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Condamné pour offense au chef de l’Etat : Barnabé Milinganyo sur le point d’interjeter appel

novembre 30, 2020

Le feuilleton judiciaire mettant en cause Barnabé Milinganyo, président du Rassemblement des leaders congolais (RLC), a atteint son épilogue le samedi 28 novembre au tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe siégeant en matière de flagrance.

Barnabé Milinganyo. Ph/Droits tiers.

Barnabe Milinganyo

Au cours de  l’audience, la toute dernière qui clôturait le procès au premier degré, le jugement rendu avait condamné le prévenu Barnabé Milinganyo à trois ans de prison et au paiement de deux millions de francs congolais ainsi que dix mille dollars américains au titre de dommages-intérêts pour menace de mort et offense au chef de l’Etat.  

Comme il fallait s’y attendre, cette sentence a été très mal digérée par le collectif d’avocats de Barnabé Milinganyo qui a vite crié à l’instrumentalisation de la justice. La justice, a estimé la défense, n’a pas été bien rendue. « Ce qu’il faut éviter, c’est que la justice serve de bras répressif pour un camp contre un autre. Qu’on n’instrumentalise pas la justice », a indiqué à la presse Me Willy Ngashi Ngashi, l’avocat principal de Barnabé Milinganyo après la lecture du jugement. Et de poursuivre : « C’est pour la première fois que quelqu’un est arrêté et condamné sur pied uniquement de ses opinions, en flagrance. Depuis le régime de l’actuel président, c’est le tout premier. Il va de soi qu’on risque d’assister à une escalade. Et lorsqu’on revient aux faits infractionnels, nous estimons qu’ils ne sont pas établis ».  Non satisfait par ce jugement, la défense de Barnabé Milinganyo a promis d’interjeter appel. « Nous allons nous pourvoir comme de droit, à savoir notre client va faire appel », a déclaré Me Willy Ngashi. 

Avec Adiac-Congo par Alain Diasso

Burundi : Nkurunziza vers un troisième mandat ?

mars 11, 2015

Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, sera sûrement choisi comme candidat du CNDD-FDD.
Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, sera sûrement choisi comme candidat du CNDD-FDD. © FRANCOIS GUILLOT / AFP

Arrestation d’un journaliste, limogeage du chef des services secrets, exclusion des « frondeurs » de son parti… Décidé à briguer un troisième mandat en juin, le chef de l’État multiplie les avertissements à l’adresse de ceux qui le somment de passer la main.

La mobilisation sans précédent qui a envahi les rues de Bujumbura, le 19 février, pour la libération du journaliste Bob Rugurika pourrait bien remettre en question le plan échafaudé ces derniers mois par Pierre Nkurunziza. Bien décidé à concourir pour un troisième mandat, le président burundais, 51 ans, a perdu, en moins de vingt-quatre heures, quelques certitudes concernant sa popularité à travers le pays, mais aussi, peut-être, ses dernières illusions sur la possibilité de tirer dans son sillage une majorité plus que jamais divisée sur la question de son éventuelle réélection, le 26 juin.

Le gouvernement peut bien resserrer les rangs autour de son chef et hausser le ton pour prévenir « toute tentative de renversement des institutions », ce rassemblement de quelques milliers de personnes, interdit par le ministère de l’Intérieur, résonne comme un véritable camouflet pour le pouvoir. Et à quelques semaines de l’ouverture de la campagne électorale, la voie s’annonce beaucoup moins royale que prévue pour l’actuel homme fort du pays.

Il ignore les remontrances de Barack Obama et de la communauté internationale

Annoncé grand favori avant même d’être officiellement candidat, le chef de l’État affichait une belle assurance ces derniers mois. Convaincu de pouvoir compter sur le soutien indéfectible des campagnes, où vivent plus de 80 % des Burundais, et sur celui de son parti, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), Nkurunziza s’est jusqu’à présent contenté d’opposer une fin de non-recevoir aux accusations de plus en plus pressantes d’illégalité pesant sur sa candidature lancées par la société civile, une partie du haut clergé catholique et une majorité de la classe politique – jusque dans son propre camp. Fort de ce qu’il estime être son bon droit, il ignore même les remontrances de Barack Obama et de la communauté internationale, qui le mettent régulièrement en garde contre toute tentation de tripatouillage constitutionnel.

Il n’écoute personne et certainement pas la voix de la raison, alors que le pays court le risque de se radicaliser dans les prochaines semaines, craint Richard Nimbesha.

« Il n’écoute personne et certainement pas la voix de la raison, alors que le pays court le risque de se radicaliser dans les prochaines semaines », craint Richard Nimbesha, qui a été le premier au sein du CNDD-FDD à remettre en question une nouvelle candidature de son président. Un crime de lèse-majesté qu’il a payé de son éviction du parti, en janvier. Il n’est pourtant pas seul. Même si officiellement le CNDD-FDD continue de parler d’une seule voix, celle de son maître, la contestation semble gagner les rangs jusqu’alors bien ordonnés de l’ancienne rébellion hutue, au pouvoir depuis 2005.

