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Brésil: L’ex-président Lula nommé chef de cabinet du gouvernement Rousseff

mars 16, 2016

Brasilia – L’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a été nommé mercredi chef de cabinet du gouvernement en pleine tourmente de son héritière politique Dilma Rousseff, a annoncé la présidence dans un communiqué.

Lula, qui a présidé au boom socio-économique du Brésil entre 2003 et 2010, assumera le poste de ministre d’Etat, chef de la Maison civile, a annoncé la présidence.

Il s’agit du poste le plus élevé du gouvernement, à cheval entre des fonctions de chef de cabinet et de Premier ministre, qui confèrera à Lula un rôle de tout premier plan.

L’icône de la gauche brésilienne échappe par la même occasion à la menace d’un placement en détention par le juge chargé de l’enquête sur l’énorme scandale de corruption Petrobras, qui le soupçonne de corruption et blanchiment d’argent.

Les ministres ne peuvent en effet répondre pénalement de leur actes que devant le Tribunal suprême fédéral (STF), en charge du dossier politique de l’affaire.

Jaques Wagner qui va rejoindre le cabinet personnel de la présidente a annoncé que Lula assumerait officiellement ses fonctions mardi prochain.

Lula aura pour principale mission de peser de tout son poids politique pour tenter d’éloigner la menace de destitution qui pèse chaque jour plus lourdement sur Mme Rousseff.

Il aurait posé comme condition à la présidente de pouvoir articuler une réorientation de la politique économique du gouvernement, alors que le Brésil est confronté à une profonde récession.

Romandie.com avec(©AFP / 16 mars 2016 18h31)

Brésil: les manifestations peuvent affecter la visite du Pape

juin 21, 2013

BRASILIA – Le Brésil doit se préparer à l’éventualité que les manifestations qui secouent le pays affectent les Journées mondiales de la Jeunesse catholique (JMJ) et la visite du pape François en juillet à Rio de Janeiro, a averti vendredi le chef de cabinet à la présidence, Gilberto Carvalho.

Nous devons nous préparer à l’éventualité que les JMJ se déroulent dans le climat de manifestations actuel, a déclaré à Brasilia M. Carvalho, qui a rang de ministre, lors d’une réunion avec les organisateurs des JMJ à la présidence.

La situation évolue tellement vite qu’on ne peut pas faire de prophétie, dire qu’il va se passer ceci ou cela. Ce serait téméraire mais nous devons être préparés, a ajouté ce responsable.

Plus d’1,2 millions de personnes ont manifesté jeudi soir dans tout le pays, dans le cadre d’une fronde sociale sans précédent qui visait au départ une hausse du tarif des transports publics, mais qui stigmatise désormais des services publics indigents, la corruption et la fortune dépensée pour l’organisation du Mondial-2014 au Brésil.

Les Journées mondiales de la jeunesse catholique sont programmées entre le 23 et le 28 juillet à Rio, qui a enregistré les manifestations les plus importantes et les plus violentes du pays.

Plus de deux millions de jeunes pélerins sont attendues à ces rencontres en présence du nouveau pape François qui y fera son premier grand déplacement à l’étranger.

M. Carvalho a souligné que le gouvernement ferait tout pour que les JMJ soient ce dont nous rêvons, ce qui signifie un cadre de mobilisation pour l’espérance, la paix et la vocation de la jeunesse à s’engager.

Romandie.com avec (©AFP / 21 juin 2013 19h47)

Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo transférée à Abidjan pour des soins

mai 2, 2013
Simone Gbagbo (à g.) est détenue à Odienné depuis avril 2011. Simone Gbagbo (à g.) est détenue à Odienné depuis avril 2011. © DR

C’est dans un vol spécialement affrété par l’État ivoirien que l’ancienne première dame Simone Gbagbo a été transférée à Abidjan, jeudi 2 mai. Elle y a été admise dans un établissement hospitalier pour des « pathologies liées à l’âge », selon un proche.

