Posts Tagged ‘Canons’

L’inaction criarde de la communauté internationale

août 23, 2013

Communauté internationale où es-tu ?
Quand dans cette guerre on nous tue
Tu continues toujours à tourner en rond
Dans l’indécision vide et criard du ballon
Avec des paroles en l’air sans brin d’espoir
Quand tes yeux se régalent du mouroir
Où des corps inertes sans expression
Attendent le dernier trou de leur dimension
Pour les accueillir au son de la pelletée
Qu’à chaque fois avec ton vin dans la gaieté
Tu dégustes ton cher camembert préféré
Au plus grand désir de l’inaction avouée
Où tes papilles se moquent de notre sort
Pour nous qui avons accepté la bêtise de la mort
Parfois surpris par la déflagration des canons
Parfois amputés, décapités, morcelés par fragmentation
De ses armes payées à l’impôt de notre contribution
Quand tu continues d’admirer avec joie tes jupons.

Bernard NKOUNKOU

Les feux d’artifices de Trois-Rivières

août 11, 2013

Mes pas marchent dans la nuit,
Silencieux, feutrés, ils s’ennuient.
Au loin dans le ciel noir et ivre,
L’atmosphère somnole, tousse et givre.
Quand soudain éclatent sous mon regard,
Par saccades effrénées des canons de départ,
Les feux d’artifices éjaculent des lumières
A la surface du Saint-Laurent en prière.
De beaux feux acclamés de couleur jaune et rouge
Qui se fragmentent en étoiles et en pétales de sauges.
D’autres suivent avec des couronnes bleues
Soutenus sur le tronc par des queues nues.
Les feux d’artifices de la ville de Trois-Rivières
Ont crée la joie des populations des rivières.

Bernard NKOUNKOU

Nigeria : couvre-feu 24h/24 dans plusieurs quartiers de Maiduguri, fief de Boko Haram |

mai 19, 2013
Des soldats patrouillant dans les rues de Maiduguri, au Nigeria, le 30 avril 2013. Des soldats patrouillant dans les rues de Maiduguri, au Nigeria, le 30 avril 2013. © AFP

L’armée nigériane a imposé samedi un couvre-feu total dans une partie de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno (nord-est) et fief des islamistes de Boko Haram, pour y mener des « opérations spéciales », signe d’une extension de l’offensive à une zone urbaine fortement peuplée

Mis à jour le 19/05/13 à 11h10

L’armée nigériane a imposé samedi un couvre-feu total dans une partie de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno (nord-est) et fief des islamistes de Boko Haram, pour y mener des « opérations spéciales », signe d’une extension de l’offensive à une zone urbaine fortement peuplée. « En vue de mener des opérations spéciales suite aux récentes attaques de Boko Haram, (un) couvre-feu est imposé 24h/24 dans les secteurs suivants » de Maiduguri, a annoncé l’armée dans un communiqué, citant 12 quartiers considérés comme des fiefs de l’organisation islamiste.

Le Nigeria mène depuis mercredi une offensive majeure contre le groupe islamiste, déployant plusieurs milliers de soldats dans les États de Borno, Yobe et Adamawa, dans le Nord-Est, où l’état d’urgence a été décrété pour reconquérir des zones passées sous contrôle des insurgés. Cette opération pourrait être la plus importante jamais menée contre le groupe islamiste et c’est la première fois que l’armée a recours à des frappes aériennes sur son propre sol depuis 25 ans.

L’armée avait annoncé vendredi avoir tué « plusieurs dizaines » d’insurgés et avoir détruit des camps de « terroristes » et « des armes lourdes, dont des canons antiaériens et antichar ». Les combats, concentrés sur des zones faiblement peuplées jusqu’à présent, pourraient faire beaucoup plus de victimes s’ils s’étendent aux villes de la région.

Le général Chris Olukolade, porte-parole des armées, a annoncé samedi dans un communiqué la mort de « dix terroristes présumés » dans un quartier de Maiduguri et l’arrestation de 65 autres qui tentaient d’infiltrer la ville.

