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Les youtubeurs vont pouvoir bénéficier des aides du CNC

octobre 3, 2017

Paris – Les créateurs de vidéos sur internet, tels les youtubeurs, vont pouvoir bénéficier de financements du CNC grâce à un nouveau fonds d’aide doté de 2 millions d’euros par an, a annoncé mardi le Centre national du Cinéma et de l’image animée.

« L’idée c’est d’aller chercher les nouveaux créateurs là où ils se trouvent. Il est essentiel pour nous de soutenir ces nouvelles écritures qui utilisent de nouveaux formats, de nouveaux codes de réalisation… », a indiqué la présidente du CNC Frédérique Bredin lors d’une présentation.

Le CNC, qui souhaite soutenir une centaine de projets par an, a dû imaginer un nouveau mécanisme de soutien pour répondre aux spécificités de cette production vidéo, « spontanée et sans diffuseur », mis au point au terme d’une consultation avec une centaine de youtubeurs lancée il y a un an.

« On accompagne un écosystème qu’on est en train d’intégrer à notre exception culturelle », a souligné Julien Neutres, responsable du projet au CNC.

Deux types d’aides seront possibles : une aide à la création d’oeuvres qui pourra aller jusqu’à 30.000 euros et une aide à la structuration, réservée aux chaînes internet, qui pourra aller jusqu’à 50.000 euros renouvelable une fois.

Le formulaire pour l’aide à la création sera mis en ligne le 20 octobre. Pour postuler, il faut avoir au moins 10.000 abonnés ou avoir été sélectionné en festival. Tous les types de projets vidéos sont acceptés, à l’exception du contenu pour les marques (brand content).

C’est une commission composée de 10 membres (qui n’ont pas encore été nommés) qui donnera son feu vert au financement ou non des projets et décidera du montant. La première décision est attendue pour la fin de l’année et cette commission se réunira 5 fois par an.

L’aide « à la structuration » est ouverte aux créateurs qui ont une chaîne suivie par au moins 50.000 abonnés avec l’ambition côté CNC d’être un incubateur, a détaillé Julien Neutres.

« Etre créateur sur le net, c’est un équilibre économique qui n’est pas évident. Avoir un soutien c’est très important. Sur Youtube, beaucoup de contenus se ressemblent, pour faire du clic. Ce fonds c’est une opportunité pour les créateurs de faire quelque chose de différent, c’est une vraie aubaine », a jugé le youtubeur Cyprien, qui a activement participé à la consultation.

« Au-delà du dynamisme que ça va apporter à toute la filière, le CNC montre qu’il sait s’adapter avec un dispositif rapide et simple », a salué de son côté Lorenzo Benedetti, président du réseau de chaînes en ligne (MCN) Studio Bagel.

Romandie.com avec(©AFP / 03 octobre 2017 16h04)                                            

Côte d’Ivoire: Mamadou Koulibaly claque la porte

juillet 4, 2015
Pr Mamadou Koulibaly

Pr Mamadou Koulibaly

Ya-t-il de l’eau dans le gaz à la Convention nationale pour le changement (CNC) ? En tout cas, tout porte à le croire avec les récents tumultes au sein de cette coalition de partis de l’opposition ivoirienne.

Hier, selon des informations recoupées auprès de plusieurs sources, plus ou moins proches de

cette structure politique, le Pr Mamadou Koulibaly a claqué la porte de la CNC. Le président de LIDER aurait

pris cette décision de rompre les amarres avec une coalition dont il est pourtant l’un des membres fondateurs

au motif qu’il ne voudrait pas se retrouver devant les tribunaux.

Face aux discours ivoiritaires des leaders de cette coalition, Koulibaly prend en quelque sorte à témoin l’opinion

nationale et internationale devant les risques probables de déflagration du tissu social que pourraient

engendrer les vieux démons de l’ivoirité. Cette démission n’est vraiment pas une surprise car, déjà

samedi, le président de LIDER avait pris ses distances avec ses camarades de la CNC, en ne se rendant

pas à leur meeting de la place Inch’Allah à Koumassi. Il s’était même, pour justifier son absence très remarquée

à ce rassemblement de la CNC, fendu d’un post sur twitter, qui en disait long sur sa divergence de vues

avec ses camarades de la CNC, et surtout sa volonté de rompre avec eux. « Ils sont en train de féconder le

ventre misérable de l’ivoirité », avait-il écrit, on l’imagine, avec un profond dépit. Celui de voir ses ex-amis dévoyer le sens de la lutte de la CNC.

