Posts Tagged ‘centrale nucléaire’

Ukraine : risque de « pulvérisation de substances radioactives » à Zaporijia

août 27, 2022

L’opérateur public ukrainien assure ce samedi que « l’infrastructure de la centrale a été endommagée » par des bombardements russes.

Il existe un risque de « pulvérisation de substances radioactives » à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, occupée par les troupes russes, a averti samedi l’opérateur public ukrainien.

Selon Energoatom, les troupes russes ont « bombardé à plusieurs reprises au cours de la dernière journée » le site. « L’infrastructure de la centrale a été endommagée, et il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives », a indiqué l’agence sur Telegram, ajoutant qu’il y avait « un risque d’incendie élevé ».

L’opérateur affirme que, depuis samedi midi (9 heures GMT), la centrale « fonctionne avec le risque de violer les normes de sécurité en matière de radiations et d’incendie ». La Russie, de son côté, a également accusé l’Ukraine de bombardements sur Zaporijia au cours des dernières 24 heures. Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a assuré que l’artillerie ukrainienne avait tiré 17 obus sur l’enceinte de la centrale, la plus grande d’Europe.

« Quatre (obus) sont tombés sur le toit du bâtiment spécial n°1, où se trouvent 168 assemblages de combustible nucléaire américain de la firme WestingHouse », a-t-il précisé, ajoutant que les obus restants s’étaient écrasés à 30 mètres d’un dépôt de combustible usagé et près d’un autre contenant du « combustible frais ».

Selon l’armée russe, l’armée ukrainienne procède à ces tirs depuis les alentours de la ville de Marhanet, qui fait face à la centrale, sur la rive opposée du fleuve Dniepr toujours contrôlée par Kiev.

L’Agence France-Presse n’a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante.

Zaporijia au cœur des tensions

La centrale de Zaporijia, où sont situés 6 des 15 réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes début mars, peu après le lancement de l’invasion le 24 février, et se trouve près de la ligne de front dans le Sud.

Kiev et Moscou s’accusent mutuellement de procéder à des bombardements à proximité du complexe, lui-même proche de la ville d’Energodar sur le fleuve Dniepr.

Jeudi, la centrale a été coupée du réseau électrique ukrainien pour la première fois depuis sa mise en service il y a quatre décennies, en raison des « actions des envahisseurs », selon Energoatom.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que la coupure de courant avait été provoquée par le bombardement russe de la dernière ligne électrique active reliant la centrale au réseau.

La centrale a été remise en service vendredi après-midi, mais le président ukrainien a prévenu que « le pire scénario (…) est constamment provoqué par les forces russes ».

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) demande instamment l’envoi d’une mission à la centrale « dès que possible pour aider à stabiliser la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires ».

Par Le Point avec AFP

Ukraine : frappes sur le site d’une centrale nucléaire, départ de trois cargos chargés de céréales

août 5, 2022
Ukraine : frappes sur le site d'une centrale nucleaire, depart de trois cargos charges de cereales
Ukraine : frappes sur le site d’une centrale nucléaire, départ de trois cargos chargés de céréales© AFP/Bulent KILIC

L’Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusées vendredi de frappes sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, le jour où trois nouveaux chargements de céréales, cruciaux pour la sécurité alimentaire mondiale, ont quitté des ports ukrainiens.

Dans le même temps, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont rencontrés à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, sur les rives de la mer Noire, où ils ont décidé de « renforcer les échanges commerciaux » entre leurs pays et d' »aller à la rencontre des attentes mutuelles dans le domaine de l’économie et de l’énergie », selon le Kremlin.

M. Poutine a en outre remercié M. Erdogan pour ses efforts qui ont permis de trouver à Istanbul un accord entre Moscou et l’Ukraine sur les livraisons de céréales en provenance des ports ukrainiens.

De son côté, l’ONG Amnesty International a persisté à accuser l’armée ukrainienne de mettre en danger la vie des civils dans la guerre avec la Russie, tandis qu’une nouvelle frappe russe sur Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine, a fait 22 blessés, ont affirmé les autorités locales.

Frappes sur le site d’une centrale nucléaire

La situation était confuse vendredi soir concernant la situation à la centrale de Zaporijjia, sous occupation russe depuis début mars, Kiev et Moscou se rejetant la responsabilité de frappes sur le site.