En 2009, des soldats avaient mené une vaste offensive à Maiduguri, tuant plus de 800 personnes, dont le chef charismatique de Boko Haram à l’époque, Mohamed Yusuf, et forçant les islamistes à cesser leurs activités pendant près d’une année.

Un hélicoptère militaire a été touché par les insurgés « mais il a pu rentrer à la base sans qu’il y ait de victimes », a déclaré samedi une source militaire sous couvert d’anonymat. Des habitants de Marte, un des districts contrôlés par Boko Haram, dans le nord de l’Etat de Borno, ont fui samedi en direction de la frontière camerounaise, effrayés par les bruits d’explosions.

« C’était effrayant ces trois derniers jours, les avions et les hélicoptères de combat n’ont pas cessé de sillonner le ciel et on entendait d’énormes explosions au loin », a rapporté Buba Yawuri, un habitant du village de Kwalaram, à Marte, qui a trouvé refuge dans la ville frontalière nigériane de Gomboru Ngala. « On nous a demandé de ne pas sortir, les combattants de Boko Haram étaient poursuivis par les soldats, nous n’avions ni eau, ni nourriture, je ne pouvais plus tenir », a-t-il raconté.

M. Yawuri a dû prendre la fuite en cachette, parce que « les soldats n’ont autorisé que les femmes et les enfants à partir ». « On n’arrête pas d’accueillir des gens qui fuient les villages autour de Marte », a rapporté Shafi’u Breima, un habitant de Gomboru Ngala, où l’ambiance reste « tendue » également.

Le réseau de téléphonie mobile ne fonctionne pratiquement plus dans tout l’Etat de Borno, épicentre de l’insurrection islamiste, depuis l’instauration de l’état d’urgence. Les habitants de Gomboru Ngala peuvent cependant être joints de façon aléatoire via des lignes camerounaises.

Cette région a des frontières extrêmement poreuses, et les groupes criminels ainsi que les armes y circulent librement depuis des années. Les postes frontières jusqu’ici inoccupés « ont tous été pris en charge par des agents de la sécurité pour éviter la fuite ou l’infiltration d’insurgés », a déclaré l’armée dans un communiqué.

Dans un communiqué vendredi, le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est dit « profondément préoccupé par les combats dans le nord-est du Nigeria ».
Tout en condamnant « dans les termes les plus forts la campagne de terreur de Boko Haram », les Etats-Unis sont également « profondément inquiets face à des allégations jugées crédibles selon lesquelles les forces de sécurité nigérianes violent les droits de l’homme ».

L’armée nigériane a été accusée de violations des droits de l’homme pendant les campagnes de répression menées contre Boko Haram, à tel point qu’elle pourrait être condamnée pour crimes contre l’humanité, selon Human Rights Watch (HRW). Certains craignent que, malgré son ampleur, l’opération en cours échoue à enrayer l’insurrection islamiste.

« Je ne crois pas qu’on puisse venir à bout de Boko Haram avec un coup de force », estime Marc-Antoine Pérouse de Montclos, spécialiste du Nigeria à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) à Paris. L’offensive militaire de 2009 à Maiduguri avait empiré les choses en transformant la secte en organisation terroriste, selon M. de Montclos. « Il y a donc de quoi être sceptique ».

« Cette opération peut être un tournant majeur s’il y a des négociations derrière » mais, pense-t-il, il n’y a pas de réelle volonté de l’État de négocier avec ses « fantômes », tels que le président Goodluck Jonathan a qualifié les insurgés islamistes lors de sa visite à Maiduguri récemment.

L’insurrection de Boko Haram et sa répression par les forces de l’ordre nigérianes ont fait environ 3.600 morts depuis 2009 selon HRW.

Jeuneafrique.com avec AFP

Libye : des hommes armés assiègent deux ministères à Tripoli

avril 30, 2013

 

Le Premier ministre libyien Ali Zeidan au sommet de la Ligue arabe à Doha, le 26 mars 2013. Le Premier ministre libyien Ali Zeidan au sommet de la Ligue arabe à Doha, le 26 mars 2013. © AFP

Des hommes armés cernent le ministère des Affaires étrangères et celui la Justice à Tripoli, réclamant l’exclusion politique des collaborateurs de l’ancien régime. Ces sièges de bâtiments officiels illustrent une nouvelle fois l’incapacité de l’État libyen à rétablir l’ordre dans le pays, plus de 18 mois après la chute de Mouammar Kaddafi.