En fait, ce qui chagrine le Pr Koulibaly, c’est que les autres leaders de la CNC (Konan Banny, Kouadio Konan

Bertin, Laurent Akoun …) veulent réveiller les démons de l’ivoirité, de la xénophobie, de l’ethnicisme…Bref,

tout ce qui a divisé profondément les Ivoiriens et causé la décennie de crise que le pays a vécue. En clair, Mamadou Koulibaly ne veut pas se rendre complice de vrais faux débats, qui ont pour but de replonger la Côte d’Ivoire dans un nouveau cycle de violence, avec en toile de fond la question puérile de l’éligibilité du chef de l’Etat. Une manière de nous tirer encore en arrière. Comme Banny et compagnie n’ont rien à proposer aux Ivoiriens, ils pensent s’attirer la sympathie des électeurs, en ressuscitant l’Ivoirité.

Exit les vrais débats, bonjour la calomnie et les discours haineux. C’est de tout cela que le Pr Koulibaly ne veut pas. Il ne veut surtout pas que ces ivoiritaires se servent de lui pour assouvir leurs noirs desseins, de

conquérir le pouvoir d’Etat, en brûlant le pays.

De toute évidence, la démission du Pr Koulibaly est un cinglant désaveu pour Banny, KKB et autres. Et achève

de convaincre que ces hommes, qui veulent diriger le pays, ne sont pas dignes de la confiance des Ivoiriens.

De cette sortie avec fracas de la CNC, l’on retient une leçon : le mensonge et la haine ne peuvent plus

prospérer en Côte d’Ivoire. Si Banny, KKB et autres n’ont pas encore compris cela, ils feraient mieux d’« aller faire autre chose »

Lepatriote.net par YS

Côte d’Ivoire: Banny insulte les chefs baoulé

juin 17, 2015
Charles Konan Banny

Charles Konan Banny

 

Spleen baudelairien ou coup de gueule pour se donner de la contenance ? C’est peut-être les deux à la fois. Charles Konan Banny, pour la première fois, a pris ouvertement position dans le combat qu’il a décidé d’engager contre sa famille politique, le PDCI-RDA et le RHDP. Dans une interview parue dans l’hebdomadaire panafricain « Jeune Afrique », l’ancien président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation règle ses comptes. Personne n’est épargné dans cet entretien. Partenaires et adversaires. Tout le monde y passe. Même les pauvres chefs traditionnels Akoué, en ont pris pour leur grade.

Pour Banny, la chefferie traditionnelle, aujourd’hui, ne pèse pas grand-chose. Sur la question de leur influence indéniable en pays baoulé. « Ce sont des clichés », tranche-t-il. « Il n’y a pas de grands électeurs donnant des consignes de vote qui seraient respectés à la lettre », assène-t-il à l’intention des têtes couronnées de sa région, avec toute la morgue qu’on lui connait.

Pour Charles Konan Banny, ce qui compte, ce sont les militants. Mais pourquoi de telles civilités vis-à-vis de ceux dont il sollicitait pourtant le soutien, il n’y a pas si longtemps ? Qu’ont-ils pu faire pour essuyer une telle volée de bois vert de la part de leur frère, leur fils ? Le cadet des Banny a la dent très dure. Il n’a pas du tout oublié l’humiliation que lui ont fait subir les chefs de tribu de son village natal. Ils ont osé le désavouer publiquement, ils le paieront. C’est comme s’il leur disait ceci : «S’ils ne veulent pas de moi Banny, tant pis pour eux. D’ailleurs, ils ne représentent rien».

Entre Charles Konan Banny et les chefs traditionnels baoulé, notamment ceux de sa tribu, c’est l’histoire du fiancé amoureux éconduit. Il espérait avoir le soutien inconditionnel des chefs traditionnels baoulé. Cela devait se faire naturellement pour lui, le Baoulé pur-sang. Malheureusement, pour lui, les gardiens de la tradition baoulé ont déjà donné leur parole au président Alassane Ouattara. Ils le lui ont clairement fait savoir. Or, c’est connu.

