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Néo-colonisation : 5 premiers ministres francophones meurent en Europe en moins d’un an

novembre 11, 2021

C’est la conséquence de n’avoir pas assez investi dans la formation et la modernisation des hôpitaux en Afrique qui pousse les politiques des pays francophones à monter dans le premier avion pour la France au premier soucis de santé. En ce qui va de cette année, 5 anciens premiers ministres dont un en fonction sont morts en France. Il s’agit de trois premiers ministres Ivoiriens, un Congolais et un Gabonais.

Le dernier a quitté la terre des hommes en France est l’ancien premier ministre Congolais Clément Mouamba qui a été évacué quelques semaines plus tôt atteint du Covid. Premier Ministre du Congo-Brazzaville entre 2016 et mai 2021, Clément Mouamba, est décédé vendredi 29 octobre des suites du Covid-19 à Paris, où il avait été évacué il y a plus de deux semaines. Il était âgé de 78 ans.

Clément Mouamba qui a eu à gérer la pandémie à son apparition n’a pas pu doter les hôpitaux de son pays des équipements nécessaires malgré l’élan de solidarité qui a permis à son gouvernement de récolter des milliards.

Clément Mouamba

Cet économiste, cadre de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), s’était engagé à redresser les équilibres macroéconomiques. Peu avant, il avait rejoint le parti au pouvoir après avoir été exclu de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), principale formation d’opposition, pour avoir accepté de prendre part au dialogue national ayant abouti au changement de la constitution.

Clément Mouamba avait également servi le régime du professeur Pascal Lissouba, premier président élu du Congo, dont il a été ministre des Finances entre 1992 et 1993. Depuis 2017, il était également député de la première circonscription de Sibiti, sa ville natale dans le sud-ouest.

Charles Konan Banny

L’ancien premier ministre ivoirien Charles Konan Banny est décédé vendredi 10 septembre de complications pulmonaires et respiratoires liées au Covid-19, à Paris, où il avait récemment été évacué et hospitalisé.

Atteint du coronavirus à Abidjan, il avait été transféré la semaine dernière à l’hôpital américain de Neuilly où il est décédé vendredi, à 78 ans. 

« Il a changé ma perception de la politique ivoirienne et de certains de ses acteurs », a rapidement réagi Guillaume Soro, un autre ancien premier ministre, aujourd’hui en exil. 

Né le 11 novembre 1942 à Divo (sud), ce fils de planteur baoulé (un des plus importants groupes ethniques du pays) est diplômé de la prestigieuse Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) de Paris.

Après avoir travaillé dans la gestion d’Etat de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial, il intègre en 1976 la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à son siège de Dakar, où il gravit tous les échelons. 

Gouverneur par intérim de cette institution (1990-1993), il est confirmé dans ses fonctions le 1er janvier 1994, trois semaines avant la dévaluation du franc CFA, qui jouera un grand rôle dans son image d’« homme de la France ». Il y restera jusqu’à son arrivée en 2005 à la « Primature » ivoirienne.

Cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Charles Konan Banny, connu pour son caractère « soupe au lait », avait été imposé comme premier ministre à Laurent Gbagbo par la communauté internationale en décembre 2005, un poste qu’il a occupé jusqu’en avril 2007. 

Originaire de Yamoussoukro, ville natale de Félix Houphouët-Boigny, père de la nation ivoirienne et fondateur de son parti le PDCI, M. Konan Banny s’était lancé en 2015 dans la course à la présidentielle contre Alassane Ouattara mais avait finalement jeté l’éponge.

Amadou Gon Coulibaly

Le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, est décédé ce mercredi 8 juillet, à Abidjan. Annoncée par Jeune Afrique, l’information a été confirmée dans la soirée par Patrick Achi, le secrétaire général à la présidence ivoirienne, sur les antennes de la RTI.

Transplanté du coeur en 2012, il s’était dit conscient aussi des interrogations qu’avaient soulevées son absence prolongée et son hospitalisation.