Nouvelle candidature de Nkurunziza ?

Au coeur de cette fronde pour l’instant silencieuse : la constitutionnalité d’un éventuel troisième mandat. « Le problème, aujourd’hui, est de savoir quel document prime : les accords d’Arusha signés en 2000 [après sept ans de guerre civile] ou la Constitution promulguée cinq ans plus tard ? » résume Didace Kiganahe, spécialiste en droit constitutionnel. Poser la question, c’est déjà y répondre, puisque, comme le rappelle François Bizimana, porte-parole du parti d’opposition CNDD (issu d’une scission avec le CNDD-FDD), « le préambule de la Constitution réaffirme la nécessaire conformité de celle-ci avec Arusha ». Or selon les accords de 2000, « le chef de l’État est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois » ; tandis que la Constitution précise, dans son article 96 : « au suffrage universel direct »…

Un détail sur lequel surfe aujourd’hui le camp Nkurunziza pour justifier une nouvelle candidature. Élu en 2005 par le premier Parlement post-transition, le président estime n’avoir été élu qu’une seule fois au suffrage universel, en 2010, et qu’il peut donc se représenter cette année encore. La question aurait pu être tranchée définitivement en sa faveur en mars 2014, lorsque le gouvernement a présenté son projet de révision constitutionnelle devant un Parlement cantonné à jouer les chambres d’enregistrement depuis le retrait de l’opposition aux dernières élections. Mais l’amendement a été rejeté à une voix près, incitant Nkurunziza à tenter de passer en force.


Bob Rugurika, directeur de la Radio publique africaine (réputée proche de l’opposition), a été inculpé,
le 20 janvier, de complicité d’assassinat pour avoir interviewé un homme prétendant avoir participé
à l’assassinat de trois religieuses italiennes, en septembre 2014. Des milliers de personnes sont
descendues dans la rue pour fêter sa libération sous caution, le 19 février. © ESDRAS NDIKUMANA / AFP

 Le président dans une colère noire

« Le troisième mandat ne peut devenir constitutionnel que si l’anticonstitutionnalité du premier est reconnue », conclut le rapport confidentiel présenté le 13 février par le Service national des renseignements (SNR) et dont les conclusions, alarmantes pour le régime et la stabilité du pays, ont mis le président dans une colère noire. Son initiateur, le général Godefroid Niyombare, a été limogé dans la foulée, creusant un peu plus le fossé entre les supporters du chef de l’État et les autres au sein du CNDD-FDD. Le 25 février, il a été remplacé par le général Étienne Ntakarutimana, fidèle parmi les fidèles de Nkurunziza, jusqu’alors inconnu du grand public.

Parmi les rumeurs qui enflent à Bujumbura, celle qui inquiète le plus concerne le retour aux affaires du très controversé général Adolphe Nshimirimana.

Déjà, nombre d’observateurs craignent une reprise en main musclée du parti, de l’armée et de la police. Parmi les rumeurs qui enflent à Bujumbura, celle qui inquiète le plus concerne le retour aux affaires du très controversé général Adolphe Nshimirimana. Ancien chef du SNR, cité dans toutes les affaires troubles du régime – de l’incendie du marché central, début 2013, jusqu’aux combats contre des rebelles dans la province de Cibitoke, qui ont fait une centaine de morts en décembre 2014 -, cet homme de l’ombre avait dû s’effacer en novembre devant un Niyombare de nouveau en grâce auprès du chef de l’État après plusieurs années de placard. « C’était alors un bon moyen pour Nkurunziza de donner quelques gages aux colombes de son parti ainsi qu’à la communauté internationale », explique un diplomate.

Sauf que le nouveau patron du SNR devient vite incontrôlable pour le président, qui n’a d’autre choix que de le démettre de ses fonctions pour lui faire payer son affront. La décision aurait été prise par le premier cercle du président, ce quarteron de généraux issus du maquis et qui tirent les ficelles du régime, pour leur plus grand bénéfice à tous. À commencer par Nshimirimana, « le roi de Kamenge » – un quartier hutu très populaire du nord de la capitale -, pressenti pour prendre la tête de l’armée. « Cela annoncerait un durcissement du régime », redoute Agathon Rwasa, l’un des principaux leaders de l’opposition, probable adversaire de Nkurunziza en juin sous les couleurs des Forces nationales de libération (FNL).

