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Congo: Liste définitive des candidats à l’élection présidentielle 2021

février 9, 2021

Ils sont huit au total à avoir déposé leur dossier de candidature pour la présidentielle de mars 2021. Avant la confirmation de l’acceptation de leur candidature par le Conseil constitutionnel, découvrez la liste des prétendants.63

Mathias Dzon 

Né à Ingouélé en 1947, Mathias Dzon, banquier puis homme politique, est un ancien ministre des Finances entre 1997 et 2002 sous la présidence de Denis Sassou-Nguesso et député de Gamboma de 1992 à 2002. En 2006, il rejoint les rangs de l’opposition, en fondant l’Union patriotique pour le renouveau national (UPRN) et prend la tête de l’Alliance pour la république et la démocratie (ARD). Trois ans après, il se présente à la présidentielle de 2009 qu’il va boycotter à mi-chemin et perdre avec 2,3 % des voix. Absent de l’élection de 2016 qu’il décide à nouveau de boycotter afin d’en dénoncer les conditions d’organisation, Mathias Dzon assure pour 2021 qu’il ira jusqu’au bout. Il souhaite une fois élu sortir le Congo de l’impasse économique dans laquelle il se trouve, dit-il.

Joseph Kignoumbi Kia Mboungou 

Né à Pointe-Noire le 10 octobre 1952, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou se présente comme étant le candidat de la jeunesse. Le président du parti la « Chaîne » est coutumier des scrutins électoraux dans notre pays. Arrivé deuxième aux élections présidentielles de 2002 avec 2,76% des voix et 7,54% en 2009, il aura perdu du terrain lors de la dernière présidentielle en 2016, se plaçant au dernier rang. Joseph Kignoumbi Kia Mboungou se rattrape alors aux élections législatives, il siège à l’Assemblée Nationale en tant que député de Sibiti District, il est également le deuxième secrétaire de la chambre basse du parlement

Brice Parfait Kolelas

Né le 6 août 1959 à Brazzaville, Brice Parfait Kolelas est un économiste, agent municipal de la mairie de Brazzaville à la retraite. Il a occupé la fonction de ministre de la Pêche entre 2009 et 2015 sous la présidence de Denis Sassou-Nguesso, et a représenté la circonscription électorale de Kinkala à l’Assemblée Nationale de 2009 à 2017. Son projet de société le « Plan Parfait  Pour le Redressement du Congo » (PPRC) s’appuie sur la décentralisation intégrale, un concept qui envisage une subdivision du Congo en quatre provinces autonomes. 

Dave Mafoula 

Dave Mafoula ou le candidat de l’audace, est un conseiller politique et leader du mouvement citoyen Nouvel’R. Candidat malheureux lors des législatives de 2017, dans la circonscription de Loukolela, il brigue pour la première fois la magistrature suprême. Sa candidature a été annoncée le 7 juillet 2020, il déclarait alors fermement « Je veux prendre mes responsabilités d’homme politique, mu par le devoir sacré de rendre à mon pays tout ce qu’il m’a donné ». Son projet de société, “le contrat présidentiel«  propose le primat de l’économie sur la politique. Début janvier, il a lancé un projet de financement participatif de sa candidature. Dave Mafoula est également président du parti “les souverainistes”.

Nganguia Engambé Anguios

Ancien inspecteur des douanes, Nganguia Engambé Anguios a à son actif plus de 30 années passées au sein de  l’administration publique. Désormais homme d’affaires et homme politique, celui qui se présente comme un politicien avant-gardiste a été désigné candidat du Parti pour l’action de la République Mâ (PAR), à l’issue de primaires organisées par le parti. Ce sera la troisième fois consécutive qu’il sera candidat à l’élection présidentielle après les échecs de 2009 et 2016. Nganguia Engambé Anguios promet, s’il est élu, de faire de l’éducation nationale, la santé publique, l’agriculture, l’électrification du Congo, la sécurité publique, les transports, la justice équitable, l’environnement et les technologies de l’information et la lutte contre les anti-valeurs ses chevaux de bataille.

Denis Sassou Nguesso 

Né en 1943 à Edou, dans le département de la cuvette, le chef de l’Etat sortant, candidat à sa propre succession, Denis Sassou Nguesso est président de la République du Congo de 1979 à 1992, puis de 1997 à nos jours. Sa candidature sollicitée pendant plusieurs mois par les partis de la majorité présidentielle n’aura été confirmée que le 23 janvier dernier lors de son passage à Kibangou dans le département du Niari.  La “Paix” son leitmotiv, constitue le socle de sa conception de la marche du Congo vers le développement. « Ensemble nous participerons dans la paix pour poursuivre la marche vers le développement » a-t-il lancé lors de l’annonce de sa candidature.

Ngouari Mboussi Joseph, 

Le Président du Mouvement national de libération du Congo (MNLC), candidat de la Convention des partis républicains (Copar) lors du dernier scrutin sera une nouvelle fois candidat à l’élection présidentielle de mars 2021. Après une première expérience malheureuse en 2016, la candidature du député de Mouyondzi est la surprise de cette élection. Très peu de communication autour du projet du candidat n’a filtré jusque là, l’homme politique se réserve sans doute pour l’ouverture officielle de la campagne. 

