Posts Tagged ‘Cisjordanie’

Virus: les Palestiniens appellent Israël à fermer les accès à la Cisjordanie

juillet 6, 2020

Le gouvernement palestinien a appelé lundi Israël à fermer tous les points de passage avec la Cisjordanie occupée pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, après une recrudescence du nombre de cas de chaque côté.

L’Autorité palestinienne avait déjà décidé la semaine dernière de boucler pendant cinq jours, à partir du 3 juillet, les zones qu’elle gouverne en Cisjordanie, mais sa décision n’a pas d’effet sur les parties de ce territoire qui sont sous contrôle israélien. L’Etat hébreu occupe depuis 1967 la Cisjordanie, territoire palestinien dont il contrôle toutes les entrées.

«Les taux de contamination ont atteint des niveaux sans précédent en Palestine pour plusieurs raisons, notamment le fait que nous ne contrôlions pas nos points de passages et nos frontières», a affirmé le premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, avant la réunion hebdomadaire du gouvernement. «Nous demandons à Israël de fermer tous les points de passages et aux Palestiniens travaillant en Israël de rester sur leurs lieux de travail et de ne pas revenir dans les territoires palestiniens», a-t-il ajouté.

16 morts en Cisjordanie

Selon le dernier bilan du ministère de la Santé palestinien, plus de 4200 personnes ont été contaminées par la pandémie de Covid-19 en Cisjordanie, dont 16 en sont décédées. Il y a une semaine, le nombre de cas s’y élevait à 2015. La plupart des personnes contaminées l’ont été après avoir assisté à des mariages et des enterrements, et les autres sont des Palestiniens qui se sont déplacés en Israël, a précisé Mohammed Shtayyeh.

A la mi-juin, la ministre de la Santé palestinienne, Mai al-Kaila, avait fait état d’une deuxième vague de contaminations, «plus dangereuse que la première». Côté israélien, les autorités ont officiellement recensé plus de 30.000 cas de coronavirus, dont plus de 330 sont décédés.

Constatant une hausse importante du nombre des malades consécutive au déconfinement, Israël a annoncé lundi de nouvelles restrictions: les bars, boîtes de nuit et salles de sport vont refermer, tandis que les restaurants ne pourront accueillir que 20 personnes contre 30 précédemment.

Par Le Figaro avec AFP

L’ambassadeur américain autorise Israël à annexer une partie de la Cisjordanie

juin 8, 2019

 

Israël a le droit d’annexer «une partie» de la Cisjordanie occupée, a affirmé samedi 8 juin l’ambassadeur américain dans l’Etat hébreu.

«Sous certaines circonstances (…) je pense qu’Israël a le droit de conserver une partie, mais pas toute, de la Cisjordanie», territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans, a déclaré l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, dans une interview publiée samedi dans le quotidien américain New York Times.

Aucune date n’a encore été fixée pour l’annonce du plan de paix proposé par les Etats-Unis, mais il ne devrait pas répondre aux principales revendications des Palestiniens, comme l’instauration d’un Etat souverain.

«La dernière chose dont le monde a besoin c’est d’un Etat palestinien défaillant entre Israël et la Jordanie», a affirmé M. Friedman, ajoutant: «Nous comptons sur le fait que le bon plan au bon moment recevra la bonne réaction».

Soutenant avec ferveur les colonies israéliennes, M. Friedman a également déclaré que le plan de paix américain était destiné à améliorer la qualité de vie des Palestiniens, mais sans procurer de «résolution permanente du conflit».

L’ambassadeur a précisé que les Etats-Unis collaboreront étroitement avec la Jordanie.

La colonisation par Israël de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est annexée, illégale au regard du droit international, s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967. Plus de 600.000 colons israéliens y mènent une coexistence souvent conflictuelle avec près de trois millions de Palestiniens.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Ambassade américaine: l’Autorité palestinienne rappelle 4 ambassadeurs en Europe

mai 16, 2018

Ramallah (Territoires palestiniens) – La direction palestinienne basée en Cisjordanie occupée a annoncé mercredi le rappel de ses ambassadeurs dans quatre pays de l’Union européenne, qui avaient envoyé des représentants à une cérémonie israélienne en l’honneur de l’ouverture de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem.