Simone Gbagbo a été évacuée d’urgence, jeudi 2 mai, de son lieu de détention d’Odienné vers Abidjan pour y subir des traitements médicaux. « Les autorités judiciaires ont accédé à ma requête, de manière à lui administrer des soins appropriés », réagit l’avocat de l’ex-première dame, Ange-Rodrigue Dadjé.

« À Odienné, celle-ci n’avait accès qu’a des médecins généralistes. Certaines pathologies liées à son âge sont apparues. Mais son état n’est pas très grave », explique à Jeune Afrique un proche de l’épouse de Laurent Gbagbo. Détenue depuis avril 2011 à Odienné, la ville natale de la mère du président Alassane Ouattara, Simone Gbagbo n’a pas été écrouée mais gardée en résidence surveillé, la présidence ivoirienne souhaitant qu’elle soit traitée dignement. Elle a été inculpée de crimes économiques et de génocide, entre autres crimes de sang.

Les autorités ivoiriennes ont affrété un vol médicalisé pour la transporter à Abidjan, où elle a été admise dans un établissement hospitalier. Par le passé, plusieurs caciques de l’ancien régime ont eux aussi été transférés de leurs lieux de détention au Nord du pays vers le Sud pour des raisons médicales : Narcisse Kuyo Tea (ex-chef de cabinet de Laurent Gbagbo), Geneviève Bro-Grégbé, chef de file des femmes patriotes, Michel Gbagbo, fils de l’ex-chef de l’État (qui est retourné a Bouna après ses soins à Abidjan) et Aboudramane Sangaré, ex-chef de l’inspection générale d’État désormais incarcéré à la Maca.

Jeuneafrique.com par Baudelaire Mieu, à Abidjan

Tunisie: le parti du président Marzouki, en crise, nomme un nouveau chef

avril 1, 2013
Tunisie: le parti du président Marzouki, en crise, nomme un nouveau chef Tunisie: le parti du président Marzouki, en crise, nomme un nouveau chef © AFP

Le Congrès pour la République (CPR) du président tunisien Moncef Marzouki a désigné à sa tête dimanche soir Imed Daïmi, chef de cabinet du chef de l’Etat, après que ce parti laïc, allié aux islamistes d’Ennahda, a été confronté à une nouvelle vague de démission en son sein.

La désignation de M. Daïmi a été annoncée dans un bref communiqué du CPR à l’issue d’un Conseil national de la direction de ce parti.

Son prédécesseur, Mohamed Abbou, avait démissionné mi-mars du poste de secrétaire général qu’il occupait depuis dix mois après un conflit avec le bureau politique du parti. Avant lui, Abderraouf Ayadi avait été démis de la tête du mouvement.

Le CPR de M. Marzouki, interdit sous le régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali, était arrivé deuxième aux élections d’octobre 2011, obtenant 29 députés à l’Assemblée nationale Constituante. Il appartient à la coalition au pouvoir dirigé par Ennahda, vainqueur du scrutin, et un autre parti laïc de centre-gauche.

De scissions en démissions, le parti du chef de l’Etat ne compte plus qu’une douzaine de députés, les autres siégeant en tant qu’indépendants ou ayant rejoint une formation dissidente, le Wafa.

Le CPR entretient des relations difficiles avec Ennahda, le parti affichant tantôt un soutien sans faille aux islamistes et tantôt menaçant de faire imploser la coalition au pouvoir.

Jeuneafrique.com

Côte d’Ivoire/Accusée de trouble à l’ordre public: la fille de Douaty a été libérée

août 25, 2012

Le premier verdict est tombé, hier, dans l’affaire Douaty et sa famille arrêtés. Le tribunal des flagrants délits a décidé de remettre en liberté Désirée Makoura Douaty, fille d’Alphonse Douaty, et quatre autres personnes. Ce sont notamment Rémi Figon Beugré (le fiancé de la fille), Aïté Kouassi, Kono Boka. Les deux dernières personnes citées sont respectivement directeur et chef de cabinet d’Odette Lorougnon, présidente de l’Organisation des femmes du Front populaire ivoirien (OfFpi). Et, Armand Koko chef de cabinet de Miaka Ouretto, président par intérim de l’ex-parti au pouvoir. Tous arrêtés dimanche, ils étaient accusés de «troubles à l’ordre public, incitation à la violence, et d’appel à manifestation».

