Posts Tagged ‘Catherine Samba Panza’

Un temps consacré à l’actualité africaine

décembre 17, 2020

Avec TV5/Monde

Centrafrique : la Cour des comptes relance Samba-Panza sur sa gestion du don angolais

octobre 17, 2016

Catherine Samba-Panza, le 2 mars, à Washington. © DOROTHÉE THIÉNOT POUR J.A.

L’ancienne présidente de la transition centrafricaine a jusqu’au 18 octobre pour donner à la Cour des comptes plus d’éclaircissements « sur la gestion de la deuxième tranche du don angolais » de 10 millions de dollars octroyé à Bangui en mars 2014 – somme dont un quart n’est pas rentré dans les caisses de l’État.

Pas vraiment satisfait des éléments de réponse fournis par l’ancienne présidente de la transition, le greffier en chef de la Cour lui a envoyé, le 4 octobre, un courrier de relance lui donnant un délai de quinze jours pour se montrer plus loquace. Il pourrait également envisager d’appeler à s’expliquer la fille de CSP, Christelle Sappot, aujourd’hui ambassadrice à Malabo. Cette dernière fut sa secrétaire particulière. 

Selon nos informations, Catherine Samba-Panza devrait une nouvelle fois répondre à la Cour des comptes, sans toutefois apporter plus de précisions.

Jeuneafrique.com

La présidente centrafricaine demande pardon devant le pape pour les violences intercommunautaires

novembre 29, 2015

Bangui – Le présidente centrafricaine de transition Catherine Samba-Panza a demandé pardon dimanche devant le pape François à Bangui pour tout le mal commis par les Centrafricains lors des violences intercommunautaires qui ont ensanglanté le pays depuis 2013.

Il revient aux filles et aux fils de ce pays de reconnaître leurs fautes et demander un pardon sincère que votre bénédiction transformera en un nouveau levain pour la reconstruction du pays, a-t-elle dit, en recevant le pape au Palais présidentiel.

Au nom de toute la classe dirigeante de ce pays mais aussi de tous ceux qui ont contribué à sa descente aux enfers, je confesse tout le mal qui a été fait et demande pardon du fond de mon coeur. Nous avons absolument besoin de ce pardon parce que les dernières évolutions de la crise sont apparues comme des abominations commises au nom de la religion par des gens qui se disent des croyants, a lancé la présidente.

Votre visite est vécue comme une bénédiction du ciel (…), comme une victoire de la foi sur la peur, sur l’incrédulité, et une victoire de la compassion et de la solidarité de l’Eglise universelle, a-t-elle encore relevé.

Des Centrafricains ont infligé des souffrances inqualifiables à d’autres Centrafricains. Nous avons absolument besoin de ce pardon parce que nos coeurs sont endurcis par les forces du mal. L’amour sincère du prochain nous a quitté et nous sommes ancrés dans l’intolérance.

La présidente de transition a observé que les menaces sécuritaires réelles ou amplifiées qui ont émaillé les préparatifs de la visite (que la France notamment avait mises en avant), la résurgence des mouvements extrémistes et du terrorisme avec une violence omniprésente auraient pu décourager le pape, qui a donné au contraire une leçon de courage.

Le pays a basculé dans la violence après la prise du pouvoir à Bangui de la rébellion à majorité musulmane de la Séléka en mars 2013, qui a commis de graves exactions à l’encontre des civils entraînant un cycle internal de représailles intercommunautaires entre combattants séléka et milicens majoritairement chrétiens anti-balaka.

L’intervention militaire française en décembre 2013 a chassé la Séléka du pouvoir mais depuis, l’ancienne colonie française, à l’histoire très violente depuis l’indépendance, reste enlisée dans les violences entre musulmans et chrétiens.

Romandie.com avec(©AFP / 29 novembre 2015 13h24)

Centrafrique : arrivée à Bangui, Catherine Samba-Panza dénonce une tentative de coup d’État

octobre 1, 2015

Catherine Samba-Panza au Parlement, à Bangui, le 23 janvier 2014. © Jerome Delay/AP/SIPA

Catherine Samba-Panza au Parlement, à Bangui, le 23 janvier 2014. © Jerome Delay/AP/SIPA

Catherine Samba-Panza est arrivée à Bangui mercredi vers 14 h (GMT), a appris Jeune Afrique. Elle avait quitté New York la veille en raison des troubles que connaît la capitale centrafricaine. Peu après son arrivée, la présidente de la transition a dénoncé la « nature politique » des événements.