L’Autriche, la Hongrie, la République tchèque et la Roumanie sont concernées, ont indiqué les Affaires étrangères palestiniennes.

Des représentants de ces pays ont pris part à une cérémonie avec la délégation américaine au ministère des Affaires étrangères israélien dimanche, veille de l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, sapant l’unité de l’Union européenne (UE) sur la question de Jérusalem.

L’UE se conforme à un consensus international de plusieurs décennies selon lequel les ambassades doivent être installées ailleurs qu’à Jérusalem tant que le statut de la ville n’aura pas été réglé. Elle soutient la solution dite « à deux Etats », donc la création d’un Etat palestinien coexistant avec Israël, avec Jérusalem pour capitale des deux Etats.

L’UE a décliné l’invitation israélienne à la réception de dimanche, a dit une porte-parole.

Israël s’est emparé de Jérusalem-Est en 1967 et l’a annexée. Une loi fondamentale de 1980 a entériné Jérusalem comme capitale « éternelle et indivisible » d’Israël. Le Conseil de sécurité de l’ONU a déclaré la loi « nulle et non avenue », et appelé tous les Etats qui avaient leur mission diplomatique à Jérusalem à l’en retirer.

L’ONU continue à considérer Jérusalem-Est comme occupée.

Le ministère des Affaires étrangères palestinien juge la participation des envoyés des quatre pays à la réception israélienne de dimanche comme une « grave violation du droit international et des résolutions des Nations unies », a-t-il dit dans un communiqué.

La décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et d’y transférer l’ambassade des États-Unis, jusqu’alors installée à Tel-Aviv, a ulcéré les Palestiniens.

Ces derniers y voient la négation de leurs revendications sur Jérusalem-Est, dont ils veulent faire la capitale de l’État auquel ils aspirent.

La direction palestinienne a suspendu les contacts avec les officiels américains depuis l’annonce par M. Trump, le 6 décembre, de sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Elle a annoncé mardi le rappel de son ambassadeur aux Etats-Unis.

Jusqu’alors, seuls le Guatemala et le Paraguay se sont fermement engagés à suivre l’exemple américain. Cependant, la décision américaine semble avoir mis à l’épreuve l’unité européenne.

La République tchèque a rapporté samedi avoir, avec la Hongrie et la Roumanie, bloqué l’adoption d’une déclaration européenne critique sur le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.

Romandie.com avec (©AFP / 16 mai 2018 13h33)                                                        

Un Palestinien poignarde un Israélien à Jérusalem avant d’être abattu

mars 18, 2018

Jérusalem – Un Palestinien a poignardé un agent de sécurité israélien dimanche dans la Vieille ville de Jérusalem, le blessant grièvement avant d’être abattu par un policier, ont indiqués les autorités israéliennes.

« L’assaillant au couteau a été tué », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.

L’agent de sécurité, qui souffre notamment d’une blessure au torse, a été hospitalisé dans un état grave, selon des médecins.

Le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien, a affirmé à l’AFP que l’assaillant était un Palestinien originaire de Cisjordanie occupée. Des médias ont pour leur part évoqué un citoyen turc.

Cette attaque intervient deux jours après une attaque à la voiture bélier menée par un Palestinien près de Jénine dans le nord de la Cisjordanie, qui a tué deux Israéliens et blessé deux autres, selon l’armée.

Les attaques anti-israéliennes se sont succédé à un rythme quasi quotidien pendant des mois à partir d’octobre 2015, avant de s’espacer.

Sans provoquer l’embrasement redouté, la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, annoncée le 6 décembre, a toutefois entraîné un regain de tensions: au moins 32 Palestiniens et quatre Israéliens ont été tués dans des violences depuis lors.

Romandie.com avec(©AFP / 18 mars 2018 16h04)                                            

Une délégation américaine fuit sous les jets de fruits à Bethléem

janvier 30, 2018

La police palestinienne tente d’empêcher des manifestants de lancer des tomates contre le convoi d’une délégation de diplomates américains, à Bethléem en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2018 / © AFP / Musa AL SHAER

Une délégation de diplomates américains a pris précipitamment la fuite mardi dans la ville palestinienne de Bethléem quand des contestataires ont interrompu une réunion à laquelle ils prenaient part, a indiqué un des participants.