Problèmes cardiaques

Le 2 mai, il avait été évacué en urgence à Paris en pleine pandémie de Covid-19 pour des problèmes cardiaques. Pris en charge à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, il y avait effectué une coronarographie et s’y était fait poser un stent. Mais son séjour, qui devait initialement durer « quelques semaines » s’était finalement prolongé, en raison d’une seconde hospitalisation début juin.

Âgé de 61 ans, Amadou Gon Coulibaly était le candidat du RHDP (au pouvoir) à l’élection présidentielle d’octobre. Il devait être formellement investi début août à Yamoussoukro.

Hamed Bakayoko

Le Premier ministre de Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko, est mort mercredi 10 mars à l’âge de 56 ans dans un hôpital en Allemagne des suites d’un cancer, huit mois après le décès de son prédécesseur. « Je rends hommage au Premier ministre Hamed Bakayoko, mon fils et proche collaborateur, trop tôt arraché à notre affection », a déclaré le président Alassane Ouattara dans communiqué lu à la télévision publique RTI.

Son ascension politique avait vraiment commencé dans les années 2000. En 2003, à 38 ans, il était devenu ministre des Télécommunications et des Nouvelles technologies, un poste qu’il gardera dans tous les gouvernements d’union nationale, sous le régime de l’ex-président Laurent Gbagbo. Avec l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2011, Hamed Bakayoko avait hérité du stratégique ministère de l’Intérieur, qu’il avait conservé sous trois gouvernements jusqu’en 2017, réussissant à maintenir l’ordre dans un pays revenant à la paix, notamment grâce à ses nombreuses relations dans tous les milieux, aussi bien parmi les anciens chefs de la rébellion que dans l’opposition.

Casimir Oyé- Mba

Touché par le Covid-19, il avait été hospitalisé à Libreville avant d’être évacué dans un état critique en France à l’hôpital Paris Saint-Joseph où il est mort, ce jeudi 16 septembre 2021, à l’âge de 79 ans. Casimir Oyé Mba avait été Premier ministre de 1990 à 1994.

Intellectuel chevronné, Oyé Mba devient Premier ministre pendant quatre ans. Très humble, il quitte ses fonctions lors d’un remaniement pour celles de ministre des Affaires étrangères. Oyé Mba enchaine alors les portefeuilles ministériels, dont ceux du Plan et du Pétrole.

Économiste formé en France, où il obtient un doctorat en 1969, Oyé Mba a également été gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) de 1978 à 1990. Fort d’un carnet d’adresses bien rempli et d’une réputation d’homme rigoureux, celui que les Gabonais appelaient « Cam’ la Classe » pour la finesse de ses idées et le chic de ses costumes, brigue le fauteuil présidentiel après la mort d’Omar Bongo en 2009. Il retire finalement sa candidature à la veille du scrutin en invoquant des pressions.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Côte d’Ivoire: cérémonie de levée du corps de Charles Konan Banny, en l’église Saint François-Xavier d’Abidjan

septembre 21, 2021

Avec Ivoire TV5

Côte d’Ivoire : décès de l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny

septembre 11, 2021

Charles Konan Banny, le 17 avril, à Abidjan.

L’ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny est décédé vendredi de complications pulmonaires et respiratoires liées au coronavirus, à Paris, où il avait récemment été évacué et hospitalisé.

Atteint du coronavirus à Abidjan, il avait été transféré le 4 septembre à l’hôpital américain de Neuilly où il est décédé vendredi, à 78 ans. Alors qu’il était depuis quinze jours pris en charge à la Pisam (Polyclinique Sainte Anne-Marie) à Abidjan, l’état de santé de l’ancien Premier ministre ivoirien, vacciné contre le Covid-19, avait nécessité un transfert d’urgence par un vol spécialement affrété.

Cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Charles Konan Banny avait été imposé comme Premier ministre à Laurent Gbagbo par la communauté internationale en décembre 2005, un poste qu’il quittera en avril 2007.

Après la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il avait été nommé président de la Commission vérité et réconciliation (CDVR), un poste stratégique. Entendre victimes et bourreaux de tous bords, diagnostiquer et guérir les maux ivoiriens, réconcilier pro-Ouattara et partisans du président déchu Laurent Gbagbo : « CKB », en héritier autoproclamé du premier chef d’État Félix Houphouët-Boigny – avec lequel il avait des liens familiaux -, avait obtenu des résultats contrastés. Malgré des témoignages poignants et l’audition de 72 000 victimes, la CDVR a eu un très faible écho dans la population et n’avait pas suscité la « catharsis » espérée en Côte d’Ivoire.

« Un grand serviteur de l’État »

« Je rends hommage à un grand serviteur de l’État, une personnalité politique de premier plan dont la contribution à la réconciliation nationale a été importante », a réagi le président ivoirien Alassane Ouattara.

« Il a changé ma perception de la politique ivoirienne et de certains de ses acteurs », s’est pour sa part ému Guillaume Soro.

BCEAO

Né le 11 novembre 1942 à Divo (Sud), ce fils de planteur baoulé était diplômé de la prestigieuse École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) de Paris. Après avoir travaillé dans la gestion d’État de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial, il intègre en 1976 la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à son siège de Dakar, où il gravit tous les échelons.

Gouverneur par intérim de cette institution (1990-1993), il est confirmé dans ses fonctions le 1er janvier 1994, trois semaines avant la dévaluation du franc CFA, qui jouera un grand rôle dans son image d’«homme de la France ». Il y restera jusqu’à son arrivée en 2005 à la primature ivoirienne.

Par Jeune Afrique avec AFP

Côte d’Ivoire: l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny se retire de la présidentielle de dimanche

octobre 23, 2015

Abidjan – L’ancien Premier ministre Charles Konan Banny, membre de la Coalition nationale pour le changement (CNC), une coalition de l’opposition, a annoncé vendredi son retrait de la présidentielle de dimanche, dénonçant un processus inique.

Après avoir mené jusqu’au bout le combat pour amener nos responsables à épargner à la Côte d’Ivoire de nouvelles souffrances et de nouvelles frustrations, j’ai décidé de ne plus participer à compter de cet instant au processus inique imposé à vous, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à son siège de campagne.

M. Konan Banny, qui a parlé de graves irrégularités dans l’organisation du scrutin, est le troisième candidat à se retirer de la course à la présidence après l’ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy et l’ex-président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly.

M. Essy avait affirmé ne pas vouloir se rendre complice d’une mascarade électorale alors que M. Koulibaly dénonce des élections truquées.

Le pouvoir et certains observateurs ont ironisé sur ce boycott l’attribuant à la peur des opposants de prendre une veste.

Le président sortant Alassane Ouattara, qui se targue d’un bon bilan économique, est le grand favori du scrutin qu’il espère gagner au premier tour.

Son principal adversaire est un autre ancien Premier ministre, Affi N’Guessan, investi par le Front populaire ivoirien (FPI) fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo. Une partie du parti prône le boycott au nom de la fidélité à M. Gbagbo.

Avec ce troisième retrait, on ne compte désormais plus que sept candidats à la présidentielle.

Selon de nombreux observateurs, le taux de participation devrait être faible.

Une élection apaisée et crédible est jugée fondamentale pour tourner définitivement la page des violences meurtrières qui ont suivi la victoire en 2010 d’Alassane Ouattara sur son Laurent Gbagbo dans ce pays, premier producteur mondial de cacao et poids-lourd économique de la sous-région.