« Aujourd’hui, les occupants ont créé une autre situation extrêmement risquée pour toute l’Europe : ils ont frappé à deux reprises la centrale nucléaire de Zaporijjia. Tout bombardement de ce site est un crime éhonté, un acte de terreur », a martelé le président Volodymyr Zelensky dans son message vidéo quotidien.

« Malgré les provocations des Russes, la centrale continue de fonctionner et de fournir de l’électricité au système énergétique de l’Ukraine grâce à des lignes en service. Conformément à leur capacité, il a été décidé de décharger et de déconnecter l’un des réacteurs », a pour sa part fait savoir la société d’Etat ukrainienne Energoatom.

Toutefois, « il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives. Le danger d’incendie est élevé », a-t-elle prévenu.

L’armée russe a quant à elle parlé dans un communiqué de « tirs d’artillerie » de « formations armées ukrainiennes », à la fois « contre le territoire de la centrale de Zaporijjia et la ville d’Energodar », et dénoncé des « actes de terrorisme nucléaire ».

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait jugé mardi que la situation était « volatile » et « de plus en plus dangereuse de jour en jour » à la centrale de Zaporijjia.

Au moment de la prise de ce site en mars, les militaires russes y avaient ouvert le feu sur des bâtiments, au risque d’un accident nucléaire majeur.

Du maïs via la mer Noire

Cinq jours après le départ du port méridional ukrainien d’Odessa d’un premier cargo – attendu dimanche au Liban – transportant des céréales ukrainiennes depuis le déclenchement de l’offensive russe, trois autres chargements, également de maïs, ont quitté l’Ukraine en convoi, a annoncé le ministère turc de la Défense.

Ils sont destinés à l’Irlande, l’Angleterre et la Turquie.

Devrait s’ensuivre une série de rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles.

Simultanément, un bâtiment fait route, lui aussi pour y récupérer des céréales, vers le port ukrainien de Tchernomorsk, qu’il doit atteindre samedi.

« L’essentiel maintenant est l’augmentation constante des exportations », a noté le président Zelensky.

La Russie et l’Ukraine ont signé deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent l’exportation des céréales ukrainiennes immobilisées par le conflit et de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales. Avec pour objectif d’atténuer la crise alimentaire dans certains des pays les plus pauvres liée au blocage des ports ukrainiens.

Des « investigations de grande ampleur »

Suscitant l’ire de l’Ukraine, Amnesty International a, dans un rapport paru jeudi après une enquête de quatre mois, reproché aux militaires ukrainiens d’installer des bases dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques à partir de zones peuplées – une violation du « droit international humanitaire », selon l’ONG.

Le chef de l’Etat ukrainien l’a en retour accusée de « tenter d’amnistier l’Etat terroriste » russe et de « transférer la responsabilité de l’agresseur à la victime ».

Vendredi, Amnesty International a pleinement confirmé ses « conclusions », « fondées sur des preuves obtenues lors d’investigations de grande ampleur soumises aux mêmes normes rigoureuses et au même processus de vérification » que tout son travail habituel.

L’ONG a toutefois, dans son rapport, insisté sur le fait que les tactiques ukrainiennes ne « justifient en aucun cas les attaques russes aveugles » qui ont touché la population.

22 blessés à Mykolaïv

Sur le terrain, les Russes ont une fois de plus bombardé vendredi Mykolaïv, une ville située non loin du front sud.

Bilan : 22 blessés, dont un adolescent de 13 ans, et de nombreuses habitations endommagées, a dit son maire, Oleksandr Senkevitch.

Un couvre-feu a été instauré dans cette cité jusqu’à lundi matin afin de neutraliser les « collaborateurs » des Russes, a fait savoir le gouverneur de la région Vitali Kim.

Les forces ukrainiennes mènent actuellement une contre-offensive dans le sud, où elles affirment avoir repris plus de 50 villages tombés aux mains des soldats russes.