Le climat sécuritaire est toujours très tendu en Libye. Mardi matin, une partie des miliciens armés qui assiègent depuis dimanche le siège du ministère des Affaires étrangères, près du centre-ville de Tripoli, ont étendu leur action en encerclant également le ministère de la Justice.

« Plusieurs hommes armés à bord de véhicules équipés de canons anti-aériens ont cerné ce matin le siège du ministère de la Justice », a affirmé Walid Ben Rabha, chef du bureau de l’information au ministère. « Ils ont demandé au ministre et au personnel présent de quitter leurs bureaux et ont fermé le ministère » a-t-il précisé. Les assaillants réclament l’exclusion de la vie politique des collaborateurs de l’ancien régime de Mouammar Kaddafi.

Par ailleurs, une trentaine de pick-up et des dizaines d’hommes armés cernaient toujours le siège du ministère des Affaires étrangères mardi matin. Des pancartes portant des inscriptions exigeant l’adoption de la loi prévoyant l’exclusion des collaborateurs de l’ex-régime étaient accrochées au portail de l’édifice.

Ce ministère « est toujours cerné et fermé », a indiqué Aymen Mohamed Aboudeina, membre du collectif des protestataires, ajoutant que « des pourparlers vont être engagés dans les heures à venir avec des responsables du ministère ». Selon lui, « le siège ne sera levé que lorsque les revendications des protestataires seront satisfaites avec notamment le vote par le Congrès général national (CGN) du projet de loi sur l’exclusion politique des anciens collaborateurs de Mouammar Kaddafi ».

Actuellement examiné par le CGN, la plus haute autorité politique de Libye, ce projet de loi provoque des remous au sein de la classe politique car elle risque de mettre sur la touche plusieurs hauts responsables du pays.

« Actes de sabotage »

Dimanche, le Premier ministre Ali Zeidan avait déploré devant la presse ce siège du ministère et également dénoncé des « actes de sabotage » ayant visé le ministère de l’Intérieur et la télévision nationale à Tripoli. Un peu plus tôt dans la journée, des officiers de police en colère avaient envahi le siège du ministère pour réclamer des augmentations salariales et des promotions. Lundi, quelques dizaines d’officiers ont à nouveau pénétré dans l’édifice situé sur la route de l’aéroport, à une dizaine de kilomètres du centre de Tripoli, en tirant en l’air.

Le même jour, des affrontements ont éclaté dans l’ouest du pays entre deux tribus rivales, après une dispute entre deux hommes. « Les combats à l’arme lourde ont lieu entre les villes de Tiji et Nalout, à 200 km au sud-ouest de Tripoli », selon un témoin, Ali Bédoui. « Il y a eu au moins trois blessés. Des roquettes sont tombées sur des maisons », a-t-il ajouté.

Ces incidents illustrent une escalade de la violence depuis quelques jours à Tripoli. Le 23 avril, un attentat à la voiture piégée a visé l’ambassade de France à Tripoli, faisant deux blessés parmi les gendarmes français et d’importants dégâts matériels. Des attaques contre les services de sécurité ont par ailleurs repris dans l’est du pays, où un commissariat de police a été la cible d’un attentat samedi.

Islamistes radicaux ou partisans de l’ancien régime ?

En 2012, la ville de Benghazi a vécu au rythme d’assassinats contre des officiers de police ou de l’armée et d’attaques contre les intérêts occidentaux. Le consulat américain avait notamment été pris d’assaut en septembre, ce qui avait provoqué la mort de l’ambassadeur Chris Stevens et trois autres Américains.

Ces attaques sont souvent attribuées à des islamistes extrémistes bien implantés en Cyrénaïque, dans l’est du pays. Les autorités libyennes n’écartent toutefois pas que des partisans de l’ancien régime soient derrière ces attentats. Ces évènements meurtriers traduisent l’incapacité des autorités à rétablir l’ordre dans le pays, où sévissent des milices lourdement armées aux motivations et idéologies diverses.

