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Le chef de l’opposition équato-guinéenne appelle au boycott de la CAN

novembre 20, 2014
Le chef de file de l’opposition équato-guinéenne, Andres Esono Ondo

Le chef de l’opposition équato-guinéenne, Andres Esono Ondo

Le chef de file de l’opposition équato-guinéenne, Andres Esono Ondo, a appelé ses compatriotes à ”boycotter” la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) pour diverses raisons dont celles liées à la cherté de la compétition, à la pauvreté de plusieurs couches de la population et à la menace d’Ebola.

Le président Teodoro Obiang Nguema a accepté d’accueillir la CAN en Guinée Equatoriale, du 17 janvier au 8 février 2015, après la demande de report du Maroc par crainte du virus Ebola. “Nous demandons à la population de refuser la CAN. Nous demandons à la population de boycotter cette CAN”, a confié mercredi à APA Andres Esono Ondo, secrétaire général de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS). “Nous rejetons la CAN pour des raisons économiques, malgré les ressources que nous avons la population vit très mal”, a ajouté Andres Esono Ondo, chef du principal parti de l’opposition en Guinée équatoriale. “On parle, a-t-il souligné, de 40 millions de dollars, cela fait beaucoup de dépenses, alors que nous avons beaucoup de problèmes. Il n’y a pas d’hôpitaux et ça c’est du gâchis en pleine crise économique“. Il a ajouté : “il y a une autre raison d’ordre sanitaire. Il y a de graves risques de propagation du virus d’Ebola et sur place on ne peut pas faire des analyses. Pour ça, il faut aller faire les analyses au Gabon ». En vérité, a souligné Andres Esono Ondo, le président Teodoro Obiang Nguema a accepté d’organiser la CAN dans l’optique de ‘’rehausser son image auprès de la communauté internationale”. En dehors de ce rejet de la CAN par le chef de l’opposition politique, beaucoup d’Equato-guinéens rencontrés dans les marchés, les bars et les bureaux et chantiers s’interrogent sur les méfaits que ferait Ebola dans leur pays.

A l’appui de leurs craintes, ils invoquent le manque d’un laboratoire capable de faire les analyses pour détecter le virus d’Ebola et le manque de qualification professionnelle du personnel de santé. Ainsi, à Malabo, on n’hésite pas à parler d’une décision prise à la ”légère et de manière unilatérale” par le chef de l’Etat.

Beaucoup d’Equato-guinéens ne cachent pas leur désaccord et ou leur mécontentement car Ebola fait encore des ravages en Afrique. “Notre président ne devait pas accepter de prendre cette CAN, Ebola peut venir nous tuer tous. La Guinée équatoriale est un petit pays avec une petite population”, a déclaré un jeune étudiant de l’université nationale(UNGE). Face à ce lever de boucliers, le président Teodoro Obiang Nguema et son gouvernement jouent la carte de l’apaisement et assurent que tout va bien se passer durant la CAN qui ne fera qu’embellir l’image du pays.

Apanews.net

Burkina-Faso: Des centaines de manifestants opposés à une prochaine révision constitutionnelle

octobre 28, 2014

Des centaines de manifestants opposés à une prochaine révision constitutionnelle, le 27 octobre.
Des centaines de manifestants opposés à une prochaine révision constitutionnelle, le 27 octobre. © AFP

Les opposants à une révision constitutionnelle qui permettrait le maintien au pouvoir du président burkinabè Blaise Compaoré se sont massivement mobilisés mardi à Ouagadougou. L’opposition a revendiqué la présence d’un million de manifestants.

Ouagadougou a des allures de ville déserte mardi. Les commerces, les services publics ou encore les banques sont restées fermées,  alors que tôt dans la matinée, des manifestants, pour la plupart des jeunes issus des quartiers défavorisés, munis de balais et de sifflets convergeaient vers la place de la Nation en scandant des slogans hostiles au pouvoir. « Blaise dégage », »27 ans, ça suffit ! », « Libérez Kossyam » ou encore « notre nombre est notre force », pouvait-on entendre.

Une grande mobilisation de l’opposition conduite par ses leaders comme Zéphirin Diabré  (chef de l’opposition), le sankariste Me Benewendé Stanislas Sankara ou encore Roch Marc Christian Kaboré du Mouvement populaire pour le progrès, a rassemblé plus d’un million de personnes selon les organisateurs. La marée humaine s’est ensuite dirigée pacifiquement vers la Cathédrale puis l’avenue Kwamé N’Krumah en passant par le Round point des Nations-unies avant de rejoindre le point de départ de la marche.

Les citoyens ont également manifesté leur mécontentement dans les principales ville du pays, comme à Banfora, Ouahigouya, Dori, Manga ou encore à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, où une statut du chef de l’État – le mettant en scène avec l’ex-guide libyen, Mouammar Kadhafi – a été démantelée.

