Posts Tagged ‘Classe’

Canada-Québec: Fini le masque en classe pour les élèves après la relâche

février 23, 2022

Le masque ne sera plus obligatoire en classe au retour de la relâche, a annoncé le gouvernement mardi, ce qui marquera la première étape d’un plan de retrait du couvre-visage dans la société en général.Pour contenir les risques, le masque demeurera obligatoire dans les aires communes des écoles, lors des déplacements des élèves et dans les transports scolaires.© Paul Chiasson La Presse canadienne Pour contenir les risques, le masque demeurera obligatoire dans les aires communes des écoles, lors des déplacements des élèves et dans les transports scolaires.

À compter du 7 mars, les élèves du primaire et du secondaire n’auront donc plus à porter le masque en classe.

« C’est une très, très bonne nouvelle », s’est réjoui le ministre de la Santé, Christian Dubé, à son arrivée à l’Assemblée nationale. Il a ajouté que le directeur national de santé publique par intérim, Luc Boileau, allait annoncer « dans les prochaines semaines » un « plan de retrait du masque par étapes ».

La première phase de ce plan touche donc les écoles. « Mais ce qu’on lui a demandé, c’est de nous dire comment il voit les différentes étapes, parce qu’enlever un masque aux enfants en classe et l’enlever dans les transports en commun, ce sont deux choses différentes », a souligné l’élu.

La Santé publique a formulé sa recommandation sur le masque au primaire et au secondaire lundi soir, lors de la réunion de la cellule de crise à propos de la COVID-19. Le Dr Boileau doit fournir davantage de détails à ce sujet mercredi, dans un point de presse qui aura lieu à Montréal.

Des calendriers différents

À Montréal, en Outaouais, en Abitibi, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord, la date du 7 mars coïncide avec le retour de la relâche. À Laval, à Québec, dans le Bas-du-Fleuve et en Chaudière-Appalaches, la pause arrive une semaine plus tard. Le port du masque n’y sera donc plus exigé à compter du 14 mars.

« Pourquoi ne pas avoir attendu une semaine de plus pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’effet de contamination dû aux activités pendant cette période ? » a demandé la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) dans un communiqué. Le syndicat s’est dit inquiet pour « la stabilité du réseau de l’éducation », non sans rappeler que la décision « n’est pas sans risque » pour le personnel immunodéprimé ou les employées enceintes, par exemple.

Le ministre Dubé a répondu aux questions sur l’échéancier en rappelant que le nombre de cas quotidiens de COVID-19 avait chuté depuis un mois. « On s’attend à une petite remontée [des cas] », a-t-il néanmoins reconnu. Sauf que les enfants sont moins à risque d’être hospitalisés et les adultes, à qui ils peuvent transmettre le virus, « sont vaccinés ou l’ont déjà attrapé », a-t-il ajouté.

Pour contenir les risques, le masque demeurera obligatoire dans les aires communes des écoles, lors des déplacements des élèves et dans les transports scolaires.

« J’espère qu’on pourra [annoncer] d’autres allègements, mais je pense que déjà, les élèves vont être satisfaits », a déclaré le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge. « Dans la classe, c’est différent. [Les élèves] sont assis, ils sont à leur place. Dans les aires communes, ils se croisent avec différents groupes. On y va graduellement, de manière modérée », a-t-il ajouté.

Les étudiants des niveaux collégial et universitaire devront quant à eux s’en tenir aux règles actuellement en vigueur. « Moi, je pense qu’on peut vraiment espérer un allègement, mais on ne sait pas quand. On l’espère », a souhaité la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann. Elle a rappelé que les taux de vaccination étaient « très élevés » chez les étudiants.

L’état d’urgence perdure

Pour les partis d’opposition, l’annonce au sujet du masque a apporté un argument supplémentaire en faveur de la levée rapide de l’état d’urgence sanitaire.« Il n’y a rien qui justifie cette situation-là aujourd’hui », a lancé la cheffe libérale, Dominique Anglade. Pour elle, la décision au sujet du masque « représente d’abord et avant tout le fait qu’on apprend à vivre avec le virus et qu’on passe à une autre étape ».

Rompant avec ses habitudes, le gouvernement a fait connaître les nouvelles directives au sujet du masque en publiant un communiqué de presse. Le ministre Dubé ne s’est donc pas prêté à l’exercice d’un point de presse avec le Dr Boileau.