Dimanche, le Premier ministre libyen a appelé la population à appuyer le gouvernement face aux groupes armés « qui veulent déstabiliser le pays ». Certains observateurs libyens estiment que l’escalade de la violence coïncide avec une campagne lancée par le gouvernement pour combattre des « milices hors la loi », qui voient leurs influence et intérêts menacés par le nouveau gouvernement d’Ali Zeidan en fonction depuis novembre 2012.

Jeuneafrique.com avec AFP

Libye : des hommes armés encerclent le ministère des Affaires étrangères

avril 28, 2013
Des policiers libyens à Tripoli, le 30 mai 2012. Des policiers libyens à Tripoli, le 30 mai 2012. © AFP

Des hommes armés encerclaient dimanche le bâtiment du ministère des Affaires étrangères à Tripoli, empêchant les fonctionnaires d’accéder à leurs bureaux, a-t-on appris auprès d’un responsable du ministère.

Ils « réclament l’épuration du ministère des agents de l’ancien régime et l’exclusion des ambassadeurs qui ont travaillé sous le règne de Mouammar Kadhafi », a indiqué cette source sous couvert de l’anonymat. Le responsable a déploré des méthodes « extrêmement offensantes », même si les demandes sont « légitimes », soulignant que cela ne justifiait pas de « paralyser le travail de tout un ministère ».

Selon un photographe de l’AFP sur place, une trentaine de véhicules, dont plusieurs armées de canons anti-aériens, ainsi que des dizaines d’hommes armés encerclaient le bâtiment. En examen par le Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique de Libye, une loi sur l’exclusion politique des collaborateurs du régime déchu de Mouammar Kadhafi, qui risque de mettre sur la touche plusieurs hauts responsables, provoque des remous parmi la classe politique libyenne.

Récemment, les membres du CGN avaient été encerclés durant plusieurs heures par des manifestants qui réclamaient l’adoption rapide de la loi. Après la levée du siège, le cortège du président du Congrès, Mohamed al-Megaryef avait été la cible de tirs, sans faire de victimes. Les autorités libyennes peinent à asseoir leur influence et leur pouvoir dans le pays, face à de nombreuses milices armées.

Jeuneafrique.com avec AFP

Nabila, de la grâce à l’élégance

février 21, 2013

Nabila Benattia, hier ange de Télé-réalité5, aujourd’hui actrice de sa propre série sur sa famille, a brillamment convaincu le public et les médias. Cette jeune femme – à la flamme de belle âme – au teint de miel pur de première pression, dégage à 23 ans, une grâce juvénile et athlétique, pleine d’élégance et d’allure, au charme bouleversant et envoûtant.

Assise, sur un lit de plaisance et de jouissance, sa poitrine généreuse et savoureuse, au développement surabondant et étonnant, offre des seins juteux et appétissants, comme des fruits mûrs à la succulence enivrante, tonique et paradisiaque.

Nabila, ange de Télé-réalité, pleine de grâce

Nabila, actrice pleine de grâce dans sa nouvelle série Ma famille

De ses doigts graciles retenant, en ciseaux, une cigarette de plaisir et de fin désir, ses pieds qui caressaient, à l’époque, le sable fin et blanc de Floride pour la préparation de la Télé-réalité5, vous donne après, Touche pas à mon poste, un autre rendez-vous sur D8 dans la Poule et l’œuf. Vous la verrez autour de la table en qualité de chroniqueuse avec la bande de Cyril Hanouna  pour, à la fois, donner son opinion et parler au public. Une émission qui est diffusée en quotidienne au printemps. Vous aurez en face la voix de la jeunesse la plus admirée de la téléréalité – tout feu, tout flamme – pleine d’inédits.

Nabila, sur cette plage de l’Amérique, laisse découvrir ses canons déroutants et excitants de beauté d’un autre âge. Sexy, dans son bikini rouge royal, sa silhouette s’harmonise à la lumière dorée du soleil vermeil qui la transforme en diamant de rose.