D’abord décidé à jouer la montre en officialisant sa candidature le plus tard possible, Nkurunziza va devoir sortir du bois plus tôt qu’il ne le pensait. Repoussé depuis plusieurs mois, le congrès du CNDD-FDD, qui doit désigner le candidat de la majorité, a été annoncé pour le 7 mars puis à nouveau reporté. Faute d’adversaires et puisqu’il a refusé le principe même d’une élection primaire, il ne fait aucun doute que Nkurunziza sera adoubé pour représenter une nouvelle fois son parti. Et ce n’est pas la Cour constitutionnelle, noyautée par ses hommes, qui devrait l’en empêcher. « Tout est bloqué, même au sein du parti. Il n’y a que la rue qui pourrait l’obliger à renoncer », estime Richard Nimbesha.

Godefroid Niyombare jouit d’un prestige certain dans l’armée

La rue ? Celle-ci a montré, ces derniers jours, qu’elle pouvait prendre son destin en main. N’est-ce que la première de ces « manifestations spontanées » mentionnées par la note du SNR ? Beaucoup le croient depuis que le document a fuité et n’hésitent pas à envisager un scénario burkinabè à Bujumbura. Quel serait alors le rôle de l’armée, sachant que Godefroid Niyombare jouit d’un prestige certain dans une institution dont il a été le premier chef d’état-major d’origine hutue en 2009 ? « L’armée est derrière le Burundi, pas derrière un Burundais en particulier », a tenu à préciser, dernièrement, le commandant de la IIe région militaire. Comme un avertissement au chef de l’État, garant d’une Constitution qu’il chercherait à contourner ?

À moins que, conscient du tollé qu’il risque de provoquer en s’obstinant, Nkurunziza ne sorte dans les prochaines semaines un dauphin de sa manche. Le nom de l’ancien commandant en chef de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), Silas Ntigurirwa, revient avec insistance. « Encore un général. Les années de transition sont dernières nous. Il faut tourner la page et passer à un régime civil normal », demande l’opposant François Bizimana. Et avec lui une majorité de Burundais qui semblent aujourd’hui n’aspirer qu’à vivre en paix, lassés par des décennies de violences.

Jeuneafrique.com par Olivier Caslin, envoyé spécial

Borloo présente sa fondation, visite surprise de Hollande

mars 3, 2015

Paris – Jean-Louis Borloo a présenté mardi sa fondation pour l’énergie en Afrique sous l’oeil des présidents de l’Assemblée et du Sénat, du président du Medef, et avec surtout la visite surprise du chef de l’Etat, François Hollande, venu apporter son soutien.

Retiré de la vie politique depuis près d’un an, M. Borloo s’est lancé depuis quelques mois dans un projet de fondation afin d’électrifier l’Afrique, continent où il se rend régulièrement.

Le relais de croissance pour l’Europe se trouve en Afrique, a lancé M. Borloo lors d’une conférence de presse à l’hôtel Marigny, annexe de l’Elysée, dénonçant la situation intenable de l’Afrique en matière d’énergies. C’est vital pour notre croissance, pour notre stabilité, et c’est un supplément d’âme pour l’Europe, a-t-il ajouté. Il faut passer à l’acte!, a-t-il exhorté.

Le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, et celui de l’Assemblée, Claude Bartolone (PS), ainsi que la maire de Paris, Anne Hidalgo, étaient présents, de même que Pierre Gattaz, le patron du Medef.

En voisin, le chef de l’Etat a fait une visite surprise pour apporter l’appui de la France à l’initiative de Jean-Louis Borloo, saluant un projet à la fois pour les Africains et pour le monde.

Il a ironisé sur la présence des présidents de l’Assemblée et du Sénat, qui se sont récemment affrontés: des forces politiques que seul Jean-Louis Borloo pouvait réunir.

Romandie.com avec(©AFP / 03 mars 2015 14h28)

Côte d’Ivoire : pourquoi Francis Wodié a démissionné du Conseil constitutionnel

février 3, 2015

Francis Wodié, en octobre 2010 à Paris.
Francis Wodié, en octobre 2010 à Paris. © Vincent Fournier/J.A.

 Francis Wodié n’a pas été démis de la présidence du Conseil constitutionnel ivoirien : il a démissioné pour des raisons de procédure… et de tempérament.

L’affaire fait grand bruit : Francis Wodié, 79 ans, a démissionné le 2 février de son poste de président du Conseil constitutionnel, qui validera candidatures et résultats de la prochaine présidentielle, prévue fin 2015. Il a été remplacé dès le 3 février par Mamadou Koné, magistrat hors hiérarchie qui occupait jusqu’à présent la présidence de la Cour suprême. Beaucoup, notamment les adversaires du chef de l’État, y voient les prémices des grandes manœuvres en vue du scrutin présidentiel et la volonté d’Alassane Ouattara d’asseoir un homme de confiance à la tête de cette institution capitale pour faciliter sa réélection.

