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FMI: Christine Lagarde demande la transparence au Congo

décembre 14, 2017

 

 

Avec Rfr.fr

Lagarde exhorte les pays à ne pas céder à la tentation du repli sur soi

octobre 11, 2017

Christine Lagarde, directrice générale du FMI, lors d’une conférence à Londres le 29 septembre 2017 / © AFP/Archives / ADRIAN DENNIS

Christine Lagarde directrice générale du FMI, a exhorté mercredi les pays à ne pas céder à la tentation du rejet du commerce international et du repli sur soi, estimant que « tous les citoyens pouvaient tirer profit de la mondialisation ».

« La meilleure réponse politique aux défis (posés par la mondialisation) n’est pas de tourner le dos au commerce », a estimé Christine Lagarde, lors d’une conférence sur la mondialisation en marge de la réunion d’automne du Fonds monétaire international. « Nous devons au contraire redoubler nos efforts pour créer un système de commerce mondial qui profite à tous », a-t-elle ajouté.

Ces remarques interviennent alors que les discussions sur la renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Aléna) ont repris mercredi près de Washington dans un climat de tensions exacerbées entre les Etats-Unis et le Canada. Le président Donald Trump, qui entend résorber le colossal déficit commercial des Etats-Unis avec le Mexique (plus de 64 milliards de dollars), a menacé de quitter purement et simplement le traité.

Christine Lagarde a reconnu que « la crise financière mondiale s’est traduite par une croissance plus faible et un creusement des inégalités dans de nombreux pays, augmentant les doutes sur les bénéfices de la mondialisation, en particulier dans les pays développés ».

Ceux-ci ont dû notamment faire face à la concurrence des pays ayant une main d’œuvre bon marché. Pour le président américain, l’Aléna est responsable de la perte de milliers d’emplois en particulier dans le secteur automobile au profit du Mexique où les entreprises ont massivement délocalisé leurs activités pour bénéficier de salariés à moindres coûts.

Pour autant, la responsable du FMI souligne que la mondialisation, ce « monde interconnecté qui fait circuler les biens, les marchandises, les capitaux, les individus et les idées a conduit à une prospérité formidable dans le monde ».

Pour les pays en voie de développement, le commerce a également eu des effets négatifs avec un accroissement des inégalités de revenus. Pourtant, « une étude récente montre que les 10% plus pauvres consommateurs perdraient plus de 63% de leur pouvoir d’achat si les frontières étaient fermées », a-t-elle fait valoir.

Elle a enfin rappelé que l’une des préoccupations majeures de l’institution était de renforcer le commerce, d’aider les 189 pays membres à profiter de la mondialisation pour dynamiser la croissance, l’emploi et les revenus.

Romandie.com avec(©AFP / 11 octobre 2017 19h45)

Lettre des Organisations de la société civile, politique de l’intérieur et de la diaspora de la République du Congo

septembre 3, 2017


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Paris le 25 août 2017 

A

Madame Christine LAGARDE

Directrice Générale

Fonds Monétaire International – FMI 700 19th Street, N.W.

Washington, D.C. 20431

USA

 

Objet : Demande de conditionnalités en rapport au projet d’ examen d’ un programme  de restructuration budgétaire de la République du Congo

 

Madame la Directrice Générale,

 

Les Organisations de la Société Civile, Politique en République du Congo et de la Diaspora en Europe, en Amérique et au Canada, vous présentent leurs compliments et ont l’ honneur de vous exposer par la présente, leurs préoccupations sur l’ intention du Fonds Monétaire International d’ aller en négociations avec le gouvernement de Brazzaville.

 

Madame la Directrice Générale,

 

Les Organisations de la Société Civile et Politique sont parfaitement conscientes du rôle et des missions qui incombent à votre institution, à savoir, assurer la stabilité financière internationale notamment, en soutenant les pays en difficultés économiques et financières pour leur éviter l’ état de cessation de paiement de la charge de leur dette vis-à-vis de leurs créanciers internationaux.

