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États-Unis : un concours de caricatures de Mahomet lancé au Texas

février 18, 2015

Je suis Charlie, une phrase reprise par beaucoup après les attentats à Charlie Hebdo.
Je suis Charlie, une phrase reprise par beaucoup après les attentats à Charlie Hebdo. © AFP/Richard Bouhet

L’association American freedom defense initiative (Afdi) organise un concours de caricatures de Mahomet à Garland, près de Dallas, dans l’État du Texas, aux États-Unis. Le groupe conservateur opposé à l’Islam décernera un prix de 10 000 dollars au grand gagnant le 3 mai prochain. Un concours qui promet de soulever la controverse.

Ce concours, organisé au nom de la liberté d’expression, n’a rien pour calmer les tensions sociales au sujet de l’Islam aux États-Unis. Les dessins du Prophète sont jugés blasphématoires par de nombreux musulmans.

« Ce sont seulement des caricatures, ça suffit ! » écrit en anglais la présidente de l’Afdi, Pamela Geller, sur son site Internet. « Le monde musulman doit arrêter d’imposer sa sauvagerie sur le monde non-musulman et laïque. C’est l’heure de se tenir debout ! » dénonce celle qui se décrit comme une activiste des droits humains.

Lors de l’annonce du concours, lundi, Pamela Geller a évoqué les attentats dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo à Paris. Elle déplore le choix de certains musées en France de retirer de ses expositions des oeuvres sujettes à la controverse : « C’est ainsi que la France répond au massacre des jihadistes à Charlie Hebdo ? Honteux !”. Elle martèle l’importance de concrétiser la phrase « Je suis Charlie », utilisée par plusieurs en hommage aux victimes des attentats de Paris.

En réponse à une conférence sur l’islamophobie

L’exposition des caricatures se tiendra au Curtis Culwell Center à Garland, en banlieue de Dallas, le 3 mai prochain. Au même endroit, le mois dernier, se tenait une conférence intitulée “Stand with the Prophet” dont la mission visait à combattre l’islamophobie. À l’extérieur, l’évènement avait attiré plus de 200 manifestants. Pour la présidente de l’Afdi, le concours de caricatures se veut une réponse à cette conférence sur l’Islam.

Ce concours ne vise qu’à jeter de l’huile sur le feu affirme Alia Salem, directrice exécutive de la branche texanne du Council on american-islamic relations (Cair). « C’est de bien mauvais goût. C’est une tentative éhontée de faire réagir la communauté”, a-t-elle déclaré à la télévision CBS. Elle espère que la communauté musulmane ignorera cet évènement.

Concours de caricatures sur l’Holocauste en Iran

Selon le Tehran Times, en Iran, la « Maison du cartoon iranienne », liée à la ville de Téhéran, a lancé un concours de caricatures sur l’Holocauste début février en riposte à la une du journal Charlie Hebdo. Après les attentats dans ses locaux, le premier numéro du journal satirique avait représenté le prophète Mahomet tenant un panneau « Je suis Charlie ».

Les trois vainqueurs du concours recevront entre 5 000 et 12 000 dollars. En 2006, le journal iranien Hamshahri avait aussi lancé un concours similaire en réponse aux caricatures danoises représentant Mahomet.

Jeuneafrique.com par Sabrina Myre

Charlie Hebdo: des radicaux islamistes menacent de s’en prendre aux Français à Gaza

janvier 19, 2015

Gaza (Territoires palestiniens) – Environ 200 islamistes radicaux ont défilé lundi à Gaza, brûlant le drapeau français et menaçant de s’en prendre aux Français après la publication par Charlie Hebdo d’une nouvelle caricature du prophète Mahomet, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les Français en enfer et Français, dégagez de Gaza ou nous vous égorgerons, ont scandé devant le Centre culturel français de Gaza ces hommes qui brandissaient le drapeau noir des jihadistes et portaient des tenues traditionnelles et de longues barbes.

Un rassemblement d’une telle ampleur et brandissant ouvertement la bannière des jihadistes est un fait exceptionnel, sinon unique depuis l’accession du Hamas au pouvoir par la force en 2007 dans la bande de Gaza.

Les manifestants exhibaient aussi les portraits des auteurs des attentats récents à Paris contre la rédaction de Charlie Hebdo et une épicerie casher qui ont fait 17 morts.