Romandie.com avec(©AFP / 23 octobre 2015 18h40)

Côte d’Ivoire: lancement d’une coalition contre Ouattara avant les élections d’octobre

mai 15, 2015

Côte d'Ivoire: lancement d'une coalition contre Ouattara avant les élections d'octobre
Côte d’Ivoire: lancement d’une coalition contre Ouattara avant les élections d’octobre © AFP

Plus d’un millier de personnes ont assisté vendredi au lancement d’une coalition composée de ténors de la majorité et de l’opposition contre le chef de l’État ivoirien, seul candidat d’envergure déclaré avant la présidentielle d’octobre, a constaté l’AFP.

Treize cadres de la politique ivoirienne, dont l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny (majorité) et l’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly (opposition), étaient présents au premier meeting de la Coalition nationale pour le changement (CNC), dans un hôtel d’Abidjan.

Les cris de « Gbagbo, Gbagbo », du nom de l’ex-président ivoirien emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye, en attente de son procès pour « crimes contre l’humanité » présumés le 10 novembre devant la Cour pénale internationale, ont résonné durant cette réunion inaugurale.

La charte de la CNC, qui exige « la libération des prisonniers politiques, notamment du président Laurent Gbagbo » et « la dissolution de l’actuelle Commission électorale indépendante (CEI) », a été lue aux militants.

L’opposition critique la composition, selon elle trop pro-Ouattara, de cette entité organisatrice du scrutin. Les autorités nient.

Outre MM. Banny et Koulibaly, Bertin Konan Kouadio, un député du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI – majorité) et Aboudramane Sangaré, un « frondeur » du Front populaire ivoirien (FPI – opposition), étaient présents au meeting.

Opposés l’un à l’autre sur l’échiquier politique, FPI et PDCI sont en proie à de fortes divisions internes.

Seul le Rassemblement des républicains (RDR), la formation d’Alassane Ouattara, présente un visage unifié à cinq mois de l’élection, qualifiée de cruciale pour la décrispation en Côte d’Ivoire, qui sort d’une décennie de crise politico-militaire.

La présidentielle de novembre 2010 en Côte d’Ivoire s’est terminée dans le sang. Plus de 3. 000 personnes sont mortes dans des violences électorales liées au refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.

Jeuneafrique.com

Côte d’Ivoire : vers une convention alternative des frondeurs du PDCI

février 26, 2015

Charles Konan Banny et Kouadio Konan Bertin.
Charles Konan Banny et Kouadio Konan Bertin. © AP/SIPA/AFP/Montage J.A.

La crise consécutive à « l’appel de Daoukro » n’en finit pas de secouer le PDCI. Quatre opposants au leadership d’Henri Konan Bédié ont annoncé jeudi qu’ils boycotteront le prochain congrès du parti pour organiser une convention alternative afin de se choisir un candidat à la présidentielle autre qu’Allassane Ouattara.

Quatre candidats à l’investiture du Parti démocratique de Côte d’ivoire (PDCI) pour la présidentielle d’octobre prochain ont décidé unanimement, jeudi 26 février, de boycotter le prochain congrès extraordinaire de leur formation, convoqué samedi 28 février dans le seul but de valider la candidature du président Alassane Ouattara. Charles Konan Banny, ancien Premier ministre, Essy Amara, ex-ministre des Affaires étrangères, ainsi que les députés Jérôme Kablan Brou et Kouadio Konan Bertin fustigent ainsi la décision d’Henri Konan Bédié, le président du parti, de faire de l’actuel chef de l’État le candidat du PDCI pour la présidentielle.

« Congrès du RDR »

« Nous n’irons pas à ce congrès, qui sera celui du RDR [Rassemblement des républicains, de Ouattara, NDLR] et qui aura pour seul et unique ordre du jour l’adoption de décisions non démocratiques », a expliqué en conférence de presse Charles Konan Banny, l’un des frondeurs. « L’appel de Daoukro ressemble à un diktat », surenchérit Jérôme Kablan Brou.

La situation se complique chaque jour davantage au sein du PDCI, car aucun des opposants internes n’envisage de quitter le Parti. La prochaine étape pour les frondeurs sera donc de remobiliser la base du parti pour organiser une convention alternative afin de choisir un candidat issu du PDCI pour la présidentielle.