« C’est la fin de Blaise Comparé, vous avez vu la mobilisation contre la modification de l’article 37. Il faut donc qu’il (Compaoré) retire le projet de loi à l’Assemblée », a exigé le leader sankariste, Me Sankara.

Accueilli sous des acclamations, Zephirin Diabré a salué une mobilisation gigantesque qui marque le lancement d’une campagne de désobéissance civile. « Nous lançons un dernier avertissement à Blaise Compaoré pour qu’il retire purement et simplement son projet de loi ».

L’Assemblée nationale examinera jeudi un projet de loi gouvernemental très controversé, visant à réviser l’article 37 de la Loi fondamentale pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels. Ce changement permettrait à Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans et qui devait achever en 2015 son dernier mandat, de se présenter à nouveau à l’élection présidentielle. Alors qu’il doit être examiné le 30 octobre, Zephirin Diabré a appelé les burkinabè à organiser une résistance populaire généralisée pour s’opposer au projet de loi.

« L’opposition est pour la paix », a-t-il martelé tout en dénonçant des propos belliqueux du camp d’en face. La marche pacifique a finalement viré aux échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants décidés à prendre le siège de l’hémicycle.

Jeuneafrique.com par Nadoun Coulibaly, à Ouagadougou

Togo : le chef de l’opposition candidat à la présidentielle de 2015

octobre 12, 2014

Jean-Pierre Fabre, le chef de l'opposition togolaise.
Jean-Pierre Fabre, le chef de l’opposition togolaise. © AFP

Le chef de l’opposition togolaise, Jean Pierre Fabre, a été investi samedi soir par les militants de son parti pour la présidentielle de 2015, à l’issue d’un congrès à Lomé, a constaté un journaliste de l’AFP.

« J’ai compris votre message et votre appel au renouveau du Togo. Oui, j’accepte la mission que vous me confiez pour la victoire en 2015 », a déclaré M. Fabre devant plusieurs centaines de militants et sympathisants de son parti.

M. Fabre, 62 ans, devient le deuxième candidat de l’opposition à ce scrutin, dont la date précise n’est pas encore connue. Il avait déjà été candidat malheureux à la présidentielle de 2010.

Début août, l’homme d’affaires Alberto Olympio, neveu de l’ex-opposant farouche Gilchrist Olympio, avait été investi par sa formation politique, le Parti des Togolais.

Les multiples tractations entamées depuis mi-août par le Collectif Sauvons le Togo et la Coalition Arc-en-ciel – les deux grands regroupements de l’opposition – pour désigner un seul candidat à la présidentielle n’ont rien donné pour le moment.

« Mettre fin à ce régime implacable »

« L’heure a sonné pour mettre fin à ce régime implacable, qui s’est employé des décennies durant à saper les fondements de notre Nation. Nous devons continuer de nous battre sans répit pour obtenir les réformes politiques en vue d’une élection transparente et crédible », a déclaré M. Fabre.

Le président Faure Gnassingbé n’a pas encore annoncé s’il allait se présenter à à l’élection présidentielle, mais il est probable qu’il cherche à briguer un troisième mandat, d’autant que l’actuelle Constitution l’y autorise.

Porté au pouvoir par l’armée à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant 38 ans, Faure Gnassingbé a remporté en 2005 et 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l’opposition.

Réformes constitutionnelles

Un projet de loi prévoyant des réformes constitutionnelles réclamées de longue date par l’opposition, dont l’élection du Président au suffrage universel à deux tours (contre un tour actuellement), pour deux mandats de 5 ans au maximum, a été rejeté le 30 juin par les députés de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir), majoritaires à l’Assemblée Nationale avec 62 sièges sur 91.

Plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours, dont celles des Églises et de l’Union européenne, pour demander la mise en place de réformes politiques avant le scrutin présidentiel.

Jeuneafrique.com avec AFP

Burkina Faso : vers un référendum constitutionnel pour Blaise Compaoré ?

octobre 8, 2014

Blaise Compaoré en conférence de presse à Copenhague, 17 décembre 2009.
Blaise Compaoré en conférence de presse à Copenhague, 17 décembre 2009. © Christian Charisius/Reuters

Le dialogue politique entre la majorité et l’opposition au Burkina Faso a échoué, lundi. Un fiasco qui fait ressurgir l’option d’un probable référendum constitutionnel visant à réviser l’article 37 pour permettre à Blaise Compaoré de se succéder à lui-même en 2015.

S’achemine-t-on vers l’organisation d’un référendum au Burkina Faso pour sauter le verrou limitatif de l’article 37 de la Constitution qui empêche Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, de briguer un nouveau mandat en 2015 ? La question alimente les débats à Ouagadougou. De fait, l’échec du dialogue politique entre la majorité et l’opposition, acté le 6 octobre, crédibilise de plus en plus l’hypothèse.