Les manifestants protestaient contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et ont lancé des fruits, apparemment des tomates, sur les voitures de la délégation américaine alors que celle-ci quittait les lieux, selon une vidéo de l’incident mise en ligne.

Samir Hazboun, chef de la Chambre de commerce de Bethléem, en Cisjordanie occupée, a rapporté que la délégation du consulat américain à Jérusalem participait avec un expert américain et des entrepreneurs locaux à une séance de formation sur le commerce numérique.

« Nous avons eu la surprise de voir arriver (…) un certain nombre de manifestants en colère, ce qui nous a contraints à mettre fin à la séance et a forcé le formateur américain à partir immédiatement avec la délégation du consulat », a-t-il dit à l’AFP.

La vidéo montre une poignée de contestataires entrer dans la pièce en criant et en brandissant une bannière proclamant « Sionisme = nazisme = fascisme ».

La délégation américaine a rapidement remballé ses affaires et est partie en voitures, tandis que les manifestants lançaient des fruits et donnaient des coups de pied aux véhicules.

« Les Etats-Unis s’opposent à ce qu’on recoure à la violence et aux intimidations pour exprimer ses opinions politiques », a indiqué dans un message un porte-parole du département d’Etat. Le programme interrompu mardi était « apolitique » et s’inscrivait dans « l’engagement à long terme des Etats-Unis à créer des opportunités économiques pour les Palestiniens », a-t-il ajouté.

Le président américain a provoqué la colère palestinienne en annonçant le 6 décembre reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est, annexée par Israël, la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Ils voient dans la rupture de M. Trump avec des décennies de consensus international la négation de leurs revendications et le summum d’un parti pris pro-israélien.

Romandie.com avec(©AFP / 30 janvier 2018 14h31)                

Palestiniens : manifestations contre le clergé à l’occasion du Noël orthodoxe

janvier 6, 2018

Des Palestiniens protestent contre le convoi du Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem Théophile III à Bethléem, en Cisjordanie occupée, le 6 janvier 2018, avant les célébrations de Noël. / © AFP / Musa AL SHAER

Des Palestiniens ont manifesté samedi à Bethléem, en Cisjordanie occupée, pour protester contre la vente par l’Église grecque-orthodoxe de biens fonciers à Israël, à l’occasion du Noël orthodoxe que les chrétiens de tradition orientale fêtent dimanche.

Les municipalités de Bethléem et celles voisines de Beit Sahour et Beit Jala, toutes en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’armée israélienne depuis 50 ans, ont appelé au boycott des célébrations de Noël.

Le Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem a souvent été accusé par les Palestiniens de vendre ou louer ses biens fonciers à Israël.

Les manifestants ont tenté samedi de bloquer le convoi du Patriarche grec-orthodoxe, Théophile III de Jérusalem, qui se rendait à l’église de la Nativité à l’occasion des célébrations de Noël.

Des affrontements ont opposé manifestants et forces de sécurité palestiniennes mais le patriarche a pu rejoindre en toute sécurité l’église de la Nativité, construite à l’endroit où le Christ est né selon la tradition biblique, pour la traditionnelle veillée de Noël.

Le président palestinien Mahmoud Abbas doit assister à la messe de minuit célébrée samedi soir par le patriarche, a indiqué son bureau à l’AFP.

Les municipalités ont appelé au boycott par les fidèles des célébrations pour protester contre la vente controversée de biens fonciers de l’Église grecque-orthodoxe à des groupes oeuvrant à la colonisation israélienne à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville sainte occupée et annexée par Israël.

Le patriarche a été accueilli dans l’église par des responsables palestiniens, notamment le gouverneur de Bethléem Jibrine Bakri, a indiqué l’agence officielle WAFA.

– ‘La pratique continue’ –

Le maire de la ville chrétienne de Beit Jala, a réclamé la mise à l’écart du patriarche.

