Barack Obama a voté à Chicago, de façon anticipée, pour l’élection visant à désigner son successeur à la Maison Blanche. Interrogé sur son choix, le président américain, qui multiplie les meetings de campagne en faveur d’Hillary Clinton, s’est contenté d’un sourire.
« Vous faites un travail formidable », a lancé vendredi l’actuel locataire démocrate de la Maison Blanche à l’attention des agents présents dans un bureau de vote de son fief de Chicago, où il participe à des levées de fond.
L’ensemble des bulletins ne seront dépouillés que le jour officiel de l’élection, le mardi 8 novembre. Le vote anticipé n’est pas une invention récente aux Etats-Unis, mais il est en plein développement.
En 1996, selon le bureau du recensement, seuls 10,5% des électeurs avaient voté en avance. En 2012, un tiers des bulletins de vote ont été transmis avant le jour J.
La chanteuse irlandaise Sinead O’Connor, interprète des tubes « Nothing compares 2 U » et « Troy », a été retrouvée lundi « saine et sauve ». Elle était portée disparue et les services de police d’un faubourg de Chicago s’étaient lancés à sa recherche.
La chanteuse de 49 ans est partie dimanche à 6h00 du matin pour une balade à vélo et n’a pas donné signe de vie durant 24 heures. Les forces de l’ordre ont finalement retrouvé Sinead O’Connor, selon les médias américains.
La chanteuse, qui a toujours eu des positions très tranchées, a posté récemment sur Facebook plusieurs messages inquiétants. Dans le dernier, elle semble demander à son fils d’aller au tribunal mardi pour prendre la garde de son frère.
L’an dernier elle avait suggéré sur le réseau social qu’elle avait tenté de se suicider par overdose. Le chanteur Prince, décédé soudainement le 21 avril à l’âge de 57 ans, avait écrit le titre le plus emblématique de Sinead O’Connor, « Nothing Compares 2 You ».
L’artiste irlandaise, objet de nombreuses polémiques dans sa carrière, a notamment dit avoir été agressée sexuellement durant son enfance et a vivement critiqué l’Eglise catholique concernant la protection des mineurs.
LaTonya Jones, la fille de Bettie Jones, au lendemain de la mort de sa mère, tuée par balle lors de l’intervention policière de Robert Rialmo. SCOTT OLSON / AFPAux Etats-Unis, les familles de victimes de bavures policières ont parfois du mal à obtenirjustice, mais une affaire à Chicago a poussé l’absurde à l’extrême : un agent de la police de Chicago, qui avait tué en décembre 2015 un jeune homme de 19 ans, se retourne contre ses parents à qui il réclame 10 millions de dollars (8,93 millions d’euros) de dommages pour avoir été traumatisé par le drame.
L’affaire remonte au lendemain de Noël. La police locale reçoit un appel pour troubles de voisinage. Lorsqu’une patrouille arrive au domicile de Quintonio LeGrier, le jeune homme, à la suite d’une dispute avec son père, menace ce dernier avec une batte de baseball. Lors de l’intervention, l’agent de police Robert Rialmo sort son arme et le tue, ainsi que la voisine du dessous, Bettie Jones, âgée de 55 ans, mère de cinq enfants, à qui le père de Quintonio LeGrier avait demandé de ne pas ouvrir aux forces de l’ordre.
Immédiatement après, la police fait l’objet de vives protestations sur les méthodes employées. Les témoins assurent qu’il n’y avait aucune raison de tirer, la mère du jeune homme allant jusqu’à affirmer que jamais la police n’aurait dû être appelée dans le cadre d’une simple dispute familiale. Les deux victimes étaient noires et le policier est blanc.
Huit coups de feu
La plainte déposée par M. Rialmo affirme que, juste après son arrivée sur les lieux, Quintonio LeGrier a tenté de le frapper à la tête, affirmant qu’il avait « senti un souffle d’air lorsque la batte est passée devant son visage ». Il aurait alors battu en retraite en bas de l’escalier avant d’intimer l’ordre à l’agresseur de poser l’objet. « L’agent Rialmo a cru raisonnablement que s’il n’avait pas utilisé la force pour donner la mort à LeGrier, celui-ci l’aurait tué », explique la plainte. C’est alors que le policier tire huit coups de feu, atteignant mortellement le jeune homme et la voisine, qu’il, dit-il, n’avait pas vue. Pour le moment, aucune version officielle du drame n’a été donnée par la justice, l’enquête étant toujours en cours.
Alors que le père du jeune a porté plainte contre le policier, considérant que son fils ne représentait pas une réelle menace, le policier a poursuivi, vendredi 5 février à son tour les LeGrier. « Le fait que les actes de LeGrier ont obligé l’agent Rialmo de l’abattre et de tuer accidentellement Bettie Jones a causé et continue de causer un traumatisme émotionnel extrême », indique la plainte.
Celle-ci a laissé incrédule l’avocat de la famille, Basileios Foutris, qui dénonce l’étrangeté de la démarche. « Après avoir abattu un adolescent dans le dos, ce lâche a l’audace de le poursuivre en justice ? Une nouvelle fois, la police de Chicago atteint le fond », a-t-il affirmé.