Il n’en est rien : Wodié n’a pas été remercié, il a claqué la porte. Et cette décision n’a rien à voir avec les élections… Tout commence par une banale histoire de procédure. La Côte d’Ivoire doit, comme tous les États membres de l’Union africaine, ratifier un texte adopté au niveau panafricain. Un simple protocole additionnel qui passe par le Conseil des ministres puis par l’Assemblée nationale. Avant sa promulgation par le chef de l’État, il est envoyé au Conseil constitutionnel pour vérifier sa conformité avec la Loi fondamentale. Francis Wodié s’insurge contre cette procédure qu’il juge inappropriée : le texte aurait dû passer en premier devant le conseil, et donc effectuer le chemin inverse.

Arbitrage de l’exécutif

Débat au sein de l’institution, au cours duquel il est mis en minorité, les autres membres estimant qu’il n’y a aucun problème, ni sur la procédure de saisine ni d’ailleurs sur le fond et la conformité avec la Constitution. Wodié, professeur de droit émérite (le premier agrégé de l’Histoire du pays) depuis les années soixante, ne supporte pas d’être ainsi contesté et attend un arbitrage de l’exécutif… qui ne viendra jamais. Vexé, il a donc décidé de tirer sa révérence. Dommage, l’ex-patron du Parti ivoirien des travailleurs (PIT) méritait une autre sortie…

Jeuneafrique.com par Marwane Ben Yahmed

Yémen: Le palais présidentiel tombe, un coup d’Etat se profile

janvier 20, 2015

Miliciens chiites à Sanaa le 20 janvier 2015. - Hani Mohammed/AP/SIPA

Miliciens chiites à Sanaa le 20 janvier 2015. – Hani Mohammed/AP/SIPA

Comme une ambiance de coup d’Etat. La puissante milice chiite au Yémen s’est emparée mardi du palais présidentiel à Sanaa et encerclait la résidence du chef de l’Etat, un ministre l’accusant de tentative de coup d’Etat dans ce pays au bord du chaos.

Les combats entre miliciens et soldats se poursuivaient à Sanaa, ont indiqué des témoins alors qu’il n’était pas possible dans l’immédiat de connaître le sort du chef de l’Etat Abd Rabbo Mansour Hadi. Le patron de l’ONU Ban Ki-moon a appelé à un arrêt immédiat des combats, tandis que le Conseil de sécurité était réuni à huis clos pour évoquer l’interminable crise dans ce pays meurtri par de multiples conflits et où est basée l’une des branches les plus dangereuses du réseau Al-Qaïda.

Appelés houthis, les combattants de la milice Ansaruallah, qui contrôlent depuis septembre une grande partie de la capitale, se sont emparés du palais présidentiel dans le sud de Sanaa, a annoncé un responsable militaire.

«Les houthis sont entrés dans le complexe et pillent des armes dans les dépôts», a-t-il dit à l’AFP. Un cadre houthi, Ali Al-Bukhaiti, a confirmé sur son compte Facebook «la prise du complexe présidentiel». Parallèlement, de violents affrontements avaient lieu près de la résidence d’Abd Rabbo Mansour Hadi (ouest), entre soldats et combattants d’Ansaruallah. Au moins deux soldats ont été tués, selon des sources médicales.

Objectif: «Renverser le régime»

Les miliciens chiites d’Ansaruallah «veulent renverser le régime», a affirmé la ministre de l’Information Nadia Sakkaf sur son compte Twitter. «Le président du Yémen est la cible d’une attaque de miliciens armés», a-t-elle ajouté. Les combats qui ont poussé plusieurs ambassades occidentales dont celle de France à fermer leurs portes, avaient repris après une brève trêve lundi, journée durant laquelle neuf personnes ont été tuées et 67 blessées.

Cette dernière bataille, la plus dangereuse depuis le début du conflit avec les houthis, a été provoquée par le refus des miliciens chiites d’entériner un projet de Constitution sur une structure fédérale qui les priverait notamment d’un accès à la mer.

Ces miliciens, qui n’ont cessé de monter en puissance depuis leur entrée à Sanaa le 21 septembre, semblent bénéficier du soutien de l’ex-président Ali Abdallah Saleh qui garde une forte influence et des réseaux qu’il a soigneusement tissés dans l’armée et parmi des tribus durant ses 33 ans de présidence.

20minutes.fr

Attentat à Paris: deuil national jeudi en France, Hollande appelle au rassemblement

janvier 7, 2015

Paris – Le président français François Hollande a décrété une journée de deuil national jeudi en France et renouvelé son appel au rassemblement du pays, après l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts et 11 blessés à Paris.