« Notre action aujourd’hui vise à protester contre le patriarche en raison de la vente de terres de (l’Eglise) orthodoxe », a précisé le maire Nicola Khamis à l’AFP.

En 2004, trois entreprises liées à l’association juive israélienne Ateret Cohanim, oeuvrant pour la colonisation juive de Jérusalem-Est, ont acquis dans le cadre d’un bail emphytéotique trois bâtiments de l’Eglise grecque-orthodoxe dont l’hôtel Petra et l’Imperial Hotel ainsi qu’un immeuble résidentiel dans la Vieille ville de Jérusalem dans le secteur de la Porte de Jaffa.

Ces acquisitions avaient provoqué la colère parmi les Palestiniens, qui considèrent Jérusalem-Est comme la capitale de l’Etat auquel ils aspirent, et entraîné la destitution en 2005 du patriarche Irénéos Ier, prédécesseur de Théophile III.

Mais selon M. Khamis, la pratique continue.

« Théophile III a ignoré toutes (nos) demandes et continué à vendre cette terre en dépit de l’opposition de la majorité (des chrétiens) », a-t-il dit.

En août, le patriarche avait lui-même dénoncé une décision de la justice israélienne donnant le droit à Ateret Cohanim d’acquérir les biens appartenant à l’Église.

Il avait assuré que l’Église ferait appel devant la Cour suprême israélienne de ce jugement qu’elle considère « partial » et « politique ».

L’Église avait engagé des poursuites contre Ateret Cohanim, affirmant que ces acquisitions avaient été conclues illégalement et sans son autorisation. La bataille en justice a duré plusieurs années et le jugement rendu en août était le dernier rebondissement de longs démêlés politico-religieux et financiers qu’a connus le Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem.

L’Église grecque orthodoxe compte près de 200 millions de membres à travers le monde. Ses fidèles en Israël et dans les Territoires palestiniens sont estimés à quelque 90.000 et elle constitue la principale communauté chrétienne en Terre sainte.

Romandie.com avec(©AFP / 06 janvier 2018 17h03)                

Nouvelles manifestations de Palestiniens pour Jérusalem

décembre 20, 2017

Des manifestants palestiniens protestent près du barrage militaire israélien de Qalandiya en Cisjordanie occupée, le 20 décembre 2017 / © AFP / ABBAS MOMANI

Des centaines de Palestiniens ont à nouveau manifesté et lancé des pierres sur les forces israéliennes mercredi à travers les Territoires palestiniens pour protester contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.

Environ un millier de personnes ont manifesté au checkpoint de Qalandiya, entre Jérusalem et Ramallah, en Cisjordanie occupée, nombre d’entre eux jetant des cailloux sur les forces israéliennes, a constaté un photographe de l’AFP. Les soldats et les policiers israéliens ont riposté par des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et à balles réelles.

Des rassemblements et des heurts, limités, se sont également produits à Hébron et Naplouse (sud et nord de la Cisjordanie) et dans la bande de Gaza, séparée de la Cisjordanie par le territoire israélien, selon des journalistes de l’AFP sur place.

Neuf Palestiniens ont été blessés en Cisjordanie, aucun gravement, ont indiqué les secours.

Les Palestiniens avaient initialement été appelés à manifester ce mercredi à l’occasion de l’arrivée prévue à Jérusalem du vice-président américain Mike Pence à Jérusalem. M. Pence, qui a reporté sa visite à janvier, passe pour avoir fortement influencé la décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.

De nombreux experts voient dans cette initiative un geste de M. Trump en direction des évangélistes, qui constituent une part importante de son électorat et dont M. Pence fait partie.

La Maison Blanche a finalement annoncé le report de la visite de M. Pence à la mi-janvier pour, a-t-elle dit, lui permettre d’être présent pour un vote crucial au Sénat.

La déclaration de M. Trump, rompant avec des décennies de diplomatie américaine et internationale sur le statut de Jérusalem, l’une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien, a suscité des manifestations et des heurts quasiment quotidiens dans les Territoires. Les tensions qu’elle a causées depuis le 6 décembre ont fait huit morts et des dizaines de blessés palestiniens.

