tandis qu’il attend des réponses de la part des pays donateurs potentiels, Gilles Michaud continue ses visites sur le terrain.

Après une carrière dans la police fédérale au Canada, cet homme de 57 ans est exposé quotidiennement à la réalité que vivent des millions de personnes qui dépendent de l’aide humanitaire dans des pays qu’il n’aurait jamais cru visiter de sa vie.

« Ce qui me marque le plus, c’est de voir à quel point ils ont besoin des Nations unies pour leur venir en aide. »— Une citation de  Gilles Michaud, secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité de l’ONU

On parle d’aide qui est vraiment de base, de leur fournir de l’eau, de la nourriture, des couvertures, vraiment des besoins de base. Voir les enfants, les femmes, les familles qui sont séparées à cause des déplacements, c’est toujours touchant, raconte-t-il.

Gilles Michaud souligne qu’il autorise des missions dangereuses presque chaque jour. Il rend aussi hommage au personnel onusien et aux membres des ONG qui œuvrent dans des conditions souvent périlleuses.

Il y a tellement de gens qui sont dans le besoin qu’on se doit de prendre des risques, parce qu’on parle vraiment de prendre des risques pour sauver des vies tous les jours, dit-il.

Le Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies

Protection180 000 employés et leurs familles dans 131 pays, dont 40 zones à risque très élevé
Sécurité11 édifices de l’ONU dans le monde
Emplois1200 personnes sur le terrain
Budget300 millions $ US

Source : Organisation des Nations unies

Avec Radio-Canada par Daniel Leblanc

Canada: Hugo Houle termine 3e de la 13e étape du Tour de France

juillet 15, 2022
Il roule en fin de course.

Hugo Houle a suivi l’échappée jusqu’à la toute fin. Photo: Getty Images/AFP/Anne-Christine Poujoulat

Hugo Houle a pris le 3e rang de la 13e étape du Tour de France, vendredi, un parcours de 193 km du Bourg d’Oisan à Saint-Étienne.

Le Québécois a été devancé au sprint par le Danois Mads Pedersen et par le Britannique Fred Wright. C’est la meilleure performance d’un Canadien depuis que Michael Woods a terminé 3e de la huitième étape en 2021. Le précédent meilleur résultat d’étape de Houle était une 7e place à la 12e étape en 2020.

Le seul Canadien à avoir remporté une étape de la Grande Boucle est Steve Bauer, qui a dominé la première étape en 1988. Il est le directeur sportif d’Israel-Premier Tech.

Il n’y a pas de regrets à y avoir, a souligné Houle après la course. J’y ai mis tout ce que j’avais. Je suis content. C’est mon meilleur résultat sur le Tour de France, une 3e place, pour moi, c’est très bien. Je savais que j’étais en forme depuis le début du Tour, mais il fallait le montrer, alors je suis content d’avoir roulé devant et d’être allé chercher cette 3e position.

« C’était une très belle journée, j’ai pris beaucoup de plaisir à rouler avec des machines comme ça devant. »— Une citation de  Hugo Houle

Sports – Entrevue

« Dans la tournure des événements, d’avoir résisté au peloton et d’aller chercher un podium sur le Tour de France, je me rapproche de mon objectif de gagner une étape. » – Hugo Houle

Guillaume Boivin, coéquipier de Houle, a terminé l’étape dans le peloton, à 5 min 45 s de Pedersen. Antoine Duchesne (Groupama – FDJ) a pris le 63e rang à 6:03, tandis que Michael Woods (Israel-Premier Tech) a terminé 97e à 6:17.

Houle s’est hissé au 35e échelon du classement général avec son résultat du jour. Woods est 62e, Duchesne occupe le 91e rang et Boivin est 134e.

La journée de travail de Houle lui a valu des félicitations du premier ministre du Québec, François Legault, qui a salué sa performance sur Twitter.

Toute une performance du Québécois Hugo Houle au Tour de France, a écrit M. Legault. Quelle fierté pour le Québec! Bravo!

Le maillot jaune est resté la propriété du Danois Jonas Vingegaard (Jumbo), qui a conclu cette étape au sein du peloton, à quelques minutes de l’échappée.

Pedersen, champion du monde en 2019, a inscrit la troisième victoire danoise de la semaine après Magnus Cort Nielsen et Vingegaard.

Le peloton est sorti des Alpes à grande vitesse malgré la chaleur sensiblement supérieure à 30 degrés. Une échappée de sept coureurs s’est formée en deux temps : Ganna, Küng et Jorgenson dès le 30e km, puis Houle, Pedersen, Simmons et Wright 21 km plus loin.