Notre meilleure arme, c’est notre unité. Rien ne peut nous diviser, rien ne doit nous séparer, a déclaré le chef de l’État lors d’une adresse courte et solennelle à la Nation retransmise sur les chaînes de télévision. Les drapeaux seront aussi mis en berne pendant trois jours, a précisé François Hollande.

Je veux ici, en votre nom, dire toute notre reconnaissance aux familles, aux éprouvés, aux blessés, aux proches, à tous ceux qui sont aujourd’hui meurtris dans leur chair par ce lâche assassinat, a déclaré le chef de l’État.

Ce sont aujourd’hui nos héros et c’est pourquoi demain sera une journée de deuil national, je l’ai décrété, a-t-il enchaîné.

Il y aura à 12 heures (11H00 GMT) un moment de recueillement dans tous les services publics et j’invite toute la population à s’y associer, a-t-il poursuivi, précisant que les drapeaux seront en berne trois jours.

Le président socialiste a également annoncé qu’il réunirait jeudi les présidents des deux assemblées ainsi que les forces représentées au Parlement pour montrer notre commune détermination.

Aujourd’hui, c’est la République toute entière qui a été agressée, a-t-il lancé. La République, c’est la liberté d’expression, la République, c’est la culture, c’est la création, c’est le pluralisme, c’est la démocratie, a-t-il ajouté. C’est ça qui était visé, a-t-il insisté.

La liberté sera toujours plus forte que la barbarie (…) et rien ne pourra nous faire fléchir, a lancé le chef de l’Etat en appelant au rassemblement sous toutes ses formes.

Le chef de l’État a précisé que onze hommes et une femme avaient été tués dans l’attentat. Le procureur de Paris François Molins avait annoncé plus tôt un bilan de 12 morts et 11 blessés, sans plus de précisions.

Romandie.com avec(©AFP / 07 janvier 2015 20h48)

RDC : ce que Joseph Kabila a dit aux Katangais

janvier 6, 2015

Joseph Kabila, le président de la RDC.
Joseph Kabila, le président de la RDC. © AFP

Le président congolais, Joseph Kabila, a réuni lundi à Lubumbashi des personnalités politiques et des membres de la société civile, originaires du Katanga, son fief. Au menu de la rencontre : le respect de la Constitution.

C’est sous une immense tente dans sa ferme, située dans la banlieue de Lubumbashi, que le président congolais, Joseph Kabila, a rencontré, le 5 janvier, les notabilités du Katanga, dans le sud de la RDC. Une rencontre sous haute tension d’autant que les deux principales autorités de la province minière se sont récemment démarquées de la ligne directrice de la majorité au pouvoir.

Deux semaines plus tôt, Moïse Katumbi, le gouverneur du Katanga, empruntant le jargon footballistique, s’était prononcé en effet contre un « troisième faux penalty » en RDC. Décodage : non à la modification de la Constitution pouvant permettre à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat.

De son côté, Kyungu wa Kamwanza, président de l’assemblée provinciale, a profité de la clôture de la session parlementaire de 2014 pour jouer à son tour les trouble-fête, en se prononçant contre le découpage de la province du Katanga, tel que prévu pourtant dans la Constitution en vigueur en RDC.

Kabila frappe le poing sur la table

« Il était temps que le chef de l’État, garant de la Constitution, frappe le poing sur la table », soutient Jean-Marie Kassamba, l’un des conseillers du président congolais. Devant près de 300 notables et hommes politiques katangais (députés, sénateurs, chefs coutumiers, ministres), Joseph Kabila a donné des « directives à court, moyen et long terme », se refusant de commenter des « discussions de bistrot », affirme le conseiller.

À en croire plusieurs sources concordantes, le président congolais a donc rappelé que le Katanga est une province comme les autres et qu’il est temps de rétablir de l’ordre dans cette entité. La région la plus du riche mais dont la population continue de vivre dans la pauvreté, a-t-il également souligné.

« À ceux qui veulent s’opposer au découpage pour protéger leurs intérêts miniers, Joseph Kabila les a appelé au respect de la Constitution », souligne une source proche de la présidence de la RDC.

« Rappel à l’ordre »

Un « rappel à l’ordre » salué par Bijoux Goya, sénatrice de la future province du Haut-Katanga. « Le découpage est constitutionnel, rappelle l’élue. Il appartient donc aux autorités politiques de l’appliquer au lieu de privilégier des intérêts personnels ».

Mais si Bijoux Goya semble être sur la même longueur d’ondes que Joseph Kabila, elle n’épargne pas pour autant le président congolais. « C’est lui le chef : il ne doit pas se plaindre mais passer des discours aux actes et sanctionner », estime-t-elle.