Cependant, nous voudrions saisir cette occasion pour vous livrer les observations suivantes concernant notre pays, le Congo :

 

  1. Malgré des circonstances économiques très favorables marquées par les hausses exponentielles du prix du pétrole enregistrées au cours des années 2000 à 2014, la forte expansion de la production pétrolière nationale qui a propulsé le Congo au 4ème rang des pays africains producteurs de pétrole au sud du sahara, et malgré l’ allègement de la dette au titre de l’ initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE), les différents gouvernements qui se sont succédés sous le même régime, n’ ont pas su tirer profit de cette situation pour rétablir les équilibres macroéconomiques.
  2. Malgré les recommandations répétées du Fonds Monétaire International (FMI), la gestion du pétrole du Congo par la SNPC (Société Nationale des Pétroles du Congo), reste totalement opaque. De ce fait, dépourvue d’ un syndicat d’ entreprise, la SNPC est, depuis sa création, un levier essentiel de la corruption et de la dilapidation de la rente pétrolière.

Les conséquences du non respect des recommandations du FMI par la direction de cette entreprise d’ État, sont telles que, la commercialisation du pétrole congolais continue d’ être mafieuse d’ une part, et d’ autre part, les emprunts gagés ne sont ni connus, ni contrôlés par le Parlement.

  1. La mise en œuvre du programme intérimaire post conflit (PIPC) de 2000 à 2002 élaboré et adopté en juin 2000, l’ élaboration du document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP-I) soutenu par les Institutions de Bretton Woods, la Banque Africaine de Développement (BAD), l’ Union Européenne (UE) et la Coopération française visant particulièrement l’ assainissement de la gouvernance politique, administrative et économique du pays, ainsi que le programme de « Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et de la Croissance (FRPC) » approuvé par le Conseil d’ Administration du FMI le 06 décembre 2004, pour la période du 1er octobre 2004 au 30 septembre 2007, n’ ont pas permis d’ atténuer la dégradation des conditions de vie des populations.
  2. Les actions de la Coopération française qui ont spécifiquement portées sur la réforme de la Fonction publique, notamment à travers la révision des textes réglementaires et légaux, n’ ont également pas abouti aux résultats escomptés.
  3. En janvier 2010, les Conseils d’ administration de la Banque Mondiale et du FMI réduisaient la dette du Congo à hauteur d’ un montant de 1,9 milliard de dollars américains, dans le cadre de l’ Initiative Pays Pauvre Très Endetté (PPTE)[1]. Comme indiqué dans la première observation, le pays avait, alors, enregistré des entrées massives en recettes pétrolières. Il est indéniable que cette remise de dette combinée aux entrées massives des recettes pétrolières de la période, aurait pu permettre le financement des programmes de lutte contre la pauvreté comme le souhaitaient les deux institutions, afin de « … rendre l’économie plus diversifiée et compétitive et pour améliorer les conditions sociales du peuple du Congo… ».

Au contraire, la majeure partie des fonds liés à cet allègement du fardeau de la dette a été détournée dans trois directions :

  • les paradis fiscaux (dont le scandale des Panama Papers auquel figurent quelques personnalités congolaises) ;
  • les biens mal acquis résultant des revenus générés par la captation des ressources nationales telles que « Likouala S.A » et divers autres montages mafieux avec les sociétés telles que Trafigura, Glencore, Asperbras, Chironi, Gunvor, Mag-Industries, Sundance, etc. ;
  • et principalement, dans les circuits d’ armement[2].

En effet, le gouvernement de Monsieur Denis Sassou Nguesso s’ est doté d’ une très lourde artillerie, utilisée notamment le 20 octobre 2015 lors du refus par la population, du référendum pour le changement de la Constitution, puis de 2016 à ce jour, dans une guerre contre les populations civiles dans le département du Pool, pour détourner l’ attention sur le hold-up électoral. Ces mêmes armes ont permis au pouvoir de pratiquer un terrorisme d’ État à l’ échelle de tout le pays : assassinats innombrables, arrestations, enlèvements, violations des libertés collectifs et individuelles et disparitions qui font que plus de 100 prisonniers politiques et d’ opinion se trouvent dans les maisons d’ arrêt et des lieux de détention inconnus de l’ administration pénitentiaire.