Au cours de l’audience qui a duré plus d’une heure au palais de justice, au Plateau, les cinq prévenus ont tour à tour nié les faits qui leur sont reprochés. Chacun d’eux a expliqué qu’il a été arrêté dans les environs de la Direction de la surveillance du territoire (Dst), à Cocody, alors qu’il se rendait en ces lieux pour s’enquérir des nouvelles de leur proche, Alphonse Douaty. Ce dernier est le secrétaire général adjoint du Fpi. Il a été arrêté samedi à 20 h30 à son domicile pour atteinte à la sûreté de l’Etat et placé, lundi, sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

Le procureur a rappelé que c’est dans le contexte des récentes attaques contre les positions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) que M. Douaty a été arrêté. Me Marcel Gawa, l’un des avocats de la défense s’est dit écœuré qu’un fait naturel comme celui de chercher à avoir des nouvelles d’un parent arrêté, de surcroît son père, soit répréhensible. Il conclura qu’il n’y a pas d’infraction avant de taxer le procès de politique. Les autres avocats de la défense ont chargé l’accusation, allant jusqu’à dénoncer l’absence d’un rapport détaillé sur les circonstances de l’arrestation de leurs clients. «Nous devons, a repris l’un des avocats, travailler à construire un Etat de droit. Il faut que les détentions et les arrestations arbitraires cessent», a-t-il plaidé. «Désirée Makoura Douaty, Remis Beugré Figon, Noël Aïté Kouassi, Armand Koko Konan, Kono Boka sont déclarés non coupables des faits qui leur sont reprochés», a tranché le président du tribunal, Casimir Vaha. «Nos clients ne sont pas coupables et le droit a été dit. Je salue surtout la sagesse du président et du procureur», s’est réjoui Me Marcel Gawa.
Nord-Sud par Ténin Bè Ousmane

L’armée malgache met fin à une mutinerie

juillet 22, 2012
ANTANANARIVO (Reuters) – L’armée malgache a annoncé dimanche avoir le contrôle de la situation sur la base militaire située près du principal aéroport d’Antananarivo dont des mutins s’étaient emparés en début de journée.

« La situation est sous contrôle. Le caporal Koto Mainty a été tué », a déclaré le général Raphaël Ramasy, chef de cabinet au ministère de la Défense, à la chaîne de télévision publique TVM.

« Les autres mutins se sont rendus ou ont été arrêtés (…) Quatre autres civils ont été arrêtés. Deux mutins et deux autres membres des forces de sécurité ont été blessés. »

Un capitaine, qui avait été blessé par balles alors qu’il venait négocier leur reddition, a succombé à ses blessures, a indiqué de son côté le porte-parole de l’armée, Philibert Ratovonirina.

L’armée avait envoyé plusieurs officiers négocier après avoir assuré ne pas craindre de nouvelles violences. Soldats et gendarmes avaient rapidement entouré la caserne, prise d’assaut à l’aube par les soldats.

« (…) A 5 heures ce matin, un groupe de soldats a fait irruption dans les casernes du premier régiment des forces d’intervention. Ils ont tiré en l’air, puis ils ont empêché les autres personnes d’entrer dans les casernes », a expliqué l’armée dans un communiqué.

L’actuel président malgache Andry Rajoelina a été porté au pouvoir par un coup d’Etat, soutenu par une partie de l’armée, contre le président élu Marc Ravalomanana en 2009. Il a été reconnu en tant que gouvernement transitoire en septembre.