Par Le Point avec AFP

Ukraine: « Tout va bien ! » Les Russes ouvrent les portes de la centrale nucléaire de Zaporijjia

mai 2, 2022
"Tout va bien !" Les Russes ouvrent les portes de la centrale nucleaire de Zaporijjia
« Tout va bien ! » Les Russes ouvrent les portes de la centrale nucléaire de Zaporijjia© AFP/Andrey BORODULIN

Un bâtiment administratif est calciné, mais ceux des réacteurs semblent intacts: l’AFP a pu visiter dimanche la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Ukraine et d’Europe, dont la prise par l’armée russe a suscité l’inquiétude de la communauté internationale.

Les forces de Moscou ont pris le contrôle début mars de cette centrale située dans la ville d’Energodar (écrit Enerhodar, en ukrainien) dans le sud de l’Ukraine, séparée par les eaux du Dniepr de la capitale régionale Zaporijjia, sous contrôle ukrainien.

Les affrontements qui s’y sont déroulés ont suscité la crainte au sein de la communauté internationale d’une catastrophe nucléaire similaire à celle survenue en 1986 à Tchernobyl.

Lors d’un voyage de presse organisé par l’armée russe, l’AFP a pu constater les dégâts: la façade d’un vaste bâtiment administratif qui servait de centre d’entraînement au personnel de la centrale est noircie par les flammes et de nombreuses fenêtres sont explosées.

Mais aucune trace de tir ou de bombardement n’était visible sur les six cubes surmontés d’un dôme rouge renfermant les réacteurs qui ont commencé à être construits dans les années 1980.

La semaine dernière, l’Agence internationale de l’énergie atomique a jugé « préoccupante » la situation à la centrale de Zaporijjia, à laquelle ses experts n’ont pas eu accès depuis sa prise par Moscou.

La centrale « fonctionne normalement, en accord avec les normes nucléaires, radioactives et environnementales », assure toutefois sur place le major-général Valéri Vassiliev, spécialiste des questions nucléaires et chimiques, dépêché par Moscou pour sécuriser le site.

Affichant leur décontraction, aucun des quelques soldats montant la garde derrière des piles de sacs de sable ne porte de combinaison, de masque ou tout autre équipement de protection contre les radiations.

« Ici, tout va bien ! », claironne le nouveau maire pro-Moscou d’Energodar, Andreï Chevtchik, arrivé à ce poste dans le sillage des Russes.

« Nous sommes prêts à vendre de l’électricité à l’Europe. Tout acheteur est bienvenu. C’est très bon marché ! », ajoute-t-il, avant de repartir à bord d’un SUV rutilant et bardé de drapeaux russes.

Un grand flou entoure cependant le fonctionnement de la centrale, qui continue d’être assuré par les équipes ukrainiennes.

L’AFP n’a pu rencontrer aucun des employés du site et le degré de coordination entre ceux-ci et les nouveaux maîtres des lieux n’est pas clair.

Avant le début de l’offensive russe en Ukraine, cette centrale avait une capacité de 5.700 mégawatts, soit de quoi couvrir plus de 20 % des besoins du pays en électricité.

Par Le Point avec AFP

L’armée russe occupe Zaporijia, la plus grande centrale nucléaire d’Europe

mars 4, 2022

Le feu provoqué par l’attaque de la centrale a fait plusieurs morts et blessés, selon les autorités ukrainiennes.

Un bâtiment duquel s'échappe de la fumée.

Un bâtiment administratif de la centrale nucléaire de Zaporijia a été endommagé tôt vendredi matin par des tirs. Photo : via Reuters/Energoatom

Les Russes ont attaqué, tôt vendredi matin, la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, la plus grande d’Europe. Les tirs ont fait plusieurs morts et provoqué un incendie, faisant craindre le pire, mais la situation est maintenant maîtrisée.

L’organisme de l’État ukrainien chargé de l’inspection des sites nucléaires indique que les Russes occupent le territoire de la centrale, mais que le personnel opérationnel s’assure du bon fonctionnement des installations, situées à environ 550 kilomètres de la capitale, Kiev.

Aucun changement sur le plan de la radioactivité n’a été constaté, a-t-il précisé.

Selon les responsables de la centrale, un bâtiment pour les formations ainsi qu’un laboratoire ont été touchés. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) confirme qu’aucun équipement essentiel n’a été atteint et que le niveau de radiation est demeuré normal.