Romandie.com avec(©AFP / 20 décembre 2017 16h03)                

Un Palestinien portant apparente une ceinture d’explosifs attaque des Israéliens

décembre 15, 2017

Un Palestinien, portant une apparente ceinture d’explosifs et blessé par les forces israéliennes, est transporté dans une ambulance après avoir poignardé un policier israélien en Cisjordanie, le 15 décembre 2017 / © AFP / Oren ZIV

Un Palestinien portant autour de la taille un dispositif ressemblant à une ceinture d’explosifs a attaqué des policiers israéliens vendredi à la sortie de Ramallah, en Cisjordanie occupée, et a été atteint par balles, selon des photographes de l’AFP.

Ni l’armée, ni la police israéliennes n’ont répondu aux questions de l’AFP sur une éventuelle ceinture d’explosifs. Aucune confirmation indépendante de l’authenticité ou non de cette ceinture n’a pu être obtenue par ailleurs.

Le recours à un tel dispositif serait exceptionnel dans le contexte des violences récentes entre Israéliens et Palestiniens.

Un Palestinien a poignardé un policier israélien lors d’une manifestation contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, a indiqué un porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.

Le policier a été légèrement blessé à l’épaule et emmené à l’hôpital, a dit M. Rosenfeld. Le Palestinien a été évacué par le Croissant-Rouge, a ajouté M. Rosenfeld sans autre détail.

Une vidéo diffusée sur internet montre un Palestinien brandissant apparemment un couteau face à des policiers israéliens. Après un court face-à-face tendu, les policiers ouvrent le feu à plusieurs reprises.

Des ambulanciers palestiniens interviennent alors et chargent le Palestinien dans leur véhicule. Des photos de l’AFP montrent clairement le Palestinien sur un brancard, portant autour de la taille un dispositif noir relié par des fils électriques. Malgré ce dispositif, des membres des secours et des journalistes s’agglutinent autour du véhicule.

La vidéo montre ensuite les secours qui paraissent avoir extrait le blessé de l’ambulance et l’évacuent à pied.

Romandie.com avec(©AFP / 15 décembre 2017 14h33)                

Deux palestiniens tués dans des raids israéliens, nouveaux heurts

décembre 9, 2017

Un Palestinien jette des pierres vers les forces de sécurité israéliennes lors de heurts à Naplouse, en Cisjordanie occupée le 9 décembre 2017 / © AFP / JAAFAR ASHTIYEH

Deux Palestiniens ont péri samedi dans des raids aériens israéliens sur Gaza en riposte à des tirs de roquettes, et des heurts ont éclaté dans les Territoires palestiniens pour le troisième jour consécutif, après la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

En signe de protestation contre cette décision, le président palestinien Mahmoud Abbas a décidé de ne pas recevoir le vice-président américain Mike Pence lors d’une visite prévue mi-décembre en Israël et en Cisjordanie, a indiqué à l’AFP son conseiller Majdi al-Khalidi.

Samedi, des Palestiniens sont de nouveau descendus dans les rues à Jérusalem-Est ainsi qu’en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’armée israélienne depuis 50 ans, et dans la bande de Gaza, pour protester contre la décision du président américain Donald Trump. L’armée a évoqué des « émeutes violentes dans une vingtaine de localités ».

Les protestataires ont lancé des pierres sur les soldats qui ont riposté en tirant des balles en caoutchouc ou réelles et des gaz lacrymogènes, blessant trois personnes légèrement, selon l’armée.

A Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, la police a dispersé des manifestants avec des grenades assourdissantes. Selon le Croissant-Rouge, 12 Palestiniens ont été blessés.

Après la « journée de colère » vendredi où deux Palestiniens ont été tués et des dizaines blessés dans des heurts, deux activistes du Hamas ont péri samedi dans des raids aériens israéliens après des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, limitrophe d’Israël, contre le territoire israélien. Les tirs de roquettes n’ont pas fait de victimes.

L’aviation israélienne a visé des cibles « militaires » dans la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, considéré comme une organisation « terroriste » par Israël.

Samedi, un haut responsable militaire israélien a mis en garde contre la poursuite des tirs depuis l’enclave palestinienne.