Nous adressons un message à notre chef Baghdadi, nous lui disons qu’il a une armée prête à défendre le prophète, a affirmé à l’AFP un manifestant se faisant appeler Abou al-Hassan, en référence à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef du groupe jihadiste État islamique (EI) qui multiplie les exactions en Irak et en Syrie. Jusqu’ici toutefois, aucune faction à Gaza n’a fait allégeance à l’EI.

Ce n’est que quand les manifestants ont menacé de prendre d’assaut le Centre culturel que la police du Hamas, qui a pourtant ses quartiers généraux juste en face, est intervenue et a arrêté des dizaines de personnes, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le centre est actuellement fermé. Il a été visé par un incendie criminel et un attentat à l’explosif en octobre et décembre. Son mur d’enceinte a récemment été recouvert de slogans promettant l’enfer aux journalistes français.

Le Centre, fondé en 1982 et abritant aussi l’antenne consulaire française, est la plus importante implantation publique étrangère dans l’enclave palestinienne. C’est une véritable institution à Gaza où la plupart des organisations étrangères ont fermé leurs portes. Il est très fréquenté par les Gazaouis, pour lesquels l’offre culturelle est très limitée.

Une quarantaine de Français ou Franco-Palestiniens vivent dans l’enclave palestinienne.

La publication mercredi d’une caricature du prophète par Charlie Hebdo a déclenché des manifestations de colère à travers le monde musulman.

Les autorités religieuses et politiques palestiniennes ont condamné la caricature, de même que l’attentat contre le journal qui avait fait 12 morts le 7 janvier à Paris, également dénoncé par le Hamas islamiste.

Ce dernier tient toujours de fait les rênes du pouvoir dans la bande de Gaza. Mais plusieurs connaisseurs du territoire s’alarment du danger d’une perte progressive de contrôle et d’une montée en puissance de radicaux de plus en plus actifs et même de plus en plus visibles depuis la guerre de l’été 2014.

La capacité d’assurer la sécurité des intérêts étrangers dans la bande de Gaza est une question très sensible pour le Hamas.

Romandie.com avec(©AFP / 19 janvier 2015 15h29)

Pakistan: les manifestations contre Charlie Hebdo continuent, des drapeaux français brûlés

janvier 18, 2015

Islamabad – Des milliers de personnes ont manifesté au Pakistan dimanche contre la publication d’une nouvelle caricature de Mahomet par Charlie Hebdo, certains brûlant des drapeaux français et des effigies du président français ainsi que des dessinateurs de l’hebdomadaire satirique, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Membres de partis religieux mais aussi laïcs, les manifestants ont défilé à Lahore (est), Karachi (sud), Quetta (sud-ouest), Peshawar (nord-ouest), Multan (centre) et dans de nombreuses autres villes du pays.

Plus de 2.000 personnes ont manifesté dans la plus grande ville du pays, Karachi, où le parti religieux Jamaat-e-Islami a organisé une marche jusqu’au mausolée de Mohammad Ali Jinnah, père fondateur du pays.

Une délégation de pasteurs chrétiens s’est jointe à eux pour montrer leur solidarité avec leur compatriotes musulmans.

Ailleurs dans la ville, des dizaines de membres du parti Tehreek-e-Insaf ont défilé contre l’hebdomadaire satirique français. Une délégation s’est rendue à la résidence du consul général français, lui remettant une résolution demandant à Paris d’interdire le magazine pour propagation de la haine religieuse à travers le monde.

A Lahore, environ 6.000 personnes ont assisté à la manifestation organisée par des groupes islamistes, dont le radical Jamaat-ud-Dawa. Des orateurs ont appelé le Pakistan à couper ses relations avec la France.

Dans le sud-ouest du pays, à Quetta, les manifestants ont piétiné le drapeau français avant de le brûler, ainsi que des photos et effigies du président français, François Hollande.

A Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, plus d’une centaine de chrétiens ont participé à un rassemblement organisé par une église locale, scandant mort à Charlie Hebdo! mort aux blasphémateurs du Prophète Mahomet! et mettant aussi le feu à un drapeau français.

Environ 200 personnes se sont rassemblées à Islamabad, devant le club de presse, et ont brûlé des effigies des dessinateurs.