Les secours ukrainiens avaient d’abord affirmé sur Facebook que l’attaque de la centrale n’avait fait aucun mort, mais le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine soutient maintenant que plusieurs personnes ont été blessées ou tuées dans l’incendie, sans donner plus de détails.

Image d'un incendie près d'un édifice

Le point avec notre envoyée spéciale en Ukraine, Marie-Eve Bédard. Photo : Zaporizhzhya NPP via Reuters Zaporizhzhya NPP

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, selon qui ce sont des chars russes qui ont ouvert le feu sur la centrale de Zaporijia, a accusé Moscou d’agiter la terreur nucléaire et de vouloir reproduire la catastrophe nucléaire de 1986 à Tchernobyl, la plus grave de l’histoire.

« Nous alertons tout le monde sur le fait qu’aucun autre pays hormis la Russie n’a jamais tiré sur des centrales nucléaires. C’est la première fois dans notre histoire, la première fois dans l’histoire de l’Humanité. Cet État terroriste a maintenant recours à la terreur nucléaire. »— Une citation de  Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine

Le ministère russe de la Défense a de son côté dénoncé une opération de sabotage de la part de l’Ukraine, la qualifiant de provocation monstrueuse. Mais d’après Rafael Grossi, directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomiqueAIEA, le projectile ayant déclenché l’incendie serait probablement russe.

Zaporijia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe avec une capacité totale de près de 6000 mégawatts, assez pour fournir en électricité environ 4 millions de foyers. Elle a été inaugurée en 1985, quand l’Ukraine faisait encore partie de l’Union soviétique.

Le 24 février, des combats avaient déjà eu lieu près de l’ancienne centrale de Tchernobyl, à une centaine de kilomètres au nord de Kiev, et qui est désormais entre les mains des troupes russes.M. Grossi pointe une cible sur une grande carte.

Rafael Grossi, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, informe la presse sur les frappes qui ont touché la centrale de Zaporijia, le 4 mars 2022. Photo : AFP via GettyImages/Joe Klamar

Vendredi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomiqueAIEA s’est dit prêt, en conférence de presse à Genève, à se rendre à Tchernobyl afin de négocier une solution pour garantir la sécurité des sites nucléaires mis en danger par la guerre.

C’est une situation sans précédent, a soutenu Rafael Grossi, alors que c’est la première fois qu’un conflit militaire se déroule dans un pays doté d’un large programme nucléaire. Les deux parties examinent l’offre, selon M. Grossi.

Explosions successives à Kiev

Les grandes villes d’Ukraine continuent d’être la cible de bombardements vendredi, au neuvième jour de l’offensive russe.

Tchernihiv, ville du nord de l’Ukraine où des bombardements dans une zone résidentielle ont fait au moins 33 morts jeudi, continuait d’être pilonnée vendredi.

Située à 120 km au nord-est de Kiev, cette ville d’environ 285 000 habitants se trouve sur l’une des principales routes menant à la capitale, cible prioritaire de Vladimir Poutine.Une vue aérienne montre une route où attendent en file des chars.

De nouvelles images satellites montrent le convoi russe toujours stationné à environ 25 kilomètres de Kiev, le 4 mars 2022. Photo : via Reuters/Maxar Technologies

Le convoi de chars russes d’une soixantaine de kilomètres est par ailleurs toujours à l’arrêt, à 25 kilomètres au nord-ouest de Kiev, où des bombardements continuent de faire rage, en plus de viser les villes et les quartiers périphériques du nord.

En avant-midi vendredi, plusieurs importantes explosions ont été entendues de manière successive près du centre de Kiev, après que les sirènes d’alerte antimissile eurent retenti dans la ville. L’origine de ces explosions n’est pas encore connue.Des personnes transportent des sacs dans une zone urbaine jonchée de débris et de chars calcinés.

Des Ukrainiens fuient Kiev, le 4 mars 2022. Photo : AFP via Getty Images/Sergei SUPINSKY

Armes à sous-munitions à Kharkiv

La situation était aussi devenue un enfer à Okhtyrka, et critique à Soumy, dans le nord-est, non loin de Kharkiv, elle-même pilonnée depuis plusieurs jours, selon les autorités locales.