Elle provoquera « une réponse dure et douloureuse » de la part d’Israël, a déclaré le général Yoav Mordechaï dans un communiqué en arabe publié sur Facebook.

– ‘Escalade violente’ –

Cet accès de violences est survenu après la décision mercredi de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et de transférer à l’avenir l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers la Ville sainte, un geste rompant avec des décennies de diplomatie américaine et internationale.

Jérusalem, avec ses lieux saints juifs, chrétiens et musulmans, constitue un sujet passionnel. Depuis la création d’Israël en 1948, la communauté internationale n’a jamais reconnu cette ville comme capitale. Elle considère que son « statut final » doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens.

Après l’annexion de Jérusalem-Est, Israël a proclamé toute la ville comme sa capitale « éternelle et indivisible ». L’ONU n’a jamais reconnu cette annexion alors que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.

En solidarité avec les Palestiniens, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi dans plusieurs pays.

Sans être pour l’instant massive, la mobilisation nourrit les craintes « d’une escalade violente », selon les termes de Nickolay Mladenov, coordonnateur spécial de l’ONU pour le processus de paix.

La décision de M. Trump « ne favorise pas la perspective de paix dans la région », ont affirmé vendredi les ambassadeurs de France, Royaume-Uni, Italie, Suède et d’Allemagne à l’ONU.

– ‘Sermons et leçons’ –

Rejetant « les sermons et les leçons », l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley a répété que M. Trump n’avait « pas pris position sur les limites ou les frontières ». Elle a assuré que les Etats-Unis restaient engagés dans le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014.

Pour les dirigeants palestiniens, la reconnaissance par M. Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël préempte les négociations sur le statut de la ville et empêche les Etats-Unis d’assumer leur rôle historique de médiateur dans le processus de paix.

Elle aura probablement un impact positif sur les relations entre le Fatah de M. Abbas et le Hamas, engagés dans une fragile réconciliation après une décennie de dissensions.

M. Abbas « tiendra bientôt une ligne plus dure concernant le processus de paix et une ligne plus souple à l’égard du Hamas », analyse Ghaith al-Omari, expert au Washington Institute of Near East Policy.

En annonçant sa décision, M. Trump a dit qu’il envoyait prochainement son vice-président Mike Pence au Proche-Orient.

Mais le grand imam d’Al-Azhar, influente institution de l’islam basée au Caire, a annulé sa rencontre avec M. Pence prévue en Egypte le 20 décembre. Le pape des coptes d’Egypte Tawadros II a aussi indiqué samedi qu’il refusait de recevoir M. Pence, comme Mahmoud Abbas.

Une réunion ministérielle de la Ligue arabe était prévue en fin de journée au Caire pour discuter de l’annonce américaine.

Romandie.com avec(©AFP / 09 décembre 2017 18h44)                

Violences en Cisjordanie et à Jérusalem: 3 Palestiniens et 3 Israéliens tués

juillet 21, 2017

Affrontements entre des manifestants palestiniens et les forces israéliennes, à l’entrée principale de Bethléem, en Cisjordanie, le 21 juillet 2017 / © AFP / Musa AL SHAER

Trois Palestiniens ont été tués et des centaines blessés après la prière du vendredi lors de heurts à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, où un Palestinien a tué dans la soirée à coups de couteau trois Israéliens dans une colonie.

L’attaquant, âgé d’une vingtaine d’années, a pénétré dans une maison de la colonie de Neve Tsuf, au nord-ouest de Ramallah, où il a tué trois civils israéliens et en a blessé un quatrième avant d’être lui-même blessé par balles, a indiqué une porte-parole de l’armée.

Cette attaque est intervenue au terme d’une journée d’affrontements meurtriers entre forces de l’ordre israéliennes et manifestants palestiniens.

Les tensions sont allées crescendo depuis une semaine après une attaque qui a coûté la vie à deux policiers israéliens le 14 juillet dans la vieille ville de Jérusalem.