A Multan, dans le sud du pays, les manifestants ont crié : Nous ne sommes pas Charlie, nous sommes Kouachi!, une référence au slogan de rassemblement des manifestants français, Je suis Charlie et au nom de famille des deux frères qui ont attaqué le journal satirique.

Vendredi, après la traditionnelle prière, la contestation avait tourné à l’affrontement devant le consulat français de Karachi où un photographe de l’AFP a été grièvement blessé par balle.

Le Pakistan, deuxième pays musulman le plus peuplé au monde avec près de 200 millions d’habitants, connaît régulièrement des manifestations violentes contre la publication en Occident de vidéos, textes ou dessins considérés comme blasphématoires.

Romandie.com avec(©AFP / 18 janvier 2015 18h58)

Manifs anti-Charlie au Niger: au moins 7 églises incendiées à Niamey

janvier 17, 2015

Niamey – Au moins sept églises ont été incendiées samedi à Niamey par des manifestants hostiles à la caricature de Mahomet publiée dans l’hebdomadaire français Charlie Hebdo, les violences continuant à se propager dans la capitale du Niger, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les sept lieux de culte, pour la plupart des églises évangéliques, dont certaines siégeaient dans de petites villas sans aucun signe religieux distinctif, ont été brûlés sur la rive gauche de Niamey, selon le journaliste de l’AFP, qui a vu les manifestants se diriger vers la rive droite de la capitale, où il y a aussi de nombreuses églises.

Des nombreux bars, hôtels, débits de boisson ou commerces divers appartenant à des non-musulmans ou tenant enseigne pour des entreprises françaises, ont également été détruits.

Certains d’entre nous sont restés barricadés à la maison. Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie, a déclaré à l’AFP un mécanicien chrétien ouest-africain, retranché dans son atelier avec ses ouvriers, tout en regardant à travers les orifices d’une fenêtre fermée des manifestants saccager un kiosque en face de son commerce.

Nous, ici, au travail, nous sommes obligés de nous cloîtrer dans notre atelier. Vraiment nous avons peur. Il faut que l’Etat mette fin à tout ça. Ca ne sent pas bon pour nous, a-t-il soupiré.

Dès que les manifestations ont commencé vers la grande mosquée, nous avons senti cela venir. J’ai dit à tous les employés de rentrer chez eux, a expliqué Kiéma Soumaïla, gérant du Toulousain, un bar connu de Niamey.

Les protestataires ont fracturé la porte de l’établissement, qu’ils ont détruit. Ils ont tout brûlé après avoir cassé tout ce qui est en verre sur la chaussée, a-t-il regretté.

D’après une source sécuritaire, six groupes de 200 à 300 protestataires ont été dénombrés, qui sèment le chaos dans Niamey.

Des manifestations spontanées – pneus incendiés à des carrefours – se tiennent également à Maradi, une ville située entre Niamey et Zinder, la deuxième ville du Niger, où des manifestations anti-Charlie Hebdo vendredi ont dégénéré en émeutes, faisant 4 morts et 45 blessés.

A Agadez, grande ville du nord nigérien, le calme est revenu après des manifestations violentes vendredi, durant lesquelles le siège du parti au pouvoir avait été brûlé.

Romandie.com avec(©AFP / 17 janvier 2015 17h01)

Hollande défend la liberté d’expression après les manifestations contre les caricatures de Mahomet

janvier 17, 2015

Paris – François Hollande a défendu samedi la liberté d’expression, une des valeurs de la France, au lendemain des violentes manifestations dans de nombreux pays dénonçant les caricatures du prophète Mahomet publiées par le dernier numéro du magazine satirique Charlie Hebdo.

La France a des principes et des valeurs et ces valeurs c’est notamment la liberté d’expression, a insisté le président français en rappelant que ces pays, on les a soutenus dans la lutte contre le terrorisme.

Interrogé par des journalistes sur les drapeaux français brûlés lors de manifestations dans plusieurs pays, en particulier en Afrique, François Hollande a répondu: on n’en a pas terminé avec ces comportements là, et il faudra les punir, parce que quand ils se passent en France c’est intolérable, mais même aussi à l’étranger.

Le président de la République était en visite dans la ville de Tulle (centre) dont il a été l’élu, pour présenter ses vœux aux habitants de la région, une semaine après les attentats jihadistes qui ont fait 17 morts à Paris et ont notamment décimé la rédaction de Charlie Hebdo.