Une suspension de 30 jours
Joel Brodsky, l’avocat du policier, lui, estime qu’il s’agit d’un moyen de faireentendre sa version des événements, alors qu’il est accusé d’avoir fait usage de son arme dans des circonstances qui ne le justifiaient pas. M. Rialmo a fait l’objet d’une suspension de trente jours, mais les agents qui sont impliqués dans des fusillades ne sont pas relevés de leurs fonctions.
Pour M. Brodsky, les familles de ceux qui ont été tués par la police, comme les LeGrier, cherchent à tout prix des moyens de toucher de l’argent, suivant l’exemple des proches de Laquan McDonald. Cet adolescent de 17 ans avait été abattu le 20 octobre 2014 à Chicago. Après la diffusion d’une vidéo montrant les circonstances de la bavure, la ville avait accepté de verser 5 millions de dollars à la famille. « Depuis les indemnités obtenues par les McDonald, les gens prennent les agents impliqués dans des confrontations pour un billet de loterie et attendent d’encaisser de l’argent », affirme M. Brodsky.
La mort, en août 2014, d’un autre Noir, Michael Brown, abattu par un policier blanc alors qu’il n’était pas armé, avait déclenché de violentes manifestations dans la ville de Ferguson (Missouri), et un débat national sur les relations interraciales et l’usage excessif de la force par des policiers américains. En décembre 2015, le chef de la police de Chicago a été limogé après la mort d’un adolescent noir tué en pleine rue par un policier blanc.
Chicago – Six policiers américains qui avaient tué deux Noirs non armés en criblant leur voiture de 137 balles ont été renvoyés mardi, trois ans après la poursuite meurtrière qui s’était déroulée à Cleveland, dans l’Ohio (nord).
Les autorités espèrent que ces licenciements vont permettre de clore le dossier pour une ville qui tente de restaurer la confiance entre minorités et forces de l’ordre après plusieurs bavures policières à l’encontre de suspects noirs.
La police de Cleveland avait déjà été montrée du doigt dans l’affaire Tamir Rice, un jeune garçon de 12 ans qui jouait sur un trottoir près d’un parc avec un pistolet en plastique quand il a été abattu par un policier en novembre 2014.
Cleveland a depuis promis de mieux encadrer sa police, selon un accord passé en mai dernier avec le ministère de la Justice.
Cet accord avait été annoncé deux jours après des manifestations dans les rues de la ville contre l’acquittement du policier poursuivi pour la fusillade de 2012.
Michael Brelo, 31 ans, était l’un des 13 agents impliqués dans la course-poursuite à grande vitesse, menée sur 35 kilomètres, à l’issue de laquelle Timothy Russell et Malissa Williams avaient été tués.
La voiture du couple avait pétaradé alors qu’ils passaient à hauteur du commissariat et les policiers avaient pensé à un coup de feu. Ils ont pris en chasse la voiture, qui a tenté de fuir.
Au total, 137 cartouches ont été tirées sur la voiture, dont 49 par le seul Michael Brelo. Celui-ci avait tiré ses 15 dernières cartouches alors qu’il était sur le capot de la Chevrolet Malibu des suspects.
Parmi les autres agents impliqués, six ont été suspendus et un autre est parti à la retraite.
Les autorités de la ville ont estimé que les policiers avaient mis en danger leurs collègues en tirant 137 balles en l’espace de 20 secondes. Mais le maire Frank Jackson a défendu le temps mis pour sanctionner ces agents: Depuis le début nous parlons de mener un processus qui soit parfaitement juste, a-t-il souligné.
Le président du syndicat de la police locale, Steve Loomis, a vivement protesté contre la décision de renvoi de ses collègues: La politique dans cette ville est absolument effrayante, a-t-il dit.
Combien de personnes vont nous dire quand c’est justifié ou non de tirer ?, a-t-il demandé. La manière dont ça s’est passée est tragique mais au final, deux personnes droguées au crack et à la marijuana ont pris des décisions auxquelles nous avons réagi.
L’annonce des renvois des six policiers de Cleveland intervient alors que se tient à New York le procès d’un policier qui a tué par accident un jeune homme noir en novembre 2014. Il est extrêmement rare aux Etats-Unis qu’un policier en fonctions soit jugé pour avoir tué quelqu’un.
Un policier de Chicago a tué par balles un étudiant et une mère de famille, tous deux noirs, en intervenant samedi matin sur une affaire de violence familiale. La police de la ville assure que les agents arrivés sur les lieux ont dû « affronter un individu combatif ».
Les coups de feu sont partis dans l’altercation qui a suivi, disent les forces de l’ordre dans un communiqué. Les deux victimes, Bettie Jones, 55 ans, mère de cinq enfants, et Quintonio Legrier, étudiant de 19 ans, ont été mortellement touchés, ont annoncé de leur côté les services de médecine légale du comté de Cook.
Cette nouvelle affaire intervient alors que la police de Chicago fait l’objet d’une enquête fédérale ouverte en vertu de la protection des droits civiques. L’investigation porte sur l’usage de la « force létale » et sur le respect de la discipline dans les rangs de la police de la troisième plus grande ville du pays.