Les équipes Lotto, jusqu’à la chute de son sprinteur australien Caleb Ewan, et Alpecin se sont dévouées pour gérer l’écart de l’ordre de deux minutes. La poursuite a cessé à 47 km de l’arrivée avant que BikeExchange décide de relancer l’allure, puis capitule aux 15 km.

À l’avant, Pedersen a porté la première attaque à 12 km de la ligne et a gardé avec lui Wright et Houle. Au sprint, le Danois a devancé Wright pour remporter son premier succès dans le Tour.

Mads était très, très solide, a reconnu Houle. J’étais content d’avoir réussi à prendre la roue quand il a attaqué dans le faux plat. Il a surpris un peu tout le monde […] Au final, contre Mads Pedersen, à ma grosseur, c’était compliqué un peu! Mais je suis très satisfait de la façon dont j’ai couru aujourd’hui. Je ne peux pas vraiment faire mieux. Il y avait un groupe de costauds. On a bien résisté au peloton.

Le Danois a glané la 24e victoire de sa carrière qui comporte un sommet, le titre mondial en 2019 à Harrogate, dans le froid et la pluie, tout l’opposé des conditions à Saint-Étienne.

Par La Presse canadienne avec Agence France-Presse

Un richissime Canadien disparu depuis 5 ans réapparaît pour être jugé en Chine

juillet 4, 2022
Gros plan de Xiao Jianhua.

Xiao Jianhua lors d’une discussion avec des journalistes à Hong Kong, en décembre 2013. Photo : La Presse Canadienne/AP/Next Magazine

Il avait disparu en 2017 de son luxueux hôtel hongkongais dans de mystérieuses conditions : le magnat canadien d’origine chinoise Xiao Jianhua, jadis réputé proche des hauts dirigeants communistes, est jugé ce lundi en Chine.

Il était l’un des hommes les plus riches de Chine et le fondateur du conglomérat Tomorrow, un empire aux intérêts divers, notamment dans le secteur bancaire, l’immobilier et les assurances.

Jusqu’à sa disparition, M. Xiao vivait à Hong Kong dans un appartement d’un hôtel multi-étoilé, le Four Seasons, qui a eu la réputation d’être un refuge pour les magnats chinois des affaires.

Selon des informations de presse de l’époque, le milliardaire aurait été enlevé fin janvier 2017 par des agents de Pékin, au mépris des lois de Hong Kong qui interdisaient alors à la police chinoise d’agir dans le territoire semi-autonome.

L’affaire avait suscité l’émoi dans l’ancienne colonie britannique, qui dispose d’un cadre juridique distinct de celui en vigueur en Chine continentale.

Depuis la disparition de M. Xiao, peu d’informations ont filtré et les autorités chinoises ont toujours gardé le silence sur l’affaire.

L’ambassade du Canada à Pékin a confirmé lundi le procès de l’homme d’affaires.

Affaires mondiales Canada a connaissance qu’un procès dans l’affaire du citoyen canadien, M. Xiao Jianhua, aura lieu le 4 juillet 2022, a indiqué à l’AFP l’ambassade, qui n’a précisé ni le lieu du procès ni les charges visant l’accusé.

Les agents consulaires canadiens suivent cette affaire de près, fournissent des services consulaires à sa famille et continuent de faire pression pour obtenir un accès consulaire, a-t-elle souligné.

D’après des informations de presse, le magnat aurait eu des liens étroits avec de hauts dirigeants du Parti communiste au pouvoir en Chine.

L’homme d’affaires a pu être victime de la campagne anticorruption du président chinois Xi Jinping qui, selon ses détracteurs, lui sert aussi à cibler ses opposants politiques et leurs soutiens.

Après cinq ans d’attente discrète, notre famille continue, sur la base des strictes instructions de mon frère, à faire confiance au gouvernement et à la loi chinoise, confiait le mois dernier au Wall Street Journal le frère aîné du magnat déchu, Xiao Xinhua.

C’est très compliqué, avait-il déclaré à propos de l’affaire, selon le quotidien américain.

Le cas Xiao Jianhua rappelle la « disparition » en 2015 de cinq libraires de Hong Kong, connus pour publier des livres au contenu salace sur la classe politique chinoise.

Tous s’étaient volatilisés pour refaire surface en Chine continentale, aux mains de la justice.

L’un d’eux, Lam Wing-kee, avait été autorisé à rentrer à Hong Kong pour récupérer la liste des clients de sa librairie et retourner en Chine continentale. Mais il avait à la place convoqué la presse pour livrer des révélations explosives sur ce qui lui était arrivé.