Albert Oniangué 

Né le 15 octobre 1954 à Boundji-Atsé dans le département de la Cuvette, Albert Oniangué, est un ancien Enfant de troupe (AET) et officier supérieur de l’armée congolaise. Entre 1978 à 1992, il a été successivement aide de camp des présidents Joachim Yhombi-Opango puis Denis Sassou-Nguesso. Pasteur de l’Église évangélique du Congo, son projet de société qui s’adosse sur des principes religieux,  privilégiera le rétablissement de l’ordre moral et en mettant en place un  « nouveau contrat social » fondé sur la justice et l’équité, mais aussi sur la confiance entre un « Etat responsable » et un peuple déterminé à la reconstruction d’une grande nation. 

Avec Sacer-infos par Stany Franck

Gambie: inscription des candidats aux législatives, 1er scrutin de l’après-Jammeh

mars 10, 2017

Banjul (Gambie) – La Commission électorale gambienne (IEC) a commencé à enregistrer les candidatures au scrutin législatif du 6 avril, le premier de l’ère post-Yahya Jammeh, selon un de ses responsables vendredi, alors que la coalition de l’ex-opposition menace de se défaire.

M. Jammeh a dirigé la Gambie plus de 22 ans, jusqu’à son départ en exil en janvier à la suite de sa défaite, qu’il a contestée pendant six semaines, à la présidentielle du 1er décembre 2016 face à Adama Barrow, candidat d’une large coalition d’opposition.

Au premier jour, jeudi, du dépôt des candidatures qui se poursuit jusqu’à dimanche, l’IEC a reçu des dossiers de deux partis politiques et d’indépendants, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Commission, Joe Colley.

Ces formations sont l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC) de Yahya Jammeh, et le Congrès démocratique de Gambie (GDC), dont le responsable, Mama Kandeh, était un des trois candidats à la présidentielle, avec MM. Jammeh et Barrow.

Des dossiers sont encore attendus de six autres partis et d’indépendants.

L’Assemblée nationale compte 53 députés: 48 élus et cinq nommés par le président, pour un mandat de cinq ans.

L’APRC avait remporté une victoire écrasante aux précédentes législatives, en 2012, boycottées par six des principaux partis d’opposition à Yahya Jammeh, qui accusaient son régime « d’abus de pouvoir ».

L’ex-parti au pouvoir est confiant dans ses chances de « dominer l’Assemblée nationale », a dit à l’AFP son responsable de campagne, Yankuba Colley. « Nous sommes le plus grand parti » gambien, a-t-il assuré.

Au sein de la nouvelle majorité, emmenée par le Parti démocratique unifié (UDP) qui fut la principale formation de l’opposition à Yahya Jammeh, l’heure semblait au divorce, selon des sources internes ayant requis l’anonymat.

« Nous n’avons pas pu trouver un accord » sur les listes de candidatures, a affirmé à l’AFP un responsable de la coalition jeudi soir.

« Un des partis veut que 36 des 53 circonscriptions électorales lui soient réservées. Nous allons nous séparer », a-t-il dit, refusant de donner d’autres précisions.

Le ministre de l’Intérieur Mai Fatty a par ailleurs présenté vendredi ses excuses au journaliste Kebba Jeffang, du journal privé Foroyaa, pris à partie la semaine dernière lors d’une conférence de presse, a constaté un correspondant de l’AFP.

Kebba Jeffang avait suscité l’ire de militants de plusieurs partis présents à cette conférence de presse, à laquelle participait M. Fatty avec ses collègues des Affaires étrangères, Ousainou Darboe, et du Tourisme, Hamat Bah, sur le risque d’éclatement de la coalition à l’approche des élections.

Dans une lettre ouverte publiée jeudi, Reporters sans frontières (RSF) a demandé au nouveau président gambien de « s’engager fortement pour la liberté de la presse, en dénonçant les intimidations contre les journalistes », en particulier l’agression de Kebba Jeffang.

L’organisation a exhorté M. Barrow à abolir les lois réprimant la liberté d’expression et salué sa volonté déclarée d’enquêter sur les disparations ou meurtre de journalistes sous Yahya Jammeh, espérant que « ces efforts portent des fruits tangibles et ne restent pas des gestes de bonne volonté ».

La campagne présidentielle d’Adama Barrow a été soutenue par sept partis de l’ancienne opposition, dont l’UDP, et une personnalité indépendante.

Tous sont représentés dans le gouvernement comprenant 17 ministres, dont les six derniers ont prêté serment jeudi.

Romandie.com avec(©AFP / 10 mars 2017 21h40)             

France: Qui sont les candidats à la primaire de la gauche ?

décembre 1, 2016

Les prétendants ont jusqu’au 15 décembre pour se déclarer. Tour d’horizon des candidatures.

