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Canada-Montréal: Le deuil mis sur pause le dimanche au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

octobre 20, 2021

La fermeture le dimanche du cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal depuis le début de la pandémie suscite l’incompréhension chez plusieurs personnes endeuillées qui aimeraient pouvoir visiter la tombe de leurs proches.

La fille de Michael Musacchio, décédée il y a quelques mois, repose au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Pancarte à la main, l’homme dénonce le fait que le cimetière ne soit ouvert que de 8h à 17h, et qu’il soit fermé les dimanches.

© Valérian Mazataud Le Devoir La fille de Michael Musacchio, décédée il y a quelques mois, repose au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Pancarte à la main, l’homme dénonce le fait que le cimetière ne soit ouvert que de 8h à 17h, et qu’il soit fermé les dimanches.

« Je ne comprends pas dans quel monde on vit. Un cimetière fermé le dimanche, je n’ai jamais entendu ça », lance Michael Musacchio. Sa fille est décédée il y a quelques mois à l’âge de 26 ans. Depuis, lui et sa femme visitent régulièrement sa tombe. Mais le cimetière Notre-Dame-des-Neiges n’est ouvert que de 8 h à 17 h, et est fermé les dimanches.

« Je travaille maintenant six jours par semaine, sauf le dimanche, donc je ne peux pas visiter ma fille », dit-il. À cela s’ajoute le fait que le cimetière a été fermé pendant la longue fin de semaine de la fête du Travail. « Je n’accepte pas ça, d’autant plus que nous avons payé un bon montant pour l’enterrer », souligne le père endeuillé.

Eliane Maire, dont le fils repose au cimetière depuis quelques années, estime aussi que cet horaire restreint est incompréhensible. « J’ai fait plusieurs appels, et les autres cimetières sont tous ouverts, lance-t-elle. Il y a des gens qui veulent visiter après leur journée de travail, mais ça ferme à 17 h. »

Michael Musacchio milite depuis plusieurs semaines pour changer les choses. Dimanche dernier, il a manifesté devant les lieux, pancarte à la main. Dimanche prochain, de 10 h à 14 h, l’homme de 56 ans tiendra un rassemblement à l’entrée du cimetière, sur le chemin de la Côte-des-Neiges. « Les gestionnaires du cimetière me répètent “on travaille sur ça” chaque fois que je les interpelle, mais rien ne change », dénonce-t-il.

Contradictions

Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges est géré par la Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal. L’organisation n’a pas donné suite à nos multiples demandes de clarification.

Dans un échange de courriels que Le Devoir a pu consulter, un représentant affirme que le cimetière est fermé le dimanche pour permettre la désinfection de ses bureaux et installations, dont ses 10 mausolées et chapelles, aux fins de conformité avec les exigences de la Santé publique. « Nous devons essayer d’éviter toute propagation possible de ce virus en constante évolution, écrit-il. Nous nous excusons pour les inconvénients que cela a pu vous causer, à vous et à votre famille. » Il précise aussi que le cimetière prévoit rouvrir le dimanche « dans un avenir proche ».

La Santé publique de Montréal a toutefois indiqué au Devoir ne pas avoir demandé ou conseillé au cimetière Notre-Dame-des-Neiges de fermer le dimanche.

Le syndicat des employés du cimetière, de son côté, conteste la véracité des raisons avancées par les gestionnaires. « Ils ont pris cette décision pour des raisons purement économiques : ils veulent économiser sur les salaires », commente Patrick Chartrand, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN. « Nous ne sommes pas d’accord avec cette décision. »

Les membres du syndicat sont sans contrat de travail depuis plus de deux ans, et 23 postes saisonniers ont été abolis en mars dernier. « Ça se reflète sur l’entretien des terrains », note le représentant.

La Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal fait face à d’importantes difficultés financières. Dans une lettre envoyée à ses employés en novembre 2020, elle indiquait notamment que le cimetière Notre-Dame-des-Neiges avait enregistré des pertes totalisant près de 103 millions de dollars entre 2008 et 2019, soit environ 8,6 millions par année.

