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A 35 ans, l’ex-chancelier autrichien Kurz prend congé de la politique

décembre 2, 2021
A 35 ans, l'ex-chancelier autrichien Kurz prend conge de la politique
A 35 ans, l’ex-chancelier autrichien Kurz prend congé de la politique© AFP/Joe Klamar

Deux mois à peine après sa démission de la chancellerie sur des soupçons de corruption, Sebastian Kurz, présenté hier comme « l’enfant prodige » de la politique autrichienne, tire à 35 ans sa révérence.

« C’est un nouveau chapitre de ma vie qui s’ouvre aujourd’hui », a-t-il déclaré aux journalistes jeudi à Vienne, disant vouloir consacrer du temps à son fils Konstantin, né le week-end dernier.

Il a également évoqué un nouveau « défi professionnel » dans les mois à venir, sans donner de détails.

Sebastian Kurz avait quitté son poste de chancelier en octobre à la suite du lancement d’une enquête à son encontre, tout en restant à la tête du parti conservateur ÖVP dont il présidait aussi le groupe parlementaire.

Une réunion du bureau fédéral se tiendra vendredi et « je remettrai mes fonctions », a-t-il précisé. « Cette décision n’a pas été facile à prendre mais malgré tout, je ne ressens aucune amertume », a ajouté l’ex-chancelier.

Il a expliqué avoir été « usé » par les récentes accusations du parquet, qu’il rejette et qui ont « entamé son enthousiasme ». « Je ne suis ni un saint ni un criminel, je suis un être humain avec des forces et des faiblesses », a-t-il encore souligné.

Scandales en série

Le scandale a éclaté en octobre, lorsque plusieurs lieux, dont la chancellerie et le ministère des Finances, ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de détournement de fonds publics entre 2016 et 2018.

Ce détournement présumé avait pour but de financer la parution de sondages falsifiés et une couverture médiatique élogieuse à l’égard de Sebastian Kurz dans les médias d’un influent groupe de presse autrichien, Österreich.

En échange, ce dernier était récompensé via l’achat de lucratifs encarts publicitaires, selon les éléments du parquet.

M. Kurz était le plus jeune chef de gouvernement du monde quand il a accédé à la chancellerie à l’âge de 31 ans.

La coalition qu’il avait formée avec l’extrême droite s’était effondrée en 2019 lorsque son allié s’était retrouvé, déjà, au coeur d’une autre affaire de corruption.

De nouvelles élections lui avaient permis de retrouver son poste jusqu’à sa démission en octobre.

Clamant son innocence, Sebastian Kurz avait demandé à un proche, le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg, de lui succéder.

Mais mi-novembre, le Parlement avait levé l’immunité parlementaire du jeune chancelier.

De l’extrême droite aux écolos

Né en 1986 d’un père technicien et d’une mère enseignante, le Viennois a connu avant cette chute brutale une carrière fulgurante.

Il devient secrétaire d’Etat à seulement 24 ans, sans avoir achevé son cursus de droit. Il est ensuite nommé ministre des Affaires étrangères à 27 ans puis devient chancelier en 2017.

Il devait alors sa popularité jusqu’en Allemagne voisine à son opposition à l’accueil des réfugiés et à des promesses de baisses massives d’impôts pour les classes moyennes.

A une Autriche prospère mais déstabilisée par l’afflux migratoire, le jeune dirigeant propose la fermeture des frontières.

La rafale de mesures anti-immigration votées sous son premier mandat et ses relations tendues avec les médias ou des pays comme la Turquie ont fait de lui une personnalité clivante.

Sebastian Kurz a certes toujours revendiqué ses convictions pro-européennes et pro-israéliennes. Mais il a rarement recadré le FPÖ, alors que les provocations xénophobes de l’extrême droite ont écorné l’image de l’Autriche en Europe et aux Etats-Unis.

En janvier 2020, il s’était allié aux Verts, une première pour sa famille politique. Ces derniers, qui avaient obtenu le portefeuille de la Justice, avaient menacé de faire tomber la coalition si Sebastian Kurz restait.

Ils excluent aujourd’hui de nouvelles élections, malgré des sondages en forte baisse pour la droite en manque d’incarnation et les pressions de l’opposition.

Les sociaux-démocrates (SPÖ), sur qui s’est reportée une partie des intentions de vote, ont estimé jeudi qu’avec cette crise politique, le gouvernement « avait été entravé dans son action ces dernières semaines ».

« Nous assurons la stabilité dans ce pays », a tranché le vice-chancelier écologiste Werner Kogler, alors que l’Autriche a dû se reconfiner face à la nouvelle vague de la pandémie de Covid-19.

Par Le Point avec AFP

Allemagne : Olaf Scholz se prépare à gouverner dès décembre

octobre 21, 2021
Allemagne : Olaf Scholz se prepare a gouverner des decembre
Allemagne : Olaf Scholz se prépare à gouverner dès décembre© AFP/INA FASSBENDER

L’Allemagne devrait avoir un nouveau chancelier avant Noël : sociaux-démocrates, écologistes et libéraux ont dévoilé jeudi le calendrier ambitieux de leurs négociations visant à installer Olaf Scholz aux commandes du pays début décembre.

Malgré leurs différences, les trois partis mènent depuis début octobre des discussions à un rythme soutenu, avec la volonté d’envoyer une image d’efficacité et de dynamisme.

Donnant le coup d’envoi jeudi des négociations officielles pour finaliser leur alliance inédite, ils ont annoncé vouloir accoucher d’un contrat de coalition fin novembre, pour que le chef de file des sociaux-démocrates, Olaf Scholz, prenne la succession d’Angela Merkel « dans la semaine du 6 décembre ».