L’organisation Human Rights Watch (HRW) a affirmé vendredi que des armes à sous-munitions ont été utilisées le 28 février dans au moins trois quartiers résidentiels de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, avec quelque 1,4 million d’habitants.

Human Rights WatchHRW affirme avoir identifié l’utilisation de sous-munitions via une roquette 9M55K Smerch de fabrication russe.

« Utiliser des sous-munitions dans des zones habitées montre un mépris absolu pour la vie des gens. […] Leur utilisation telle que documentée à Kharkiv pourrait constituer un crime de guerre. »— Une citation de  Steve Goose, directeur de l’armement pour Human Rights Watch

Le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nordOTAN, Jens Stoltenberg, a aussi affirmé vendredi que la Russie faisait usage de ces bombes en Ukraine. Nous avons vu l’utilisation de bombes à sous-munitions et nous avons vu des rapports témoignant de l’utilisation d’autres types d’armes qui violent le droit international, a-t-il dit devant la presse à Bruxelles.

Les bombes à sous-munitions sont composées d’un conteneur, tel un obus, regroupant des projectiles explosifs, de taille plus réduite, dites sous-munitions.

Très imprécises, elles sont indistinctement létales à l’égard des populations civiles, dispersant une multitude de petites munitions dans une très large zone, dont certaines restent non explosées et peuvent tuer des années après, comme les mines.

Leur utilisation est interdite par la convention d’Oslo de 2008, mais Moscou ne l’a pas signée.Un homme marche dans des ruines dans la cour intérieure d'un immeuble.

Un immeuble résidentiel dévasté après un bombardement à Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, le 3 mars 2022. Photo : AFP via Getty Images/Sergey Bobok

En marche vers Mykolaïv

Le sud de l’Ukraine est un front stratégique pour Moscou, qui souhaite avancer vers le nord et l’est pour encercler les troupes ukrainiennes qui combattent au Donbass et, à terme, resserrer son étau sur les villes de Kiev et de Kharkiv en y ouvrant un front méridional.

La ville de Marioupol, un port stratégique pour assurer la jonction des troupes russes venues de Crimée annexée avec celles des séparatistes de l’est, était assiégée jeudi, selon le maire, qui affirmait que les habitants étaient sans eau et sans électricité.

Vendredi, les autorités régionales ont indiqué ne disposer d’aucune communication.

Plus à l’ouest, à Mykolaïv, prochaine ville sur le chemin des Russes après Kherson, tombée la veille, le gouverneur de la région a affirmé sur Twitter vendredi que les troupes ennemies s’approchent et que des affrontements ont lieu présentement.

La veille, les autorités ukrainiennes avaient fait état d’une colonne de 800 chars russes avançant vers Mykolaïv, qui compte près de 500 000 habitants.

Utilisez Starlink… à vos risques et périls

Selon le patron de SpaceX, Elon Musk, le système de communications satellites Starlink fourni par sa compagnie pour maintenir l’accès à Internet en Ukraine est désormais le seul qui fonctionne par endroits dans le pays.

Le milliardaire sud-africain a publié un tweet vendredi pour mettre en garde les Ukrainiens contre l’utilisation du système, qui est probablement à haut risque d’être visé par les troupes russes, selon lui, et dont l’antenne peut être facilement repérable.

N’activez Starlink qu’en cas de besoin et placez l’antenne aussi loin que possible des personnes, a-t-il conseillé. Placez un camouflage léger par-dessus l’antenne pour éviter la détection visuelle.

SpaceX a envoyé des terminaux Starlink en Ukraine, à la demande des autorités, afin de maintenir une connexion Internet sans devoir passer par des infrastructures terrestres.

Radio-Canada avec les informations de Agence France Presse, Reuters, Associated Press et New York Times

France/Fessenheim: le réacteur numéro un définitivement débranché

février 21, 2020

 

Le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus ancienne de France en activité, a été débranché du réseau électrique national samedi aux alentours de 02 heures du matin, comme prévu, a annoncé EDF.

L’opération d’arrêt du réacteur de 900 mégawatts avait débuté vers 20 heures 30 vendredi soir. La procédure s’est déroulée normalement, avec beaucoup d’émotion dans la salle de commande, selon EDF.