Dans un communiqué diffusé en juin dernier, la fabrique affirme également que les dépenses du cimetière dépassent ses revenus d’environ 40 % chaque année, et que près de 75 % des sommes récoltées vont à la rémunération du personnel responsable du fonctionnement, de l’entretien et du service à la clientèle. « Toutes les activités doivent être revues », et « plusieurs décisions difficiles » devront être prises, mentionne-t-on.

Le syndicat, quant à lui, réclame un accès aux états financiers du cimetière.

Avec Le Devoir par Anne-Marie Provost 

Sénégal : Hissène Habré enterré en l’absence de représentants officiels

août 27, 2021
Lors de l’enterrement de Hissène Habré à Dakar, le 26 août 2021.

L’ancien président tchadien a été inhumé le 26 août au cimetière musulman de Yoff, sans qu’aucun hommage officiel ne lui soit rendu, ni à Dakar ni à N’Djamena, mais en présence de ses proches et de nombreux sympathisants.

Sous le soleil de plomb de l’hivernage, ainsi que l’on nomme l’été sénégalais, Hissène Habré a été inhumé au cimetière musulman de Yoff, le 26 août. L’histoire retiendra que l’ancien président tchadien, mort le 24 août à l’hôpital principal de Dakar, y a rejoint la dépouille mortelle du premier chef de l’État camerounais, Ahmadou Ahidjo, décédé en terre sénégalaise en 1989, quelques mois seulement avant que Habré n’y pose en catastrophe ses valises d’exilé chassé par un putsch.

Aucun hommage officiel

À l’aéroport de Yoff, Habré était arrivé avec un avion vite restitué par le Sénégal au Tchad. Il a fini son périple en terre sénégalaise après quelques années judiciairement tumultueuses et sans jamais avoir reconnu la légitimité d’une justice qui l’avait reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et condamné à la prison à vie.

Habré a été accompagné en sa dernière demeure par ses proches parents et des sympathisants. Dans un cercueil en bois luisant, il a été mis en terre à 15 h 41 sans qu’aucun hommage officiel ne lui soit rendu, ni au Sénégal ni au Tchad.

La prière mortuaire avait auparavant été dirigée par l’imam Thierno Mountaga Amadou Bachir Tall à la mosquée omarienne (une branche de la Tijaniyya, confrérie soufie), qui fait face à la mer sur la corniche dakaroise, à hauteur du quartier de la Médina. En treillis noirs et brassards orange, la police a géré les nombreux journalistes et les quelque 200 personnes qui s’étaient réunies au sortir de la prière de Tisbaar pour rendre un dernier hommage à l’ancien président.

Maître de cérémonie

Parmi les VIP reconnus derrière leur masque anti-Covid, un ancien ministre de la Culture sous la présidence d’Abdoulaye Wade, Amadou Tidiane Wone. C’est lui qui a tenu le rôle de maître de cérémonie, donnant de la voix pour organiser le regroupement, demandant aux uns et aux autres le respect des mesures barrières imposées par cette pandémie qui aura eu raison de Hissène Habré – les premiers coups lui ayant été donnés par « notre acceptation de son arrestation, en 2013, dans son pays d’accueil, chez nous au Sénégal, pays de la Teranga », lâche, acerbe, l’une des personnes présentes.

HISSÈNE HABRÉ A ÉTÉ « VICTIME D’UNE GRANDE ESCROQUERIE », SYNONYME DE « MACHINATION »

L’on distingue également dans l’assemblée l’ancien Premier ministre de Macky Sall devenu opposant, Abdoul Mbaye. Dans une autre vie, il fut le banquier d’un Hissène Habré fraîchement débarqué au Sénégal avec plusieurs milliards de F CFA en espèces. Boubou, cape blanche à parements jaunes, lunettes noires et cane de cérémonie, le « Jaraaf » Youssou Ndoye, grand dignitaire des Lébous, est lui aussi présent. C’est dans leur quartier de Ouakam qu’Habré avait élu l’un de ses deux domiciles, devenant un « fils apprécié » de cette communauté.

Avocat emblématique d’Hissène Habré lors de son procès devant les Chambres africaines extraordinaires, le Sénégalais Amadou Ciré Clédor Ly, reconnaissable à sa haute coiffure en bataille et à sa barbe hirsute, qu’il a poivre et sel, a fait le déplacement. Dans une ultime plaidoirie, on l’entend dénoncer, dans cet espace de prière, le sort qui a été réservé à son client, dont le régime a été tenu pour responsable de la mort de près de 40 000 personnes entre 1982 et 1990. Hissène Habré a été, selon Amadou Ciré Clédor Ly, « victime d’une grande escroquerie », synonyme de « machination » et véritable « condamnation à mort ».