Un exercice périlleux pour Joseph Kabila, désormais « chantre de la cohésion nationale », qui cherche avant tout à resserrer les rangs de la majorité dans son fief du Katanga. Au cours de son allocution, il n’a donc fait aucune allusion sur son éventuelle candidature en 2016. Question de ne pas en rajouter à un débat qui divise dans la province. « En 2016, il n’y aura pas d’hécatombe », a d’ailleurs rassuré le chef de l’État.

« Mais, c’est trop tard : le Katanga n’est plus avec lui », croit savoir Jean-Claude Muyambo, l’un de principaux leaders katangais qui vient de quitter la majorité au pouvoir pour marquer son opposition à tout projet de révision constitutionnelle pouvant permettre à Joseph Kabila de briguer un nouveau mandat. Il en veut pour preuve l’absence remarquée à la réunion du jour de Moïse Katumbi, le gouverneur (officiellement empêché pour des « raisons de santé », il doit rentrer mercredi à Londres pour poursuivre des soins) et de Kyungu wa Kumwanza, le président de l’assemblée provinciale. « C’est un signal fort du désaveu », selon Muyambo.

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Jeuneafrique.com par Trésor Kibangula

2015, les Constitutions africaines en débat

janvier 3, 2015

Des graffitis à Ouagadougou (photo prise le 2 décembre 2014).REUTERS/Joe Penney

Des graffitis souvenirs à Ouagadougou (photo prise le 2 décembre 2014).REUTERS/Joe Penney

2015, une année où les débats sur les Constitutions vont s’inviter sur le continent africain. Après la chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso, les présidences à vie ont pris du plomb dans l’aile. Mais les présidents qui comptaient comme lui prolonger leur séjour à la tête de l’Etat vont-ils pour autant changer de projet ? Zoom sur une année 2015 où l’avenir de plusieurs chefs d’Etat va se jouer.

Blaise Compaoré risque de se souvenir longtemps de l’article 37. C’est en voulant modifier ce paragraphe de la Constitution qui limitait le nombre de mandats à deux que l’ancien président burkinabé a été poussé vers la sortie sous la pression de la rue, après 27 ans passés au sommet de l’Etat. Cette sortie peu glorieuse a relancé le débat sur ces présidents qui ont du mal à quitter le pouvoir. «Respecter la Constitution quand on aspire à diriger un pays est fondamental», insiste l’ancien ministre burkinabé des Affaires étrangères Ablassé Ouedraogo. Lors de la lecture de la nouvelle charte de transition du pays le 16 novembre, il a plaidé pour que soit inscrite dans la charte de l’Union africaine une clause sur la limitation des mandats. «Si cette clause existait, le Burkina ne serait pas passé par là où il est passé», ajoute le diplomate. Pour Ablassé Ouedraogo le Burkina Faso fera «tâche d’huile». «Nous considérons que le monde a changé, l’Afrique a changé, les Africains ont changé, et les gouvernants africains doivent changer».

La tentation du maintien au pouvoir

Plusieurs dirigeants africains seront à la croisée des chemins en 2015 et devront choisir entre se maintenir à tout prix, quitte à affronter une frange de la population qui réclame l’alternance ou préparer leur succession et passer la main. Ce débat est déjà d’actualité en République Démocratique du Congo où théoriquement Joseph Kabila ne peut pas se représenter en 2016. Au Burundi aussi la question est déjà sur la table, puisque Pierre Nkurunziza est soupçonné de vouloir se présenter une nouvelle fois cette année alors que la loi fondamentale n’autorise que deux mandats.

Au Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso est lui également confronté à l’article 57 de sa Constitution qui l’empêche de se représenter en 2016. Si le président congolais n’a rien dit de ses intentions officiellement, son parti le PCT appelle depuis le 31 décembre dernier ouvertement à l’adoption d’une nouvelle loi fondamentale. Ce qui ne fait que révéler au grand jour la position du chef de l’Etat estime l’opposition. Roch Euloge Nzobo le coordonateur national du Cercle des droits de l’homme et de développement estime lui que cette annonce est un mauvais cadeau de Noël. «L’alternance est un principe clé de la démocratie, rappelle t-il. Il ne faut pas qu’on nous vante les théories du président indispensable qu’on ne peut pas remplacer. Ce n’est pas possible». «Si la Constitution prévoit qu’une personne ne peut être élue que deux fois, et que c’est fini, alors on doit s’arrêter là», insiste Roch Euloge Nzobo.