 

Une primaire en chasse une autre. Après celle de la droite, la gauche se lance aussi dans ce scrutin organisé par La Belle Alliance populaire. Si la campagne débute officiellement jeudi 1er décembre, les candidats ont jusqu’au 15 décembre pour se déclarer. Coorganisé par le Parti socialiste (PS) et trois groupes écologistes progouvernementaux (L’Union des démocrates et des écologistes, le Front démocrate et le mouvement Ecologistes !), le scrutin aura lieu les 22 et 29 janvier.

Les candidats du Parti socialiste

Aux candidats issus du PS, le parti a fixé les règles suivantes : ils devront avoir le soutien de 5 % des membres du conseil national du parti ou de 5 % des parlementaires socialistes ou de 5 % des conseillers régionaux et départementaux socialistes représentant au moins quatre régions et dix départements, ou de 5 % des maires socialistes de villes de plus de 10 000 habitants représentant au moins quatre régions et dix départements.

  • Arnaud Montebourg
Arnaud Montebourg, le 28 novembre 2016, dans son QG de campagne du XVe arrondissement de Paris.
Arnaud Montebourg, le 28 novembre 2016, dans son QG de campagne du XVe arrondissement de Paris. OLIVIER LABAN MATTEI / MYOP POUR LE MONDE

Déclaré

Après avoir entretenu un secret de polichinelle sur le cadre dans lequel il se présenterait à l’élection présidentielle, Arnaud Montebourg a finalement déposé, jeudi, sa candidature à la primaire de La Belle Alliance populaire. L’ancien ministre du redressement productif n’avait ni les moyens politiques ni les moyens financiers de faire cavalier seul dans cette bataille, où il est pour l’heure le rival le plus sérieux de François Hollande si celui-ci se présente.

  • Marie-Noëlle Lienemann

Déclarée

Figure des « frondeurs » et de la gauche du Parti socialiste, la sénatrice de Paris a fait partie de ceux qui ont, dès le mois de mars, plaidé pour l’organisation d’une primaire au sein du PS, à laquelle elle se portait candidate. Parmi ses propositions : une hausse immédiate du smic à 1 300 euros net par mois, puis à 1 500 euros d’ici à la fin du prochain quinquennat, un plafonnement du salaire des patrons et la mise en œuvre du revenu de base pour tous les jeunes de moins de 28 ans.

  • Benoît Hamon
Benoît Hamon, le 23 novembre 2016, à Rouen.
Benoît Hamon, le 23 novembre 2016, à Rouen. CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Benoît Hamon, en meeting à La Plaine-Saint-Denis, le 28 août 2016.

Déclaré

Depuis sa sortie du gouvernement en 2014, le député des Yvelines cherche sa place parmi les « frondeurs », dans l’ombre d’Arnaud Montebourg. L’ancien ministre de l’éducation nationale veut faire campagne sur la réduction du temps de travail et sur l’instauration d’un « revenu universel d’existence », sans pour autant trouver, pour l’heure, d’écho dans les enquêtes d’opinion.

  • Gérard Filoche

Déclaré

L’ancien inspecteur du travail Gérard Filoche sera bien candidat à la primaire. « Je me suis décidé depuis le mois de juin », a-t-il dit le 5 octobre, après avoir publié dans la soirée une note de blog intitulée Je suis candidat.

M. Filoche, membre du conseil national du PS, avait pourtant jusqu’ici laissé planer le doute en répétant privilégier « une grande primaire » qui laisserait une place à une participation du PCF et d’EELV afin d’obtenir « une candidature unique » de la gauche à la présidentielle. Une condition qu’il estime donc remplie par la primaire dont les modalités ont été entérinées à l’unanimité, son vote y compris, au conseil national du PS dimanche. M. Filoche dit avoir les soutiens nécessaires.

Les candidats pressentis du PS

  • François Hollande
  • Francois Hollande, à Prague, en République tchèque, le 30 novembre 2016.
Francois Hollande, à Prague, en République tchèque, le 30 novembre 2016. MICHAL CIZEK / AFP

Non déclaré

Il n’a de cesse de distiller des signes d’entrée en campagne, sans toutefois se lancer. Ira ou n’ira pas ? Le chef de l’Etat entretient le suspense quant à sa candidature, plombée par un bilan loin de ses promesses de campagne, même si tout porte à croire qu’il briguera l’investiture du parti. François Hollande devrait se prononcer juste à temps pour la date limite de dépôt des candidatures, fixée au 15 décembre.

Pourrait-il présenter sa candidature pour un second mandat en évitant de passer par la primaire ? « C’est absolument inimaginable et ça serait d’ailleurs intolérable », a estimé Aurélie Filipetti, ex-ministre de la culture et soutien de M. Montebourg, lundi 28 novembre, sur France Inter. « Il y a un processus qui a été décidé collectivement. Personne, fût-il président de la République, ne peut s’en abstraire. »

  • Manuel Valls
  • Manuel Valls, à l’Assemblée nationale, le 29 novembre 2016.
Manuel Valls, à l’Assemblée nationale, le 29 novembre 2016. JACQUES DEMARTHON / AFP

Non déclaré

Le premier ministre n’exclut pas, dans un entretien au Journal du dimanche du 27 novembre, d’être candidat face au chef de l’Etat à la primaire du PS. Pourrait-il être candidat à la primaire face au chef de l’Etat, comme l’a évoqué samedi le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone ?