Jeuneafrique.com par Baudelaire Mieu, à Abidjan

Côte d’Ivoire : Charles Konan Banny candidat à l’investiture du PDCI pour la présidentielle

décembre 10, 2014

Charles Konan Banny souhaite être candidat à la présidentielle.
Charles Konan Banny souhaite être candidat à la présidentielle. © AFP

Ils sont désormais trois aspirants à l’investiture du PDCI pour la présidentielle ivoirienne 2015. Après Amara Essy et Bertin Konan Kouadio, l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny a déposé sa candidature mercredi.

On le disait hésitant depuis plusieurs mois. Charles Konan Banny a finalement pris sa décision : il sera bien candidat à l’investiture du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Mercredi 10 décembre au secrétariat du parti à Abidjan, l’ancien Premier ministre a fait déposer son dossier par Célestin Atsé Boua, président de la Commission recherche scientifique du PDCI, qu’accompagnaient le député de Sinfra, Bernard N’guessan, ainsi qu’une dizaine de membres du bureau politique, selon des informations de l’agence APA.

« C’est une candidature du devoir pour un PDCI vivant et digne », a déclaré Célestin Atsé Boua. « C’est une candidature d’engagement qui porte l’espérance des valeurs chères à Félix Houphouët-Boigny pour la victoire du PDCI », a-t-il poursuivi. Une déclaration de Charles Konan Banny, par ailleurs président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, est attendue les prochains jours, selon son porte-parole Franck Kouassi Sran.

Fronde contre Konan Bédié

Charles Konan Banny devient le troisième cadre du parti à proposer sa candidature pour la présidentielle de 2015 après l’ex-ministre des affaires étrangères Essy Amara et le député Bertin Konan Kouadio.

Autant de défis lancés au président du PDCI, Henri Konan Bédié, qui a invité  les militants et sympathisants, ainsi que toutes les formations membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), à soutenir une « candidature unique » d’Alassane Ouattara pour 2015.

Une réunion du bureau politique du PDCI est prévue jeudi 18 décembre.

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Jeuneafrique.com par Mathieu OLIVIER

Côte d’Ivoire: début des auditions victimes-bourreaux pour la « vérité »

septembre 8, 2014

Côte d'Ivoire: début des auditions victimes-bourreaux pour la 'vérité'
Côte d’Ivoire: début des auditions victimes-bourreaux pour la « vérité » © AFP

De premières audiences publiques de bourreaux et de victimes de la crise politique ayant ensanglanté la Côte d’Ivoire entre 2000 à 2011 s’ouvrent lundi à Abidjan, dont les résultats s’annoncent plus qu’incertains trois ans après la fin des violences.

La Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR), qui les organise selon le modèle dit de la « justice transitionnelle » née dans l’Afrique du Sud post-apartheid, est la cible de critiques nourries dénonçant sa politisation et sa désorganisation patentes.

Dernière ligne droite d’un processus qui piétine, ces auditions « n’ont pas vocation à condamner ou à absoudre », mais « promouvoir une société qui refuse la violence, l’esprit de vengeance et l’impunité », a déclaré Charles Konan Banny, le président de la CDVR.

Leur importance symbolique se heurte toutefois à de lourds problèmes de fonds.

La Côte d’Ivoire sort d’une décennie de crise politico-militaire, durant laquelle des milliers de personnes périrent, depuis l’élection de l’ex-président Laurent Gbagbo en 2000, marquée par des dizaines de morts et la découverte d’un premier charnier, à celle de son adversaire Alassane Ouattara fin 2010, finalement investi en mai 2011 au terme de cinq mois de violences ayant fait plus de 3. 000 victimes.