Le Togo ne limite pas les mandats du chef de l’Etat

Au Togo, la Constitution ne limite pas les mandats, et c’est justement ce que réclame l’opposition, en vain alors que le chef de l’Etat s’était engagé il y a plusieurs années déjà à des réformes politiques. Maître Yawovi Agboyibor a été Premier ministre de Faure Gnassingbé et a présidé à ce titre le dialogue national de 2006 où cet engagement avait été pris notamment par le parti au pouvoir, bien avant les événements du Burkina Faso.« C’est une obligation que cet engagement devienne une réalité, personne ne peut s’y dérober», dit aujourd’hui l’ancien chef de gouvernement. Mais le compte à rebours du scrutin prévu en mars a déjà été lancé et certains opposants craignent qu’aucune réforme ne puisse avoir lieu à temps. Faure Gnassingbé a certes proposé mercredi 31 décembre dans ses voeux à la Nation qu’une commission réfléchisse dans un bref délai à une réforme en profondeur sur l’ancrage de la démocratie togolaise mais pour l’ANC, (alliance nationale pour le changement) le parti de Jean Pierre Fabre, le chef de l’Etat ne cherche qu’à gagner du temps.

Rfi.fr par Marie-Pierre Olphand

Ouattara, Kabila, Sassou, IBK… Ce qu’il faut retenir des voeux présidentiels africains

janvier 2, 2015

Les présidents Kabila, IBK, Ouattara, Sassou Nguesso, Bongo Ondimba et Sall.
Les présidents Kabila, IBK, Ouattara, Sassou Nguesso, Bongo Ondimba et Sall. © Montage JA

Au soir du 31 décembre 2014, les chefs d’État africains se sont pliés à la tradition des vœux à la population. À la télévision, certains se sont livrés à un exercice de bilan et de prospective, entre enjeux électoraux et appels à la solidarité. Voici ce qu’il faut en retenir.

« L’année 2015 est une année électorale », a cru bon de rappeler Alassanne Ouattara, qui briguera un second mandat dans quelques mois et appelle toute la classe politique à la transparence. Il ne croit pas si bien dire : dans les allocutions de nos présidents, ce sont bien les urnes qui ont occupé la place de choix.

« Nos différentes rencontres avec la Commission électorale nationale indépendante permettent d’envisager des projections qui rendent possible le scrutin [présidentiel, NDLR] dès le début du mois d’octobre 2015 », a ainsi prédit Michel Kafando, président de la transition du Burkina Faso, qui a également décidé de lever la suspension du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien parti présidentiel.

Le président congolais Joseph Kabila a quant à lui annoncé l’organisation en 2015 des élections locales, municipales et provinciales ainsi que le démarrage du recensement de la population. « Je vous invite tous à contribuer à leur totale réussite dans un climat apaisé et dans un esprit républicain », a appelé le chef de l’État, qui a égaement déploré la situation sécuritaire dans l’Est, sans toutefois oublier d’apporter son soutien à l’armée congolaise.

Des discours rassembleurs

Ibrahim Boubacar Keïta, qui s’est félicité de la prochaine signature d’un « accord de paix » sur le Nord-Mali, et Ali Bongo Ondimba se sont eux aussi faits rassembleurs. Le président gabonais s’est ainsi dit prêt à dialoguer avec ses opposants, tandis que son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, s’est félicité du débat ouvert quant au changement de Constitution, qui pourrait lui permettre de briguer un nouveau mandat en 2016.

Même chose chez Boni Yayi, au Bénin, où le président a appelé de ses vœux l’union sacrée des forces sociales et politiques dans l’optique des élections législatives de 2015.

Enfin, Faure Gnassingbé a  quant à lui proposé aux Togolais une commission de réflexion pour réfléchir et proposer une réforme sur l’ancrage de la démocratie togolaise. « Il me paraît fondamental de dépasser les contingences immédiate pour ouvrir un vaste champ de réformes politiques en profondeur dans le but de consolider notre ancrage démocratique et le processus de réconciliation nationale », a-t-il déclaré.

Périls aux frontières et sécurité intérieure

Paul Biya est pour sa part revenu sur l’adoption et la promulgation récente d’une loi contre le terrorisme, très controversée et qui condamne à la peine de mort toute personne reconnue coupable de fait terroriste. « La montée des périls à nos frontières nous a amené à prévoir des dispositions concernant les effets que cette menace pourrait représenter pour notre sécurité intérieure », a expliqué le président camerounais qui devrait se féliciter de la volonté affichée de son homologue centrafricaine, Catherine Samba-Panza.

Dans son allocution, celle-ci a en effet appelé « au retour rapide des personnes encore déplacées internes et refugiées », ces dernières vivant en majorité au Cameroun. « L’approche de la fin de la Transition prévue initialement au 15 février 2015 accentue cette attente puisque les élections censées sanctionner le retour à la légalité constitutionnelle ne pourront pas être organisées avant cette date », a prévenu la présidente.