Reuters

Mali : personnalités arrêtées, la junte accusée d’instaurer « un climat de terreur »

avril 18, 2012

Alors que Cheick Modibo Diarra a été nommé Premier ministre du gouvernement de transition, les personnalités politiques et militaires arrêtées lundi 16 et mardi 17 avril sont toujours détenues. Aucune information n’a été donnée quant aux raisons de ces arrestations menées par la junte, qui s’est contenté d’évoquer des « enquêtes en cours ».

Les personnalités civiles et militaires maliennes arrêtées dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 avril ont été appréhendées « sur la foi d’indications précises et d’informations graves et concordantes ». C’est en tout cas ce qu’a indiqué le colonel Moussa Sinko Coulibaly, chef de cabinet du patron des putschistes, qui avaient renversé le pouvoir le 22 mars.

« Sur instructions de la hiérarchie », plusieurs personnes (dont le nombre et les noms n’ont pas été précisés), ont été cueillies à leur domicile et transportées au camp militaire de Kati, sans que soient évoqués les faits qui leur sont reprochés.

Parmi les victimes de ces arrestations, Modibo Sidibé, l’ex-Premier ministre d’ATT, et Soumaïla Cissé, ancien ministre et dirigeant de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), tous deux candidats à la présidentielle initialement prévue le 29 avril.

Le second a par ailleurs été blessé lors de son arrestation mardi matin, et, selon les dires de son cabinet « le gardien et un de ses neveux » ont également été blessés au cours de cette interpellation, tandis que le domicile de l’ancien ministre a été « vandalisé ». Selon le cabinet, cette arrestation musclée « traduit la volonté de la junte de ne point céder le pouvoir aux civils ».

Outre ces deux personnalités, le directeur général de la police, le général Mahamadou Diagouraga, l’ancien ministre de la Défense, le général Sadio Gassama, et le général Hamidou Sissoko, chef d’état-major particulier d’ATT, ont elles aussi été arrêtées lundi soir à leurs domiciles, ont indiqué leurs familles.

« Détentions arbitraires »

« Des enquêtes de police judiciaire en cours, ouvertes à l’encontre desdites personnalités, seront très bientôt confiées aux organes compétents, en vue d’initier des poursuites judiciaires », s’est contenté de déclarer le colonel Coulibaly, tout en précisant que les putschistes étaient attachés « au respect des libertés individuelles et des droits des citoyens conformément aux engagements pris ».

« Le moment venu, on dira ce qu’on leur reproche », avait expliqué mardi un proche de la junte. Pour le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR, partis politiques et organisations de la société civile), « la junte militaire et ses soutiens civils » ont comme objectif d’« instaurer un climat de terreur » et ont appelé les militaires à retourner « dans leurs casernes ».

L’Union européenne a pour sa part exigé la « libération immédiate » des détenus tandis que la France a dénoncé des « détentions arbitraires ».

Pour de nombreux observateurs à Bamako, les putschistes, qui devraient bénéficier de l’amnistie comme convenu dans un accord-cadre adopté le 6 avril en concertation avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), n’entendent pas se laisser mettre en marge de la vie publique, même s’ils ont accepté un transfert de pouvoir aux civils lors des négociations. Le nouveau Premier ministre par intérim Cheick Modibo Diarra, en poste depuis mardi, hérite donc d’une mission plus que délicate. Outre la nécessité de contrôler les putschistes, le gouvernement sait qu’il aura, en premier lieu, la tâche difficile de conduire le dialogue avec les groupes armés occupant le nord du pays.

Jeuneafrique.com  avec AFP

Amadou Haya Sanogo : « Les Maliens sont aujourd’hui en danger »

avril 3, 2012

Le chef de la Comité national pour le redressement de la  démocratie et  la restauration de l’État (CNRDRE) malien a promis de rendre le  pouvoir  aux civils et de mettre en place une convention nationale pour  organiser  des élections. Interview.

Jeune Afrique : aujourd’hui, êtes-vous le chef de l’État malien ?