« Chacun doit mener ses réflexions en responsabilité. Je prendrai ma décision en conscience. Quoi qu’il arrive, le sens de l’Etat m’animera toujours », répond M. Valls au JDD. « C’est une question de jours », a-t-il précisé. Accentuant encore la pression sur François Hollande dans la perspective de la présidentielle, M. Valls explique vouloir « casser cette mécanique qui conduirait [la gauche] à la défaite ».

Les candidats des partis associés

Eux n’auront pas à faire la course aux parrainages pour se porter candidat à la primaire. Les règles de cette dernière précisent en effet que « chaque parti coorganisateur arrête, en son sein, les conditions de candidature de ses membres aux primaires citoyennes ». Une aubaine pour des âmes politiques en quête d’existence publique qui pourront être candidates pour leur micro-organisation.

  • Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate)

Déclaré

Des Verts au MoDem en passant par Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le voilà à la tête du Front démocrate, membre de L’Union des démocrates et des écologistes (UDE), montée avec l’ex-EELV Jean-Vincent Placé. L’ancien député européen sera candidat à l’élection présidentielle pour « moderniser » et « rajeunir la démocratie française ».

  • François de Rugy (Ecologistes !)

Déclaré

Sa candidature est l’une des raisons principales de la scission de son mouvement, Ecologistes !, avec L’Union des démocrates et des écologistes. Puisqu’il ne pouvait y avoir qu’une seule candidature par mouvement associé à la primaire, le député de Loire-Atlantique, ex-EELV, a décidé de prendre du champ vis-à-vis de l’UDE, lui permettant de se frayer une place dans la course à l’investiture sans avoir à chasser les parrainages. Il entend s’en prendre au bilan du gouvernement, soulignant les réussites mais aussi les échecs en matière d’écologie.

  • Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne)

L’économiste est pour l’instant le dernier en date à avoir annoncé sa candidature, jeudi 1er décembre, dans un entretien au Parisien. « Nouvelle Donne a rassemblé 550 000 voix aux dernières élections européennes [en mai 2014]. Si ces 550 000 se mobilisent, nous pouvons faire un beau score », veut croire l’ancien conseiller régional d’Ile-de-France. Celui-ci compte faire appel en partie à la société civile pour se distinguer de ses concurrents, avec le lancement d’un nouveau collectif baptisé « 2017, reprenons la main ».

Lemonde.fr

Congo : quatre candidats appellent à contester la réélection de Sassou par des « actions pacifiques »

mars 26, 2016

 

Burkina Faso : qui sont les candidats à la présidentielle d’octobre 22 août 2015

août 22, 2015

Le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 11 octobre a pris fin vendredi à minuit. La liste définitive sera publiée le 29 août.

Il faut désormais attendre le 29 août pour connaître la liste définitive et officielle des candidats à la l’élection présidentielle du 11 octobre. Vendredi 21 août à minuit (date de la clôture du dépôt), 22 personnes avaient déposé leur dossier devant le Conseil constitutionnel.

Chacun des candidats était en mesure de s’acquitter de la caution de 25 millions de FCFA.

Qui sont ces prétendants à la magistrature suprême ? Portraits de principaux candidats, parmi les 22 qui ont déposé leur dossier.

Zéphirin Diabré

Zéphirin Diabré, le 31 octobre à Ouagadougou. © ©Issouf Sanogo/AFP

Ancien chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré (55 ans) est le candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), le parti dont il est le chef et qu’il a créé en mars 2010. Formé à l’Ecole supérieure de commerce de Bordeaux (France), il est propulsé au ministère du Commerce, de l’Industrie et des Mines de 1992 à 1994, puis à l’Économie et aux Finances jusqu’en 1996. Il prendra ensuite brièvement la présidence du Conseil économique et social en 1996-1997, avant devenir le directeur Afrique et Moyen-Orient d’Areva (2006-2011) puis directeur général adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), à New York, de 1999 à 2006. On sait depuis longtemps qu’il veut succéder à Blaise Compaoré.

Eddi Komboïgo

Ahmed Ouoba/AFP
Eddie Komboïgo, président du CDP et candidat à la présidentielle. © Ahmed Ouoba/AFP

Eddi Komboïgo est le nouveau président du Congrès pour la démocratie (CDP), le parti de Blaise Compaoré. Homme d’affaires réputé au Burkina Faso, Eddie Komboïgo est à la tête du cabinet d’audit financier et d’expertise comptable Komboïgo et Associés (Cafec-Ka). C’est un ami intime de Gilbert Diendéré, ancien chef d’État-major particulier et bras droit de Blaise Compaoré. Ils sont tous deux originaires de Yako, chef-lieu du Passoré, et Diendéré aurait notamment été parrain de mariage du nouveau patron du CDP. Une proximité qui a probablement valu à Eddie Komboïgo le saccage de sa maison à Ouagadougou lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014.