Après avoir quitté lundi New York, où se déroulait l’Assemblée générale de l’ONU, Catherine Samba-Panza avait été contrainte de faire escale à Douala, au Cameroun, où elle a passé la nuit du mardi 29 au mercredi 30 septembre. C’est seulement mercredi vers 14h (GMT) que son avion a atterri à Bangui, a appris Jeune Afrique de sources à la présidence et diplomatiques. Également présent à New York, le patron de la Minusca, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga a effectué le même trajet. Il est lui aussi de retour dans la capitale centrafricaine où, après une nouvelle journée de violences, le calme semble être revenu.

« La nature politique de ces évènements est évidente. Il s’agissait ni plus ni moins d’une tentative de prise de pouvoir par la force », a affirmé peu après son arrivée Catherine Samba-Panza. L’objectif de ce coup de force serait selon elle de mettre un coup d’arrêt au processus électoral mais aussi de rompre le dialogue politique et le pacte républicain.

La chef de la transition a par ailleurs annoncé une large concertation pour élaborer des solutions de sortie de crise, sans préciser de date, et a insisté sur la nécessité de désarmer les milices en faisant usage de la force si nécessaire. Des journées de deuil national seront également observées, a ajouté Catherine Samba-Panza, alors que le bilan exact des événements est incertain. La plupart des ONG internationales et locales n’ont en effet pas pu se rendre sur le terrain à cause de l’insécurité.

Fermeture de la frontière RDC – Centrafrique

Mardi, la journée avait été rythmée par d’importantes violences, principalement dans le 8e arrondissement à proximité de l’aéroport international. La Minusca et la force Sangaris ont rencontré de très fortes résistances alors qu’ils tentaient de démanteler les barricades établies sur l’axe Combattant. Des combats qui ont duré au moins quatre heures et ont été d’une grande intensité.

Mercredi, la journée a été plus calme alors que deux manifestations inquiétaient. Mais la première, en soutien à la transition et aux forces internationales, n’a pas eu lieu, tandis que la seconde, organisée par une partie de la société civile qui réclame notamment le retrait des forces internationales, a été suspendue au bout de deux heures.

La situation reste toutefois extrêmement précaire et les autorités congolaises ont annoncé mardi la fermeture de leur frontière avec la RCA. « La frontière est fermée jusqu’à nouvel ordre parce qu’il y a une situation incontrôlable en Centrafrique et que nous devons protéger nos populations contre tout débordement », a déclaré le porte-parole Lambert Mende.

Centrafrique : l’insécurité règne à Bangui où de nouveaux affrontements ont éclaté

septembre 29, 2015

Catherine Samba Panza, à Bangui, le 20 mars 2014. © Sylvain Cherkaoui pour J.A.

Catherine Samba Panza, à Bangui, le 20 mars 2014. © Sylvain Cherkaoui pour J.A.

Alors que la présidente de transition Catherine Samba-Panza était attendue mardi à Bangui, la situation était encore très instable dans la capitale centrafricaine. État des lieux.

Si aucune manifestation n’a eu lieu mardi 29 septembre, des tirs ont été entendus dans divers quartiers de Bangui. Dans le 8e arrondissement, non loin de l’aéroport international, des combats très violents opposent depuis 15 heures locales (et GMT) les forces internationales et des anti-balaka alors que les hélicoptères de l’armée française survolaient la zone. Une source sécuritaire affirme qu’au moins quatre anti-balaka ont été tués. Selon un habitant de Gobongo (dans le 8e arrondissement), une autre personne est morte, victime d’une balle perdue lors d’échanges de tirs.

Un véhicule de la Minusca, qui a reçu ordre de démanteler les barricades, a aussi été caillassé. Des heurts ont également été signalés dans le 5e arrondissement entre milice

Toujours très forte, l’insécurité touche tout le monde : habitants, ministres, membres d’ONG ou même diplomates. Dans la nuit de lundi à mardi, certains ont vu leurs domiciles pillés, malgré l’instauration d’un couvre-feu. Les bureaux de sept ONG ont subi le même sort. Devant la détérioration de la situation sécuritaire, les Nation unies et plusieurs ONG ont décidé d’évacuer leur personnel non-essentiel.

