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Gabon: des opposants convoqués par la police après la manifestation de samedi

décembre 24, 2014

Gabon: des opposants convoqués par la police après la manifestation de samedi
Gabon: des opposants convoqués par la police après la manifestation de samedi © AFP

Plusieurs leaders de l’opposition gabonaise ont été convoqués mercredi par la police judiciaire suite à la manifestation de samedi qui a fait au moins un mort, a-t-on appris de source officielle.

« Il y a des convocations qui ont été adressées à des gens se présentant comme des leaders politiques (. . . ) », a déclaré le porte-parole de la présidence gabonaise, Alain-Claude Bilie By Nzé, face à la presse.

« Ces gens ont appelé à une manifestation » alors que le gouvernement l’avait interdite, a justifié le porte-parole, ajoutant qu’ils « enfreignent délibérément une interdiction conforme à la loi ».

D’autre part, pour identifier les « responsables des dégâts corporels et autres occasionnés lors de la manifestation (. . . ) la justice a décidé de les entendre sur les faits », a-t-il précisé.

Une délégation de l’opposition – dont l’ancien secrétaire général de l’Union africaine (UA), Jean Ping, et le dernier Premier ministre du défunt président Omar Bongo Ondimba, Jean Eyéghé Ndong – s’est donc rendue en fin de matinée dans les locaux de la police judiciaire (PJ) à Libreville.

« La convocation a duré environ une heure, avant que l’on décide de nous libérer », a affirmé à l’AFP Jean-Pierre Rougou, chargé de communication du Front de l’opposition pour l’alternance (Fopa), une coalition de partis.

« Nous avons refusé de nous soumettre à des auditions individuelles car nous n’avons aucune confiance en la justice » gabonaise, a-t-il expliqué.

« Nous avons également demandé au patron de la PJ de cesser la traque de nos domiciles, car des voitures banalisées sont stationnées devant chez plusieurs d’entre nous depuis quelques jours », a ajouté l’opposant, parlant d' »intimidation ».

Samedi, de violents heurts ont opposé des manifestants en colère aux forces de l’ordre, lors d’une manifestation interdite par le ministère de l’Intérieur.

Le bilan varie d’un mort selon le pouvoir, à six selon le dernier décompte de l’opposition. Ces chiffres étaient impossibles à confirmer de source indépendante.

Revenant sur la mort du jeune étudiant gabonais, le porte-parole de la présidence a affirmé que « cet assassinat a été perpétré par les manifestants eux-mêmes ».

« Ils ont ensuite tenté de faire passer (l’étudiant) pour une victime de la violence policières », a-t-il ajouté.

Officiellement, une enquête est toujours en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce drame.

Jeuneafrique.com avec AFP

CAN-2013: Emmanuel Adebayor ne jouera pas avec le Togo

décembre 1, 2012
CAN-2013: Emmanuel Adebayor ne jouera pas avec le Togo CAN-2013: Emmanuel Adebayor ne jouera pas avec le Togo © AFP

L’international togolais Emmanuel Adebayor ne jouera pas la CAN-2013 prévue du 19 janvier au 10 février en Afrique du sud, a-t-on appris samedi à Lomé auprès de l’entourage du joueur du club anglais de Tottenham.

« Emmanuel Shéyi Adebayor, capitaine des Eperviers, porte à la connaissance du public sportif togolais qu’il suspend provisoirement sa carrière internationale au sein de l’équipe nationale du Togo et du coup ne participera pas à la prochaine coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Afrique du Sud », indique un communiqué de presse du chargé de communication du joueur, dont l’AFP a eu copie.

Adebayor, dénonce « l’ambiance un peu malsaine qui règne dans le nid des Eperviers » (surnom de la sélection) tout en précisant que « cette décision est indépendante de sa volonté étant donné que son ambition est de remporter la prochaine CAN avec son pays le Togo »

Le joueur remet également en cause le programme de préparation « qui n’augure pas d’une bonne prestation à la CAN ».