Le second réacteur de la centrale sera de son côté stoppé le 30 juin. Commencera alors une longue phase de démantèlement qui devrait durer une vingtaine d’années.

Par Le Figaro avec AFP

Canada: grosse frayeur après une fausse alerte dans une centrale nucléaire

janvier 12, 2020

Un message d’alerte signalant un «incident» dans une importante centrale nucléaire proche de Toronto a été envoyé «par erreur» ce dimanche 12 janvier aux riverains, provoquant une grosse frayeur et des appels à une enquête rapide.

Un premier message a été diffusé peu avant 7h30 signalant un «incident» à la centrale de Pickering, à l’est de Toronto. Envoyé par les autorités de la province, il concernait les habitants vivant dans un rayon de 10 km de la centrale mais a été adressé à toute la province.

Un peu plus d’une heure plus tard, la société Ontario Power Generation qui gère le site nucléaire, a annoncé sur Twitter qu’il s’agissait d’une erreur. «L’alerte précédente a été diffusée par erreur. Il n’y a aucun danger pour le public ou l’environnement», précisait le second message.

La centrale nucléaire de Pickering, l’une des plus importantes du monde, est située à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Toronto, principale métropole du Canada où vivent trois millions de personnes.

Des élus exigent une enquête

Plusieurs élus de la région ont immédiatement demandé une enquête sur cet incident. «Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été très perturbé d’avoir reçu un message d’alerte ce matin», a ainsi commenté le maire de Pickering Dave Ryan sur Twitter.

«Même si je suis soulagé d’apprendre qu’il n’y avait aucune situation d’urgence, je suis contrarié de voir qu’une telle erreur a pu se produire», a-t-il ajouté. «J’exige qu’une enquête complète ait lieu», conclut le maire.

Le maire de Toronto, John Tory, a lui aussi réclamé une enquête, regrettant que de nombreux habitants de sa ville «aient été inquiétés inutilement par cette alerte».

Par Le Figaro avec AFP

Russie: une première centrale nucléaire flottante pour alimenter

mai 19, 2018

La Russie présente le 19 mai 2018 la première centrale nucléaire flottante au monde lors d’une cérémonie pour son amarrage à Mourmansk, port du Grand nord / © AFP / Alexander NEMENOV

Des réacteurs sur l’eau pour éclairer l’Arctique: à Mourmansk, port du Grand nord, la Russie a présenté la première centrale nucléaire flottante au monde, censée alimenter des régions reculées mais dénoncée comme un « Tchernobyl sur glace » par ses détracteurs.

Bâti à Saint-Pétersbourg, l’Akademik Lomonossov s’est amarré dans le port de Mourmansk samedi, à environ 10 km au nord du centre-ville, dans l’estuaire, au son d’une fanfare, sous le soleil malgré les neuf degrés de température. Il doit y être chargé en combustible nucléaire avant de rejoindre sa destination finale, une région reculée de Sibérie orientale.

La centrale a été construite par le conglomérat public nucléaire russe Rosatom, dont le PDG Alexeï Likhatchev a salué « un nouveau record mondial » soulignant « l’incontestable role de leader de Rosatom et du secteur de l’énergie nucleaire russe dans le monde ».

« J’espère qu’aujourd’hui sera un jour symbolique pour l’Arctique », a-t-il affirmé, ajoutant que Rosatom « établit une tendance, une demande pour des centrales nucléaires de puissance moyenne, mobiles, pour de nombreuses décennies ».

Ce bloc flottant massif de 144 mètres de long et 30 de large, couleur marron et moutarde, comporte deux réacteurs d’une capacité de 35 MW chacun (contre plus de 1.000 MW pour les réacteurs de nouvelle génération), proches de ceux utilisés par les brise-glaces.

Dépourvue de moteur, cette barge de 21.000 tonnes sera remorquée à l’été 2019 jusqu’au port de Pevek, dans le district autonome de Tchoukotka, dans l’Extrême-Orient russe, à 350 km au nord du cercle arctique.

Bien que la population de cette petite ville ne dépasse pas 5.000 habitants, la centrale couvre la consommation de 200.000 personnes mais surtout de plateformes pétrolières, alors que l’exploitation des hydrocarbures se développe dans l’Arctique. Elle remplacera notamment une centrale nucléaire et une centrale de charbon obsolètes.