Retour de Samba-Panza et enterrement de Mazimbele

Beaucoup craignent que de nouvelles violences explosent dans la journée. D’abord à l’occasion du retour de Catherine Samba-Panza à Bangui – elle était attendue vers 16 heures locales après avoir quitté New York, où se déroule l’Assemblée général de l’ONU, en raison des troubles. Ensuite, parce que les obsèques du chef anti-balaka Guy Mazimbele, ex-chef de la garde présidentielle de François Bozizé, sont également prévues dans l’après-midi. Ses proches ont prévu d’exposer son corps pendant plusieurs heures avant de l’inhumer. Mazimbele avait été tué dimanche lors d’une attaque contre la gendarmerie nationale, repoussée par les forces centrafricaines.

Selon un dernier bilan de l’ONU, près de 40 personnes ont été tuées depuis samedi et au moins 27 400 autres déplacées

La situation est également très instable dans le reste du pays. Selon plusieurs sources sécuritaires, environ 250 miliciens de la Séléka ont quitté Kaga Bandoro (Centre), où des renforts venus de N’délé sont arrivés, pour Bangui. Ils ont été stoppés à Dékoa par un contingent burundais de la Minusca. Les membres de l’ancienne rébellion basés à Bambari, qui souhaitaient descendre à Bangui « pour défendre leurs frères musulmans », ont affronté les Casques bleus de la RDC. Bilan : au moins deux morts et sept blessés.

Selon un dernier bilan de l’ONU, près de 40 personnes ont été tuées depuis samedi et au moins 27 400 autres ont été déplacées en quelques jours tandis que 500 détenus se sont échappés de la prison centrale de Bangui.

Jeuneafrique.com par Vincent Duhem

Centrafrique : Catherine Samba-Panza reçue le 27 mai à l’Élysée

mai 22, 2015

François Hollande et Catherine Samba-Panza, en avril 2014 à l'Élysée.
François Hollande et Catherine Samba-Panza, en avril 2014 à l’Élysée. © Élysée

La présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, doit être reçue le 27 mai à l’Élysée par le chef de l’État français, François Hollande, a appris « Jeune Afrique ».

Le chef de l’État français, François Hollande, recevra mercredi 27 mai au matin la présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, a appris Jeune Afrique de sources française et centrafricaine.

L’évolution de la situation politique, deux semaines après la fin du forum de Bangui, et surtout la question des prochaines élections devraient être au centre des discussions. Paris pousse depuis des mois pour que le scrutin se tienne dans le délai prévu, c’est-à-dire en juin ou juillet. Or, le forum de réconciliation, organisé du 4 au 10 mai, a préconisé son report.

La rencontre intervient alors que l’armée française est confrontée à des accusations de viols commis par des militaires de l’opération Sangaris sur des mineurs centrafricains. Quatorze militaires français sont soupçonnés de ces crimes, dont trois identifiés par les témoignages de six enfants de 9 à 13 ans recueillis dans une note de l’ONU en 2014. Après avoir été saisi par le ministère de la Défense, le parquet a ouvert une première enquête préliminaire fin juillet 2014. Aucun enfant ni militaire mis en cause n’a été entendu dans le cadre de cette enquête.

C’est la deuxième fois que Catherine Samba-Panza, qui dirige la Centrafrique depuis maintenant plus d’un an, se rendra à l’Élysée. Elle avait rencontré Hollande en avril 2014 à la veille du sommet UE-Afrique.

Jeuneafrique.com par Vincent Duhem

Congo – Centrafrique : entre Sassou Nguesso et Samba-Panza, le torchon brûle

janvier 28, 2015

Catherine Samba-Panza et Denis Sassou Nguesso. © AFP/Montage J.A.

Les relations entre la présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba-Panza et le président congolais Denis Sassou Nguesso (DSN), médiateur officiel pour la Centrafrique, sont aujourd’hui glaciales. État des lieux.

Que se passe-t-il donc entre Bangui et Brazzaville pour qu’un communiqué du ministère congolais des Affaires étrangères en date du 17 janvier se félicitant des « avancées enregistrées lors des discussions de Nairobi » sur la crise centrafricaine soit suivi, trois jours plus tard, d’un autre signé cette fois du ministre centrafricain de la Sécurité, qualifiant ces mêmes discussions de « plan machiavélique de déstabilisation de la transition » ?