« J’ai l’impression que le premier ministre veut le beurre et l’argent du beurre, a commenté Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire. C’est-à-dire, il nous dit : “Je ne veux plus faire de points de presse de gestion de crise parce qu’on n’est plus en état de crise.” Bien, dans ce cas-là, qu’on lève l’état d’urgence sanitaire. »

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a quant à lui déclaré que le gouvernement avait « le devoir moral de mettre fin à la gouvernance par décret parce qu’elle est parfaitement injustifiée dans le contexte où on enlève les mesures sanitaires, où on permet toutes les activités normales ».

En mêlée de presse, le premier ministre, François Legault, a dit garder le cap sur la semaine du 14 mars, au cours de laquelle il veut déposer un projet de loi transitoire permettant de garder certaines mesures imposées en vertu de l’urgence sanitaire. « On pense que d’ici le 14 mars, la majorité des mesures vont être levées. Il va peut-être en rester. Je pense qu’il y a des primes aux infirmières qui vont jusqu’au 31 mars [en vertu des ententes actuelles], donc ce serait important, dans un projet de loi, qu’on ait quand même la permission de verser ces primes-là aux infirmières », a-t-il ajouté

Avec Le Devoir par Marie-Michèle Sioui

Québec-Parents appelés à prêter main-forte dans les classes : les réactions fusent

janvier 14, 2022

Le plan de contingence pour le retour en classe au Québec, dont Radio-Canada a obtenu copie, indique que les directions d’école devront identifier des personnes-ressources, comme des « parents volontaires », pour pouvoir prendre le relais en cas de manque de personnel enseignant ou de remplaçants. Les réactions à plusieurs mesures de ce plan sont nombreuses et critiques dans le milieu scolaire.

Une classe d'école primaire.

Le retour en classe primaire et secondaire prévu pour le 17 janvier au Québec. Photo: AP/Laurent Gillieron

« C’est du jamais-vu! » Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), a été assez surpris, lors de la rencontre préparatoire de différents acteurs du milieu de l’éducation avec des représentants du ministère, hier, d’apprendre que le gouvernement était prêt à aller aussi loin que de permettre à des parents de faire de la surveillance en classe.

Toutefois, l’ampleur de la pénurie de personnel que le milieu éducatif connaît présentement le justifie peut-être, selon lui.

Le document de neuf pages n’a pas encore été diffusé largement au sein du réseau scolaire. On peut y lire que le contexte pandémique actuel fait en sorte qu’un très grand nombre de salariés [du réseau scolaire] devront s’isoler quelques jours dans les prochaines semaines.

Nicolas Prévost confirme d’ailleurs que les taux d’absentéisme et la pénurie de personnel dans les écoles grimpent à des niveaux jamais atteints auparavant.

Puisque la nouvelle recommandation de la santé publique sur la gestion des cas et des contacts vise à éviter les fermetures de classes et d’écoles afin de garder les élèves présents à l’école, le ministère de l’Éducation prévoit donc un plan de contingence qui permettra d’éviter le pire et de poursuivre l’obligation de service aux élèves du Québec.

Ce plan sera déployé lorsque les mécanismes de remplacement prévus aux conventions collectives seront épuisés, précise-t-on.Jean-François Roberge assis à la table de presse.

Le ministre québécois de l’Éducation, Jean-François Roberge Photo: La Presse Canadienne/Ryan Remiorz

Les directions d’école sont invitées à identifier des personnes-ressources à l’intérieur de l’école qui sont disponibles pour prêter main-forte au personnel d’enseignement, au cas où un enseignant doit quitter sa classe pour s’isoler. Il pourrait s’agir de personnel de soutien ou d’étudiants dans un programme d’enseignement (ou connexe à ce domaine).

Les établissements scolaires doivent également, en vertu de ces directives ministérielles, identifier des personnes-ressources à l’extérieur de l’école.

Apparaît ici la possibilité d’avoir recours à des organismes externes comme Alloprof ou encore à des parents volontaires aptes à soutenir les élèves en classe dans leurs apprentissages durant l’absence physique de l’enseignant.

Les qualifications de la personne seront analysées avant de lui confier des responsabilités qui soient davantage du ressort de la surveillance d’un groupe ou encore de l’enseignement.