  • Le FMI a effectué deux principales missions en République du Congo[3], du 25 octobre au 7 novembre 2016 puis du 20 février au 8 mars 2017, à l’ issue desquelles il a affirmé avec constance que « les déséquilibres macroéconomiques observés dans ce pays étaient liés à la forte baisse du prix du baril de pétrole ». Les forces démocratiques de la République du Congo imputent par contre cette contre-performance à la mauvaise gouvernance et à l’ exacerbation de la corruption. En effet, un des facteurs de la gravité de la situation financière peut être expliqué par le fait que le Congo dispose, entre autres, du budget de la défense par habitant le plus élevé (147,21 $) de tous les pays de la zone Franc, et pire, il surpasse considérablement celui de la République Démocratique du Congo qui n’ atteint que 9,3 $, comme l’ indique le rapport intitulé « STRATÉGIE 2017 », publié par l’ Institut de Recherches Internationales et Stratégiques (IRIS).
  • Les forces démocratiques de la République du Congo estiment en outre que deux autres points essentiels devraient préoccuper les partenaires au développement, soucieux d’ assurer à la fois le développement économique et les avancées de la démocratie en Afrique, dans une perspective mondiale caractérisée par de fortes migrations Sud-Nord quand on sait qu’ en 2050 un habitant de la planète sur quatre sera un Africain :
    1. le rapport[4] du FMI révèle que Monsieur Denis Sassou Nguesso est désigné comme leader de la CEMAC pour négocier les programmes d’ ajustement structurel de cette sous-région, alors que le Congo est incontestablement le pays où la mauvaise gouvernance est la plus aggravée comme le souligne d’ ailleurs le rapport du PNUD sur l’ Afrique Centrale[5] ;
    2. ce même rapport montre que l’ une des caractéristiques de la mauvaise gouvernance au Congo reste liée à l’ opacité qui régente les transactions financières avec la Chine et un certain nombre de traders tels que Glencore et Trafigura. Sur ce point, heureusement que vos investigations ont fini par lever vos doutes en découvrant que nos gouvernants ont été coupables de faux et usage de faux en vous présentant un niveau d’ endettement de 77% du PIB alors qu’ il est de près de 120%.
  • Par ailleurs comme vous ne l’ ignorez certainement pas, toutes les Agences de notation des risques-pays ont dégradé la note du Congo. En effet, après Standard and Poors qui a dégradé la note de B-/B à CCC/C le 07 juillet 2017, c’ est l’ agence Moody’ s qui vient de dégrader le 28 juillet dernier, la note, de B3 à Caa2, avec une perspective négative.
  • Tous ces facteurs ont paralysé le pays depuis plusieurs années : les déséquilibres macroéconomiques et les dysfonctionnements structurels se sont amplifiés ; les finances publiques se sont installées dans une situation de déficit permanent.
  • Une déclaration officielle du Ministre des Finances avait fait état de la création d’ un compte pour les générations futures faisant suite aux excédents budgétaires. Les Organisations de la Société Civile et Politique demandent des éclaircissements sur ce compte dont on ignore les aboutissements.

 

Madame la Directrice Générale,

 

Les Organisations de la Société Civile et Politiques notent qu’ aucune politique volontariste et ferme, tournée vers le développement économique du pays, n’ a pu être pensée et menée avec efficacité jusqu’ à ce jour. En lieu et place, se sont développées les pratiques de mauvaise gouvernance caractérisées entre autres par l’ opacité des mécanismes de contraction des crédits, remboursables en titres miniers et pétroliers.

Dans ces conditions, elles comprennent mal que le Fonds Monétaire International puisse envisager de donner encore l’ occasion à ce gouvernement qui a failli sur tous les plans, de renforcer ses capacités financières.

En effet, les Forces démocratiques de la République du Congo rappellent que par le passé, le Congo avait déjà respecté son engagement en vue de rembourser sa dette extérieure et intérieure. Cela a été une réussite dans le cadre des institutions issues de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) de 1991 et des processus électoraux consécutifs à la mise en œuvre de la constitution adoptée sans contestation en mars 1992. A l’ inverse, le Congo n’ avait pas respecté ses engagements dans le cadre d’ un Programme d’ Ajustement Structurel dit « Renforcé », adopté en 1988, autrement dit, sous le parti unique, alors dirigé par Monsieur Denis Sassou Nguesso, suite à son coup d’ état perpétré en février 1979.

En d’ autres termes, le gouvernement de Monsieur Denis Sassou Nguesso n’ avait pas pu conduire une politique de remboursement de la dette dans le cadre d’ un programme d’ ajustement structurel qui, à l’ évidence, était moins contraignant que celui qu’ annonce la conjoncture actuelle. Il est fort à craindre que son régime actuel ne se termine dans le chaos et que les futurs dirigeants issus d’ une véritable démocratisation des processus électoraux et des institutions refusent d’ engager l’ État dans le remboursement d’ une dette contractée par un dictateur et son clan. De ce point de vue, la jurisprudence de certains pays d’ Amérique latine (Argentine, Équateur, Paraguay), peut servir d’ argument.