Une chose est sûre : fraîches depuis le début, les relations entre Catherine Samba-Panza (CSP), la présidente de la transition, et Denis Sassou Nguesso (DSN), le chef de l’État congolais (par ailleurs médiateur officiel pour la Centrafrique), sont aujourd’hui glaciales. Fin décembre 2014, ce dernier a pris sur lui de solliciter Uhuru Kenyatta, son homologue kényan, pour que se tiennent à Nairobi des négociations informelles entre les leaders des groupes armés centrafricains, ainsi qu’une rencontre entre l’ancien président François Bozizé et son tombeur, Michel Djotodia – laquelle a effectivement eu lieu.

Soupçons de trahison

Ces pourparlers toujours en cours se déroulent sous la double houlette d’un facilitateur kényan, l’ancien président du Parlement Kenneth Marende, et d’un jeune conseiller spécial de Sassou Nguesso, le Sud-Soudanais Albino Abouge, proche des présidences sud-africaine et nigériane.

Appuyés par la Commission de l’Union africaine, ils ont pour objectif de préparer le Forum de réconciliation de Bangui, qui devrait avoir lieu en mars, en prélude à l’élection présidentielle, annoncée pour le mois d’août. Problème : les autorités de Bangui, Samba-Panza en tête, jurent avoir été tenues complètement à l’écart des négociations de Nairobi, au point qu’elles soupçonnent les organisateurs de chercher à les renverser pour mettre en place une nouvelle transition !

Le projet d’accord de Nairobi sur la cessation des hostilités, dont J.A. s’est procuré copie, n’est guère de nature à les rassurer puisqu’il prévoit une « révision de la charte de transition » en vue d’une « reconstitution du gouvernement national de transition ». Alors que la présidence congolaise, qui a dépêché deux émissaires auprès de CSP pour l’informer du contenu des pourparlers, assure qu’elle ne fait que « rapprocher les anciens présidents centrafricains afin de s’assurer de leur adhésion au processus de paix », son équivalente centrafricaine y voit « un énième complot » et appelle la France, les États-Unis et l’ONU à l’aide. Qui jouera les pompiers ?
Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique : Koyara, première femme à la Défense depuis l’indépendance

janvier 17, 2015

Marie Noëlle Koyara (à gauche), le 11 janvier 2014 à Bangui.
Marie Noëlle Koyara (à gauche), le 11 janvier 2014 à Bangui. © AFP

Une femme, Marie Noëlle Koyara, est devenue pour la première fois depuis l’independance en 1960 ministre de la Défense en Centrafrique, à la faveur d’un remaniement technique du gouvernement du Premier ministre Mahamat Kamoun.

Deux portefeuilles concernant la sécurité changent de propriétaire. Mme Koyara, qui était ministre de l’Équipement dans le précédent gouvernement, aura un dossier capital à gérer : la réforme des Forces armées centrafricaines étant considérée comme un des points clé pour réussir à remettre sur le bon chemin un pays miné par les affrontements depuis 2013.

Elle a été plusieurs fois ministre sous François Bozizé, Michel Djotodia et Catherine Samba Panza. Elle a aussi été représentante de la FAO au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.

Quatre nouveaux ministres

Quatre nouvelles personnalités font leur entrée dans ce gouvernement dont Samedi Nicaise Karinou qui prend en charge la Sécurité Publique en remplacement du général Métinkoué.

Le magistrat Faustin Mbodou, une personnalité connue, quitte le gouvernement et le ministère de la Justice. La présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba Panza, avait demandé à M. Kamoun un réaménagement technique du gouvernement lors de la présentation des vœux du nouvel aux membres du gouvernement, à la radio d’Etat jeudi.

« J’avais dès le départ indiqué de manière claire que le travail de tous les membres du gouvernement sera évalué au bout de trois mois et que ceux qui n’auront pas démontré leur capacité de diriger un département ministériel seront remerciés », avait annoncé tenu à rappeler la présidente Catherine Samba Panza.

À la suite de la signature de l’accord de Brazzaville du 23 juillet 2014, la présidente de transition centrafricaine avait nommé chef du gouvernement Mahamat Kamoun qui était ainsi devenu le premier musulman Premier ministre du pays, pour former un gouvernement dit de « combat et d’action ».

Jeuneafrique.com AVEC afp

Centrafrique : la transition officiellement prolongée jusqu’à août 2015

janvier 5, 2015

Le président congolais Denis Sassou Nguesso.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso. © AFP

Le président congolais et médiateur dans la crise centrafricaine, Denis Sassou Nguesso, a donné son accord pour un prolongement de six mois de la transition, censée initialement s’achever en février.

