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Mali : Sidi Brahim Ould Sidati, de la CMA, assassiné à Bamako

avril 13, 2021
Sidi Brahim Ould Sidati, représentant de la Coordination des mouvements de l’Azawad, signant l’accord de paix d’Alger au Mali, le 20 juin 2015.

Le président de la Coordination des mouvements de l’Azawad a été assassiné ce mardi 13 avril par des individus non identifiés.

Sidi Brahim Ould Sidati est mort à l’hôpital Golden Life de Bamako ce 13 avril. Il y avait été transporté en urgence après que des individus non identifiés lui avaient tiré dessus, ont confirmé plusieurs sources à Jeune Afrique.

Le président de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, l’un des groupes signataires de l’accord de paix d’Alger) se trouvait devant sa résidence, où il réparait son générateur électrique, lorsqu’il a subi des tirs entre 6 et 7 heures du matin. Selon Attaye Ag Mohamed, qui est chargé des questions juridiques au sein de la CMA, les deux assaillants se trouvaient à bord d’une voiture quand ils l’ont pris pour cible. Des enquêteurs sont déjà à pied d’œuvre sur les lieux.

Cet assassinat intervient quelques semaines après la reprise, mi-février, des réunions du comité de suivi de l’accord à Kidal. Le gouvernement malien et des groupes signataires de cet accord avaient pu se rencontrer dans cette ville du Nord alors encore contrôlée par les groupes armés malgré le retour sur place, il y a un an, de l’armée constituée.

Selon plusieurs diplomates internationaux à Bamako, cette rencontre de Kidal a symbolisé « le retour d’un climat de confiance » entre acteurs maliens. La présence de membres des groupes armés au sein du gouvernement a également suscité l’espoir de voir se concrétiser des avancées dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, signé en 2015.

Avec Jeune Afrique par Manon Laplace à Bamako

Mali : plusieurs morts dans des combats entre une milice progouvernementale et les rebelles de la CMA

août 17, 2015

Photo fournie par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). © AFP

Photo fournie par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). © AFP

De sources concordantes, de violents combats ont opposé lundi dans le nord du Mali des membres d’un groupe armé progouvernemental et la rébellion à dominante touareg, tous signataires de l’accord de paix. Le premier bilan de ces affrontements fait état de plusieurs morts.

« Les affrontements qui se sont déroulés vers Anéfis, à environ 120 km au sud de Kidal [extrême Nord-Est], ont causé la mort de plusieurs personnes », a affirmé, le 17 août, une source de sécurité régionale.

Fahad Ag Almahmoud, un responsable du Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako), ayant affronté la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion), a indiqué quant à lui que 15 personnes avaient été tuées dans ces combats, dont des chefs militaires du camp adverse.

De son côté, la CMA a confirmé les affrontements, refusant toutefois de se prononcer sur un bilan dans l’immédiat.

Les combats entre ces groupes armés ont également été confirmés par une source à la mission de l’ONU au Mali, la Minusma. « Nous avons appris qu’il y a des victimes », a-t-elle dit, sans donner plus de détails. « Ces affrontements font suite à des escarmouches entre les deux camps samedi et dimanche », a-t-elle précisé.

Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités, en violation de l’accord de paix conclu à Alger, signé par le camp gouvernemental le 15 mai et par la rébellion le 20 juin.

Retour à la normale ?

« La situation s’est stabilisée. Les combats ont temporairement cessé. Nous contrôlons actuellement la ville d’Anéfis », a affirmé Fahad Ag Almahmoud.

« Nous avons récupéré des véhicules et d’importantes quantités d’armes et de munitions. Cela fait trois jours que les hostilités ont commencé entre Anéfis et Tabankort, à mi-chemin entre Kidal et Gao, principale ville du nord du Mali », a-t-il poursuivi.

« Nous sommes très inquiets pour la suite surtout qu’il semble que c’est de l’armement lourd qui est utilisé de part et d’autre », a déclaré une source de sécurité régionale.

« En période d’hivernage, a-t-elle indiqué pour expliquer le regain de tensions, de nombreuses routes sont impraticables dans le Nord pour l’organisation des trafics illicites. L’une des rares routes praticables se trouve vers le secteur des combats. » Selon elle, « ce sont donc aussi des combats pour le contrôle d’une route qui sert à organiser les trafics illicites ».

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