 

Madame la Directrice Générale,

 

En conséquence de tout ce qui précède, Les Organisations de la Société Civile et Politique considèrent que toute aide du FMI pourrait être assimilée à :

  • une prime à la mauvaise gouvernance, en faveur d’ une oligarchie qui a détourné à son seul profit, les colossaux revenus pétroliers des années antérieures d’ une part ;
  • Un encouragement à la poursuite systématique des violations des droits de l’ homme au quotidien ;
  • une caution à la guerre à connotation ethnique en cours dans le département du Pool, guerre financée de façon opaque, qui a fait disparaître, dans plus de 350 villages, toute forme de vie humaine d’ autre part.

 

Madame la Directrice Générale,

Pour prévenir désormais ces déviances, et créer les conditions de transparence et de meilleure gouvernance, Les Organisations de la Société Civile, Politique en République du Congo et de la Diaspora en Europe, en Amérique et au Canada estiment que notre pays a prioritairement besoin de réformes politiques. De ce fait, elles souhaitent respectueusement que le Fonds Monétaire International prenne des mesures au titre des conditionnalités préalables à la reprise des imminentes négociations du projet de programme d’ ajustement structurel. Ces mesures pourraient être :

  • l’ arrêt immédiat, sous le contrôle de l’ Organisation des Nations Unies, des hostilités créées de toutes pièces dans le département du Pool ;
  • la libération sans conditions, des prisonniers politiques et de la Société Civile ;
  • et l’ initiation préalable, d’ une Conférence Internationale sur le Congo, impliquant toutes les sensibilités nationales (société civile, société politique, etc.), sous l’ égide de l’Organisation des Nations Unies.

Ces propositions, auxquelles nous joignons un plaidoyer plus exhaustif, nous paraissent conformes à votre orientation consignée dans « Le rôle du FMI dans les questions de gouvernance : Note d’ orientation de 1997 » selon laquelle « les questions de corruption doivent être traitées lorsqu’ elles sont réputées avoir un impact considérable sur le plan macroéconomique à court et moyen terme ».

Par ailleurs, ces propositions exigeantes sont fondamentales et indispensables si l’ on veut tenir compte du droit d’un peuple d’ accepter le bien-fondé d’ une nouvelle dette et de son obligation de rembourser la dette contractée en son nom. Autrement dit, Les Organisations de la Société Civile et Politique du Congo, émanation de la population congolaise, sont convaincues qu’ une autre voie de sortie pour assurer l’ assainissement de la gouvernance administrative et financière est possible et considèrent fondées de récuser un quelconque remboursement de dette qui serait accordée sans garanties et contraintes politiques au gouvernement de Monsieur Denis Sassou-Nguesso.

Espérant toute l’ attention particulière qui sera portée à notre requête, nous vous prions d’ agréer, Madame la Directrice Générale, l’ expression de notre très haute considération.

 

CC :

  • Abebe SELASSIE, Directeur, Département Afrique
  • Mr Oscar Edgardo Melhado Orellan, Représentant résident à Brazzaville
  • Mr le Président du Groupe de la Banque Mondiale
  • Mr le Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement
  • Mr le Président de la Commission de l’ Union Européenne
  • Mr le Ministre de l’ Europe et des Affaires Étrangères (MEAE) de la République Française
  • Monsieur le Directeur d’ Afrique et de l’ Océan Indien, MEAE

Christine Lagarde condamne « l’acte de violence » commis contre le FMI à Paris

mars 16, 2017

Washington – La directrice-générale du Fonds monétaire International, Christine Lagarde, a condamné « l’acte de violence » commis jeudi contre les bureaux de son institution à Paris.

« J’ai été informée de l’explosion au bureau du FMI à Paris qui a blessé l’une de nos employées. J’ai été en contact avec le bureau et ma compassion va à nos collègues là-bas. Je condamne cet acte de violence lâche et réaffirme la résolution du FMI à poursuivre son travail pour assurer son mandat », a indiqué Mme Lagarde. Une assistante de direction a été blessée jeudi aux mains et au visage lors de l’ouverture d’un courrier qui a explosé au siège parisien du FMI, a-t-on appris de sources policières.