Autre point noir de l’année 2014 : l’épidémie de virus Ebola qui continue de ravager l’Afrique de l’Ouest. « L’année 2014 qui s’achève, s’inscrit dans nos esprits comme l’année où notre nation a connu le fléau le plus inattendu de son histoire récente », a rappelé le président guinéen Alpha Condé, qui a pu recevoir les messages de soutien de ses voisins Macky Sall, Ibrahim Boubacar Keïta ou Alassane Ouattara. « Méditons sur les valeurs (…) de solidarité », a ainsi demandé le président sénégalais. Et de conclure : « Nous le devons à nous-mêmes, à nos enfants et aux générations futures. »

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Jeuneafrique.com par Mathieu OLIVIER

François Hollande: «La France est capable de se transformer»

décembre 31, 2014

Le président François Hollande adressant ses vœux aux Français pour 2015. Paris, le 31 décembre 2014.REUTERS/Ian Langsdon/Pool

Le président François Hollande adressant ses vœux aux Français pour 2015. Paris, le 31 décembre 2014.REUTERS/Ian Langsdon/Pool

France France

Dans une allocution télévisée retransmise en direct, François Hollande a présenté ses traditionnels voeux de bonne année aux Français. Le chef de l’Etat a délivré un « message de confiance » très volontaire. Il a dressé un bilan de l’année écoulée et énoncé les grandes étapes de celle à venir. Voici ses principales déclarations.

Avant tout développement, François Hollande a tenu à rassurer les Français. Il a dit vouloir « en finir avec le dénigrement et le découragement ». « Nous avons toutes les raisons d’avoir confiance en nous mais à une condition :avancer,faire preuve d’audace  refuser le statu quo ». « J’ai fait le choix de l’avenir […] La France n’est pas une nostalgie, c’est une espérance […] Je crois à la persévérance, au travail dans la durée. »

A l’extérieur, la France « prend ses responsabilités quand elle est menacée » au moyen d’« une diplomatie active qui cherche inlassablement des solutions ». Et de citer l’Afrique, l’Irak, où la France est engagée, mais aussi l’Ukraine. « Je me suis impliqué personnellement », a insisté le chef de l’Etat. Par ailleurs, « la France est reconnue pour ses innovations, récompensée par deux prix Nobel », s’est-il félicité.

Sur le plan intérieur, « 2014 fut une année rude, a admis le chef de l’Etat. J’ai tenu bon et suivi le cap que je m’étais fixé »,rappelant aussitôt l’entrée en vigueur ce 1er janvier, du pacte de responsabilité.« La lutte contre le chômage est une obligation commune. »

La France « est capable de se transformerJe sais que vous y êtes prêts », a insisté le président, jugeant que la loi Macron bientôt débattue au Parlement serait « un coup de jeune pour la société ».

François Hollande a martelé que la lutte contre le racisme et l’antisémitisme restait une « grande cause nationale ». « Devant les menaces qui montent, terrorisme, communautarisme, fondamentalisme », la défense « de la laïcité, de l’ordre républicain, de la sécurité des personnes, de dignité de la femme » permettra de combattre « les conservatismes – ils sont nombreux – et les populismes – ils sont dangereux ».

Reécoutez l’édition spéciale de RFI sur les voeux aux Français du président François Hollande 31/12/2014 – par RFI écouter

François Hollande a terminé son allocution en rappelant l’un des grands rendez-vous de 2015 : la conférence climat, organisée par la France. « Nous devons entraîner le monde pour qu’il puisse adopter à son tour une déclaration pour les droits de l’humanité pour préserver la planète », a-t-il souhaité.


La droite a également prononcé ses voeux

A commencer par ceux du président de l’UMP Nicolas Sarkozy. Dans une courte vidéo diffusée à la mi-journée sur son compte Facebook – un clip ponctué de paroles de militants mêlé au message de Nicolas Sarkozy – le chef du premier parti d’opposition a prononcé les termes « rassembler» et « rassemblement » pas moins de neuf fois en deux minutes. L’ object est transparent : mettre fin aux rivalités au sein de son camp, et derrière lui bien évidemment.

« Rassembler », c’est bien le vœu numéro 1 pour l’année 2015 de l’ancien président. Loin d’être réalisé, si l’on s’en refère en tout cas aux vœux d’Alain Juppé. Le candidat annoncé à la primaire pour la présidentielle a pour sa part publié un message sur son blog. Le maire de Bordeaux veut des années 2015, 2016 et 2017 « bonnes pour la France ». Là aussi on comprend bien que l’ex-ministre des Affaires étrangères n’entend rien lâcher sur ses ambitions.

Enfin, celle qui se voit déjà finaliste en 2017 a renvoyé comme toujours gauche et droite dos à dos. « En 2014, le camp des patriotes a continué de poser les pierres de son chemin vers le pouvoir » a déclaré Marine Le Pen sur le site internet de son parti avant d’appeler les Français à « consolider le succès » de son camp en 2015, « année charnière » dit la patronne du FN. La classe politique en tout cas piaffe déjà d’impatience.

Rfi.fr