Le calendrier est « ambitieux », a reconnu Volker Wissing, secrétaire-général du parti libéral FDP, alors que les médias allemands qualifient déjà M. Scholz de « chancelier de la Saint-Nicolas », tradition vivace en Allemagne fêtée à la même date.

La première économie européenne sera alors dirigée pour la quatrième fois de son histoire par un chancelier social-démocrate après Willy Brandt (1969-1974), Helmut Schmidt (1974-1982) et Gerhard Schröder (1998-2005).

Divergence sur les finances

Vendredi dernier, les trois partis avaient jeté les bases de leur alliance « feu tricolore », en référence aux couleurs associées à chaque parti, en présentant un pré-accord de gouvernement de 12 pages récapitulant leurs points d’accord et les réformes qu’ils entendent mener dans les quatre années qui viennent.

Parmi les compromis trouvés: pas de hausse d’impôts, le respect des limitations d’endettement, un objectif de sortie du charbon avancé à 2030, l’augmentation du salaire minimum horaire à 12 euros.

De nombreux sujets restent cependant à régler pour définir la feuille de route d’un futur gouvernement notamment sur la façon dont financer les investissements massifs réclamés par les Verts et le SPD tandis que les libéraux se montrent intransigeants sur le respect des contraintes budgétaires.

Pour éviter un bras de fer avec ces derniers opposés à toute hausse de la fiscalité, sociaux-démocrates et écologistes ont déjà appelé à « être créatifs », suggérant de la mise en place d’une structure abondée de fonds publics qui permettrait de contourner partiellement la règle de frein à l’endettement.

Ecologistes et FDP ont d’ailleurs entamé une passe d’arme dans les médias, chacun revendiquant le portefeuille ministériel clé des Finances.

Le chef des libéraux, Christian Lindner, n’a jamais caché son ambition de récupérer ce maroquin ministériel, également convoité par le co-dirigeant des Verts Robert Habeck.

« Nous avons des idées de politique fiscale très différentes. La concurrence est là, sans aucun doute. La confiance dans le fait que cela se passera comme convenu reste à prouver », avait-il estimé dimanche dans une interview à ARD.

Calendrier serré

Jeudi, les trois formations ont détaillé le calendrier des futures réunions, dont le parti d’Angela Merkel, grand perdant des législatives du 26 septembre, n’est que spectateur.

Les experts politiques vont se répartir en 22 groupes de travail pour approfondir le programme gouvernemental puis se réuniront presque quotidiennement pour parvenir à une synthèse d’ici le 10 novembre.

« Nous exigerons beaucoup des groupes de travail, un travail concentré, beaucoup d’engagement et de présence, car nous sommes très ambitieux », a expliqué M. Wissing.

Les principaux responsables des partis prendront ensuite la main pour finaliser le document dans le but de parvenir à un accord final fin novembre.

Chaque formation devra valider celui-ci, lors d’un congrès spécial pour le FDP et un vote en ligne auprès des adhérents pour les écologistes.

Il reviendra au parlement d’élire officiellement Olaf Scholz, un centriste qui occupe le ministère des Finances, pour succéder à Angela Merkel à la chancellerie.

S’ils tiennent leurs délais, les trois partis priveront Mme Merkel, à quelques jours près, du record de longévité politique détenu par son mentor Helmut Kohl resté en poste 5.870 jours.

Les dernières négociations de coalition, il y a quatre ans, avaient traumatisé le pays en se prolongeant plus de cinq mois : les conservateurs avaient tenté dans un premier temps de s’entendre avec les Verts et le FDP mais ce dernier avait finalement décidé de se retirer des discussions, forçant la CDU à s’allier avec le SPD.

Par Le Point avec AFP

Autriche: Démission du chancelier social-démocrate Werner Faymann

mai 9, 2016

Le chancelier autrichien Werner Faymann, également dirigeant du parti social-démocrate SPÖ, a démissionné lundi de toutes ses fonctions deux semaines après la débâcle de son parti au premier tour de l’élection présidentielle.

« Il a démissionné de toutes ses fonctions », a dit Anja Richter, porte-parole de la Chancellerie à l’AFP. Le candidat d’extrême droite Norbert Hofer est arrivé en tête le 24 avril du premier tour de l’élection présidentielle qui a vu l’élimination du candidat SPÖ.

Pour la première fois, les partis social-démocrate et conservateur (ÖVP), qui gouvernent au sein d’une grande coalition depuis 2008, ont été éliminés de la phase finale du scrutin dont le deuxième tour se déroulera la 22 mai.

Configuration inédite
Cette configuration inédite depuis la Seconde Guerre mondiale a provoqué un séisme au sein de ces deux formations et notamment chez les sociaux-démocrates où la légitimité de M. Faymann était depuis des jours remise en question.

Une réunion des instances du parti devait se dérouler en milieu d’après-midi. Le candidat du parti d’extrême droite FPÖ, Norbert Hofer, a obtenu 36,4% des voix, réalisant le meilleur résultat de cette formation depuis la guerre à une élection nationale en Autriche.

Un écologiste, Alexander Van der Bellen, s’est hissé pour la première fois au second tour avec 20,4% des suffrages. Le candidat social-démocrate Rudolf Hundstorfer (SPÖ) et le conservateur Andreas Khol (ÖVP) ont été éliminés avec 11,2% des voix seulement chacun.

Romandie.com

Allemagne: l’ex-chancelier Helmut Schmidt est mort à 96 ans

novembre 10, 2015

helmut