Le président français François Hollande a de son côté qualifié d' »attentat » l’explosion au FMI qui n’a pas été revendiquée.

Mme Lagarde, qui se trouve actuellement en Allemagne pour participer à une réunion, a précisé que le FMI « travaillait étroitement avec les autorités françaises pour enquêter sur cet incident et assurer la sécurité de nos employés ».

Romandie.com avec(©AFP / 16 mars 2017 13h30)

France/Condamnation Lagarde: le FMI va se réunir bientôt

décembre 19, 2016

Washington – Le Fonds monétaire international (FMI) va se réunir bientôt pour discuter de la condamnation de sa directrice générale Christine Lagarde pour négligence en France, a indiqué le porte-parole de l’institution.

Le conseil d’administration du FMI, qui représente ses 189 Etats membres et qui a toujours apporté sa confiance à Mme Lagarde, devrait se réunir bientôt pour évaluer les plus récents développements, a déclaré Gerry Rice, sans donner davantage de précisions.

Cette réunion doit avoir lieu lundi, a appris l’AFP de source proche du dossier. Techniquement, elle doit être convoquée par le doyen du conseil d’administration, le représentant russe au FMI Aleksei Mozhin.

L’ancienne ministre française de l’Economie (2007-2011) a été condamnée lundi pour son rôle dans l’arbitrage rendu en 2008 en faveur de l’homme d’affaires Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit Lyonnais. Elle a toutefois été dispensée de peine.

Aucune règle interne ne dicte la voie à suivre pour le FMI. Légalement, Mme Lagarde ne bénéficie d’aucune immunité mais elle peut continuer à exercer ses fonctions tant qu’elle bénéficie du soutien du conseil d’administration, qui est dominé par les Européens et les Américains.

Arrivée à la tête du FMI en 2011, Mme Lagarde avait succédé au Français Dominique Strauss-Kahn qui avait dû démissionner après avoir été accusé d’agression sexuelle dans un hôtel new-yorkais.

En février dernier, la dirigeante a été reconduite dans ses fonctions pour un second mandat de cinq ans qui a débuté en juillet.

Romandie.com avec(©AFP / 19 décembre 2016 16h09)      

France: Christine Lagarde fixée sur son sort lundi

décembre 18, 2016

Crédits photo : Benoït Peyrucq

L’ancienne ministre a comparu la semaine dernière pour des «négligences» présumées. Elle connaîtra à 15 heures lundi l’arrêt de la Cour de justice de la République.

Christine Lagarde connaîtra ce lundi, à 15h, l’arrêt de la Cour de Justice de la République (CJR). L’ancien ministre de l’Économie, des Finances et du Travail (2007-2011) a comparu, la semaine dernière, pour des «négligences» présumées ayant favorisé, en 2008, un détournement de fonds publics de 403 millions d’euros dans le dossier Tapie-Adidas.

Tout au long de l’audience, faisant face aux questions incisives de la présidente Martine Ract-Madoux, la directrice générale du FMI s’est défendue d’avoir manqué de vigilance. Du premier au dernier jour, elle a affirmé avoir agi «en confiance et en conscience» dans ce dossier singulier. Le ministère public a requis sa relaxe.

Procédure qui dure depuis 1993

Le procès, qui a eu lieu alors que six personnes, dont Bernard Tapie et l’ancien directeur de cabinet de Mme Lagarde, Stéphane Richard, sont mises en examen pour escroquerie en bande organisée, a permis d’analyser les deux grandes décisions de la locataire de Bercy. En octobre 2007, alors qu’elle a été nommée en juin, elle donne son feu vert à une procédure d’arbitrage envisagée de longue date et destinée, selon elle, à mettre un terme à une épuisante guérilla judiciaire qui dure depuis 1993. Les trois arbitres sont, apparemment, hors de tout soupçon: Me Jean-Denis Bredin, célèbre avocat de gauche, ancien associé de Robert Badinter, membre de l’Académie française; Pierre Mazeaud, juriste marqué à droite, ancien président du Conseil constitutionnel; Pierre Estoup, ancien haut magistrat, président honoraire de la cour d’appel de Versailles.