Ultime oraison

Aucun officiel sénégalais n’est en revanche présent, à moins de considérer comme un représentant de l’État le directeur général du quotidien gouvernemental Le Soleil. « Il y a vingt ans, j’avais été présenté à lui, raconte Yakham Mbaye. Depuis, nous échangions souvent. Je retiens de lui un grand patriote, un homme qui considérait l’Afrique comme un seul et unique pays. Et d’ailleurs, je pense que pour lui, un enterrement au Tchad ou au Sénégal ne faisait pas une grande différence ».

Le corbillard noir précédé d’un motard de la police arrive au cimetière, suivi du cortège composé de voitures mais surtout de scooters et de motos Jakarta chevauchés par des Tchadiens enturbannés. La foule se dirige vers l’espace fraîchement défriché, un quadrilatère assez grand pour devenir un caveau familial : ce sera la dernière demeure de Hissène Habré.

AUCUNE DES DEUX FEMMES DE HABRÉ N’A ÉTÉ APERÇUE, PAS MÊME À L’EXTÉRIEUR DU CIMETIÈRE

En ultime oraison, devant les portes du cimetière de Yoff, l’un de ses fils prend la parole. Hamid Hissène Habré se présente comme un « ingénieur qui travaille en France et est né à Dakar ». « Aujourd’hui, devant la dépouille de mon père, je m’incline respectueusement, le cœur douloureux », lance-t-il, ajoutant que Habré a été pour lui « un père aimant ». « Notre devoir, c’est de le réhabiliter et de lui rendre justice », conclut-il. Il sera le seul à avoir pris la parole, ce jeudi 26 août, au nom de la famille. Aucune des deux femmes de Habré n’a été aperçue, pas même à l’extérieur du cimetière.

Hissène Habré avait bénéficié, le 7 avril 2020, d’une autorisation de sortie de prison de 60 jours lors de la « première vague » de Covid-19. Il avait ensuite dû regagner sa cellule au début du mois de juin suivant. Sa famille et ses avocats avaient formulé une demande similaire en avril dernier, mais la justice sénégalaise avait cette fois refusé. L’ancien chef de guerre toubou n’a pas survécu à la dernière offensive du Covid. Entend-il, dans la paix de la mort, les voix de ses anciennes victimes et de leurs familles qui, ces dernières années, n’ont eu de cesse de réclamer les indemnisations que les juges l’avaient condamné à leur verser ?

Avec Jeune Afrique par Ousseynou Nar Guèye

Congo/Pointe-Noire : inondations répétées au cimetière de Vindoulou

décembre 10, 2020

Les eaux de pluie inondent une partie du cimetière

Après la pluie, le mauvais temps au cimetière municipal de Pointe-Noire. Le quartier Vindoulou où est érigé le site d’inhumation manque de canalisation. Les eaux de pluie convergent alors vers le cimetière qui se trouve inondé par endroit. La légère pente qui le sépare de la route nationale n°1, sans conducteur d’eau, facilite le ruissellement des eaux en direction du cimetière et accentue les inondations. Difficile d’y accéder toutes les fois qu’il pleut.

Pour éviter que certaines tombes, proches des parties inondées, ne s’effondrent et ne disparaissent, le problème de canalisation devrait être résolu de sorte à mieux orienter les eaux de pluies et protéger le site. En dehors des tombes menacées de disparition, il y a aussi le fait que les eaux qui prennent de la hauteur le long de la devanture de ce cimetière vont progressivement ronger la fondation du mur de clôture qui pourrait s’écrouler puisque ces inondations dans ce cimetière ne datent pas d’aujourd’hui.  

En rappel, le cimetière de Vindoulou a été mis en service, depuis quelques années déjà, après la fermeture de celui de Mont-Kamba dans lequel les jardins poussent sur les tombes qui parfois sert de repos aux passants ou commençants exerçant à proximité.