Le pays se retrouva physiquement coupé en deux après un coup d’Etat manqué en 2002, seul le Sud restant sous domination des forces loyales à M. Gbagbo, quand le Nord passa sous le contrôle de milices favorables à M. Ouattara.

La désignation par l’actuel chef de l’Etat de Charles Konan Banny, ancien Premier ministre issu de l’opposition sous Laurent Gbagbo, à la tête de la CDVR interpelle de nombreux observateurs.

« On ne pouvait pas choisir quelqu’un avec son profil », affirme une source à l’ONU sous couvert d’anonymat, car pour une telle entité, « on doit veiller à ce que le leadership soit réellement indépendant et qu’il ne soit pas exercé par un acteur de la crise à la fois juge et partie ».

– ‘Justice des vainqueurs’ –

La Commission, qui a longtemps semblé piétiner – les premières auditions préalables de témoins ont débuté près de deux ans et demi après sa création -, doit en outre composer avec une justice ivoirienne inféodée au politique, selon les ONG de droits de l’Homme, qui dénoncent régulièrement une « justice des vainqueurs ».

Seul le camp des perdants pro-Gbagbo est inquiété, tandis que les pro-Ouattara, à qui une commission judiciaire ivoirienne impute pourtant plus de 700 morts dans les dernières violences postélectorales, semblent intouchables.

Parallèlement, les anciens chefs rebelles, les « Com’zones » qui contrôlaient le Nord depuis 2002 et ont aidé l’actuel président à conquérir le pouvoir, ont obtenu la direction des forces de sécurité malgré leurs crimes.

« L’environnement n’est pas encore propice pour que les gens disent vraiment ce qu’ils ont sur le coeur », observe la source onusienne. « Ceux qui ont des choses à reprocher aux pro-Gbagbo vont pouvoir s’exprimer sans problème. Mais personne ne va se mouiller pour désigner les Com’zones », par crainte de représailles.

La CDVR, dont Patrick Baudouin, le président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), affirmait en juin qu’elle n’avait « absolument pas rempli son rôle » par manque de volonté politique, a auditionné 63. 000 témoins.

Mais le fait qu’elle en sélectionne quelques dizaines, une centaine tout au plus, pour les faire parler dans des sessions interdites aux médias et dont un résumé seulement sera diffusé sur la télévision nationale, fait douter de la capacité du dispositif à provoquer le phénomène recherché de « pardon national ».

La justice transitionnelle, instaurée en 1995 par Nelson Mandela, est considérée comme l’un des principaux facteurs ayant évité l’implosion de l’Afrique du sud par la catharsis qu’elle engendra, permettant aux victimes de l’apartheid de pardonner à leurs bourreaux, quand ceux-ci reconnaissaient leurs crimes à haute voix et qu’ils faisaient preuve de sincérité. Des poursuites judiciaires étaient engagées lorsque les crimes reprochés étaient trop lourds ou que les accusés se montraient malhonnêtes.

En Côte d’Ivoire, « j’ai toujours pensé que le processus, mis en place dans de telles circonstances, n’allait pas aboutir aux résultats escomptés », remarque la source onusienne.

Récemment interrogé par l’AFP à ce sujet, un cadre du régime souriait: « La CDVR ? Mais pourquoi faire? Nous avons déjà la réconciliation.  »

Côte d’Ivoire: Charles Konan Banny opposé à la candidature de Bédié à la tête du PDCI

septembre 18, 2013

A deux jours de la réunion du bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, qui doit se tenir le 19 septembre, dernier acte avant le Congrès début octobre, Charles Konan Banny a publié une tribune dans le quotidien gouvernemental Fraternité Matin. Il se prononce pour la présence d’un candidat issu du PDCI dans la course à la présidentielle de 2015 et contre la candidature à la présidence du parti de l’ancien chef d’Etat, Henri Konan Bédié.