Emmanuel Adebayor, qui a fait part de sa décision au sélectionneur (NDRL: le Français Didier Six) présente « ses excuses au public sportif togolais et souhaite bonne chance aux Eperviers ».

La Fédération togolaise de football (FTF), a indiqué pour sa part à l’AFP n’avoir reçu pour l’instant aucune notification officielle de la part du joueur.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDCongo: tentative d’assassinat d’un médecin réputé pour son aide aux femmes violées

octobre 26, 2012
RDCongo: tentative d'assassinat d'un médecin réputé pour son aide aux femmes violées RDCongo: tentative d’assassinat d’un médecin réputé pour son aide aux femmes violées © AFP

Le gynécologue congolais Denis Mukwege, réputé pour son aide aux femmes violées et plusieurs fois pressenti pour le Prix Nobel de la paix, a échappé jeudi à une tentative d’assassinat à Bukavu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Un homme a été tué lors de cette attaque survenue au domicile du médecin.

« Cinq personnes armées et en civil se sont introduites chez lui. Quand elles l’ont braqué, un homme a surgi et crié. Les hommes armés se sont tournés vers lui et l’ont abattu », a déclaré à l’AFP le chargé de communication de l’hôpital Panzi fondé par le dr Mukwege, Ephrem Bisimwa.

Le dr Mukwege a « échappé de justesse » à l’assassinat car il a pu fuir au moment où les assaillants tiraient sur l’homme intervenu en criant, a ajouté M. Bisimwa, précisant que le médecin était avec deux de ses filles et une de leurs camarades quand les tirs ont eu lieu.

Une source à la police d’investigation criminelle a déclaré à l’AFP que la victime était « un domestique ».

« On a réussi à récupérer le véhicule ce matin. Nous travaillons sérieusement sur ce dossier. Cela (l’enquête, ndlr) évolue très bien », a ajouté cette source policière.

Un organisme religieux suédois travaillant avec l’hôpital Panzi, PMU, a évoqué quatre assaillants. « Les hommes ont fui dans le véhicule du dr Mukwege qu’ils ont rapidement abandonné, avant de détourner un autre véhicule. L’identité des hommes armés et leur localisation actuelle sont inconnues », précise cet organisme dans un communiqué.

Le Dr Mukwege « va bien », a souligné Ephrem Bisimwa. « Evidemment, il est touché sur le plan psychologique et il ne viendra pas travailler aujourd’hui: il cherche à comprendre ce qui s’est passé car on ne connaît pas le mobile de l’attaque », a-t-il ajouté.

Le Dr Mukwege a créé l’hôpital et la fondation Panzi pour venir en aide aux milliers de femmes violées dans l’est de la RDC par des groupes armés locaux et étrangers, ainsi que par certains soldats de l’armée. Il voyage régulièrement pour expliquer le calvaire de ces victimes.

Chaque année, le programme de lutte contre les violences sexuelles, le plus important de l’hôpital, reçoit 3. 000 femmes. Ce projet est financé à hauteur de 1,2 million d’euros par an. Les fonds proviennent de PMU et surtout de la Commission européenne, qui donne environ 900. 000 euros, selon Ephrem Bisimwa.

Les activités du gynécologue lui ont valu plusieurs nominations pour le Prix Nobel de la paix. Il a notamment reçu le prix de l’ONU pour les droits humains et le prix du roi Baudouin pour le développement international.

A Bruxelles, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a condamné l’attaque qu’il a apprise « avec horreur ». « La violence sexuelle est inacceptable. Le fait que par cette attaque, on ait tenté de bâillonner ce médecin afin que les auteurs puissent continuer sans être dérangés à terroriser la population ne peut pas non plus être toléré », affirme le ministre belge dans un communiqué.

Didier Reynders a appelé « les autorités congolaises à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité du dr Mukwege, pour rapidement présenter les auteurs de cette attaque à la justice et à ne pas fermer les yeux face à l’indicible souffrance de la population ».

« Cette attaque montre à nouveau combien il est urgent que l’état de droit soit restauré dans l’est de la RDC », a-t-il conclu.

Jeuneafrique.com