Lam Wing-kee vit aujourd’hui à Taïwan, où il a été rencontré par l’envoyé spécial de Radio-Canada, Philippe Leblanc. Lisez ce reportage.

Issu d’un milieu pauvre, Xiao Jianhua, après des études à la prestigieuse Université de Pékin, avait débuté en vendant des ordinateurs. Il a un temps été l’un des hommes les plus riches de Chine.

Selon le classement Hurun des milliardaires chinois, la fortune du magnat était estimée à quelque 6 milliards de dollars en 2017, année de sa disparition.

Ce dossier judiciaire pourrait revenir empoisonner les relations sino-canadiennes.

Les années qui ont suivi la disparition de Xiao Jianhua avaient été marquées par de vives tensions entre la Chine et le Canada, provoquées par l’arrestation fin 2018 à Vancouver de Meng Wanzhou.

Cette directrice financière du groupe privé chinois de télécommunications Huawei avait été interpellée sur demande des États-Unis, qui réclamaient son extradition afin de la juger pour fraude.

Dans la foulée de son arrestation, Pékin avait arrêté deux Canadiens en Chine et visé les exportations agricoles canadiennes. Les trois protagonistes avaient finalement été libérés en septembre 2021.

Un dégel des relations avait suivi. La Chine a ainsi levé en mai 2022 son interdiction sur les importations de canola canadien, une variété de colza.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Un Canadien disparu en Floride est retrouvé mort

mai 6, 2022
Un policier se penche au-dessus de l'eau.

Le corps de Richard Paquet, porté disparu le matin du 4 mai, a été retrouvé le 6 mai 2022 à Hernando Beach, en Floride. Photo : Bureau du Shérif du Comté D’Hernando , Floride

Un homme de la Nouvelle-Écosse disparu dans la nuit de mardi à mercredi dernier a été retrouvé mort vendredi par la police en Floride, a indiqué le shérif du comté d’Hernando, Al Nienhuis.

Richard Joseph Adolphe Paquet, 74 ans, et son épouse avaient récemment conduit de la Nouvelle-Écosse jusqu’en Floride.

Le 3 mai à Brooksville en Floride, M. Paquet avait été impliqué dans un accident de la route, qualifié de très mineur et n’ayant pas fait de blessé, selon la police locale.

Plus tard ce soir-là, il a été interpellé par des policiers, à qui l’on avait signalé la présence d’un invididu conduisant imprudemment dans un terrain de stationnement à Hernando Beach. Il s’agissait de M. Paquet, mais les policiers l’ont laissé poursuivre son chemin.

Peu après minuit, les Paquet ont stationné leur camionnette dans le stationnement d’un domicile d’un quartier résidentiel d’Hernando Beach.

Les occupants de la résidence ne connaissaient pas les Paquet et personne dans le voisinage n’a remarqué le véhicule du couple canadien avant le lendemain matin.

Selon les policiers appelés sur les lieux, l’épouse de M. Paquet a dit s’être endormie vers minuit dans le véhicule, son mari à ses côtés. À son réveil, l’homme avait disparu, a-t-elle dit. Le portefeuille et le téléphone de M. Paquet étaient toujours dans la camionnette.

Selon le bureau du shérif du comté d’Hernando, la disparition de Richard Paquet est survenue entre minuit et 7 h 30 le matin du 4 mai.

La garde côtière des États-Unis, des bateaux, des hélicoptères, des drones et des chiens ont participé aux recherches.

Le corps de Richard Paquet a été repêché vendredi après avoir été localisé dans un canal à Hernando Beach par les chiens policiers.

Nous croyons qu’un problème médical quelconque est survenu, ce qui pourrait l’avoir amené à quitter la camionnette, à se rendre jusqu’au bord de l’eau et éventuellement y tomber, a affirmé Al Nienhuis, le shérif du comté d’Hernando, dans une vidéo sur la page Facebook du service de police, vendredi.

Le défunt portait toujours ses lunettes, et la police locale ne croit pas qu’il ait été la victime d’un acte criminel.

Radio-Canada avec des renseignements de CBC Canadian Broadcasting Corporation et du Hernando Sun

 « C’est l’enfer », raconte un vétéran canadien parti combattre en Ukraine

mai 6, 2022
Un homme et une femme fuient près d'un bâtiment en feu.

L’armée russe concentre désormais ses opérations dans la région du Donbass, après s’être retirée du nord du pays. Photo : Getty Images/Fadel Senna

« Tous les jours, il y a des victimes. Tous les jours, tes amis meurent », raconte Shadow, nom de terrain d’un ancien soldat canadien originaire de Sherbrooke, au Québec. Ses deux derniers mois en Ukraine ne ressemblent en rien à ce qu’il a connu durant ses années avec l’armée canadienne. Après avoir risqué sa vie plusieurs fois, il a pris sa décision : il ne retournera pas au front.