Roch Marc Christian Kaboré

Ahmed Ouoba/AFP
Roch Marc Christian Kaboré pendant la cérémonie d’investiture du candidat à la présidentielle, Ouagadougou, le 5 juillet 2015. © Ahmed Ouoba/AFP

Roch Kaboré est considéré, avec Zéphirin Diabré, comme l’un des favoris de la prochaine présidentielle burkinabè.  Ancien Premier ministre puis président de l’Assemblée nationale, cet ancien fidèle parmi les fidèles de Blaise Compaoré avait claqué la porte du régime en janvier 2014 avec deux autres proches de l’ex-président : Salif Diallo et Simon Compaoré. Opposés à la volonté du chef de l’État de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir, les trois hommes avaient alors fondé le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et rejoint l’opposition.

Ram Ouédraogo

Né en 1951 en Côte d’Ivoire, Ram Ouédraogo est revenu au pays en 1984, à la faveur de la révolution qui rebaptisera la Haute-Volta en Burkina Faso. Père fondateur du premier parti écologiste burkinabè, l’Union des verts du Burkina (UVDB), il fut, en 1999, ministre d’Etat puis député en 2002, avant de créer un nouveau parti, le Rassemblement des écologistes du Burkina (RDEB) en 2005. Il a déjà été deux fois candidat à une élection présidentielle. En 1998, il arrive second derrière Blaise Compaoré avec 6,61% des suffrages. Il n’obtient que 2,04% des voix lors du scrutin de 2005.

Ablassé Ouédraogo

Ahmed Ouoba/AFP
Ablassé Ouédraogo lors du congrès du Faso Autrement, le 7 juin 2015. © Ahmed Ouoba/AFP

Président du parti Le Faso autrement, Ablassé Ouédraogo a, comme d’autres opposants, évolué dans l’ombre du régime Compaoré. Ancien membre du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il a été successivement ministre des Affaires étrangères (1994-1999) puis conseiller spécial de Blaise Compaoré. Économiste reconnu, il passe ensuite par plusieurs institutions internationales, notamment en tant que directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avant de jouer les médiateurs de l’Union africaine dans différentes crises, comme à Madagascar, et d’être élu député en 2012.

Gilbert Noël Ouédraogo

Ancien chef de file de l’opposition, mais aussi ministre des Transports après avoir soutenu le chef de l’État en 2005, le fils de l’ancien Premier ministre Gérard Kango Ouédraogo, Gilbert Noël, 46 ans, est député-maire d’Ouahigouya et leader de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA). Troisième force politique du pays, elle faisait parti de l’ex- mouvance présidentielle mais s’est fermement opposée au référendum sur la modification de l’article 37.

Yacouba Ouédraogo

Dernier ministre des Sports et des Loisirs de Blaise Compaoré, le colonel Yacouba Ouédraogo a crée son propre parti politique, l’Union pour le Burkina nouveau (UBN), du nom de l’association qu’il dirigeait depuis 2011. L’UBN a fait alliance avec la Convention des forces démocratiques du Burkina de l’ancien ministre délégué à l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko.

Adama Kanazoé

Membre de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR), Adama Kanazoé est un jeune politicien âgé d’une trentaine d’années. Opérateur économique, il est administrateur de la Holding Business and Development in Africa (Hbda), un groupe qui développe des activités dans la logistique, la communication et la distribution de produits des télécoms.

Saran Serémé

Issouf Sanogo/AFP
unnamed © Issouf Sanogo/AFP

Opposante du régime Compaoré, Saran Serémé est la présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC). Surnommée « l’amazone de Tougan » – du nom de son fief dans le nord du pays -, elle est devenue l’égérie de la révolte d’octobre 2014. Quelques jours avant la grande manifestation qui a entraîné la chute de Blaise Compaoré, Saran Sérémé organisait une grande marche de femmes contre le projet de modification de la Constitution. Transfuge du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ex-parti présidentiel de Compaoré, elle en a claqué la porte en 2012 après que sa formation lui avait refusé le parrainage aux législatives. Après le départ de Compaoré, son nom avait brièvement été évoqué pour prendre la tête de la transition.

Djibril Bassolé

Vincent Fournier pour J.A.
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Djibril Bassolé est un cadre du CDP, l’ex-parti au pouvoir. Gourounsi de 57 ans, natif de la province de Kossi (Nord-Ouest), il fut représentant spécial du président Compaoré dans la crise togolaise, en 1994, puis nigérienne, en 1995. Ministre délégué puis ministre de la Sécurité entre 1999 et 2007, il accède ensuite au stratégique ministère des Affaires étrangères, de 2007 à 2008, puis de 2011 jusqu’en octobre 2014, à la chute de Blaise Compaoré.

