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Le président catalan propose Poutine, Trump ou Xi Jinping comme médiateurs

octobre 4, 2018

Le président indépendantiste catalan Quim Torra a demandé au chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez d’accepter une médiation internationale, dans une lettre révélée jeudi et envoyée en copie notamment aux présidents américain, russe et chinois mais pas au Français Emmanuel Macron.

« Je vous écris formellement pour vous demander d’autoriser votre gouvernement à entrer dans une médiation le plus tôt possible », écrit en anglais Quim Torra au socialiste espagnol.

La missive, datée du 26 septembre, a été rendue publique jeudi par des médias espagnols et son authenticité confirmée par une porte-parole du gouvernement régional catalan.

« Pour que le processus de dialogue puisse être le plus transparent possible », Torra a mis plus de 40 dirigeants internationaux en copie de cette lettre dans laquelle il « suggère » à Pedro Sanchez de désigner « un ou plusieurs médiateurs institutionnels ou observateurs ».

Parmi ces dirigeants figurent notamment l’Américain Donald Trump, le Russe Vladimir Poutine et le Chinois Xi Jinping.

Des sources au sein du gouvernement catalan ont expliqué que ces dirigeants avaient été mis en copie car leurs pays étaient « membres permanents (du Conseil de sécurité) des Nations unies ».

Le président français Emmanuel Macron ne figure pourtant pas parmi les destinataires de cette lettre, alors que la France est elle aussi membre permanent. La France est aussi la seule absente de cette lettre parmi tous les États membres de l’UE.En 2017, les indépendantistes catalans ont cherché, en vain, des soutiens internationaux à leur cause mais la République proclamée de façon unilatérale le 27 octobre n’a été reconnue par aucun pays.

Dans la lettre, Quim Torra demande également à Pedro Sanchez de faire en sorte que le parquet renonce aux charges pour rébellion – passible de 25 ans de prison – pesant sur neuf dirigeants séparatistes qui attendent en prison d’être jugés pour leur rôle dans les évènements d’octobre 2017.

« Nous vous demanderions, comme geste significatif envers la société catalane, d’inviter le parquet à retirer les charges ou, au moins et pour l’heure, de lever les objections à leur libération en attente du procès », écrit Quim Torra.

Romandie.com avec(©AFP / (04 octobre 2018 14h05)                                                        

Espagne: le parquet requiert des poursuites pour rébellion contre l’exécutif catalan destitué

octobre 30, 2017

Le procureur général de l’Etat espagnol, Jos Manuel Maza, lors d’une conférence de presse, le 30 octobre 2017 à Madrid / © AFP / JAVIER SORIANO

Le procureur général de l’Etat espagnol? José Manuel Maza, a annoncé lundi avoir requis des poursuites notamment pour « rébellion » contre les membres du gouvernement catalan destitués, accusés d’avoir provoqué la crise institutionnelle ayant mené à une déclaration d’indépendance.

La « plainte contre les membres du govern (exécutif catalan) a été présentée » devant l’Audience nationale, à Madrid, et vise aussi des faits de « sédition, malversation et prévarication ». Il appartiendra à ce tribunal chargé des dossiers les plus sensibles de décider si elle est recevable.

Le procureur estime que « les principaux responsables politiques de la Généralité de Catalogne (exécutif) ont entraîné, avec leurs décisions et leurs agissements, une crise institutionnelle qui a débouché sur la déclaration unilatérale d’indépendance » du 27 octobre.

Dans sa plainte, il demande qu’ils soient convoqués « de manière urgente » et qu’ils soient arrêtés s’ils ne se présentent pas.

Ce sera à la juge de garde lundi, Carmen Lamela, déjà saisie dans un autre dossier lié à l’indépendantisme catalan, de décider si elle accepte d’être saisie et s’il y a lieu d’inculper les personnes visées. La juge peut retenir toutes les charges requises ou seulement certaines d’entre elles. La rébellion est la plus grave de toutes car elle peut déboucher sur des peines de prison de 15 à 30 ans, autant qu’un assassinat ou un acte de terrorisme.

Dans le cas de la sédition, et s’agissant de représentants des autorités, la peine peut atteindre 15 ans.

Le parquet a également requis des poursuites devant la Cour suprême contre les membres du bureau des présidents du Parlement catalan qui ont facilité le vote de la déclaration d’indépendance vendredi au parlement catalan.

Ce vote a été suivi dans la soirée de la mise sous tutelle de la région par le gouvernement de Mariano Rajoy, qui a pris en direct les commandes de la Catalogne, confiées à la vice-présidente du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria.

L’exécutif catalan a dans la foulée été destitué. Les séparatistes majoritaires au Parlement catalan (72 élus sur 135) estimaient avoir reçu un « mandat » des Catalans pour proclamer l’indépendance, après l’organisation d’un référendum d’autodétermination interdit par la justice et émaillé de violences policières. Selon les chiffres de l’exécutif destitué, plus de deux millions de personnes ont voté pour l’indépendance, soit 90,18% des électeurs qui ont pris part au scrutin.

Mais celui-ci a été boycotté par l’opposition et le taux de participation a été de 43%.

Romandie.com avec(©AFP / 30 octobre 2017 13h53)