Amadou Haya Sanogo : Jusqu’à l’instant où l’on  parle, je suis le chef de l’État.
Avec qui dirigez-vous le pays  ? Quels sont les hommes qui vous entourent ?

Nous sommes nombreux, c’est tout un comité. Il y a moi, il y a le  lieutenant-colonel Konaré, le colonel Moussa Coulibaly, qui est chef de cabinet… Nous sommes plusieurs à prendre les décisions et je ferai part au public de tous  les membres de ce comité dans les meilleurs délais.   Avez-vous parlé à Amadou Toumani Touré depuis qu’il a quitté le palais  présidentiel de Koulouba ?

Non. Mais je souhaite préciser que si je le pouvais, je le prendrais sous ma  protection pour préserver son intégrité physique. Je ne souhaite pas qu’il tombe  entre de mauvaises mains, ou qu’il se trouve au mauvais endroit au mauvais  moment.

Quel sort réservez-vous aux personnes encore détenues ?

Il ne faut pas utiliser le mot détention. Nous les gardons pour préserver  leur intégrité physique.
Mais ils ne peuvent pas recevoir de  visites…

Bien sûr que si, ils reçoivent des visites : la Croix rouge, le barreau…

Mais leurs familles ?

J’ai fait la promesse d’assurer la sécurité de ces dignitaires de l’ancien  régime et de préserver leur intégrité physique. Je m’y tiendrai. Je vous  rappelle que nous ne sommes pas allés tous les chercher. Cinq d’entre eux – dont  je préfère taire les noms – sont venus d’eux-mêmes. Nous les avons mis à l’abri  dans un camp militaire et je leur ai même demandé d’appeler la presse pour  expliquer qu’ils sont là de leur propre chef.

La situation qui prévaut au Nord est critique. Quel soutien  attendez-vous de la part de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest  (Cedeao) ?

Il y a une médiation en cours et beaucoup de débats. Mais tout cela peut  attendre. En revanche, les vies humaines n’attendent pas et les Maliens  aujourd’hui sont en danger. Si l’on pouvait différer toutes les  considérations d’ordre politique et rétablir la situation qui se dégrade… L’ennemi progresse à une vitesse incroyable, et après le Mali, qui dit qu’il ne  s’attaquera pas au Burkina Faso ou au Niger ? Il serait bien que la Cedeao songe  à nous donner des moyens militaires conséquents pour faire face à ces  attaques.

Quels sont les points de blocages avec la Cedeao ?

S’il y en a un, c’est celui qui concerne le retour à l’ordre constitutionnel.  Selon la Constitution, en l’absence du président élu, c’est à Dioncounda Traoré [le président de l’Assemblée  nationale, NDLR] de mener à bien le processus de transition. Mais son mandat  expire le 8 juin. Et en toute objectivité, je ne pense pas qu’il puisse  organiser les élections dans le délai constitutionnel de 40 jours. Donc si on  l’y place aujourd’hui, lui aussi sera illégalement à la tête de l’État à cette  date, et on devra repartir à zéro. D’où l’idée de mettre en place dès maintenant  une convention nationale, composée de membres de la société civile et de  militaires pour mener à bien le processus qui conduira aux élections.

Combien de temps vous faut-il pour mettre en place cet organe  ?

Cela va se faire très vite. Nous sommes en concertation avec la société  civile et les partis politiques.

Une fois le processus de transition achevé, rendrez-vous vraiment le  pouvoir aux civils ?

Un coup de force n’est jamais apprécié. Celui-ci l’a été parce que j’ai  libéré mon peuple. Je suis entré par la grande porte, je souhaiterai sortir par  la grande porte. Et la seule façon de faire une sortie honorable, c’est de  partir en laissant le pouvoir au président démocratiquement élu. Le militaire  que vous voyez, quand ce sera fini, il rentrera tranquillement dans sa caserne  !

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Jeuneafrique.com propos recueillis par Malika Groga-Bada, envoyée  spéciale à Bamako