Nabila, de dos en bikini rouge royal

Nabila, de dos en bikini rouge royal

Debout, sa chevelure luisante et ondoyante, essaime et occupe le plan latéral et vertical de son dos. Sa paire de fesses jumelles, aux douces étincelles, restitue la ligne charnue de sa silhouette de rêve. Sa cuisse droite traversée par un tatouage estampillé au bas, conserve le secret de sa marque.

Nabila Benattia est une actrice pleine d’avenir, aux riches talents admirables et exploitables, qui se fraie un bon chemin du destin, dans le monde de la culture, pouvant la propulser sur les sphères d’Hollywood.

Bernard NKOUNKOU

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Egypte: manifestations anti-Morsi, accrochages devant la présidence

février 1, 2013
Egypte: manifestations anti-Morsi, accrochages devant la présidence Egypte: manifestations anti-Morsi, accrochages devant la présidence © AFP

Les forces de l’ordre ont tenté vendredi de disperser par la force des manifestants lançant des cocktails molotov près du palais présidentiel au Caire, lors d’une nouvelle journée de protestations à travers le pays contre le président islamiste Mohamed Morsi.

Les heurts ont éclaté malgré l’engagement jeudi de l’ensemble de la classe politique à empêcher la violence, après des affrontements qui ont fait 56 morts en une semaine dans le pays divisé entre opposants et partisans de M. Morsi, premier président civil et islamiste d’Egypte.

Les protestataires, rassemblés à l’appel de l’opposition, ont lancé aussi des pierres contre les forces de sécurité qui ont fait usage à leur tour de canons à eau et de gaz lacrymogènes et ont tiré en l’air, selon un photographe de l’AFP.

Ils ont mis le feu à des pneus en criant « le peuple veut la chute du régime », reprenant le même slogan lancé il y a deux ans durant la révolte populaire qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak.

La police a dû, un moment se replier, à l’intérieur de l’enceinte du palais, devant l’avancée des manifestants, dont certains ont réussi à retirer des fils barbelés déployés autour du palais d’Héliopolis et ont tenté d’escalader l’un des portails, a indiqué l’agence officielle Mena.

Des membres de la Garde républicaine sont intervenus pour repousser les manifestants qui tiraient des feux d’artifice en direction du palais.

Le commandant de la Garde républicaine, cité par Mena, a exhorté les manifestants à s’abstenir de « tout acte de nature à porter atteinte à l’ordre public ».

Dans une avenue jouxtant la place Tahrir au Caire, non loin des ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, des heurts sporadiques ont opposé la police à des manifestants, selon des témoins. La police a tiré à la chevrotine, blessant deux manifestants qui ont été évacués par ambulance.

« Morsi dégage »!

« Liberté ! » « Morsi est illégitime », « Dégage ! » a chanté la foule qui a envahi les principales artères de la capitale, en arborant des banderoles réclamant « justice » pour les dizaines de victimes de la dernière vague de violences meurtrières (24-29 janvier), qui avaient éclaté à la veille du 2e anniversaire du début du soulèvement contre Hosni Moubarak.

Des milliers d’autres manifestants ont défilé à Alexandrie sur la Méditerranée, et à Port-Saïd (nord-est). C’est dans cette ville où les heurts le 26 janvier avaient été les plus sanglants avec la mort de 40 personnes après la condamnation à mort de 21 supporteurs du club de football local pour un massacre survenu dans un stade il y a un an jour pour jour.

Le Front du salut national (FSN), la principale coalition de l’opposition qui a appelé aux manifestations, réclame la fin de la « monopolisation » du pouvoir par les Frères musulmans dont est issu M. Morsi, avec la mise en place d’un gouvernement de salut national, une révision de la Constitution ou encore le départ du procureur général nommé par le président.

« Sans la satisfaction de ces revendications, aucun dialogue politique ne sera fructueux », affirme le FSN dans un communiqué.

Dans un document signé au terme d’une réunion sous l’égide de l’institution sunnite Al-Azhar, les participants ont dénoncé « toute incitation à la violence » et souligné « la responsabilité de l’Etat et de son appareil sécuritaire » en matière de protection des citoyens.