Jean-Baptiste Natama

Ancien directeur de cabinet de la présidente de la commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, Jean-Baptiste Natama est le candidat de la Convergence patriotique pour la renaissance/ Mouvement progressiste (CPR/MP), mouvement dont il est le président. Militaire (il a notamment participé à la « guerre de Noël » entre le Mali et le Burkina Faso en 1985), il a ensuite occupé plusieurs poste dans les organisations internationales. Il a été entre autres conseiller principal du représentant du Programme alimentaire mondial des Nations unies au Burundi et au Rwanda (1999-2000), expert analyste au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), en 2001. Son nom avait également circulé pour prendre la tête de la transition.

Bénéwendé Sankara

© Vincent Fournier/Jeune Afrique
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©Vincent Fournier/Jeune Afrique

Âgé de 56 ans, Bénéwendé Sankara, qui n’a aucun lien de parenté avec le capitaine Thomas Sankara, sera le candidat d’une coalition regroupant neufs partis politiques dit sankaristes. Deux fois candidat malheureux aux présidentielles de 2005 et 2010 face à Blaise Compaoré, Me Sankara a longtemps été qualifié d’ »avocat des causes perdues » au Burkina. Défenseur des étudiants grévistes poursuivis par l’ancien pouvoir, il s’est illustré dans l’affaire Norbert Zongo, un journaliste assassiné en 1998 alors qu’il enquêtait sur la disparition du chauffeur de François Compaoré, le frère cadet du président Compaoré. Il est aussi l’avocat principal dans l’emblématique dossier Thomas Sankara, rouvert fin mars après deux décennies de combats politico-juridiques restés sans suite sous l’ancien régime.

Françoise Toé

Investie fin juin candidate du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS), Françoise Toé est peu connue du grand public. Experte comptable de formation, elle dirige le cabinet Seccapi. Elle occupait auparavant le poste de secrétaire nationale aux relations extérieures du PDP/PS qu’elle représentait en France.

Tahirou Barry

Président du Parti de Renaissance Nationale (PAREN, parti d’opposition fondé par Laurent Bado), Tahirou Barry est un juriste de 39 ans. Né à Gagnoa en Côte d’Ivoire, il a gravi les échelons au sein de son parti à partir de 1999 avant d’en prendre la tête en 2002. Après quelques expériences journalistiques, Tahirou Barry travaille à l’université de Ouagadougou (où il a étudié) en tant que directeur des ressources humaines.

Victorien Tougouma

Peu connu des Burkinabés, Victorien Tougouma représentera le Mouvement africain des peuples (MAP). Chef d’entreprise dans le transport logistique de 42 ans, il a également présidé la Jeune chambre internationale du Burkina (JCI).

Issaka Zampaligré

Candidat indépendant, Issaka Zampaligré est avocat aux Barreaux des Hauts-de-Seine (région parisienne) et du Burkina Faso. Âgé de 50 ans, il est né à Tenkodogo, chef lieu de la région du Centre-Est.

Harouna Dicko

Opposant au régime Compaoré, Harouna Dicko est le président du Rassemblement politique nouveau (RPN). En 2010, sa candidature avait été la seule (sur les huit déposées) a être rejetée au motif qu’il n’avait « ni versé la caution de 10 millions de francs CFA (environ 15 000 euros), ni déposé les attestations de parrainage » exigées par le Code électoral.

Salvador Maurice Yaméogo

Salvador Maurice Yameogo, l’un des fils du premier président de la Haute-Volta, qui a pris le nom de Burkina Faso sous l’ère Sankara, fait partie des derniers à avoir déposé son dossier au Conseil constitutionnel. Il est à la tête du Rassemblement des démocrates pour le Faso (RDF).

Jeuneafrique.com par

Canada: perquisitions après l’interception de jeunes candidats au jihad

mai 26, 2015

Montréal – La police fédérale canadienne a procédé mardi à une série de perquisitions dans la région de Montréal en lien avec l’interpellation récente de dix jeunes soupçonnés d’avoir voulu rejoindre les rangs de groupes jihadistes.

Des perquisitions ont été réalisées dans le cadre de l’enquête menée par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sur ces tentatives de départs, a indiqué un porte-parole, Erique Gasse. Ce dernier n’a pas précisé si la police avait procédé à des arrestations.

La police a emporté quelques cartons à l’issue de l’une des perquisitions en grande banlieue de la métropole québécoise, selon les images des télévisions au domicile de l’un des dix jeunes interpelés le week-end du 16 mai à l’aéroport de Montréal. Du matériel informatique a également été saisi.

Après avoir intercepté in extremis ces jeunes âgés de 15 à 18 ans à l’aéroport, la GRC avait indiqué qu’ils s’apprêtaient à aller rejoindre les rangs de groupes jihadistes en Syrie.

A l’issue de leur interrogatoire, les jeunes avaient tous été remis en liberté sans aucune inculpation. La police leur avait cependant retiré leur passeport.

Le ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, a laissé entendre lundi que les jeunes auraient pu être détenus en vertu d’un nouveau projet de loi antiterroriste, actuellement à l’examen au Sénat canadien après son adoption par les députés.

Dans le cadre de l’enquête, les familles et les proches des jeunes avaient aussi été interrogés par la police. C’est l’alerte donnée par l’un des parents qui avait permis d’éviter au tout dernier moment le départ des adolescents.