Il y a dix jours, Shadow a évité la mort de justesse, encore une fois. Avec son ami Wali, un tireur d’élite canadien qui s’est également porté volontaire en Ukraine, et deux soldats et amis ukrainiens, il était chargé de suivre un char russe dans la région du Donbass, dans l’est du pays.

Le quatuor croyait ne pas avoir été repéré. Les deux soldats ukrainiens sont même sortis de leur cachette pour fumer une cigarette et en ont offert aux Canadiens. Wali a refusé, mais Shadow était en train de les rejoindre quand le char russe s’est soudainement retourné et a tiré dans leur direction.

L’obus est arrivé exactement entre les deux soldats ukrainiens. L’explosion a repoussé Shadow dans la tranchée, sans blessure. Mais ses deux amis n’ont pas été aussi chanceux. L’un est mort sur le coup, l’autre quelques minutes plus tard.

« Il était à quelques pieds de moi, il respirait encore. On s’est regardés et il est mort sous mes yeux. Deux de mes amis sont morts sous mes yeux. »— Une citation de  Shadow, vétéran canadien parti combattre en UkraineShadow en entrevue avec CBC.

Shadow fait partie des milliers de volontaires d’un peu partout dans le monde qui ont répondu à l’appel à l’aide du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Photo: Radio-Canada/CBC

Les deux Canadiens, beaucoup moins nombreux et moins équipés que les Russes devant eux, n’avaient pas d’autres choix que de tenter de fuir. Ils ont réussi à s’éclipser, malgré les tirs ennemis.

« C’était ma dernière patrouille sur le front de l’est. Je n’ai qu’un mot pour le décrire : c’est l’enfer. »— Une citation de  Shadow, vétéran canadien parti combattre en Ukraine

Tous les jours, il y a des victimes. Tous les jours, tes amis meurent. C’est jour après jour. J’ai des amis américains, des anciens marines, la plupart de leurs missions, c’était d’aller récupérer les corps morts [sic] de leurs amis tués en action. C’est ça la vie sur le front.

« C’était ma première fois »

Shadow et Wali font partie des milliers de volontaires d’un peu partout dans le monde qui ont répondu à l’appel à l’aide du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Depuis leur arrivée, il y a environ deux mois, ils ont été témoins plusieurs fois de la nature capricieuse de la guerre, la façon dont chaque petit moment ordinaire peut soudainement devenir mortel.

C’est même arrivé à Shadow, qui n’a pas connu la guerre lors de ses années dans les Forces armées canadiennes, lors du tout premier combat de sa vie. Déployé à Irpin, près de Kiev, il devait assister Wali et porter ses munitions.

Son équipe a rapidement été prise d’assaut par les Russes, qui ont bombardé le bâtiment dans lequel ils se trouvaient.Devant un bâtiment de quatre étages est éventré, des débris jonchent le sol et une voiture est laissée à l'abandon.

La ville d’Irpin, près de Kiev, a été en partie détruite par les bombardements russes. Photo : Getty Images/Chris McGrath

On a été frappés par un char. Il a bombardé notre bâtiment, mais nous a manqué de quelques mètres. Après, les Russes ont commencé à tirer avec des armes plus légères, nous sommes sortis de notre cachette et [il y a eu] un énorme échange de tirs!

C’était ma première fois. Les Russes étaient à environ 50 mètres de nous, il y avait des balles qui fusaient de partout, partout. On ne pouvait rien faire, ils essayaient de nous encercler.

Un soldat ukrainien a finalement lancé une grenade, ce qui a donné le temps à l’équipe de Shadow de fuir. Ce gars nous a sauvé la vie.

« J’ai fait mon temps »

Après trop d’expériences du genre, Shadow ne retournera pas sur le front. Mais il ne peut pas non plus se résoudre à quitter l’Ukraine et ses citoyens. Pour l’instant, je vais m’engager dans l’aide humanitaire. Je vais rester à Lviv et être aussi utile que possible.

Depuis le début de l’invasion russe, le gouvernement du Canada recommande à ses citoyens d’éviter tout voyage en Ukraine. Si vous êtes en Ukraine, vous devriez vous abriter dans un endroit sécurisé, à moins que vous ne puissiez quitter le pays en toute sécurité, conseillait Affaires mondiales Canada à la fin du mois de février.