L’un des ténors de l’opposition, l’ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa, a plaidé pour des manifestations « pacifiques ».

Malgré les promesses d’apaisement de la classe politique, une partie de la presse était sceptique sur les chances d’amorcer un véritable dialogue susceptible de réconcilier un pays profondément divisé.

Les partisans de M. Morsi, élu en juin, font valoir qu’il est arrivé au pouvoir démocratiquement et qu’il est le premier civil à occuper cette fonction.

L’opposition l’accuse ainsi que les Frères musulmans de privilégier leur idéologie islamiste au détriment de l’intérêt général.

M. Morsi est également accusé d’échouer à faire face à la grave crise économique que traverse le pays.

Jeuneafrique.com avec AFP

Manifestations contre le film anti-islam, une ambassade incendiée au Soudan

septembre 14, 2012
Manifestations contre le film anti-islam, une ambassade incendiée au Soudan Manifestations contre le film anti-islam, une ambassade incendiée au Soudan © AFP

Des dizaines de milliers de musulmans ont manifesté vendredi à travers le monde arabe et l’Asie pour dénoncer un film produit aux Etats-Unis dénigrant l’islam, déclenchant de nouvelles violences, notamment au Soudan où l’ambassade allemande a été incendiée.

A Khartoum, quelque 5. 000 islamistes ont attaqué les ambassades britannique et allemande, mettant le feu à cette dernière et y arrachant le drapeau national pour le remplacer par un étendard islamiste, selon un correspondant de l’AFP.

Au Liban, 300 islamistes ont incendié un fast-food américain à Tripoli (nord), d’après un journaliste de l’AFP.

A Sanaa, la police a tiré en l’air pour repousser quelques centaines de manifestants qui s’approchaient de l’ambassade américaine, selon un correspondant de l’AFP.

Elle a également fait usage de canons à eau pour disperser les protestataires qui s’étaient rassemblés à quelque 500 mètres de l’ambassade, brûlant le drapeau américain et réclamant l’expulsion de l’ambassadeur.

Jeudi, quatre personnes avaient trouvé la mort lors d’attaques contre cette même ambassade.

Au Bangladesh, quelque 10. 000 manifestants ont brûlé à Dacca des drapeaux américains et israéliens, et tenté de s’approcher de l’ambassade des Etats-Unis.

A l’issue de la prière du vendredi, les manifestants se sont rassemblés devant la mosquée Baitul Mokarram, la plus importante du pays, en affirmant notamment « Nous ne tolèrerons pas d’insultes envers notre grand prophète ».

En Indonésie, environ 350 islamistes radicaux ont également manifesté à Jakarta contre la « déclaration de guerre » que représente selon eux le film.

Dans la capitale iranienne, des milliers de personnes se sont rassemblées aux cris de « Mort à l’Amérique » et « Mort à Israël », selon des images de la télévision d’Etat.

Au Caire, où l’ambassade américaine est visée par des manifestations depuis mardi, des heurts sporadiques se sont poursuivis dans la matinée avec les forces de l’ordre déployées aux abords de la mission diplomatique.

Le puissant mouvement des Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi, ont retiré leur appel à manifester à travers tout le pays, affirmant qu’ils n’organiseraient qu’un rassemblement « symbolique » au Caire, sur la place Tahrir.

Forces de sécurité sur le qui-vive

En Syrie, théâtre de violences depuis mars 2011, près de 200 manifestants ont organisé un sit-in de protestation devant l’ambassade des Etats-Unis à Damas, fermée depuis plusieurs mois, selon un journaliste de l’AFP. Silencieux, ils portaient des pancartes dénonçant le film.

En Jordanie, des salafistes ont annoncé des manifestations devant la chancellerie américaine, qui a fait savoir qu’elle avait « relevé sa sécurité ». Les Frères musulmans jordaniens appellent de leur côté à des « défilés pacifiques ».

En Tunisie, des imams de mosquées ont aussi appelé à un grand rassemblement dans l’après-midi devant l’ambassade des Etats-Unis.