« L’idée, c’est que la centrale soit de faible puissance, mobile, et soit utilisée dans l’Arctique russe, où d’importantes capacités ne sont pas nécessaires » et la construction d’une centrale classique compliquée et coûteuse, explique à l’AFP Sergueï Kondratiev, de l’Institut de l’énergie et des finances à Moscou.

« Les solutions alternatives sont le charbon, le gaz, le diesel. Mais le diesel est très cher, et le gaz doit être livré sous forme de GNL », le gaz naturel liquéfié.

« Les centrales nucléaires flottantes vont permettre d’alimenter en électricité et en chaleur les régions les plus reculées, soutenant ainsi la croissance et le développement durable », soutient Vitali Troutnev, chargé de la construction et de l’exploitation des centrales nucléaires flottantes de Rosatom, qui affirme que près de 50.000 tonnes de CO2 pourront être économisées chaque année.

« Cette installation dispose des systèmes (…) de sécurité les plus modernes et devrait être l’une des installations nucléaires les plus sûres au monde », estime-t-il.

– 32 ans après Tchernobyl –

Des arguments balayés par Greenpeace, qui craint un « Titanic nucléaire » ou un « Tchernobyl sur glace » 32 ans après la catastrophe de 1986 et appelle les autorités à mettre en place une surveillance internationale.

« Toute centrale nucléaire produit des déchets nucléaires, les accidents sont possibles. Une centrale flottante sera particulièrement exposée aux phénomènes météorologiques et aux menaces telles que le terrorisme. Imaginez que la barge se détache des vaisseaux de remorquage, les conséquences peuvent être graves », avertit Rashid Alimov, du département de l’énergie de l’ONG.

« La barge va être chargée et testée près d’une ville de 300.000 habitants (Mourmansk), puis remorquée avec deux réacteurs remplis de combustible irradié le long de la route maritime du Nord. Son installation dans l’environnement rude de l’Arctique russe constituera une menace constante pour les habitants du Nord et la nature vierge de l’Arctique « , renchérit Jan Haverkamp, expert nucléaire de Greenpeace.

La barge devait initialement être chargée en combustible nucléaire à Saint-Pétersbourg puis traverser chargée les eaux proches de pays européens. Cela avait suscité les inquiétudes des ONG et des pays riverains, notamment scandinaves, et il a été décidé de ne la charger qu’à Mourmansk.

Sergueï Kondratiev tempère ces mises en garde: « Les exigences de sécurité sont les mêmes que pour les brise-glaces nucléaires, les sous-marins nucléaires, etc. Mais c’est un nouvel objet. Il peut y avoir des craintes au sein de la population. Mais au niveau technologique, il n’y a pas de risque supplémentaire par rapport aux centrales nucléaires ».

Selon ce spécialiste, Rosatom prévoit d’étendre son projet et, outre la Russie, pourrait fournir des centrales flottantes aux pays asiatiques et pour approvisionner les zones reculées: « Dans certains cas, une centrale nucléaire flottante est plus rentable que d’autres centrales électriques. (…) Elle a sa propre niche ».

Selon lui, la Chine construit également une centrale nucléaire flottante.

Romandie.com avec (©AFP / 19 mai 2018 18h37)                

Egypte: Moscou et Le Caire prévoient de bâtir la 1ère centrale électrique nucléaire

février 10, 2015

Egypte: Moscou et Le Caire prévoient de bâtir la 1ère centrale électrique nucléaire
Egypte: Moscou et Le Caire prévoient de bâtir la 1ère centrale électrique nucléaire © AFP

Le Caire et Moscou ont signé mardi un accord préliminaire pour construire la première centrale électrique nucléaire en Egypte, a annoncé le président Abdel Fattah al-Sissi en présence de son homologue Vladimir Poutine.

Les deux pays « ont signé un protocole d’entente pour la construction d’une centrale nucléaire pour la production d’électricité dans la région de Dabaa », dans le nord de l’Egypte, a déclaré M. Sissi au cours d’une conférence de presse.