Chicago très sensible
La diffusion récente d’une vidéo montrant la mort d’un adolescent noir tué en 2014 par un policier blanc a conduit à de nombreuses manifestations de colère doublées d’appels à la démission du maire de la ville, Rahm Emanuel, ancien secrétaire général de la Maison Blanche au début du premier mandat de Barack Obama.
Des proches ont confié que Quintonio Legrier était le fils du propriétaire de la maison, où la police a été appelée au secours alors qu’il menaçait son père d’une batte de base-ball en métal. Bettie Jones, poursuivent des membres de la famille, a été mortellement touchée par une balle tirée à travers une porte.
After months of careful consideration, the President and First Lady have chosen the future home of the Obama Foundation. Hear why the Obamas picked Chicago straight from them.
WASHINGTON – La ville de Chicago et d’autres régions du Midwest américain subissaient dimanche de puissants orages, certaines zones étant sous la menace de tornades, selon les météorologues américains.
Des avis de tornade ont été déclenchés dans des portions de sept Etats du nord et du centre du pays: Illinois, Indiana, Iowa, Michigan, Missouri, Ohio et Wisconsin, a indiqué le National Weather Service, la météo américaine, sur son site internet.
Le gouverneur de l’Illinois, Pat Quinn, a appelé les habitants à prêter attention aux messages d’alerte et à rester chez eux, à l’intérieur si possible.
Plusieurs tornades ont touché des bourgades du centre de cet Etat, ont rapporté des médias locaux, mettant en ligne sur internet et Twitter des images d’arbres déracinés, certains étant tombés sur des maisons ou des voitures, et de toits arrachés dans les villes de Washington, Coal City ou Peoria.
A proximité, la ville de Pekin a également subi le passage d’une tornade, qui a endommagé un complexe d’appartements et quelques maisons.
De fortes tornades se déplaçant rapidement, des orages importants, de la grêle et des vents destructeurs sont à attendre dans ces zones, a prévenu la météo, ajoutant que la situation est particulièrement dangereuse.
Les avis de tornades comprenaient les villes de Chicago, de Detroit ou encore d’Indianapolis.
A l’aéroport international Chicago O’Hare, l’un des plus importants des Etats-Unis, une partie des vols accusaient un retard de près de trois heures à l’arrivée en raison de la tempête, selon la Direction fédérale de l’aviation (FAA).
A Chicago, le match de football américain entre les Chicago Bears et les Baltimore Ravens a été suspendu pendant près de deux heures durant le premier quart-temps, en raison du vent et de la pluie. Les spectateurs ont été priés de quitter les gradins et de s’abriter à l’intérieur du stade. Le match a repris peu avant 14H30 (20H30 GMT).
Un avis de tornade signifie que les conditions climatiques sont réunies pour éventuellement conduire à la formation d’une tornade ou de sévères orages, selon le National Weather Service.
Amber Miller a donné naissance à une fille dimanche, sept heures après avoir couru le marathon de Chicago.
«C’était le jour le plus long de ma vie». Amber Miller, une Américaine, âgée de 27 ans, a donné naissance dimanche à une fille prénommée June après avoir fini le marathon de Chicago, rapportait lundi le Daily Herald .
Alors qu’elle était enceinte de 9 mois, Amber a bouclé le parcours de 42 km en 6h25 minutes. «Quelques minutes après l’arrivée, les contractions étaient plus fortes qu’à l’habitude et j’ai compris ce qu’il se passait. Quand elles sont devenues régulières, on a pris un sandwich et on est parti à l’hôpital», a précisé cette coureuse expérimentée qui participait à son huitième marathon.
Sept heures plus tard, son bébé, d’un poids de 3,5 kilos, venait au monde. «Nous sommes ravis mais très fatigués», a déclaré Amber en précisant que sa petite fille se portait bien.
Une autorisation médicale pour courir
C’est en février dernier que la jeune femme et son mari se sont inscrits pour participer à cette course, deux jours seulement avant qu’Amber n’apprenne qu’elle était enceinte. «Pendant tout ce temps je n’étais pas déterminée à courir», a précisé la jeune femme au Daily Herald. «J’étais enceinte mais comme j’avais payé j’ai couru», a-t-elle ajouté pour justifier sa participation à l’épreuve.
Une décision à laquelle son médecin ne s’était pas opposé. La coureuse avait, en effet, obtenu une autorisation médicale pour participer au marathon. Seule condition : alterner entre marche et course à pied.
«Dans ce cas précis, le bébé d’Amber ne courait pas de risque puisque sa grossesse était à son terme», analyse Philippe Descamps, chef de service gynécologie-obstétrique au CHU d’Angers. «Mais les femmes enceintes ne doivent pas pratiquer ce type d’activités sportives qui, en entraînant des vibrations, peut provoquer des contractions», ajoute-t-il. De son côté, Amber Miller, encouragée par le public pendant la course, a déclaré avoir seulement souffert de quelques ampoules aux pieds.