A Benghazi, dans l’Est libyen, le trafic aérien a été suspendu dans la nuit pour des « raisons de sécurité », après l’attaque menée mardi soir qui avait coûté la vie à l’ambassadeur Chris Stevens et à trois autres Américains. Mais il a pu finalement reprendre vendredi.

De nombreux pays ont renforcé la sécurité des ambassades américaines après cette attaque, comme le leur a demandé le président Barack Obama.

L’Inde, qui compte une importante minorité musulmane, a ainsi placé en alerte ses effectifs déployés autour des bâtiments américains. Le plus haut responsable religieux musulman de l’Etat indien du Cachemire a demandé aux citoyens américains de « quitter immédiatement » la région.

En Afghanistan, les autorités sont le qui-vive et la plupart des ambassades ont pris des mesures de sécurité accrues pour leur personnel et appelé leurs ressortissants à éviter de sortir.

Alors que le département d’Etat américain a déconseillé à ses ressortissants de se rendre en Algérie en raison d’un risque accru d’attentats, les forces de sécurité ont très sensiblement renforcé leur présence autour de l’ambassade à Alger.

Les forces de l’ordre israéliennes ont aussi annoncé le renforcement de leur dispositif de sécurité dans la Vieille ville et à Jérusalem-Est en raison des « tensions régionales ». Des appels à manifester ont été lancés dans l’enclave palestinienne de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas.

Un film considéré comme « une agression »

Les réactions parfois violentes déclenchées par « Innocence of Muslims » (« L’innocence des musulmans »), dont des extraits sont diffusés sur Internet, rappellent la colère qu’avait provoquée la publication de caricatures du prophète Mahomet en 2006 par un journal danois.

Réalisé par un cinéaste qui s’est présenté comme Américano-israélien et qui selon les médias américains serait de religion chrétienne copte, le film de piètre qualité cinématographique dénigre les musulmans, présentés comme immoraux et brutaux, ainsi que le prophète Mahomet.

L’auteur du film aurait demandé la protection de la police californienne après avoir été identifié par les médias.

Les déclarations se sont multipliées pour fustiger ce film, tout en appelant au calme.

Le président égyptien Mohamed Morsi a jugé vendredi que le film constituait une « agression » qui « détourne l’attention des vrais problèmes au Proche-Orient », tout en condamnant à nouveau les violences qu’il a entraînées dans la région.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que ce film était une « provocation » qui ne peut néanmoins justifier les attaques.

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a assuré que le gouvernement américain n’avait « absolument rien à voir » avec cette « vidéo écoeurante et condamnable » exhortant les dirigeants politiques et religieux à condamner les violences survenues.

Le site de partage de vidéos YouTube en Inde a bloqué l’accès au film. YouTube avait déjà restreint cette semaine l’accès à ce film, « de manière temporaire », en Libye et en Egypte.

Le Pakistan et l’Afghanistan ont de leur côté bloqué l’accès à la vidéo tandis que l’Indonésie, pays musulman le plus peuplé de la planète, a aussi demandé à YouTube un blocage du film.

Jeuneafrique.com avec AFP

La poussière des bombardements

août 23, 2012

Dans la poussière des bombardements

les pierres tombaient comme du béton

fondant mortellement la présence des têtes

et des maisons cossues non résistantes

 

Dans la chute fracassante d’éclats d’obus

les maisons perdaient leur corps dodus

chacune avec son petit et grand trou

les objets d’arts n’avaient plus de cou

 

Le silence habitait sans peur

malgré les canons de la douleur

Les maisons abandonnées à sa garde

tombaient sous l’occupation des sans-grades.

 

Bernard NKOUNKOU

Les obus de la mort

juillet 13, 2012

Au creux du mur ensanglanté

sont gravés des débris éclatés

de tristes cervelles des citoyens

cherchant un refuge mitoyen

 

Dans les frappes aériennes de l’armée

la peur au cou fuyant les chats bottés

tombent aussi sous les canons des chars abaissés

des paisibles enfants au triste sort abandonné

 

Par-ici une chaussure témoin sans pied

par-là une manche victime sans bras scié

les obus défensifs ont semé la mort partout

dans de vides torchons de maisons encore debout

Bernard NKOUNKOU