Jeuneafrique.com avec AFP

Finlande: les Verts quittent le gouvernement à cause du nucléaire

septembre 18, 2014

Helsinki – Les Verts finlandais ont annoncé jeudi leur départ du gouvernement à cause de l’accord donné par l’exécutif à un projet de centrale nucléaire que doit construire le russe Rosatom.

Les Verts sont opposés à cette centrale nucléaire à Pyhäjoki, sur la côte ouest du pays, qui sera exploitée par le groupe de nucléaire finlandais Fennovoima, auquel le gouvernement a donné son autorisation.

Mon état d’esprit est que j’en ai gros sur le coeur et que je suis déçu (…) Je propose que nous quittions le gouvernement samedi, a affirmé à la presse à Helsinki le président du parti des Verts et ministre de l’Environnement, Ville Niinistö.

Les Verts doivent encore entériner la décision par un vote qui semble une formalité, sachant la vigueur avec laquelle ils ont critiqué le projet non seulement parce qu’ils sont opposés au développement du nucléaire, mais aussi à cause de la présence de Rosatom, fournisseur de la centrale et actionnaire à 34% de Fennovoima.

Il s’agit d’un choix entre si on investit sur les énergies renouvelables nationales (..) ou si on mise sur un projet nucléaire mené par Rosatom, qui opère sous la direction de l’état Russe, avait souligné M. Niinistö déjà lundi.

Le premier ministre conservateur Alexander Stubb a qualifié le projet de Fennovoima de très important et rejeté les objections soulevées par la participation russe.

Je comprends les inquiétudes mais je veux assurer qu’on va agir selon les lois finlandaises, a-t-il répondu lors d’une conférence de presse.

Après le vote serré du gouvernement (10 pour, 7 contre), le dossier retourne maintenant au Parlement, qui doit voter sur le projet pour une deuxième fois, pour l’adopter définitivement.

Le projet a connu des péripéties, dans un pays qui croit à l’avenir du nucléaire.

En juillet 2013, Fennovoima avait choisi Rosatom pour construire la centrale, alors que cette société ne figurait pas sur la liste des fournisseurs potentiels en 2010.

En décembre, Fennovoima annonçait qu’une filiale de Rosatom, Rusatom Overseas, entrerait dans son capital, à hauteur de 34%, à la suite du désengagement en 2012 l’allemand EON, qui avait détenu la même part.

Le gouvernement souhaite que le capital de Fennovoima soit entre les mains d’investisseurs finlandais ou européens à hauteur de 60% minimum.

Du fait du départ des Verts, le gouvernement voit sa majorité affaiblir davantage, à désormais 102 sièges sur les 200 du Parlement.

En mars, la Ligue de gauche, un autre parti minoritaire, avait déjà quitté le gouvernement pour protester contre des coupes budgétaires.

Les partis restant au gouvernement sont le parti conservateur du Premier ministre Alexander Stubb, les sociaux-démocrates qui détiennent le ministère des Finances, le parti des suédophones et les chrétiens-démocrates.

Le projet de Fennovoima a aussi causé des tiraillements au sein des partis restants au gouvernement. Quatre des six ministres sociaux-démocrates ont voté contre la proposition, selon les médias finlandais.

Romandie.com avec(©AFP / 18 septembre 2014 14h26)

Fort séisme au Japon, personnel du site de Fukushima évacué

octobre 25, 2013

Un séisme d’une magnitude de 6,8 à 7,6, selon les sources, a été enregistré vendredi à environ 370 kilomètres à l’est de l’île d’Honshu au Japon. Un tsunami de faible ampleur a été observé sur le littoral. Par précaution, un ordre d’évacuation a été donné au personnel de la centrale nucléaire de Fukushima.

L’agence météorologique japonaise a émis une alerte « jaune » au tsunami, anticipant une vague sismique qui ne devrait toutefois pas dépasser un mètre.

La côte japonaise devrait être touchée notamment au niveau de la centrale accidentée de Fukushima-Daiichi. Selon les autorités japonaises, le séisme avait une magnitude de 6,8. Le centre américain de veille géologique (USGS) l’a, lui, calculée à 7,6.

Aucun dégât matériel n’a été signalé dans l’immédiat. Le centre américain d’alerte aux tsunamis dans l’océan Pacifique a écarté tout risque général de tsunami après ce tremblement de terre.

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