Je pense notamment à ces pays qui parfois ne peuvent pas comprendre ce qu’est la liberté d’expression car ils en ont été privés. Mais aussi, ces pays, on les a soutenus dans la lutte contre le terrorisme, et donc je veux leur exprimer toujours ma solidarité, mais en même temps, la France a des principes et des valeurs et c’est notamment la liberté d’expression, a-t-il ajouté.

De violentes manifestations ont rassemblé des foules nombreuses dans plusieurs pays tels le Pakistan, le Mali, le Niger (où 4 morts et 45 blessés ont été dénombrés à Zinder, la deuxième ville du pays), l’Algérie où le Sénégal pour dénoncer la publication par Charlie Hebdo, à la Une de son premier numéro après les attentats, d’une caricature du prophète Mahomet.

Romandie.com avec(©AFP / 17 janvier 2015 11h00)

Charlie Hebdo: réimpression pour atteindre 7 millions d’exemplaires

janvier 17, 2015

« Charlie Hebdo » va être réimprimé pour atteindre sept millions d’exemplaires d’ici vendredi, a-t-on appris samedi auprès du journal. Le précédent objectif du tirage du dernier numéro paru mercredi après l’attentat qui a décimé sa rédaction avait été fixé à cinq millions.

« C’est une mise en place [de journaux] historique », a-t-on commenté de même source. Près de deux millions d’exemplaires du dernier numéro ont déjà été vendus pour les seules journées de mercredi et jeudi et il a continué à s’écouler rapidement vendredi.

Hors marchands de journaux, plusieurs centaines de milliers d’exemplaires ont été achetés par des entreprises, des institutions ou des collectivités.

Romandie.com

Mauritanie: des milliers de manifestants contre la caricature du prophète

janvier 16, 2015

Nouakchott – Plusieurs milliers de personnes ont marché vendredi après-midi à Nouakchott, en Mauritanie, pour protester contre la caricature du prophète de l’islam dans Charlie Hebdo, brûlant un drapeau français, ont affirmé des témoins à l’AFP.

Les manifestants ont tenté de se rendre à l’ambassade de France, dans le centre-ville, mais en ont été empêchés par les forces de l’ordre. Ils ont dressé des tribunes de fortune à proximité et brûlé un drapeau français, selon les mêmes sources.

Je suis musulman, Nous sommes là pour la défense du prophète, Nous n’acceptons pas l’insulte du prophète, ont scandé des manifestants. Ils répondaient à l’appel du Forum des oulémas et imams pour le soutien du prophète créé l’année dernière en Mauritanie.

Les organisateurs, qui avaient déjà appelé à manifester mercredi, fustigent la Une du dernier Charlie Hebdo, avec un personnage barbu en turban censé représenter Mahomet tenant une pancarte Je suis Charlie.

Ce slogan a été repris par les millions des manifestants qui ont défilé en France et à l’étranger pour condamner les attentats jihadistes qui ont visé le journal satirique, une policière et un supermarché casher, faisant 17 morts au total à Paris.

Les organisateurs ont évalué à 30.000 le nombre de participants, mais la presse et des témoins ont fait état de plusieurs milliers de personnes.

Les protestataires sont partis de la grande mosquée centrale de Nouakchott après la grande prière du vendredi et ont convergé vers le palais présidentiel tout proche, où le chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz s’est brièvement adressé à eux, selon des témoins et des médias locaux.

Je ne suis ni Charlie Hebdo ni Coulibaly, leur a lancé le président Ould Abdel Aziz Aziz, selon ses propos rapportés à l’AFP par un des témoins, en référence au slogan en faveur de Charlie Hebdo, et à Amedy Coulibaly, auteur de la prise d’otages au supermarché casher, qui a tué quatre personnes avant d’être abattu.

Je suis plutôt musulman, nous sommes tous musulmans. Nous avons combattu le terrorisme chez nous, nous avons payé un lourd prix et des sacrifices énormes, a déclaré le président mauritanien.

Pour cela, nous condamnons tout ce qui se passe aujourd’hui et qui est de nature à créer le terrorisme, à l’image de ces viles caricatures qui portent atteinte à notre religion et à toutes les religions monothéistes, a-t-il dit.