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya

France/Paris: Koffi Olomide accompagne le cercueil blanc de sa maman Amy sur un tapis rouge jusqu’à sa dernière demeure du cimetière

octobre 16, 2020

Avec Ensemble HDTV

Loin des yeux de ma femme

juillet 28, 2020

 

Loin des yeux de ma chère femme

Je rendis malgré tout mon âme

Au soir sinistre de ma triste vie

Après de longues années de maladie

 

Sentant le parfum de ma fin prochaine

Avec ces perfusions relayées à la chaîne

Je revisitais notre vie maritale à la loupe

Avant le soupir de cette triste enveloppe

 

Comme un oiseau solitaire sans compagne

J’admirais déjà l’Olympe cette montagne

Où je préparais ma demeure éternelle

Dans la joie des battements de mes ailes

 

Durant cette pandémie séculaire

Où les chouettes aux yeux lunaires

Erraient dans ces vastes cimetières

Leurs cris d’orfraies étaient linéaires

 

Bernard NKOUNKOU

 

Un cimetière juif profané en Slovaquie

décembre 17, 2019

 

Des inconnus ont profané un cimetière juif datant du XVIIIe siècle à Namestovo dans le nord de la Slovaquie, ont annoncé des responsables locaux, qui ont dénoncé cet «acte barbare».

Quelque 59 pierre tombales, dont certaines datant de 200 ans, ont été renversées, a précisé Karol Kurtulik, administrateur du cimetière. «Quand j’ai découvert cela aujourd’hui, mes jambes ont fléchi. C’est un acte barbare». La police slovaque a lancé une enquête criminelle pour profanation. «Des inconnus ont causé des dégâts d’une valeur d’au moins 50.000 euros», selon la porte-parole de la police locale, Jana Balogova. «De nombreux habitants, des amis, mais aussi des inconnus de toute la Slovaquie m’ont contacté et offert de l’aide. Une collecte d’argent est en cours au moment même où nous parlons», a annoncé Karol Kurtulik.

Selon lui, «la haine des Juifs enracinée dans de fausses nouvelles et des théories de conspiration diffusées sur internet» aurait pu convaincre les auteurs de cet «acte barbare». Pendant la guerre, environ 105.000 juifs slovaques, soit environ 77% de la population juive d’avant-guerre, ont été tués. Aujourd’hui, seulement 5000 juifs vivent encore dans ce pays, selon l’Union centrale des communautés religieuses juives.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Au Père-Lachaise

décembre 17, 2019

 

Au cimetière Père-Lachaise

À Paris chacun n’a pas sa chaise

Mais seulement son petit caveau

Et son beau costume de tombeau

 

Adieu de faire-part ou ouvert au public

Le respect de l’intimité est une volonté stricte

Qui n’empêche pas d’accompagner le défunt

Jusqu’aux dernières minutes de son parfum

 

Dans ce monde où se côtoient hommes illustres

Et personnes lambda sans aucun brin de lustre

La terre ou la pierre est le dénominateur commun

Qui enveloppe le salut des âmes des humains

 

Bernard NKOUNKOU

 

France: Une nonagénaire découverte morte dans un cimetière du Gers

décembre 15, 2019

 

Une femme de 90 ans, en grande partie dénudée, a été découverte morte dans un cimetière à Estramiac (Gers), et son fils a été placé dimanche en garde à vue, a indiqué à l’AFP la procureure Charlotte Beluet.

C’est un homme venu déposer des fleurs au cimetière qui a donné l’alerte samedi, vers 18 heures. «Elle était allongée sur le dos, sur une pierre tombale, le torse entièrement dénudé, et le pantalon de pyjama au niveau des genoux», a détaillé Mme Beluet. «Les causes de sa mort n’ont pas encore été identifiées (…) mais le médecin légiste qui est arrivé sur place le soir-même a pu constater un certain nombre de blessures ante mortem, des fractures costales qui pourraient être post-mortem, et une légère plaie à la tête», a ajouté la procureure. L’autopsie aura lieu lundi.