Israël, selon qui les armes des assaillants avaient été cachées sur l’esplanade des Mosquée, avait alors décidé d’installer des détecteurs de métaux aux entrées de ce site ultra-sensible, le troisième lieu saint de l’islam, mais également révéré par les juifs comme le Mont du temple.

Cette mesure avait provoqué la colère des Palestiniens, et vendredi soir le président Mahmoud Abbas a annoncé que les contacts avec Israël seraient « gelés » tant que ces mesures ne seraient pas annulées.

Après avoir débuté à Jérusalem-Est, les heurts se sont propagés à la Cisjordanie occupée où, selon l’armée israélienne, 3.000 Palestiniens se sont rassemblés en plusieurs points, les affrontements les plus violents ayant lieu à Qalandya, près de Ramallah, et à Hébron, dans le sud du territoire palestinien.

Dans ces deux villes, l’armée a répondu aux jets de pierres en utilisant des moyens anti-émeutes, a indiqué à l’AFP une porte-parole de l’armée.

– Près de 500 blessés –

Selon le ministère palestinien de la Santé, un Palestinien a été tué par les forces israéliennes lors de heurts dans le quartier d’Al-Tur à Jérusalem-Est.

Un deuxième a été tué par balle dans le quartier de Ras al-Amoud, également à Jérusalem-Est, et un troisième est mort après avoir été touché par balles au coeur à Abou Dis, en Cisjordanie occupée, a ajouté le ministère, sans donner plus d’informations sur les circonstances de ces deux derniers décès.

Le Croissant rouge, les services de premiers secours palestiniens, ont fait état de 450 blessés dans des heurts à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, dont 110 dans la ville sainte.

Parmi eux, 170 ont été blessés par des balles réelles ou en caoutchouc, selon la même source.

Dans la bande de Gaza, où ont eu lieu aussi des affrontements au niveau de la barrière de sécurité, 40 Palestiniens ont été blessés, dont sept par balles, selon des sources médicales. L’un d’eux serait dans un état grave.

La police israélienne a fait état de 29 arrestations vendredi à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.

Pour protester contre les portiques de sécurité, les fidèles ne prient plus sur l’esplanade des Mosquées depuis dimanche et le font en dehors du site.

Des centaines de personnes ont ainsi prié vendredi près des portes de la vieille ville, où les rues étaient quadrillées par un important dispositif de sécurité.

La police israélienne avait aussi pris la décision exceptionnelle d’interdire aux hommes de moins de 50 ans l’accès à la Vieille ville.

Israël contrôle les accès à l’esplanade des Mosquées, qui cristallise les tensions israélo-palestiniennes depuis des décennies, mais sa gestion revient à la Jordanie.

– ‘Colère grandissante’ –

Les ministres jordanien et émirati des Affaires étrangères ont demandé que le site soit « immédiatement » rouvert aux fidèles, appelant la communauté internationale à intervenir.

Le chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a de son côté « condamné l’utilisation excessive de la force et de balles réelles » par Israël contre « des civils non-armés », a indiqué son porte-parole Mahmoud Afifi dans un communiqué.

Il a mis en garde contre « la colère grandissante des Palestiniens, des Arabes et des musulmans » suite aux mesures israéliennes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a plusieurs fois assuré ne pas vouloir modifier les règles tacites permettant aux musulmans de monter à toute heure sur le site et aux juifs de n’y pénétrer qu’à certaines heures, sans pouvoir y prier.

« Israël s’engage à maintenir le statu quo sur le Mont du Temple et la liberté d’accès aux lieux saints », a dit vendredi un responsable israélien.

Les derniers décès portent à 287 le nombre de morts palestiniens depuis le début d’une vague de violences en octobre 2015, qui a aussi coûté la vie à 47 Israéliens, deux Américains, deux Jordaniens, un Erythréen, un Soudanais et une Britannique, selon un décompte de l’AFP.

Selon les autorités israéliennes, la majorité des Palestiniens tués sont des assaillants ou assaillants présumés, souvent jeunes, agissant seuls et armés de couteaux. D’autres ont été tués dans des raids de l’aviation israélienne à Gaza ou lors de manifestations anti-israéliennes.

Romandie.com avec(©AFP / 21 juillet 2017 23h55)