En juillet 2008, leur sentence tombe et provoque la stupeur: outre un important dédommagement pour le préjudice matériel de M. Tapie dans le cadre de la revente d’Adidas, par le Crédit lyonnais, à Robert Louis-Dreyfus, les juges-arbitres accordent à l’homme d’affaires et à son épouse 45 millions d’euros nets d’impôts au titre d’un «préjudice moral». Or, cette notion n’apparaissait pas dans le compromis d’arbitrage (protocole qui fixe notamment des plafonds à l’indemnisation) validé par Mme Lagarde.

Compromis d’arbitrage

Devait-elle, dès lors, engager un recours en annulation à l’issue incertaine? Elle ne le fera pas, forte de plusieurs avis en ce sens, et c’est la seconde décision qui lui est reprochée. Or, sa défense fait valoir qu’elle ne s’est nullement montrée négligente, puisqu’elle a étudié le dossier avec soin, et que si la sentence a été annulée en février 2015, ce n’est pas pour avoir consacré cet étrange «préjudice moral», mais parce qu’une enquête montrera que Pierre Estoup était très lié à Me Maurice Lantourne, avocat de Bernard Tapie. Pas d’entorse au compromis d’arbitrage, donc, mais une fraude présumée sur laquelle pourrait se pencher une juridiction correctionnelle ordinaire.

L’audience de la CJR a, par ailleurs, soulevé des questions quant à l’arrière-plan de l’arbitrage. Stéphane Richard est apparu comme un rouage essentiel de cette solution extrajudiciaire. La participation de l’actuel PDG d’Orange à deux réunions à l’Élysée, dont Christine Lagarde n’a pas eu vent, ne laisse pas d’étonner. M. Richard, mis en examen dans le volet non ministériel du dossier, n’a pas souhaité témoigner au procès de son ancienne patronne, ce qui est son droit le plus strict.

Si elle est relaxée par la CJR, composée de trois magistrats et de douze parlementaires représentant le Sénat et l’Assemblée nationale, Christine Largarde reprendra ses fonctions à la tête du FMI, institution qui lui a toujours apporté son soutien et dont elle s’était mise en congé le temps des débats.

Lefigaro.fr par Stéphane Durand-Souffland

Le FMI appelle à une transition en douceur vers une nouvelle relation UE-Royaume-Uni

juin 24, 2016

Washington – La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a exhorté vendredi l’Union européenne et la Grande-Bretagne à assurer ensemble une transition en douceur vers une nouvelle relation économique après la victoire du Brexit.

Nous exhortons les autorités au Royaume-Uni et en Europe à collaborer ensemble pour assurer une transition en douceur vers une nouvelle relation économique (…), notamment en clarifiant les procédures et les objectifs généraux qui guideront ce processus, a déclaré la dirigeante dans un communiqué.

Les Britanniques ont décidé jeudi par référendum de quitter l’UE, soulevant une onde de choc sur les marchés financiers et alimentant l’incertitude sur l’avenir du projet européen.

Avant le scrutin, le FMI avait à plusieurs reprises mis en garde contre l’impact négatif du Brexit, n’excluant pas une récession en Grande-Bretagne dans l’hypothèse d’un scénario noir.

Nous prenons acte de la décision prise par le peuple du Royaume-Uni, a sobrement commenté Mme Lagarde, qui avait mis son poids dans la balance pour alerter sur les conséquences d’un Brexit.

Sans surprise, la dirigeante a également assuré soutenir fermement les engagements des banques centrales britannique (BoE) et européenne (BCE) d’injecter des liquidités sur le marché et de limiter toute volatilité financière excessive.

Nous continuerons à surveiller étroitement l’évolution de la situation et nous nous tenons prêts à soutenir nos Etats-membres en cas de nécessité, a conclu Mme Lagarde.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juin 2016 14h57)

France: « Nous ne nous tairons plus » : l’appel de 17 anciennes ministres face au harcèlement sexuel

mai 15, 2016

De gauche à droite et de haut en bas, Christine Lagarde, Aurélie Filippetti, Fleur Pellerin, Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet et Cécile Duflot.

De gauche à droite et de haut en bas, Christine Lagarde, Aurélie Filippetti, Fleur Pellerin, Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet et Cécile Duflot. AFP/Reuters
« Nous ne nous tairons plus », lancent dix-sept anciennes ministres, de gauche comme de droite, dans un appel publié dimanche 15 mai dans Le Journal du dimanche où elles annoncent qu’elles dénonceront désormais « systématiquement toutes les remarques sexistes, les gestes déplacés, les comportements inappropriés ».