Pouvoir et opposition ont rompu leurs discussions lundi au terme d’une ultime rencontre d’une vingtaine de minutes entre leurs co-présidents respectifs, Assimi Kouanda (majorité présidentielle) et Zephirin Diabré (chef de l’opposition), ainsiq sue le président Compaoré, faute d’accord de principe sur le document de cadrage du dialogue inclusif qui portait sur cinq points principaux : la modification de l’article 37, l’installation du Sénat, l’organisation de l’élection présidentielle de 2015, le fonctionnement du Conseil constitutionnel et la contribution de la société civile à la recherche de solutions consensuelles pour la consolidation de la paix.

Dialogue de sourds

Les deux premiers points ont particulièrement cristallisé le blocage. La majorité souhaitait que les motifs de désaccords puissent faire l’objet d’une nouvelle initiative du président, conformément à ses prérogatives constitutionnelles – en clair que ce dernier puisse organiser un référendum constitutionnel. Une proposition que l’opposition a rejetée, arguant que les points de discorde devaient rester en suspens, et qu’aucune partie ne devait prendre une quelconque initiative sans l’aval de l’autre.

Chaque camp accuse désormais l’autre d’être à l’origine d’un échec qui intervient quelques mois après celui de la médiation initiée l’ancien président de la Haute-Volta (1982-1983), Jean Baptiste Ouédraogo. « La responsabilité de la situation actuelle incombe à l’opposition », fustige Assimi Kouanda, qui assure vouloir poursuivre le dialogue sans préciser avec qui ni à quelles conditions. « L’opposition n’est pas à l’origine de l’échec, réplique Zephirin Diabré. Nous ne pouvions pas prendre une position contraire à celle de notre base. »

« S’il (Compaoré) veut faire un référendum ou imposer un Sénat, il va nous trouver en face. L’opposition rejette un mandat à vie » pour Blaise Compaoré, avertit de son côté le leader sanakriste, Me Bénéwendé Stanislas Sankara

Jeuneafrique.com Par Nadoun Coulibaly, à Ouagadougou

Côte d’Ivoire : le FPI demande à la population de boycotter le recensement

mars 21, 2014

Pascal Affi N’Guessan, chef de l’opposition en Côte d’Ivoire, a appelé jeudi à Abidjan au boycott massif du recensement de la population. Selon lui, des obstacles politiques doivent être surmontés avant que cette enquête puisse se tenir.

Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a invité, jeudi, au nom de son parti, les Ivoiriens à boycotter le recensement. « Nous appelons la Côte d’Ivoire, dans sa diversité ethnique, politique et même religieuse à s’abstenir massivement », a-t-il lancé, lors d’une conférence de presse.

« Ce mot d’ordre de boycott sera relayé sur toute l’étendue du territoire », a assuré le chef du parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui a souhaité un report de l’opération au mois de novembre.

« D’ici-là nous aurons l’occasion de boucler le dialogue politique et engager la réconciliation nationale pour que nous soutenions tous le recensement », a-t-il estimé.

Le recensement national de la population en Côte d’Ivoire, le premier depuis 16 ans, a débuté lundi avec l’enregistrement du président Alassane Ouattara, sa femme et plusieurs cadres du régime. Mais sur le terrain, l’opération a pris du retard faute d’enquêteurs formés.

Cette opération se déroule dans un contexte post-crise où la question de la nationalité avait déclenché une décennie de contestations politico-militaires. Pour le chef du FPI, la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3 000 morts, a aussi « profondément divisé » les Ivoiriens, et a créé des « obstacles politiques à surmonter avant le démarrage de l’opération ».

« La fracture sociale est une réalité, nous la vivons chaque jour entre le camp des vainqueurs pro-Ouattara et celui des vaincus pro-Gbagbo », a déploré Pascal Affi N’Guessan, plaidant pour un report.

Accusations

Dans un entretien la semaine dernière avec l’AFP, Alphonse Douati, le vice-président du FPI, avait accusé le recensement, « inopportun », de « préparer une fraude électorale ».

Selon lui, grâce aux résultats récoltés, le pouvoir naturalisera un grand nombre d’étrangers vivant sur le territoire ivoirien en vue d’en faire du « bétail électoral » au profit d’Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession.

Le recensement, organisé tous les dix ans, n’avait pu se tenir en 2008 en raison de la crise secouant la Côte d’Ivoire, alors coupée en deux. La dernière enquête nationale date de 1998. Le pays comptait alors 16,3 millions d’habitants. Soit 6 ou 7 millions de moins que la population estimée aujourd’hui.

D’un coût global de 12 milliards de francs CFA (environ 18 millions d’euros), l’opération mobilisera 30 000 agents qui sillonneront plus de 10 000 villages, munis de smartphones et non plus de formulaires en papier.

Jeuneafrique.com avec AFP