Pour le chef des organisateurs de la marche, Nah Ould Elhadj, la France doit s’excuser face au blasphème commis à l’encontre des musulmans dans Charlie Hebdo.

La France doit respecter les sentiments d’un milliard et demi de musulmans qui n’accepteront jamais que leur prophète soit maltraité. Nous continuerons à manifester, nous continuerons à protéger notre prophète et notre foi, a déclaré à l’AFP M. Ould Elhadj, joint au téléphone.

Jusqu’en fin d’après-midi, des groupes de jeunes ont essayé de se faufiler par des ruelles jusqu’à l’ambassade de France, provoquant des courses-poursuites avec les forces de l’ordre, qui ont ensuite fait usage de gaz lacrymogène et de matraques pour les disperser, d’après les mêmes sources.

Aucun blessé et aucune interpellation n’ont été signalés.

La Mauritanie est une République islamique où la charia (loi islamique) est en vigueur.

Un blogueur de 29 ans a été condamné à mort le 24 décembre par un tribunal de Nouadhibou (nord-ouest) pour apostasie pour avoir parlé avec légèreté du prophète Mahomet dans un article publié brièvement sur des sites internet mauritaniens. Sa défense a fait appel.

Romandie.com avec(©AFP / 16 janvier 2015 19h42)

Charlie hebdo : le Centre culturel français incendié, trois églises saccagées à Zinder

janvier 16, 2015

Niamey – Le Centre culturel français de Zinder, deuxième ville du Niger, a été incendié vendredi par des manifestants après la publication d’une caricature de Mahomet en Une du dernier numéro de Charlie Hebdo, a annoncé son directeur.

Trois églises, une catholique et deux protestantes, ont également été saccagées par les manifestants, selon les autorités de Zinder, ville située dans le sud, non loin de la frontière avec le Nigeria.

Une cinquantaine de personnes ont cassé la porte d’entrée, puis mis le feu à la cafétéria, à la médiathèque et à des locaux administratifs du CCF, malgré des tirs de sommation de deux policiers présents pour protéger le complexe, a déclaré à l’AFP Kaoumi Bawa, le directeur du centre de Zinder.

On n’a jamais vu ça à Zinder, a indiqué une source administrative, qui a aussi mentionné l’incendie du siège d’un parti au pouvoir et de plusieurs bars et débits de boisson. C’est un vendredi noir, a-t-elle déploré.

Juste après la prière de vendredi, une marée humaine a déversé sa colère dans les rues de Zinder pour protester contre la caricature du prophète Mahomet, a raconté Amadou Mamane, un journaliste indépendant à Zinder.

Les manifestants étaient essentiellement des jeunes, dont certains circulaient à moto en agitant de petits drapeaux blancs, a-t-il poursuivi.

Des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs pays musulmans vendredi, jour de prière, après la publication mercredi d’une caricature représentant le prophète Mahomet en Une de l’hebdomadaire satirique Charlie hebdo.

Romandie.com avec(©AFP / 16 janvier 2015 18h24)

Hommage au correcteur de Charlie Hebdo dans son village natal en Algérie

janvier 16, 2015

 Hommage au correcteur de Charlie Hebdo dans son village natal en Algérie

Hommage au correcteur de Charlie Hebdo dans son village natal en Algérie © AFP

Il voulait se faire oublier sur la colline qui l’a vu naître quatre mois avant le début de la guerre d’Algérie en 1954. Le correcteur de Charlie Hebdo, Mustapha Ourrad, tué le 7 janvier, est revenu en Kabylie à travers un hommage rendu selon les rites musulmans.

« Il voulait rester anonyme mais il a eu une mort qui l’a rendu célèbre. Il voulait être oublié mais nous ne l’oublierons plus jamais », observe son cousin Djafar qui a grandi avec lui.

Jeudi soir, il « est revenu parmi les siens » dans la commune de Beni-Yenni au sein d’une assemblée qui s’est réunie pour une veillée en hommage au jeune étudiant qui s’est exilé il y a plus de 30 ans, avec comme seul viatique sa gentillesse et son amour des livres.

Jeudi soir, il ne manquait que son corps à ensevelir dans la terre ingrate. Il sera inhumé vendredi au Père-Lachaise à Paris.