Appelées à remplacer des enseignants, les personnes-ressources externes ne seront pas soumises à la Loi sur la laïcité de l’État, qui interdit aux employés de l’État en situation d’autorité de porter des signes religieux en milieu de travail.

Une solution moins qu’idéale qui fait réagir

Nicolas Prévost se dit prêt à ce que ses membres aient recours à des parents volontaires pour surveiller des classes s’il le faut. Il évoque comme scénario possible qu’un parent assure la surveillance d’un groupe pendant qu’un enseignant, faiblement malade mais isolé chez lui, assure à distance un enseignement aux élèves en classe.Nicolas Prévost

Nicolas Prévost est président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement. Photo: Radio-Canada

« On va le faire si ça nous permet la poursuite des services éducatifs. Mais est-ce que c’est idéal? Clairement, non. On commence à étirer l’élastique loin, très loin! »— Une citation de  Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE)

Même si, en point de presse jeudi après-midi, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a bien précisé que le recours à des parents se ferait en dernier recours et de manière temporaire, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), elle, estime qu’ouvrir cette porte trahit l’échec de la stratégie gouvernementale pour limiter la propagation du virus dans les écoles primaires et secondaires, qui rouvriront lundi.

Être parent, c’est pas être enseignant, et être enseignant, c’est pas être parent, lance son président, Sylvain Mallette. Ça pose un problème sérieux sur la qualification des gens à qui on va confier des responsabilités qui, normalement, relèvent des enseignants.

Sylvain Martel, du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec, réitère de son côté que les parents sont soulagés du retour en classe et ajoute qu’il est content de connaître enfin les intentions de Québec. C’est un plan qui met les choses au clair, dit-il. C’est agréable qu’on nous dise les vraies choses. Qu’on soit rendus là, c’est triste, mais c’est la réalité, et on est capables de vivre avec ça.

«  Si on a besoin de parents pour prêter main-forte, ils vont comme d’habitude répondre à l’appel. »— Une citation de  Sylvain Martel, du Regroupement des comité de parents autonomes du Québec

Si les enfants se retrouvent à répétition dans une situation où les services éducatifs ne peuvent pas être rendus par du personnel qualifié, il faudra toutefois que leur niveau de progression et d’apprentissage soit évalué pour s’assurer de les amener là où ils devraient être à la fin de l’année, réclame le représentant des parents.Sylvain Martel fait face à la caméra.

Sylvain Martel, porte-parole du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec Photo: Radio-Canada

Priorisation des services et réorganisation scolaire permise

Le plan de contingence du gouvernement demande également que les directions d’école et les centres de services scolaires identifient des clientèles à soutenir en priorité, par exemple les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, ou encore les élèves de certains cycles.

On leur exige aussi de réaliser une analyse de faisabilité pour une organisation scolaire différente. On envisage ainsi, par exemple, qu’un enseignant puisse s’occuper de plus d’un groupe d’élèves, avec l’aide d’une autre ressource. Du côté des services de garde, on évoque la possibilité de restreindre l’offre de services en réduisant leurs heures d’ouverture et le soutien de clientèles prioritaires.

Le document enjoint également aux directions d’école d’identifier des services dits complémentaires, par exemple ceux d’orthophonistes ou de soutien pédagogique, qui pourraient être suspendus temporairement dans le but de procéder à un éventuel délestage.

Nicolas Prévost, de la FQDE, y voit certains avantages, dont celui d’avoir des coudées plus franches. D’avoir une certaine marge de manœuvre pour l’organisation scolaire, c’est une bonne chose pour les direction d’école, dit-il. Parce qu’on prévoit déjà devoir le faire à la lumière de la situation actuelle.

Un plan de délestage  comme en santé, selon plusieurs

Voilà un plan de contingence qui fait beaucoup penser à un plan de délestage comme ceux qu’on voit actuellement se déployer dans le réseau de la santé, selon Nicolas Prévost.

Pourtant, questionné en conférence de presse à ce sujet, le ministre Roberge a refusé de parler de délestage, ce qui fâche Sylvain Mallette, de la FAE.Sylvain Mallette, président de la FAE

Sylvain Mallette, président de la FAE Photo: Radio-Canada/Coralie Mensa

« C’est bel et bien un plan de délestage, et quiconque essaie de faire la démonstration du contraire cherche à camoufler la réalité. »— Une citation de  Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l’enseignement

Ce dernier déplore que ce plan vise à délester certains services auxquels ont accès des enfants parfois vulnérables parce que, selon lui, le gouvernement a fait le choix de laisser les classes ouvertes coûte que coûte.