En pays baoulé, un chef ne se dédie pas. Banny sait qu’à ce niveau, il a perdu la bataille. Les gentils mots proférés à l’endroit des chefs baoulé sont l’expression du dépit amoureux qu’il vit en ce moment. Il faut donc le comprendre. Pour ce qui est du président Alassane Ouattara dont il se considère comme le principal challenger, Charles Konan Banny n’a pratiquement rien à lui reprocher. Sauf qu’il se comporte comme le personnage ultra-narcissique de la bande dessinée Iznogoud. Sur le bilan du chef de l’Etat, celui qui veut être « calife à la place du calife » n’a absolument rien à signaler.

A part, la réconciliation nationale qu’il n’a pas réussie et les libertés publiques qu’il croit ne pas être « une préoccupation pour lui ». La raison de ces diatribes ? Trois proches que le président de la République aurait fait arrêter, parce que, lui, Banny a fait acte candidature. Pourtant, tout le monde sait en Côte d’Ivoire que les proches à qui il fait allusion ont été arrêtés dans le cadre d’enquêtes portant sur des prévarications dont ils se sont rendus coupables. S’agissant de la réconciliation nationale, s’il y a quelqu’un qui est mal placé pour en parler, c’est bien le président de la CDVR qu’il a été. Charles Konan Banny était chargé de réconcilier les Ivoiriens. Son bilan est connu de tous. Aucune action concrète à ce niveau n’a été enregistrée, avec à la clé 16 milliards de FCFA gaspillés. Sur ce chapitre, Charles Konan Banny est donc disqualifié.

Aujourd’hui, avec la posture qu’il adopte, l’on comprend maintenant beaucoup de choses. L’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo, en réalité, n’a jamais voulu accomplir sa mission avec efficacité. Il n’avait pas intérêt à ce que les Ivoiriens se réconcilient. Puisqu’une réconciliation réussie aurait sérieusement contrarié ses plans. Banny, « après avoir longtemps hésité », comme il le dit, a accepté le poste de président de la CDVR. Pas parce qu’il se sentait investi d’une mission messianique à l’égard des victimes. Mais, parce qu’il pensait pouvoir utiliser cette institution comme une échelle pour assouvir ses ambitions personnelles. Dès le départ, Charles Konan Banny s’est joué des victimes. C’est là qu’apparait toute l’ampleur du cynisme du personnage et de son égo surdimensionné.

Charles Konan Banny aime ramener tout à lui. « Pour battre Ouattara, je préférerais qu’il n’y en ait qu’un, mais rien n’est décidé », conseille-t-il sur une probable candidature unique au sein de la Coalition nationale pour le Changement (CNC). Mais à la question de savoir s’il est prêt à accepter quelqu’un d’autre pour défendre les couleurs de cette coalition, sa réponse se passe de commentaires : « Pourquoi voulez-vous que ce soit quelqu’un d’autre ? ». Toute la personnalité de Banny se résume dans cette question rhétorique. Charles Konan Banny veut qu’on lui fasse toute la place.

Malheureusement pour lui, la place est déjà occupée. Ce n’est pas « la conception de l’amitié en termes de soumission » qui le dérange. Mais, le drame existentiel qu’il vit. L’envie d’exister à tout prix qui, chez lui, est tellement obsessionnelle qu’il ne peut supporter de vivre à l’ombre de quelqu’un d’autre. Pour sortir de cet enfer, le pharaon de Morofè est prêt à tout. Jusqu’à pactiser avec le diable.

En réalité, Banny n’éprouve aucune compassion, encore moins de la sympathie, pour Laurent Gbagbo qui l’a toujours méprisé et pour qui il n’a d’ailleurs jamais eu une bonne opinion. Il est en pleine opération de charme. Ces fleurs à l’endroit du prisonnier de Scheveningen visent une seule chose : séduire son électorat en vue de la prochaine présidentielle. C’est à cela que sert en réalité cette interview dans « Jeune Afrique ».

Lepatriote.ci par Jean-Claude Coulibaly

Côte d’Ivoire : à quatre mois de la présidentielle, la campagne s’emballe

juin 17, 2015

    L'ancien président de l'Assemblée nationale ivoirienne Mamadou Koulibaly, le 15 mai 2015 à Abidjan. © Sia Kambou/AFP


L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Mamadou Koulibaly, le 15 mai 2015 à Abidjan. © Sia Kambou/AFP

 

Depuis une semaine, les partis politiques et principaux candidats de l’opposition à la présidentielle d’octobre multiplient les déclarations chocs.