Radio-Canada avec les informations de Murray Brewster et David Common, de CBC

Haïti: libération de deux otages parmi les 17 Nord-Américains enlevés mi-octobre

novembre 21, 2021
Haiti: liberation de deux otages parmi les 17 Nord-Americains enleves mi-octobre
Haïti: libération de deux otages parmi les 17 Nord-Américains enlevés mi-octobre© AFP/Richard PIERRIN

Deux otages parmi un groupe de 17 missionnaires nord-américains et leurs proches enlevés près de la capitale haïtienne Port-au-Prince, ont été libérés a annoncé dimanche l’église américaine à laquelle ils appartiennent.

« Seules des informations limitées peuvent être fournies, mais nous sommes en mesure d’indiquer que les deux otages qui ont été libérés sont sains et saufs, ont bon moral et sont pris en charge, » a déclaré l’organisation religieuse Christian Aid Ministries dans un communiqué publié sur son site internet.

Le groupe, 16 Américains et un Canadien, avait été enlevé le 16 octobre après la visite d’un orphelinat au coeur de la zone sous l’emprise d’un des principaux gangs d’Haïti.

Basée dans l’Etat américain de l’Ohio, l’organisation Christian Aid Ministries avait indiqué que le groupe comptait 12 adultes, dont l’âge est compris entre 18 et 48 ans, et cinq enfants âgés de 8 mois, 3, 6, 13 et 15 ans.

« Nous ne pouvons pas fournir ou confirmer les noms des personnes libérées, les conditions de leur libération, leur origine ou leur emplacement actuel » précise dimanche l’église, en demandant la discrétion à ceux ayant connaissance de ces détails.

« Preuves de vie »

Les membres du gang « 400 mawozo », qui ont enlevé ces 17 personnes avaient réclamé un million de dollars par personne gardée captive, selon les informations recueillies par l’AFP.

Dans une vidéo publiée fin octobre sur les réseaux sociaux, le chef de cette bande armée avait menacé d’exécuter les otages.

Quelques jours plus tard, la police haïtienne avait annoncé « avoir reçu des preuves de vie de tous les otages ».

Plusieurs agents du FBI collaborent avec les autorités haïtiennes et la cellule contre enlèvement de la police nationale qui négocie depuis plus d’un mois avec les ravisseurs.

Haïti est classé comme pays en zone rouge par les Etats-Unis qui déconseillent à leurs ressortissants de s’y rendre, notamment en raison des nombreux enlèvements dont « les victimes incluent régulièrement des citoyens américains ».

La semaine dernière, les Etats-Unis et le Canada ont aussi recommandé à leurs ressortissants vivant en Haïti de planifier leur départ du pays où les gangs armés étendent leur contrôle, causant une grave pénurie de carburants.

Les bandes armées ont commis plus de 800 enlèvements contre rançon depuis le début de l’année, selon le Centre d’analyse et de recherches en droits humains, basé à Port-au-Prince.

En avril, dix personnes dont deux religieux français avait été séquestrées 20 jours par ce gang dans la même région.

Par Le Point avec AFP

États-Unis: Le corps d’un Canadien est retrouvé dans les décombres à Surfside, en Floride

juillet 6, 2021

SURFSIDE, Fla. — Le corps d’un Canadien a été retrouvé sur le site de l’immeuble en copropriété qui s’est effondré il y a près de deux semaines dans le sud de la Floride.

© Fournis par La Presse Canadienne

Affaires mondiales Canada indique mardi que le Canadien fait partie des 32 morts confirmés jusqu’ici dans l’effondrement survenu le 24 juin à Surfside. L’agence gouvernementale précise que trois autres Canadiens font partie des 113 personnes toujours portées disparues.

Affaires mondiales Canada a transmis ses condoléances à la famille et aux amis qui ont perdu un être cher dans l’effondrement de l’immeuble, et précise que ce sont trois familles canadiennes différentes qui ont été touchées par cette tragédie.

Un effort de sauvetage intensifié dans l’immeuble en copropriété effondré a été confronté à de nouvelles menaces météorologiques, alors que la tempête tropicale Elsa a commencé à frapper la Floride.

Les responsables locaux affirment que les équipes de recherche peuvent travailler sous la pluie, mais des éclairs les ont parfois forcées à faire une pause, et un garage souterrain dans les décombres s’est rempli d’eau.

Les responsables consulaires canadiens à Miami ont déclaré qu’ils fournissaient un soutien direct à la famille du défunt et aux familles des personnes disparues. Affaires mondiales Canada continuera également à assurer la liaison avec les autorités locales au cas où elles auraient des mises à jour à fournir.

Avec La Presse Canadienne par l’Associated Press