Humour: un chat crucifié en RDC

Humour: Un chat crucifié en RDC

Certains peuples sont cruels. Ils n’ont pas le respect des animaux. Insensibles sur les droits humains, ils poussent aussi le vice de la méchanceté sur les bêtes de compagnie qui les côtoient depuis la nuit des temps.

En République démocratique du Congo, un chat a été crucifié. Innocent ou coupable ? Il a été exposé pour un châtiment exemplaire afin d’interpeller la conscience humaine sur certains maux qui minent la société. Le regard de ses bourreaux tourné à l’Est et la victime placée au centre du méridien de la croix de son supplice, montrent indifféremment l’animal. Les pattes-bras sont placées à la limite transversale de la planche, les oreilles perpendiculaires sur la tête de couleur blanche et noire, le museau bordé de part et d’autre d’une moustache blanche, le ventre serré par un fil en polyester bien attacher perpendiculairement, les pattes inférieures quant elles, sont serrées au niveau des talons pour une belle exhibition. Le chat est déjà mort.

Le chat est parfois utilisé dans les associations secrètes de sorciers pour attraper les âmes humaines afin de les tuer. Un complice qui se met au service du commerce occulte. Il a des pouvoirs immenses de faire passer ses rayons à travers les murs pour vous voir depuis votre maison et surveiller toutes vos activités. Il pleure la nuit, devant la porte des habitants, après minuit, imitant les voix humaines, surtout des bébés, pour attirer l’attention des parents, et, à certaines occasions appelant la personne à ensorceller par son nom. Si vous répondez, il va attraper promptement avec ses griffes votre esprit qui est rattaché à votre nom pour vous conduire chez les maîtres sorciers, ses instructeurs.

Dans les pays occidentaux, le chat personnel ou celui des voisins, est coopté par des sorciers qui l’envoient même écouter la personne qui prie. Ensuite il repart transmettre la qualité vocale de votre méditation. C’est un grand et dangereux espion occulte. Quand il n’a pas réussi sa mission pendant la nuit, tôt le matin vous le retrouver devant votre porte entrain de vous attendre pour bien vous visionner. Il arrive que dans la persécution contre les forces du mal, lorsque vous protégez votre maison ou appartement, il se met à gratter le plancher pour détruire le mur de protection que vous avez réussi à construire grâce à la force et à la puissance de la prière. Vous l’entendez courrir comme un homme pour désactiver la teneur de solidité de votre travail spirituel.

La RDC a une réputation de grand pays de la sorcellerie devant le Nigeria en Afrique. Par la graine d’arachide, par la graine de noix de palme et autre repas, la transmission de la sorcellerie s’avère efficace. Un phénomène récurrent qui n’a pas souvent de preuves sur le plan de la justice moderne trouvant seulement sa justification dans la tradition. Il est fort regrettable que ce spectacle de la crucifixion ait été révélé au grand public kinois et à la face du monde.

Les associations pour la défense de la vie des animaux doivent monter au créneau pour faire entendre leur voix afin de manifester vigoureusement contre ce genre de pratique surannée et macabre. Les animaux ont droit au respect de leur vie, du droit à la liberté et à l’existence sereine dans une société humaine.

Victime de sévices, il fait la part belle de la gastronomie chez les professionnels de l’art culinaire, champions des restaurants, tous azimuts, car on attrape les chats en RDC dans des pièges de sac en polyester pour les manger, sous forme de brochettes (ngamoudelé braisé ou de sauce tomate à l’italienne). Ils font maintenant l’objet d’un supplice christique alors que le pays est devenu le florilège d’un syncrétisme religieux réveillant à l’aube la population pour la prière du matin (les matines). Un pays où le nombre de pasteurs augmente et les églises de fortune poussent comme des champignons – à chaque coin de rue – pour des prêches alimentaires et de la survie se prévalant d’une mission d’évangélisation des textes sacrés, supports de la parole de Dieu mais aussi de la propagation de la foi.

Bernard NKOUNKOU

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