Dans la maison familiale où il n’y a plus que des cousins, les ikhwane (troupe de chants religieux) ont chanté les louanges d’Allah et du prophète de l’islam. Les femmes ont pleuré. Un repas a été servi aux dizaines de personnes qui se sont présentées. Exactement comme si Mustapha était mort parmi les siens. Une prière de l’absent a été célébrée à sa mémoire selon un rite musulman.

Jusqu’à son départ d’Algérie en 1981, Mustapha n’avait jamais exprimé la moindre défiance envers l’islam. « La religion était quelque chose de très sérieux en ce temps là. Une affaire d’adultes sages et savants. Mustapha avait la foi. Comme nous tous, il ne faisait pas la prière mais, très jeune, il avait commencé à observer le jeune du ramadan.  »

Aurait-il renoncé à sa foi après son arrivée en France ? Au village, personne n’a jamais rien entendu de tel. Mais personne ne peut le certifier parce qu’il avait quasiment rompu le contact avec les villageois.

« Pendant les quatre premières années de son exil, il a envoyé quelques lettres puis, plus rien », selon un proche.

– ‘Mustapha Baudelaire’ –

Orphelin de mère à deux ans et de père à sept ans, Mustapha a été élevé par ses grands-parents puis par des oncles. Il avait une soeur qui vit dans la région d’Alger.

Excellent écolier, il a fait ses études secondaires chez les Pères Blancs. D’abord dans son propre village où les missionnaires avaient érigé un collège puis à Alger dans un lycée fréquenté alors par les enfants de la nomenklatura.

Le bac obtenu avec mention, il suivit pendant deux années des études de médecine avant de s’exiler en France.

« Il préférait la littérature et la philosophie », se souviennent ses anciens camarades de classe qui lui donneront le surnom de Mustapha Baudelaire. Selon eux, sont goût pour la lecture s’était révélé dès son très jeune âge. « Il avait toujours un livre entre les mains même quand il gardait les vaches.  »

L’enfant né dans un village de bijoutiers aimait jouer de formules ciselées et de bons mots. Il aimait Georges Brassens et son équivalent kabyle Lounis Ait-Menguellet. A son fils âgé de 17 ans, il donnera d’ailleurs le prénom de Lounis et à sa fille, 22 ans, celui de Louiza, le titre d’une complainte amoureuse du même Ait-Menguellet.

Sous un ciel étoilé mais de glace, des jeunes habitants de tout âge portaient une pancarte. « Je suis Charlie, je suis Mustapha.  »

« Il était tellement habité par la paix qu’il ne s’est jamais bagarré », soupire un de ses cousins.

« Il a échappé à la décennie noire » de guerre civile en Algérie. « Elle l’a rattrapé en France », où il a été assassiné par des jeunes Français de parents algériens, pleure un autre.

Jeuneafrique.com avec AFP

Le preneur de deux otages dans un bureau de poste près de Paris interpellé par la police

janvier 16, 2015

Nanterre – Le preneur d’otages de Colombes, en région parisienne, a été interpellé par la police, ont indiqué des sources policières. Il retenait depuis la mi-journée deux personnes dans un bureau de poste.

Deux personnes étaient retenues en otages par un homme armé vendredi à la mi-journée dans un bureau de poste de Colombes, près de Paris, a-t-on appris de sources policières, qui ont précisé que la piste terroriste semblait écartée.

L’homme, connu de la police comme délinquant de droit commun, est retranché avec deux otages, ont indiqué plusieurs de ces sources.

D’importantes forces de police se sont rendues sur place, dont les unités d’élite du Raid, et un hélicoptère de la Sécurité civile survolait la zone où un important périmètre de sécurité a été mis en place.

Les enquêteurs semblent écarter tout lien avec les attaques jihadistes contre Charlie Hebdo et une superette casher qui ont fait 17 morts la semaine dernière à Paris.

L’homme est suivi psychologiquement, il réclame une ambulance, a ajouté une autre source.

Selon les premiers éléments de l’enquête. L’agresseur avait appelé la police en « tenant des propos décousus » et affirmant être lourdement armé, de grenades et Kalachnikov, selon les premiers éléments de l’enquête. l’homme est entré seul dans le bureau de poste vers 11H30 GMT et plusieurs clients ont pu s’enfuir. Aucun coup de feu n’a été tiré, a précisé une source.

Cinq personnes ont fui par l’arrière du bâtiment, a expliqué une source policière.

Romandie.com