Les grandes centrales syndicales très critiques

Par voie de communiqué, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s’est dite inquiète et sceptique relativement à ce plan de contingence. La FTQ dit craindre que ce dernier provoque une gestion improvisée qui placerait des élèves et le personnel dans des situations inacceptables.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de son côté, déplore l’improvisation d’un plan de dernière minute qui viendra changer du tout au tout l’approche du gouvernement dans la gestion des cas dans les écoles. Des changements qui, selon la CSQ, se feront sur le dos du personnel de l’éducation

Quand on voit les mesures mises de l’avant par le gouvernement, on se demande si l’école ne serait pas devenue une garderie plutôt qu’un milieu de vie au service des apprentissages, déclare Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.

Avec Radio-Canada par Fannie Bussières McNicoll

Fannie Bussières McNicoll

USA: un professeur tire accidentellement avec son arme en classe

mars 14, 2018

Los Angeles – Au moins un élève a été blessé en Californie, à l’ouest des Etats-Unis, par un professeur qui a accidentellement tiré avec son arme de poing en classe, a indiqué la police.

Cet incident survient au moment où un débat fait rage aux Etats-Unis pour déterminer si les professeurs doivent pouvoir porter des armes en cours afin de contrer un éventuel tireur, comme le souhaite Donald Trump depuis la fusillade de Parkland en Floride qui a fait 17 morts en février.

« Mardi vers 13H20 (20H20 GMT) des agents ont été appelés au lycée de Seaside », ville à deux heures au sud de San Francisco, « après qu’un professeur eut semble-t-il accidentellement tiré avec son arme en classe », d’après un communiqué de la police locale publié sur Twitter.

« Personne n’a été sérieusement blessé », précise-t-il.

Le professeur, identifié comme Dennis Alexander, un réserviste de police d’une localité voisine, voulait montrer comment désarmer quelqu’un lors d’un cours « d’administration de la Justice », pour les élèves qui souhaitent joindre les forces de l’ordre, a expliqué le père d’un élève blessé à la chaîne de télévision locale KSBW.

En vérifiant si l’arme était chargée, il l’a dirigée vers le plafond et un coup est parti, faisant tomber des débris sur le cou d’un élève, a expliqué à l’AFP Judy Veloz, une responsable de police.

Elle a décrit la blessure du lycéen comme une simple « abrasion » mais le père de la victime, Fermin Gonzales, a affirmé qu’un fragment de balle s’était logé dans son cou.

Ses parents l’ont emmené à l’hôpital pour qu’il passe une radio après l’avoir vu rentrer avec du sang sur son t-shirt.

« Il est secoué mais il va bien », poursuit son père, « je suis juste très contrarié que personne ne nous ait prévenus et qu’on ait dû appeler nous-mêmes la police ».

Le professeur a été placé en congé administratif le temps de l’enquête et la police continue d’interroger les élèves.

Les professeurs ne sont pas autorisés à amener des armes en classe en Californie, même lorsqu’ils ont un permis.

Le président Donald Trump s’est dit favorable au fait d’autoriser et de former les professeurs qui le souhaitent à amener une arme en classe afin de pouvoir neutraliser un tireur.

Un très grand nombre de professeurs et d’élèves s’y opposent et des dizaines de milliers d’élèves américains ont participé mercredi à une interruption de cours nationale et symbolique pour demander au gouvernement fédéral des mesures contre la violence des armes.

Un autre accident similaire est survenu le même jour à Alexandria, en banlieue de la capitale fédérale Washington, mais personne n’a été blessé: c’est cette fois-ci un agent de sécurité qui a tiré avec son arme sans le vouloir.

La directrice de l’établissement a dit qu’elle ne pensait pas qu’il était judicieux d’armer les enseignants: « Cet incident est survenu avec quelqu’un qui était très entraîné. Je pense que ça se passe de commentaires », a déclaré Lois Berlin, citée par la chaîne NBC.

Romandie.com avec(©AFP / 14 mars 2018 20h52)