Quelques jours après les accusations de harcèlement visant le député écologiste Denis Baupin, ces anciennes ministres, dont Roselyne Bachelot, Cécile Duflot, Aurélie Filippetti et Nathalie Kosciusko-Morizet, écrivent :

« Comme toutes les femmes qui ont accédé à des milieux auparavant exclusivement masculins, nous avons eu à subir et à lutter contre le sexisme. Ce n’est pas aux femmes à s’adapter à ces milieux, ce sont les comportements de certains hommes qui doivent changer. »

« Ce fléau n’est pas propre à notre univers, loin de là, mais le monde politique a un devoir d’exemplarité », ajoutent-elles, en soulignant que « cela concerne tous les partis, tous les niveaux de pouvoir ».

« L’immunité, c’est fini »

« Cela suffit. L’immunité, c’est fini. Nous ne nous tairons plus », continuent les signataires, parmi lesquelles figurent la communiste Michelle Demessine, la présidente Les Républicains de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, la socialiste Elisabeth Guigou, l’écologiste Dominique Voynet ou encore la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde :

« Nous encourageons toutes les victimes de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles à parler et à porter plainte. Nous demandons à nos partis et à nos groupes politiques de vérifier si de tels actes ont été commis et, si tel a été le cas, d’aider les victimes à faire éclater la vérité. »

« Aujourd’hui, l’arsenal judiciaire existe, mais les lois ne sont pas suffisamment appliquées, déplorent les signataires. Le code du travail protège la salariée, mais il n’est pas respecté. Peu de femmes portent plainte et très peu de plaintes débouchent sur des condamnations. » 

« Plusieurs pistes doivent être étudiées », assurent-elles, en citant notamment l’« allongement des délais de prescription en matière d’agression sexuelle, la possibilité pour les associations compétentes de porter plainte en lieu et place des victimes, la fin de la correctionnalisation des viols », ou bien encore l’« instruction donnée aux parquets de poursuivre systématiquement en cas de harcèlement ».

L’appel est signé par Roselyne Bachelot, Michelle Demessine, Cécile Duflot, Elisabeth Guigou, Aurélie Filippetti, Chantal Jouanno, Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Lagarde, Marylise Lebranchu, Corinne Lepage, Monique Pelletier, Fleur Pellerin, Valérie Pécresse, Yvette Roudy, Catherine Trautmann, Dominique Voynet, Rama Yade.

Lemonde.fr

Christine Lagarde brigue un deuxième mandat à la tête du FMI

janvier 22, 2016

Lagarde

Crédits photo : FABRICE COFFRINI/AFP

 

La directrice générale de l’institution internationale, en poste depuis 2011, peut compter pour cela sur plusieurs soutiens, à commencer par les États-Unis, premier État actionnaire du FMI.

C’était dans les tuyaux, c’est désormais officiel. Christine Lagarde a confirmé ce vendredi matin qu’elle était candidate à sa propre succession à la tête du FMI, dont elle est la directrice générale depuis 2011. «Oui, je suis candidate pour un deuxième mandat», a-t-elle annoncé sur France 2, au lendemain de l’ouverture du processus de désignation par l’institution financière. La successeure de Dominique Strauss-Kahn est donc la première à se porter candidate.

Pour conserver son poste, l’ancienne ministre de l’Économie, peut compter sur plusieurs soutiens importants. Et pas des moindres. En premier lieu, les États-Unis, premier actionnaire du FMI, dont le siège est à Washington. «Je pense qu’elle a fait un excellent travail et j’espère pouvoir continuer travailler avec elle», a déclaré Jack Lew qui a précisé sur la chaîne de télévision américaine CNBC avoir une «relation professionnelle très étroite» avec Christine Lagarde «et la plus haute estime» pour elle. «Les propos du vice-président (Joe Biden) l’autre jour dans son intervention publique étaient extrêmement élogieux et presque embarassants», a-t-elle déclaré.