À quatre mois de l’élection présidentielle, les principaux partis affûtent leurs lames.  Samedi 13 juin, la Coalition nationale pour le changement (CNC) a annoncé qu’elle tiendrait ses trois premiers meeting à Abidjan, le 20 juin à Yopougon, le 27 juin à Koumassi et le 8 juillet sur la place de la République, dans le quartier du Plateau à Abidjan. L’annonce a été faite par Laurent Akoun, l’un des chef de file des frondeurs du Front populaire ivoirien (FPI), lors d’une conférence de presse à la résidence privée de l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny, dans la capitale économique ivoirienne.

Le CNC en meeting

« La CNC a décidé de tenir trois meetings (…) afin d’amener le pouvoir à discuter des conditions d’élections justes pour éviter une autre crise à la Côte d’Ivoire. Nous nous donnerons les moyens de les organiser. Nous lançons un appel à la mobilisation », a déclaré ce fidèle de Laurent Gbagbo qui conteste, avec Abou Drahamane Sangaré, l’autorité de Pascal Affi N’Guessan comme président du FPI.

La coalition composée de cadres de l’opposition et de frondeurs de partis de la majorité dénonce les conditions d’organisation de l’élection d’octobre. Notamment « un mode opératoire conçu et mis en œuvre de façon unilatérale par le pouvoir en place ».

« Nous dénonçons une volonté manifeste du pouvoir d’organiser des fraudes sur le recensement électoral » démarré le 1er juin, a déclaré à l’AFP Bertin Konan Kouadio, dit « KKB », un cadre de la CNC. « Une élection se gagne à partir des listes électorales », a-t-il poursuivi, accusant le pouvoir de se « tailler des listes électorales sur mesure (…) sur lesquelles seront inscrits ses partisans ».

Appel au boycott du recensement

Si le FPI-tendance Sangaré est membre de la CNC, sa stratégie semble légèrement différente. Dans un communiqué publié le 15 juin, son porte-parole par intérim a lancé un appel « au boycott des activités initiées et entreprises par la Commission électorale dans son format actuel ». « Il n’y aura pas d’élections dans ce pays aussi longtemps que le régime Ouattara voudra gouverner par et dans la fraude, les raccourcis et la violence », peut-on lire dans le communiqué. « Le FPI entend utiliser tous les moyens démocratiques et légaux pour mener à bien l’exécution de son mot d’ordre de boycott du recensement électoral sur l’ensemble du territoire national », poursuit le texte.

Dans le même communiqué, la tendance fidèle à Laurent Gbagbo est allée jusqu’à réveiller le thème de inéligibilité du chef de l’État :  « Ouattara sait qu’aux termes de la Constitution, il n’est pas éligible à la présidence ivoirienne et qu’il n’y a été candidat que conformément aux arrangements politiques consentis à Pretoria, uniquement à titre exceptionnel, par les présidents Laurent Gbagbo et Thabo Mbeki. »

Révision de la liste électorale

Dans l’autre camp du FPI, le discours est diamétralement opposé. Affi N’Guessan qui s’apprête à entamer une tournée en Europe a appelé mardi la population à participer « massivement » à l’opération de révision de la liste électorale. « Tous nos compatriotes, quel que soit leur bord politique, doivent participer à l’opération en cours », a-t-il insisté. Au total, 2 000 sites et 500 centres mobiles ont été ouverts sur l’ensemble du territoire national et dans 19 pays à l’étranger pour l’opération qui doit s’achever le 30 juin.

Environ trois millions de nouveaux requérants sont attendus sur la liste électorale de 2010 qui compte 5 725 722 inscrits. L’opération concerne toutes les personnes remplissant les conditions d’âge et de nationalité qui ne figurent pas sur les listes électorales de 2010 et tous les requérants déjà inscrits qui souhaitent opérer des changements à leur dossier d’inscription.

Lancée le 1er juin, l’opération suscite pour l’instant peu d’intérêt dans la population ivoirienne, selon le président de la CEI dans la région Centre. « Nous avons beaucoup de difficultés sur le terrain parce qu’il faut le reconnaître, il n’y pas assez d’engouement » a-t-il relevé.

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