Quatre d’entre eux étaient liés à six autres garçons et filles de la région de Montréal partis, selon leur famille, en Syrie en janvier pour rejoindre le groupe jihadiste Etat islamique.

Ces jeunes sont tous issus de la seconde génération de l’immigration et, pour certains, fréquentaient le même lycée de Montréal où chaque week-end des cours sur le Coran étaient dispensés dans des locaux loués par un responsable musulman controversé.

L’avocat d’un des jeunes privés de départ avait estimé que son client était la victime des recruteurs jihadistes promettant sur internet une vie meilleure à des adolescents en manque de repères.

En avril, un garçon et une fille âgés de 18 ans avaient été accusés de vouloir commettre une infraction liée au terrorisme. Ils sont toujours incarcérés à Montréal.

Deux autres Montréalais de 22 et 26 ans, soupçonnés de menace à la sécurité nationale, ont également été arrêtés au début du printemps puis soumis à un strict contrôle judiciaire.

Romandie.com avec(©AFP / 26 mai 2015 19h31)

Madagascar : la SADC demande aux trois principaux candidats à la présidentielle de se retirer

mai 11, 2013
Andry Rajoelina, en marge du sommet de la SADC à Maputo, le 18 oût 2012. Andry Rajoelina, en marge du sommet de la SADC à Maputo, le 18 oût 2012. © AFP

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a demandé vendredi aux trois principaux candidats à l’élection présidentielle malgache, dont l’actuel homme fort de Madagascar Andry Rajoelina, de se retirer afin d’éviter des troubles sur la Grande Ile.

Parmi les 41 candidats autorisés par la Cour électorale spéciale (CES) malgache à se présenter à la présidentielle du 24 juillet figurent l’épouse de l’ancien président Marc Ravalomanana déposé en 2009, Lalao, l’ancien président Didier Ratsiraka et Andry Rajoelina.

Or, les deux premiers – qui viennent de rentrer d’exil – n’auront pas résidé pendant six mois dans le pays le jour du scrutin comme l’exige la loi électorale, et la candidature du troisième a été déposée hors délai.

« Le sommet a exprimé sa vive préoccupation quant à la décision de la Cour électorale spéciale d’approuver des candidatures illégitimes pour l’élection présidentielle en violation de la Constitution malgache et de la loi électorale », a fait savoir le secrétariat de la SADC à l’issue d’une réunion de la troïka, l’organe de sécurité de l’organisation régionale, au Cap.

Candidature surprise de Rajoelina

La SADC, qui joue les médiateurs dans la crise malgache depuis le renversement de M. Ravalomanana par M. Rajoelina en 2009, a également exprimé « son mécontentement sur la décision de S.E. Rajoelina de revenir sur son engagement préalable de ne pas se présenter à l’élection présidentielle », selon le communiqué. Elle a également exprimé sa déception face à la décision imprudente de la Mouvance Ravalomanana de présenter Mme Lalao Ravalomanana, ancienne première dame de la République de Madagascar, en tant que candidate à la présidentielle.

MM. Ravalomanana et Rajoelina s’étaient engagés à ne pas se présenter, mais l’actuel homme fort de la Grande Ile a fait une candidature surprise pour répondre à celle de l’épouse de son prédécesseur et toujours grand rival.

« Le sommet a exhorté S.E. Andry Rajoelina, l’ancien président Didier Ratsiraka et Madame Lalao Ravalomanana à réfléchir au retrait de leurs candidatures au nom de la paix et de la stabilité à Madagascar », a conclu la SADC. L’organisation régionale appelle néanmoins tous les partis malgaches à respecter le calendrier électoral – un premier tour de la présidentielle le 24 juillet avant un éventuel second tour couplé avec des législatives le 25 septembre -, et invite l’ONU et l’Union africaine à venir superviser l’organisation du scrutin.

Vives réactions

A Madagascar, les réactions ont été très vives dès vendredi soir. « Suivant les lois en vigueur, les trois candidats ne peuvent plus retirer leur candidature », a observé Nirhy Lanto Andriamahazo, coordonnateur à la présidence de la Transition malgache, un proche d’Andry Rajoelina. »Et je me demande si ce n’est pas l’inverse (le maintien des candidatures) qui peut apporter l’apaisement. En effet, dans l’état actuel des choses, nous avons des représentants des quatre mouvances (les quatre principaux partis malgaches, ndlr) dans cette élections à travers Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka, Lalao Ravalomanana et Tabera Randriamanantso pour la mouvance de l’ancien président Albert Zafy », a-t-il ajouté.

Le dirigeant de la Mouvance Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, a fait remarquer que Mme Ravalomanana était la seule candidate de son camp, alors qu’Edgar Razafindravahy, le candidat avancé par M. Rajoelina avant qu’il ne présente sa propre candidature, ne s’était pas encore retiré. « Si Andry Rajoelina se retire, il a encore Edgar Razafindravahy comme candidat à la présidentielle. Pour nous, si Lalao Ravalomanana se retire, nous n’avons plus personne pour cette élection présidentielle », a-t-il déclaré à l’AFP. « En plus, les décisions de la Cour électorale spéciale ne sont susceptibles d’aucun recours. Alors pourquoi la SADC fait-elle encore une telle demande ? », s’est-il interrogé.