Du côté européen, le commissaire aux Affaires économiques, Pierre Moscovici a qualifié Christine Lagarde «d’excellente directrice générale du FMI». «Elle fait son travail avec beaucoup d’efficacité et de crédibilité. Je serais très heureux de continuer de collaborer avec elle», a déclaré ce vendredi matin l’ancien ministre de l’Économie et des Finances. Plusieurs États ont également accueilli favorablement la candidature de Christine Lagarde: la dirigeante mentionne la France, la Grande-Bretagne ou encore l’Allemagne. Avant même que la directrice générale du FMI annonce officiellement sa candidature, le ministre britannique des Finances, George Osborne, a en effet rapidement fait part de son soutien à une nouvelle candidature de Christine Lagarde. «Je serais ravi de soutenir (Mme) Lagarde pour un nouveau mandat à la tête du FMI. C’est une dirigeante remarquable, dotée de vision et de sagacité pour conduire l’économie mondiale dans les années à venir», a écrit le chancelier de l’Echiquier jeudi matin sur son compte Twitter.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a, quant à lui, jugé que Christine Lagarde avait été «une gestionnaire de crise circonspecte et couronnée de succès à un moment difficile après la crise financière, (qui) a contribué de manière essentielle à la bonne réputation du FMI».

Seul point noir pour Christine Lagarde: l’affaire Tapie-Crédit lyonnais. La directrice du FMI, mise en examen en août 2014, n’en a pas toujours pas fini avec une affaire qui remonte à plus de vingt ans. La justice, à l’époque, reprochait à l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy de ne pas s’être opposée à l’arbitrage accordant plus de 400 millions d’euros à Bernard Tapie pour clore son litige avec le Crédit lyonnais. Un non-lieu avait été requis en septembre dernier pour Christine Lagarde mais les juges de la Cour de justice de la République n’ont pas suivi cette recommandation, la renvoyant devant la Cour de cassation. Malgré ces déboires, le FMI continue d’accorder sa «confiance» à sa patronne.

Les candidatures devront être déposées entre ce jeudi et le 10 février et le conseil d’administration du Fonds, qui représente ses 188 Etats-membres, espère faire son choix final «d’ici au 3 mars» sur la base du «consensus», a indiqué l’institution dans un communiqué.

Lefigaro.fr

Chute du pétrole et Boko Haram plombent les économies d’Afrique centrale, selon Lagarde

janvier 8, 2016

Yaoundé – Les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) sont confrontés à un double choc, entre d’un côté la chute des prix du pétrole, principale ressource de la zone, et de l’autre les attaques du groupe islamistes Boko Haram, a estimé vendredi la patronne du FMI.

Six pays font partie de la zone Cemac, à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la Centrafrique et le Tchad.

Le pétrole représente aujourd’hui environ 70 % des exportations de la Cemac et plus d’un tiers de ses recettes budgétaires. Il va de soi que la chute des cours constitue un énorme défi, a expliqué la directrice du FMI, Christine Lagarde, avant une table ronde avec les ministres des Finances de la région à Yaoundé, au Cameroun.

Or, a-t-elle souligné, les perspectives d’une faiblesse persistante des cours du pétrole signifient que les financements disponibles seront nettement plus restreints à l’avenir.

L’autre source d’inquiétude, selon Mme Lagarde, vient du groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui sévit notamment au Cameroun et au Tchad, dont les attaques ont perturbé l’activité économique (entrainant souvent l’arrêt des activités commerciales dans les zones frappées par les islamistes, ndlr) et exigé une augmentation des dépenses militaires.

Ces dépenses ont un effet d’éviction sur les crédits dans des domaines cruciaux tels que l’éducation et la santé, a-t-elle regretté.

D’après la directrice du FMI, ces deux chocs pèsent très lourdement sur l’activité: selon les estimations, la croissance dans la CEMAC serait descendue à quelque 2% en 2015, même si la situation varie considérablement d’un pays à l’autre.

Par exemple, la Guinée équatoriale a accusé une forte contraction, tandis que le Cameroun a affiché une croissance, selon Christine Lagarde.

Dans ce contexte, la mise en oeuvre continue de grands programmes d’infrastructures dans la plupart de ces pays a mis en évidence des tensions budgétaires. Le déficit budgétaire combiné de la Cemac se serait creusé à 6.5 % du PIB régional en 2015 selon les estimations du FMI.

Pour assurer une croissance forte et inclusive en 2016, Mme Lagarde préconise notamment une meilleure maîtrise des dépenses dans les projets d’infrastructures, l’accroissement des recettes hors pétrole, notamment dans le domaine fiscale, et une meilleure intégration régionale, le commerce intracommunautaire représentant moins de 5 % des échanges commerciaux de la Cemac.

Romandie.com avec(©AFP / 08 janvier 2016 15h10)