Censée prendre fin en février, la transition centrafricaine va être prolongée de six mois. Le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise, en a informé les autorités de Bangui dans une lettre datée du 22 décembre 2014.

Dans ce courrier adressé à Catherine Samba-Panza (présidente de la transition), Mahamat Kamoun (Premier ministre) et Alexandre N’Guendet (president du Conseil national de transition), le président congolais déclare que « l’échéance électorale de février 2015 n’étant plus tenable, constat fait également par le Groupe International de contact sur la République centrafricaine le 11 novembre 2014, il y a lieu de procéder à une extension de six mois de la Transition. En d’autres termes jusqu’au mois d’août 2015 ».

Denis Sassou Nguesso répond par cette lettre à la demande formulée par les autorités centrafricaines. Fin octobre, Mahamat Kamoun s’était personnellement déplacé à Oyo, fief du chef de l’État congolais, pour l’en informer.

Prévues en février, les élections générales censées mettre fin à la période de transition avaient déjà été reportées à une date ultérieure en novembre dernier. « Nous avons donc examiné les propositions faites par les autorités de la transition et convenu de repousser les élections en juin ou juillet 2015 », avait alors déclaré le chef de la diplomatie congolaise, Basile Ikouébé.

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Jeuneafrique.com par Vincent DUHEM

Centrafrique : Catherine Samba-Panza dénonce « une tentative de coup d’État institutionnel »

octobre 14, 2014

Catherine Samba-Panza à Bangui, le 20 janvier 2014.
Catherine Samba-Panza à Bangui, le 20 janvier 2014. © AFP

La présidente centrafricaine de la transition, Catherine Samba-Panza, a estimé mardi que les violences qui secouent Bangui depuis un peu moins d’une semaine s’apparentent à « une tentative de coup d’État institutionnel visant à installer une troisième transition ».

Alors que Bangui se remettait à peine des violences qui ont éclaté le 7 octobre, Catherine Samba-Panza a délivré un message fort. Dans un communiqué diffusé mardi 14 octobre par la porte-parole Antoinette Montaigne, la présidente centrafricaine de la transition a dénoncé « une tentative de coup d’État institutionnel visant à installer une troisième Transition » orchestrée par « une coalition de forces négatives ».

« Des mensonges savamment distillés sont accompagnés de larges distributions nocturnes de dizaines de millions par coupures de billets de banque à ceux qui érigent des barricades dans les rues de Bangui et qui les tiennent munis de grenades pour dissuader la population de circuler, paralyser le pays et ainsi déstabiliser la transition. Des armes lourdes et légères sont également distribuées au sein de la population, notamment aux jeunes, pour semer la terreur dans le pays et réclamer la démission de la présidente de la transition et celle du Premier ministre », accuse le communiqué.

« La Présidence de la république prend donc à témoin la communauté internationale et tous les partenaires de la RCA sur la violation des accords de Brazzaville, les périls que cela engendre et rend les instigateurs responsables de la mort de l’officier pakistanais, du gendarme centrafricain et toutes les victimes civiles », peut-on lire.

Catherine Samba-Panza « considère qu’il est urgent aujourd’hui de rétablir l’ordre public et la sécurité à Bangui et sur tout le territoire national. C’est pourquoi la Présidence de la République demande instamment que la résolution 2149 soit appliquée dans toute sa rigueur en vue d’arrêter rapidement le nouveau cycle de violences en cours afin de protéger sans délai la population en grande détresse. »

Et de conclure : « La Présidence de la république demande, en outre à la Cour pénale internationale, d’accélérer la procédure d’enquête, déjà ouverte à l’initiative de l’État centrafricain, en vue de traduire rapidement devant ses instances, tout auteur de violations des droits de l’homme et de crimes contre la population. »

Selon plusieurs sources, des échanges de tirs étaient signalés en fin de journée à Ouango, un quartier proche de la résidence de la présidente.

Samba-Panza a débuté mardi une série de consultation avec « les forces vives de la nation » afin de mettre fin au désordre que connaît le pays. Les violences qui ont éclaté la semaine dernière ont fait au moins dix morts, de nombreux blessés et des milliers de déplacés.

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Jeuneafrique.com par Vincent DUHEM