C’est la première fois que le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation s’exprime depuis plus de cinq mois et le début du vif débat qui traverse le PDCI à propos du renouvellement de sa direction lors du 12e Congrès. Charles Konan Banny a publié sa tribune en tant que membre du bureau politique du plus vieux parti de Côte d’Ivoire. L’ancien Premier ministre souhaite que le PDCI fasse sa mue et retrouve la volonté de conquérir le pouvoir.

Celui qui avait tenté de se présenter à la présidentielle de 2010 sous les couleurs du PDCI prône entre les lignes la présence d’un candidat de son parti dans la course à la présidentielle de 2015. A propos des préparatifs du congrès du parti prévu d’ici deux semaines, Charles Konan Banny écrit que « les militants pourraient se voir confisquer la parole ». Une évocation du fait que les jeunes, notamment, seront moins représentés au Congrès, voire même totalement absents.

Surtout, sans mettre une seule fois dans le texte de sa tribune le nom d’Henri Konan Bédié, frappé par la limite d’âge, Charles Konan Banny l’exhorte à renoncer à briguer la présidence du PDCI lors du renouvellement des instances du parti.

Rfi.fr

Réconciliation nationale ivoirienne: les partis de Gbagbo et de Ouattara pour le dialogue

août 30, 2012

ABIDJAN – Le parti de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et celui du chef de l`Etat Alassane Ouattara ont appelé jeudi à une reprise du dialogue, prônée par la Commission réconciliation pour faire baisser la tension montée après une vague de violences suivies d`arrestations.

Dans un entretien avec l`AFP diffusé mercredi, le président de la Commission, l`ex Premier ministre Charles Konan Banny, a exhorté M. Ouattara à prendre des « initiatives » pour relancer le dialogue et a appelé les partisans de M. Gbagbo à accepter la discussion. « La Nation ivoirienne est en danger », a-t-il alerté.

Les deux camps ont saisi la balle au bond jeudi, tout en s`accusant l`un l`autre d`avoir empêché tout progrès jusque-là.

« La situation aujourd`hui rend le dialogue plus que nécessaire », « il faut qu`on s`assoie pour discuter », a déclaré lors d`une conférence de presse le président de l`ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI), Sylvain Miaka Oureto.

« C`est l`appel que nous voulons réitérer au gouvernement: nous sommes disponibles pour aller à une discussion franche, à un débat sincère », a-t-il lancé.

Le FPI « est demandeur du dialogue et lance un appel pressant aux décideurs internationaux » pour qu`ils oeuvrent au « retour à une vie politique normale », a expliqué le secrétaire général adjoint du FPI, Bruno Oupoh Gnaoulé, qui s`en est pris au pouvoir en termes virulents.

« M. Alassane Ouattara est devenu un problème pour la Côte d`Ivoire, les Ivoiriens et la sous-région ouest-africaine », a-t-il affirmé, dénonçant une « gouvernance dans la haine, l`intolérance, sans dialogue ».

Dans un communiqué, le parti de M. Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR), a également « approuvé » la démarche de M. Banny, jugeant que le dialogue doit permettre de « faire barrage aux initiatives de violences et de sabotage de la paix sociale ».

« Notre souhait est que nos frères d`en face adhèrent avec honnêteté et sincérité à cette démarche qui doit être inclusive et sans préalables de quelque nature que ce soit », a indiqué le porte-parole du RDR, Joël N`Guessan, accusant les partisans de M. Gbagbo d`avoir plusieurs fois refusé la main tendue par le chef de l`Etat.

« Ils doivent démontrer aux Ivoiriens et à la communauté internationale (…) qu`ils ont un réel désir de voir la paix s`instaurer durablement en Côte d`Ivoire », a-t-il insisté.

Des attaques en série perpétrées en août contre l`armée ont été imputées par le pouvoir à des pro-Gbagbo, ce que dément le FPI. Elles ont entraîné un regain de tension inédit depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.

Ces attaques ont été suivies de l`arrestation de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire général du FPI Laurent Akoun, qui doit être jugé vendredi pour trouble à l`ordre public.

AFP