Quant à Ange Andrianarisoa, chef de la délégation de la Mouvance Didier Ratsiraka, il s’est carrément emporté : « Pourquoi la SADC nous donne-t-elle des ordres ? La Cour électorale spéciale est souveraine sur ses décisions. La CES a déjà trouvé que ça vaut mieux que les dossiers des trois candidats soient validés. La SADC s’immisce trop dans les affaires malgaches ! »

 Jeuneafrique.com avec AFP

Sénégal : l’opposition attend le résultat de ses recours contre le président Wade

janvier 30, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlL’opposition et la société civile sénégalaises faisaient front  dimanche  contre le chef de l’Etat Abdoulaye Wade dans l’attente d’une décision  du  Conseil constitutionnel sur les recours contre la validation de sa   candidature à un troisième mandat à la présidentielle de février.

L’opposition et la société civile sénégalaises faisaient front dimanche  contre le chef de l’Etat Abdoulaye Wade dans l’attente d’une décision du Conseil  constitutionnel sur les recours contre la validation de sa candidature à un  troisième mandat à la présidentielle de février.
Après les graves violences (un policier tué) qui se sont  produites dans la nuit de vendredi à samedi à la suite de l’annonce de la  validation de la candidature de M. Wade, 85 ans, au pouvoir depuis douze ans, le  calme était revenu à Dakar et en province. Le Mouvement du 23 juin (M23,  opposition politique et société civile), qui a appelé à « la résistance » contre  cette candidature « n’a pas prévu de manifestation avant mardi », a déclaré à  l’AFP un de ses dirigents, Abdoul Aziz Diop.
Militant reconnu et respecté  pour la défense des droits de l’homme en Afrique, Alioune Tine, coordinateur du  M23, arrêté samedi comme des dizaines d’autres militants du mouvement, était  toujours entendu dimanche par la police à Dakar sur son rôle présumé dans ces  violences. Uni et déterminé, le M23 attend les arrêts du Conseil constitutionnel  sur les recours en annulation de la candidature Wade déposés par sept candidats  d’opposition qui la jugent non conforme à la Constitution, affirmant qu’élu en  2000, réélu en 2007, M. Wade a épuisé ses deux mandats légaux.
Le camp du  chef de l’Etat récuse cet argument, arguant de réformes de la Constitution en  2001 et 2008 qui lui permettraient de se représenter. Le président sortant a  également saisi le Conseil pour obtenir l’invalidation de la candidature de  trois de ses opposants, d’anciens proches. Il s’agit de deux de ses ex-Premier  ministres, Macky Sall et Idrissa Seck, et de son ancien ministre des Affaires  étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, auxquels il est demandé de produire un  document prouvant qu’ils sont en règle avec l’administration fiscale.
Autre recours, celui du chanteur Youssou Ndour qui récuse  l’invalidation de sa candidature par le Conseil, au motif qu’il n’a pas présenté  un nombre suffisant de signatures valides pour le soutenir.
Sous  pression
Une source proche du Conseil a indiqué à l’AFP qu’il ne  fallait pas s’attendre à une décision avant lundi ou mardi. Les cinq « sages » du  Conseil – tous nommés par Wade – sont sous pression de l’Union européenne (UE)  et de la France qui demandent qu’ils statuent « de manière claire et impartiale  sur les réclamations ».
C’est pourquoi les membres du Conseil « doivent  motiver très précisément chacune de leur décision sur les recours, ce qui  demande un travail d’enquête », indique la source proche du Conseil, ajoutant:  « Vu la situation, il faut que chacun sache pourquoi telle ou telle candidature  est validée ou invalidée ».
Cet interlocuteur a précisé que le travail  d’enquête doit notamment porter sur « des candidats qui pourraient avoir une  double nationalité, la loi stipulant que chaque candidat doit être exclusivement  de nationalité sénégalaise ». Des ambassades doivent donc être contactées, a-t-il  ajouté. « La décision du Conseil ira toujours dans le sens voulu par le pouvoir »,  a affirmé Abdoul Aziz Diop, et l’annonce de la confirmation de la candidature de  M. Wade ou de l’invalidation de celle d’un opposant initialement retenue, risque  de déclencher de nouvelles réactions de violence.
Sans citer directement  le président Wade, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a estimé devant  le sommet de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba que les révolutions arabes  avaient été « à la fois une source d’inspiration, mais aussi un rappel que les  dirigeants doivent écouter leur peuple ».
A Dakar, des organisations de  défense des droits de l’homme ont appelé « à la préservation de la paix sociale  et de nos acquis démocratiques » au Sénégal, jusqu’alors considéré comme un  modèle en Afrique, invitant « à la retenue de part et d’autre ».

Jeuneafrique.com avec AFP