Les enquêteurs de la gendarmerie de la brigade de recherche d’Auch, épaulés par ceux de la section de recherche de Toulouse, ont pu identifier la femme, une résidente de la commune de Saint-Clar, à quelque 10 km d’Estramiac. C’est sur la tombe de son défunt mari qu’elle avait été placée. Son fils, qui vivait avec elle, a été interpellé dimanche à son domicile et placé en garde à vue pour «homicide sur ascendant», une qualification «susceptible d’évoluer en fonction des résultats de l’autopsie», a souligné la procureure. «Selon ses premières déclarations, il affirme avoir trouvé sa mère morte et, ne sachant que faire, l’avoir transporté jusqu’au cimetière», précise Charlotte Beluet.

Par Le Figaro.fr avec AFP

France: Profanation d’un cimetière à Saint-Etienne: trois jeunes filles en garde à vue

mai 7, 2019

 

Trois jeunes filles, dont deux mineures, étaient en garde à vue au commissariat de Saint-Etienne mardi matin, après la profanation de près de 70 tombes d’un cimetière, a appris l’AFP de source policière et auprès de la municipalité.

Agées de 14, 17 et 19 ans, les adolescentes ont été interpellées lundi vers 18h30 par la brigade anticriminalité de Saint-Etienne.

Peu de temps avant la fermeture du cimetière de Valbenoîte, les services de police ont été prévenus des dégradations commises sur des tombes par le gardien, lui-même alerté par une personne qui avait vu les adolescentes agir un peu plus tôt. Des dégâts étaient encore visibles mardi matin dans différentes parties de ce cimetière situé au sommet d’une colline dominant Saint-Etienne: stèles et croix brisées, pierres tombales renversées.

Les jeunes filles, qui étaient alcoolisées, n’ont pas fait d’inscriptions, a précisé une autre source policière. La ville de Saint-Etienne a annoncé à l’AFP son intention de porter plainte.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Québec: Inauguration d’un cimetière musulman à St-Augustin-de-Desmaures

juillet 9, 2017

 

Premier cimetière musulman dans la région de Québec

Le premier cimetière musulman dans la région de Québec est inauguré aujourd’hui à Saint-Augustin-de-Desmaures.L’entreprise funéraire Lépine Cloutier avait annoncé ce printemps qu’elle réserverait une partie de son cimetière Les Jardins Québec pour les citoyens musulmans.

Environ 500 lots leur sont réservés dans un premier temps, mais ce nombre pourrait augmenter par la suite. L’absence d’un cimetière musulman dans la région a été notée à la suite de l’attentat de Québec, le 29 janvier dernier, parce que les dépouilles des victimes ont dû être enterrées à Montréal ou à l’étranger.

© Radio-Canada/Radio-Canada/Jonathan Lavoie

Les discussions avaient été amorcées il y a un peu plus d’un an. « Du côté de Montréal, ça fait déjà cinq ans qu’on a dédié une partie de notre cimetière pour les musulmans », indique Yvan Rodrigue, président de l’entreprise Lépine Cloutier.« Ces gens-là sont arrivés ici depuis déjà 40 à 60 ans et les décès commencent à arriver et ils ont besoin d’un lieu de repos. » – Yvan Rodrigue, président de l’entreprise Lépine Cloutier

© Radio-Canada/Radio-Canada/Jonathan Lavoie

Des membres de la communauté algérienne se disent heureux de ce dénouement. La plupart des familles devaient rapatrier la dépouille de leurs défunts à l’étranger.« On a besoin d’avoir un lieu où on peut finir notre vie et reposer en paix », lance Nadir Belkhiter de l’Association de la communauté algérienne de Québec.

« D’avoir un cimetière musulman dans la grande région de Québec, c’est beaucoup plus commode et beaucoup plus approprié que d’avoir à aller soit à Montréal, soit d’avoir à rapatrier les corps dans le pays d’origine. » – Nadir Belkhiter, membre de l’Association de la communauté algérienne de Québec.

L’initiative ne répond pas cependant aux besoins de toute la communauté musulmane. Le Centre culturel islamique de Québec espère devenir propriétaire de son propre cimetière à Saint-Apollinaire. Des résidents contestent toutefois ce projet, qui sera soumis à un référendum la semaine prochaine

Inauguration d'un cimetière musulman à St-Augustin-de-Desmaures© Radio-Canada/Jonathan Lavoie Inauguration d’un cimetière musulman à St-Augustin-de-Desmaures

Radio-canada.ca